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Stigmata - Les empreintes de la ... tome 1 sur 2

Alexandre Goy (Traducteur)
EAN : 9782382124369
174 pages
Akata (01/12/2022)
3.5/5   22 notes
Résumé :
Avec un style graphique glaçant et sensuel à la fois, Hidebu Takahashi met en scène un duo d'inspecteurs hors norme qui, au fil des pages, apprendront à se connaître pour résoudre une sombre histoire de meurtre.
Asako est membre de la 6e division de la police métropolitaine et il possède un don unique : celui de capter les " pensées résiduelles " des derniers instants d'une personne décedée. Aussi, son travail consiste à se rendre sur les scènes de crime et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est vraiment la mode des thrillers écrits par des femmes en ce moment et il en sort des vraiment très bons sous nos contrées. Après l'excellent Utsubora d'Asumiko Nakamura, l'éditeur revient cette fois avec Stigmata, un nouveau diptyque qui se veut moins classique par le concept attaché au don de son héros mais qui se révèle en fait l'être bien plus dans la mise en scène que son aîné.

Longtemps autrice sous pseudonyme pour le Shônen Jump, Hidebu Takahashi a ensuite amorcé un virage vers le seinen pour finalement se tourner depuis quelques années vers le boy's love. C'est la synthèse de tout cela qu'elle nous propose dans Stigmata, un boys love mettant en scène en thriller aux allures futuristes, où comme dans Top Secret de Reiko Shimizu, on se retrouve avec un duo d'inspecteurs dominant-dominé où l'un d'eux a un sacré don. Elle y met ainsi en scène tout ce qu'elle a acquis précédemment pour élaborer une histoire qui à première vue sort des sentiers battus.

Ce qui frappe le lecteur d'emblée, ce sont les dessins atypiques de l'autrice, alors arrêtons-nous dessus. Ils sont très différents des normes habituelles, rappelant ceux des premiers shojo et boys love auxquels ils semblent rendre hommage, mais également les romans photos d'autrefois, notamment à cause de la mise en scène des bulles dans des rectangles rappelant beaucoup cela. C'est très étrange et singulier. Bizarrement, alors que je pensais que cela allait me repousser, cela m'a plutôt séduit car cela donnait une teinte particulière au récit et que cela lui conférait notamment une ambiance glaçante et inquiétante.

L'histoire elle-même sort un peu des sentiers battus dans un premier temps avec son héros qui a un don paranormal lui permettant de revivre littéralement les derniers instants des victimes d'homicides dans sa chair. Il revoit les scènes comme s'il les avait vécu. Il ressent les coups comme si son corps les prenait et se retrouve avec les marques de ceux-ci, voire à baigner dans son sang à terre. C'est saisissant ! J'ai trouvé cela fort intéressant comme ressort scénaristique, surtout que ce jeune héros, maladroit, effacé, mal dans sa peau d'homosexuel mal intégré à la société, va ainsi trouver à se réaliser grâce à elle, par l'aide qu'il apporte aux enquêtes de la police pour qui il travaille.

L'autrice met, avec lui, en scène une figure de héros, presque anti-héros tant il semble fragile, joliment torturée et tordue. Il est pour cela avec un inspecteur qui, lui, tient plus de la figure de héros habituelle. On dirait un Inspecteur Gordon made in Japan. C'est un beau et bien bâti, qui respire la confiance et rassure. Il est sobre, sérieux et efficace, l'antithèse de son collègue et pourtant lui aussi est torturé. On le découvre bien moins sûr de lui que ce qu'il projette et au contraire réfléchissant beaucoup à qui il est, ce qu'il désire, ce qu'il projette sur les autres. C'est une très belle construction psychologique qu'il y a là.

Malheureusement ce beau travail sur les personnages est assorti d'une enquête on ne peut plus classique dans les polars qui n'a pas su avoir le petit truc en plus pour me faire vibrer. L'ex-femme de notre inspecteur est découverte morte, assassinée, et ce dernier veut se servir des dons de son collègue pour en apprendre plus. C'est assez prévisible, tout comme les doutes qui commencent à naître dans ma tête en suivant cela. C'est un schéma maintes fois croisé et vu que la mise en scène graphique n'a pas la puissance narrative d'un Utsubora ou Lost Lad London, cela donne une enquête assez lisse pour le moment.

Non, la force du récit n'est pas dans l'enquête mais bien plutôt dans le don d'Asako qui vient se greffer à celle-ci. C'est simple mais assez fascinant de voir les implications des visions et souvenirs de l'ex-femme de Kuroiwa sur Asako. L'autrice l'interroge alors sur son identité et ses désirs sont-ils le résultat de sa propre construction ou des souvenirs passé de cette femme. Pourquoi ressent-il une telle attirance pour Kuroiwa ? Est-ce parce qu'il est son type d'homme ou parce qu'à travers ses souvenirs il ressent également les sentiments de son ex-femme et les fait sien ? J'ai beaucoup aimé ces thématiques.

N'eurent été ces dessins un peu trop atypiques et figés pour moi, et cette ambiance assez froide et détachée qu'ils donnent à l'ensemble, je pense que cette lecture aurait pu être encore meilleure car je trouve le travail psychologique fait sur les personnages ainsi que le twist du don d'Asako particulièrement intéressants et maîtrisés, offrant un beau thriller ésotérique atypique. A confirmer dans le second et dernier tome en février !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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"Stigmata" va laisser des marques de bien des façons. Il faut savoir que nous mêlons du policer et du yaoi avec des scènes sexuelles entre deux hommes très explicites.
C'est une expérience assez déconcertante et troublante, autant par son histoire que sa mise en scène et son graphisme, qui est très particulier, avec des visages en forme carrée. Quelque part, je ne peux ni dire que je l'aime ni que je le déteste.
La série est en deux tomes et elle sort chez Akata, c'est bien ce qui m'a décidé à tenter cette expérience atypique, car dès qu'on feuillette nous nous en doutons déjà.
Nous avons déjà eu affaire à des médiums, par exemple dans des séries télévisées, mais ici c'est encore bien différent, Asako est capable de capter les pensées résiduelles, de ressentir ce que la victime a subi, les derniers instants de vie de la personne décédée. Si nous pouvons y voir l'intérêt, imaginez les doutes, ce qui m'est apparu avec une force implacable c'est combien cela devait être difficile pour Asako et une source de souffrance.
La scène d'ouverture est déjà assez glaçante en soi, et quand nous le voyons sous l'emprise de son pouvoir, toute sa souffrance ressort, c'est assez effrayant par moment.
Avec des moments particulièrement troublants, qui vont être particulièrement amené par cette affaire qui va majoritairement nous occuper.
Et cela, parce que la dernière victime en date est l'ex-femme de son collègue Kuroiwa. Cela va poser plus que jamais la question d'à qui appartiennent les sentiments ressentis.
C'est une série à tenter si vous êtes prêt à vivre une expérience différente et à réserver à un public mûr et averti, qui peut mettre mal à l'aise.
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En attrapant ce diptyque sur l'étal de ma biblio, je ne savais pas que j'aurai à faire à un yaoi. Je voyais le titre comme un thriller comme je les aime. Ma bibliothécaire me dit d'emblée qu'elle était sûre que je les prendrai et m'informe d'un titre aux scènes explicites. On est prévenu !
J'avais tout de même une part de raison, c'est un thriller dont les héros sont deux partenaires de police. le plus vieux est inspecteur et le jeune a des pouvoirs extraordinaires. L'histoire est mi-thriller mi-fantaisiste mais c'est ce qui titille ma curiosité. Les scènes chaudes n'ont pas apporté grand chose, l'enquête et la relation qui se crée sont plus intéressantes. A suivre pour le dénouement !
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Courte série en deux tomes, Stigmata n'a pas de temps à perdre avant de nous embarquer dans son histoire et nous pose rapidement sa situation.
Pour autant, ce n'est pas cette rapidité qui marque en premier mais le graphisme très ancien, presque daté, que ce soit dans les personnages ou les mises en scène qui sont à la fois très statiques et manquant de toute trace d'originalité. Dans le fond, il se prête assez bien avec cette histoire policière, mais personnellement je n'y ai pas du tout adhéré.

L'intrigue est assez intéressante mais on comprend rapidement qu'il va falloir aller très vite et elle est plutôt un prétexte qu'autre chose. C'est dommage parce que je pense qu'il aurait sans doute été assez intéressant de passer plus de temps avec Asako et découvrir comment son duo avec Kuroiwa fonctionne avant que cette affaire de meurtre leur tombe dessus.
Ici, ça ne semble être qu'un moyen comme un autre pour faire en sorte que les deux personnages s'éveillent un peu aux sentiments, et il m'en est resté essentiellement un sentiment de malaise. Je suis sceptique sur cette relation dans laquelle Asako et Kuroiwa semblent tout d'abord un peu coincés malgré eux et je ne sais pas ce que j'en pense réellement.

C'est finalement sur cette atmosphère à la limite du glauque, sur ce sentiment d'oppression qui m'a parfois prise que ce titre réussit à se démarquer pour moi, plus que pour son intrigue qui me semble assez anecdotique. Je ne sais pas trop s'il s'agit vraiment d'une bonne chose mais je me suis retrouvée face à quelque chose d'étrange et d'un peu malaisant qui donne envie de quand même revenir pour en apprendre la conclusion.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Vous avez envie de découvrir le Yaoi sans partir dans des choses trop extrême? Stigmata est la parfaite porte d'entrée du genre.

En effet, c'est une enquête sur fond d'histoire d'amour. Souvent, le problème avec le yaoi, c'est qu'il y a forcément un dominant, un dominé. Une relation malsaine, toxique, qui apporte certes du piment mais qui peut bloquer beaucoup de lecteurs. Ici, on aborde le Yaoi comme un récit classique, ce qui rend les personnages très attachants. Il y a quelques scènes érotiques, mais rien de totalement explicite ou choquant.

Kuroiwa est un homme charismatique, efficace dans son travail. Asako quant à lui est un homme sensible, facilement émotif. Mais est-ce vraiment lui qui l'est? Ou est-ce à cause de son « don »? Cette ambiguïté ce révèle davantage lors que l'ex-femme de Kuroiwa est tuée. Et c'est là que je trouve l'originalité de ce manga. Tout tourne autours du fait que les sentiments que développe Asako ne sont peut-être pas les siens. Mais comment faire la différence? Même si je n'ai pas été passionnée, j'ai aimé me plonger dans les pages de ce manga.

Les dessins ne m'ont pas forcément plu, mais les aventures de nos deux compères ont pris le dessus. Et je dois avouer que les couvertures sont magnifiques malgré tout.

Une romance tout en douceur, une enquête pleine d'émotion, voilà comment décrire cette duologie qui pourra vous faire passer un bon moment.

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critiques presse (1)
MangaNews
13 décembre 2022
Stigmata s'inscrit, en quelque sorte, dans la lignée de toute une gamme de polars au féminin où le côté enquête policière côtoie une part surnaturelle ou "futuriste", le résultat étant souvent captivant, à l'image de mangas comme Soul Guardians d'Ikori Andô ou l'inoubliable The Top Secret de la merveilleuse Reiko Shimizu.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je suis né avec cette particularité et dès le premier jour, il ne m’est arrivé que des ennuis… Toute ma vie, on m’a traité de menteur. Ma propre mère m’a regardé comme si j’étais une créature venue d’ailleurs… Alors, tout ce que je demande, c’est de pouvoir mettre cette… chose à profit… Sans quoi, je n’ai plus aucune raison de vivre…
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Cette prédisposition permettant à Asako d’absorber dans sa chair ce qui, pour le commun des mortels, est imperceptible, et de ne faire qu’un avec les dernières pensées de la victime ne me paraît plus si farfelue, tout compte fait.
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Moi ? Je me tâte à devenir avocate. J’ai toujours aimé faire entendre ma voix. Ma mère trouve que je parle trop. Alors, autant me servir de ça pour faire le bien autour de moi.
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Alors … tout ce que je demande… C’est de pouvoir mettre cette … chose à profit … Sans quoi, je n’ai plus aucune raison de vivre.
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