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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un esprit peut-il tuer ? Non, évidemment. Oui, si l'on était dans un roman fantastique.
Mais la justice de l'inconscient est un roman policier historique. Nous sommes dans la Vienne du début du XXe siècle et, malheureusement, la science se dispute à l'obscurantisme. Et la science elle-même peut utiliser des techniques, des croyances assez obscures.
La misogynie ? On n'en parle pas, elle est partout.
L'antisémitisme ? Presque pas discret.
Alors oui, la police fait son travail, mais il n'est pas facile d'enquêter, de lutter contre ceux que cela arrange, finalement, que l'on ne sache rien.
Un roman policier prenant.
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Max liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, aide son ami l'inspecteur Oskar Rheinhardt dans l'élucidation du mystérieux meurtre de la jeune et jolie médium Charlotte. En même temps, Max est confronté à l'obscurantisme médical de sa fraternité au sujet du développement de la psychiatrie et des théories freudiennes. C'est une époque où les femmes sont des épouses et des mères et ne peuvent en cas être ou faire autre chose. C'est ainsi que toute rébellion de leur part es considéré comme de l'hystérie donc de la folie susceptible d'internement. Un regard critique sur la place de la femme mais également sur les avancées technologiques. Un roman bien documenté et écrit, critique et dénonciateur, et une enquête rondement menée.
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Ce roman de la collection « Grands détectives », se déroule au début du XXème siècle à Vienne, à l'époque des débuts de la psychanalyse. Deux amis, un inspecteur et un médecin psychiatre, que la musique rassemble, vont mener une enquête sur un mystérieux crime. Une jeune femme, médium qui tenait salon, est retrouvée morte, dans une mise en scène laissant supposer un suicide mais...
Le travail des deux amis – car l'inspecteur consulte souvent le psychiatre pour son point de vue original, aube d'une certaine police scientifique – est doublé en parallèle du récit d'un cas que traite le psychiatre. Max Liebermann, au secteur des hystériques d'un grand hôpital, est écoeuré par les électrochocs que l'on fait subir aux patientes et prône la libération de l'inconscient par la parole comme il l'a découverte avec le docteur Freud très controversé. Il s'occupe d'une jeune femme, Miss Lydgate, dont un bras est totalement paralyser... sauf lors de violentes crises.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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je viens de le finir et j'ai adoré !
l'ambiance de Vienne au début du siècle dernier est admirablement restituée, ça fait vraiment rêver ... et l'intrigue est passionnante, jusqu'à la toute fin, on n'a aucune idée de qui est finalement le meurtrier ... très bon polar, je vais lire les autres ...
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La parution du 7ème volume des carnets de Max Libermann "la valse de Méphisto",m'a donné envie de relire cette série et notamment le premier volume , découvert lors de sa sortie en 2007.
Depuis cette date, j'ai fait de fréquents séjours à Vienne et j'ai pu découvrir les richesses extraordinaires de cette ville à l'époque charnière de la fin du 19ème siècle quand elle était la capitale triomphante de l'empire austro-hongrois.
C'est cette période que Frank Tallis a choisi pour y faire évoluer un duo d'enquêteurs particulièrement attachants, Oskar Rheinhard inspecteur de police mais aussi grand amateur de pâtisseries et de chant lyrique et le psychiatre Max Liebermann pianiste à ses heures, mais surtout disciple de Freud et adepte de cette nouvelle et scandaleuse spécialité qu'est la psychanalyse.
Dans ce premier volume, le meurtre d'une belle médium tuée en plein coeur par une balle invisible dans une chambre close , a bien de quoi mettre au défi les deux héros.
Suivant pas à pas l'enquête, le lecteur se promènera dans les rues de la Vienne impériale , fréquentera les célèbres cafés où il découvrira les spécialités gourmandes, arpentera le Parc du Prater et montera même dans la grande roue, la célèbre Riesenrad dans une scène finale qui n'a rien à envie au suspense haletant du film de Carol Reed "le troisième homme".
Il rencontrera Freud dans son cabinet de la Bergasse, trônant derrière sa collection de statuettes antiques nimbée par une épaisse fumée de cigare.
Il découvrira la fabuleuse frise Beethoven peinte par Klimt dans le pavillon de la Sécession, ce bâtiment surnommé "le chou doré" par les esprits chagrins opposés à la modernité.
Si le roman fait la part belle à la vie artistique et culturelle de l'époque, le contexte politique est loin d'être absent avec l'arrivée à la Mairie de Karl Lueger et la montée de l'antisémitisme dans une Ville où la bourgeoisie juive fortunée et laïque tenait le haut du pavé.
Frank Tallis n'oublie pas bien entendu, d'insister sur la situation faite aux femmes et les résistances qu'elles rencontraient pour l'accès à certaines professions, notamment celle de médecin.
En bon psychologue clinicien, il analyse les motivations et les caractères de ses personnages avec finesse et nous permet de nous attacher immédiatement à ceux que nous retrouverons au fil de ses ouvrages.
Bref une enquête passionnante dans un cadre érudit et documenté. Une magnifique série qui distrait et instruit en même temps. Sept volumes à découvrir pour un bel été avant de partir pour Vienne sur les pas de Max, ou encore de visiter à Paris l'atelier des Lumières pour l'éblouissante animation consacrée au peintre Klimt.
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Très bon thriller, le premier d'une série signée Frank TALLIS, que je ne connaissais pas du tout.

L'atmosphère de la ville de Vienne de l'époque est parfaitement rendue. Les lieux sont décrits d'une façon vivante et précise (J'ai eu la chance de passer quelques jours dans cette ville unique)

Les personnages sont remarquablement dépeints et le style irréprochable.
L'histoire est parfaitement cohérente et le mystère subsiste de bout en bout.

Au passage on apprend beaucoup de choses dans bien des domaines.
L'auteur est un érudit qui parvient à expliquer des notions compliquées avec beaucoup de pédagogie.

La solution du crime est tout simplement époustouflante ; je n'en avais jamais lu de semblable.

Un auteur à suivre donc, si du moins il a continué dans la même voie !
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J'ai adoré ce livre. Tout d'abord à cause de ses nombreuses références culturelles (sur la musique classique, sur la psychologie, sur les peintres etc.) et ensuite parce que l'enquête et l'histoire sont hyper intéressantes. le livre contient deux histoires, la plus importante est bien sûr l'enquête de Reinhardt qui est bien sûr confronté à un mystère (un meurtre en chambre close, sans arme, sans balle) et les suspects ne manquent pas (mais pourquoi? et puis comment?), il s'aidera de son ami psychiatre Liebermann et ce dernier lui donnera d'ailleurs un sacré coup de main. J'ai bien entendu adoré cet enquête, c'était surprenant et même si j'ai finis par deviner qui était l'assassin (en tout cas j'avais de sérieux doutes) jusqu'à la fin je n'ai pas compris comment il s'y était pris. Ensuite la deuxième histoire concerne le travail de Liebermann, nous nous trouvons au tout début de la psychothérapie mise en place par Freud (d'ailleurs il fait son apparition dans ce livre et … je le déteste toujours autant) et cette science est plutôt mal accepté, pourtant Liebermann défend son métier et va essayer de sauver une jeune fille de l'hystérie. Ce livre parle beaucoup de psychologies et ça j'ai beaucoup apprécié (les nouvelles sciences moi ça me passionne) et ici se centre sur le problème de l'hystérie, ce qui permet d'aborder le sujet des femmes à cette époque. Si elles arrivent enfin à se battre pour obtenir un peu plus de droits (comme celui d'étudier) tout n'est pas encore gagné et beaucoup de choses dans ce livre arrive à cause de cela. J'ai été très touché et j'ai beaucoup aimé l'espris très ouvert de Liebermann sur la question. Ensuite cela parle également des médiums et là aussi j'ai apprécié de voir qu'on s'en moquait plus qu'on ne les encensait (contrairement au “fantôme de Baker Street” livre qui m'avait déplu pour cette raison), les médiums sont vues comme des gens qui sont des illusionites, des acteurs qui jouent des tours et c'est exactement ce que je pense d'eux (d'ailleurs c'est pour cette raison que j'ai adoré Reinhardt, il joue un petit tour à sa façon et ça m'a beaucoup plu, mais je ne peux pas en dire trop sans spoiler). L'univers de ce livre est baigné d'histoire également, en effet comme l'histoire se déroule à Vienne au début du XXème siècle, l'antisémitisme est très présent (et ça m'a retourné le coeur tant les gens étaient stupides) et certaines pratiques sont très barbares (comme le fait d'éléctrocuter les femmes hystériques), mais c'était vraiment hyper intéressant et pas du tout ennuyé. En plus les personnages sont franchement géniaux. J'ai particulièrement apprécié Liebermann, il est très intelligent, très ouvert et il a un esprit affuté qui lui permets de faire du bon boulot en tant que psychiatre et enquêteur. C'est au niveau des sentiments amoureux qu'il est un peu plus perdue, car s'il demande Clara en mariage au début du livre, peu à peu il se montre hésitant. Et je le comprends, car Clara est une commère sans cervelle (selon moi). J'ai beaucoup aimé le policier Oskar Reinhardt, il n'a aucune honte de demander l'aide de son ami et je trouve que c'est un très bon flic, il cherche vraiment la vérité et ne veut pas accuser quelqu'un à tort (contraire à son collègue qui arrive plus tard et qui n'est qu'un abruti antisémite sûr de lui). Sa femme est adorable et ses filles très mignonnes. J'ai adoré Amélia Lydgate et je l'ai pas mal plaint, pour autant elle se révèle être une femme très intelligente et astucieuse, elle m'a beaucoup plus. Beaucoup d'autres personnages m'ont soit plus soit déplus, dans les suspects comme dans les personnages moins importants, il y en a que j'aurais tué tellement je les trouvais horribles d'ailleurs et d'autres que je trouvais sympa (comme Haussmann par exemple). L'écriture du livre est super bonne, les dialogues sont vachement biens, et j'avais vraiment l'impression de voir la scène sous mes yeux. J'ai aussi aimé le découpage des chapitres (chaque fois l'histoire se centrait sur un autre sujet ce qui faisait qu'on avait immédiatement envie de savoir la suite et qu'on ne s'ennuyait jamais). Bref j'ai passé un super bon moment avec ce livre, et comme j'adore le piano j'étais comblée. Je le recommande, et rajoute le deuxième tome dans ma PAL.
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La justice de l'inconscient est le premier tome d'une série consacrée par son auteur, Franck Tallis, à Max Libermann, jeune psychanalyste vivant à Vienne, à la fin du XIXe siècle, dans l'entourage du prestigieux Freud...
Max est encore étudiant et aide son meilleur ami, Oskar, à résoudre les enquêtes policières dont il est chargé.
Un début très prometteur, entre balbutiements de la psychanalyse, musique et ambiance très particulière des cafés viennois, avec leur liste sans fin de gourmandises accompagnant des cafés très variés.
L'enquête se suit très bien, on pense avoir trouvé la solution jusqu'au moment où, non, finalement, ce n'était pas ça, alors quoi d'autre ??
Bref, un excellent moment de lecture, et une lectrice comblée, qui ne demande qu'à lire la suite très vite !!
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Ce premier tome est sublime et haletant, un excellent policier dans lequel on plonge tête baissée!

Les descriptions de la ville de Vienne sont superbes et rappellent des souvenirs de vacances lointaines dans cette magnifique cité.

Max est un personnage attachant, vivant dans l'univers de la psychologie. On découvre les recherches de Freud, les travaux sur l'hystérie, on replonge dans le XXe siècle de plein fouet et de façon délectable.

L'enquête policière est bien développée et crédible. On dévore le livre afin de découvrir l'assassin, auquel il était finalement difficile de s'attendre.

Il me tarde d'entamer le tome 2 et de retrouver les personnages de cette série palpitante.
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L'action de cette série de la collection "Grands détectives" se déroule à Vienne au début du 20° siècle. Son héros est Max Liebermann, jeune médecin psychiatre adepte des théories de Freud. Un choix professionnel qui le met dans une position difficile quand il s'oppose à son chef de service à l'hôpital, partisan de l'électrothérapie pour traiter l'hystérie. Max Liebermann est également pianiste et amateur de musique classique qu'il pratique régulièrement avec son ami, le baryton Oskar Rheinhardt, par ailleurs inspecteur de police.

Quand une spirite est retrouvée assassinée dans une pièce fermée à clef de l'intérieur; que l'arme du crime, un pistolet, a disparu ainsi que la balle qui pourtant n'a pas traversé le corps; Rheinhardt a fort à faire. Il fait appel aux talents d'analyste de son ami pour interroger les témoins, certains même sous hypnose. L'aide de Miss Lydgate, une ancienne patiente de Max, sera aussi décisive.

J'ai dévoré d'une traite cet excellent ouvrage. Les héros sont sympathiques, les personnages finement analysés ont une vraie profondeur. le cadre de la ville de Vienne, ses cafés, la musique, est bien exploité. Frank Tallis, docteur en psychologie lui-même, écrit bien et avec humour.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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