Sous le linceul de la mariée

N'ayant jamais publié d'histoire, ou ne serait-ce que terminer la rédaction d'une, je me sens un peu illégitime dans ma critique de Sous le linceul de la Mariée. En effet, je reproche à ce manga one-shot de ne pas présenter "correctement" son histoire, de façon à la rendre plus intense. Malgré les drames et autres révélations, il n'y a que peu de relief. L'intrigue est évidente, alors qu'elle pourrait être riche en rebondissements (garder l'identité de la mariée plus longtemps me parait la base, même si le type de manga vend la mèche avant même de commencer à lire).

Prendre plus le temps permettrait également d'avoir des personnages plus attachants, et donc d'accentuer les émotions. En dehors des deux protagonistes principaux, on se fiche un peu des autres alors qu'il y avait du potentiel : une mère folle de chagrin, un mystérieux domestique, une jeune femme prête à tout pour arriver à ses fins, un nécromancien (pas sûre du terme dans la situation donnée, mais un personnage permettant l'entrée du surnaturel dans l'intrigue). Peut-être que deux volumes auraient été la bonne recette pour développer sereinement cette histoire, ou lui donner du corps.

L'histoire en elle-même est relativement surprenante. Je dis relativement à cause de sa forme uniquement, comme expliqué plus haut. En terme de contenu, à l'inverse, elle est plutôt bien fournie : affaires de famille, folklore, inceste, vengeance, amours contrariées, etc. le tout servi par un dessin très agréable véhiculant une ambiance vaporeuse, romantique et ténébreuse -à l'image de la très jolie couverture du livre.

Le manga se dévore très vite, et fait donc une excellente lecture sur le pouce. Par ailleurs, bien que ça soit un yaoi, il n'y a aucun contenu graphique qui pourrait vous attirer un regard désapprobateur dans les transports en commun par exemple. Enfin, et sans en dire trop pour ne pas gâcher l'intrigue, l'inceste reste un thème sujet à avertissement. C'était l'avertissement. Bonne lecture !

C'est attirée par cette belle couverture que je me suis retrouvée avec le manga entre les mains sans avoir pris la précaution de lire les avertissements présents... Qu'importe ! Car malgré quelques retours négatifs sur le caractère incestueux de l'histoire, moi, j'ai été emportée par l'ambiance dramatique et fantastique de l'histoire et ça m'a beaucoup plu !

Provenant lui aussi des éditions japonaises Libre, Sous le linceul de la mariée, nous entraîne le temps d'un oneshot dans une superbe ambiance poisseuse et malaisante s'inspirant du folklore chinois avec une romance interdite lourde de secrets. Si vous aimez Les carnets de l'apothicaire et ses histoires d'empoisonnements et de jalousie au sein du harem, vous trouverez ici de jolies similitudes.

Sous le linceul de la mariée

Tout commence lorsqu'on retrouve un an plus tard le fils héritier d'une puissante famille qui finit par épouser sa fiancée empoisonnée un an plus tôt, qui désormais se cache sous un voile parce qu'elle en aurait été défigurée. Sous le voile, se cache en fait le demi-frère aîné amnésique de celui-ci qui serait le responsable de l'empoisonnement mais aurait tout oublié. Que cache cette histoire étrange et glauque ?

Sagan Akagawa joue à merveille sur les ambiances de sérail à la chinoise dans cette histoire emplie de folklore et d'une âpre ambiance douce-amère sous son trait fin, poétique et envoûtant. A l'image de la couverture, tout est histoire de voile, de mystère, de secret, de pièce cachée, de porte dérobée, de personnage dissimulés, de mensonges proférés. C'est extrêmement étrange et envoûtant à la fois, rappelant un peu les volutes de fumée d'un XXX Holic.

Alors oui, il est question d'un amour interdit, d'un amour immoral aussi selon notre regard de lecteur contemporain mais c'est bien vite oublier ce qui a fait notre histoire et le curseur tellement différent de la morale selon les pays, les temps et les moeurs. Alors personnellement, je ne juge pas cette histoire à l'aune de ma morale actuelle, surtout avec une si belle transcription des sentiments de ces jeunes gens qui n'ont toujours eu que l'un pour l'autre sur qui compter.

J'ai été emportée par le drame de leur histoire passée et présente. Sagan Akagawa met parfaitement en scène cet isolement qu'ils ont vécu l'un l'autre au sein de leur foyer, ainsi que la violence de la mise en compétition voulue par leurs parents, qui s'affrontaient par enfant interposé. Cette ambiance délétère est parfaitement retranscrite avec cette peur de se faire empoisonné, ce manque d'affection des parents, qui trouve naturellement son exutoire dans une relation interdite mais fusionnelle entre deux jeunes garçons qui se reconnaissent et tiennent l'un à l'autre. Cela m'a beaucoup émue.

En prime, l'autrice tisse une vraie toile dans cette intrigue proche du thriller où elle questionne sur la notion d'amour mais aussi d'identité et de famille. J'ai beaucoup aimé tout le mystère entourant les deux frères et ce qui s'était passé un an plus tôt. J'ai eu une vraie surprise lors des révélations finales au cours du dénouement car je ne m'attendais pas à ce qu'elle utilise le folklore chinois jusqu'à cette extrémité mais c'était fort bienvenu et joliment trouvé pour nous procurer des émotions jusqu'au bout. J'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble du travail de Sagan Akagawa.

PS / Malgré un logo "Pour public averti", on est très soft au niveau des représentations érotiques et sensuelles...

Texte dérangeant, Sous le linceul de la mariée grattera aux entournures le concept de moralité de bien des lecteurs. En le resituant à son époque et dans son contexte, j'ai pour ma part adoré ce conte sombre et âpre sur un amour interdit au coeur du folklore chinois avec sa touche de drame et de fantastique. C'était beau, c'était doucement sombre et torturé. Cela m'a envoûtée. Je relirai volontiers l'autrice !
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Je lis peu de mangas dit yaoi ou boyslove, je suis très difficile à ce sujet et en général j'ai besoin d'avoir de bonnes histoires pour me lancer. Avec ce titre, j'admets que le résumé m'a tout de suite accrochée ! J'étais très curieuse de découvrir cette histoire. Il s'agit d'ailleurs d'un one shot.

Pour tout dire, je ressors à moitié déçue de cette lecture. L'intrigue, la trame, enfin le fond… il y avait de quoi faire.

Le pitch de départ donnait un ton intéressant à ce titre, comme la manière dont il explore le thème de la masculinité et de l'homosexualité à travers une époque compliquée dans un monde patriarcal. Ce côté là était intéressant à découvrir.

J'ai trouvé que la mangaka allait, à mon goût, un peu dans la facilité scénaristique. Tout va trop vite sans grand développement. Que ce soit dans la personnalité de ses protagonistes ou bien dans le fil narratif.

Alors oui, il y a de l'inceste dans cette histoire et là encore, je trouve que cela aurait mérité plus d'explications. Malheureusement, on passe d'une scène à l'autre sans grande transition. On comprend d'ailleurs assez rapidement les tenants et aboutissants de l'intrigue. Là encore, ça va trop vite, j'aurais aimé que tout soit plus posé. Bon, après, c'est un one-shot donc, c'est sans doute normal.

Concernant la partie graphique, je trouve la couverture très jolie. le style de Sagan Akagawa est doux et fin, j'aime beaucoup son trait. Mon seul bémol est le manque cruel de décors qui m'aurait permis une plus grande immersion dans le récit.

Dans l'ensemble, si j'en ressors mitigée, voire partiellement déçue, j'ai apprécié ce côté sombre et mystérieux qui entoure la fameuse « mariée ».

Sous le linceul de la mariée est une histoire mélangeant romance et fantastique avec même un soupçon d'horreur j'ai trouvé plus que bienvenue. Cela a un petit côté malaisant, un brin interdit qui ne m'a pas déplu, bien au contraire.

Mon seul reproche ici, c'est que le manque de profondeur donne une note très superficielle au manga qui aurait mérité, je pense, un peu plus d'épaisseur.

En résumé : si vous aimez les histoires d'amour contrariées, surfant sur les interdits, le tout saupoudré d'une bonne dose de drame avec un côté horrifique, ce manga est fait pour vous !
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L'histoire commence par un terrible mensonge. Comme vous avez dû le lire dans le synopsis, il ne s'agit pas d'une mariée, mais d'un marié. Et au fil de votre lecture, vous allez voir que de nombreux secrets entourent son identité. Lui-même ne sait pas qui il est et se pose énormément de questions. Et pourquoi le mot “linceul” et non pas le mot “voile” ?

Pour rappel, le linceul est le tissu qui orne l'intérieur des cercueils des défunts. Donc comme vous l'aurez devinez, il y aura sans doute un destin tragique à cette romance. Mais qui portera le coup fatal ? L'un des amants ? Mais pour quel motif ? Pour le moment, on ne nous parle pas de mort, mais bien d'un couple, heureux et bien vivant et qui, malgré toutes les attentes, s'aime.

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