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sur 375 notes
Paris, mai 2013. Lors du salon international de la bande dessinée qui se déroule à Barcelone, un mangaka en a profité pour faire une escale à Paris. Malheureusement, au lieu d'aller visiter la Ville des Lumières, une forte fièvre le cloue au lit de sa chambre d'hôtel. Se sentant un peu mieux le lendemain de son arrivée, il se rend au Musée du Louvre dans lequel il n'avait encore jamais mis les pieds. Après une queue interminable pour pouvoir y entrer, il se retrouve au milieu d'une foule incroyable. Pour avoir un peu de calme, il gagne l'entresol de l'aile Denon. Bientôt, il est pris d'un malaise et se retrouve assis par terre lorsqu'il entend une voix lui demander s'il va bien. Rêve, réalité ou forte fièvre? Toujours est-il qu'il a en face de lui une femme élégamment vêtue et que la foule a mystérieusement disparu. Elle lui indique alors qu'il se trouve dans les limbes oniriques de son imagination et qu'elle fait partie des Gardiens du Louvre...

Tout en onirisme et poésie, Jîro Taniguchi nous propose une balade dans les allées du Louvre en compagnie de ce mangaka et des gardiens de ce musée. L'on est intrigué par les peintres tels que Corot ou Van Gogh, l'on est admiratif devant La Joconde, l'on est passionné par les événements tragiques lors du déménagement de la plupart des oeuvres lorsque les nazis allaient attaquer et assiéger Paris. L'on ne se doute pas un seul instant de l'amour que l'auteur porte à tous ces grands peintres et leurs oeuvres tant les reproductions de celles-ci sont particulièrement réussies. le scénario est empreint de poésie, de mélancolie et de fantastique et le dessin est particulièrement doux. Malgré tout cela, l'on a l'impression d'être resté un simple visiteur, le scénario manquant parfois de profondeur et souffrant de quelques longueurs.

Les gardiens du Louvre vous ouvrent grand les portes...
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C'est à HundredDreams que je dois cette lecture, que je dois ce voyage chimérique et que je remercie vivement.
Ce sont cent rêves qui peuplent ce récit entre illusions et réalités, entre délires et fièvres.

C'est une promenade passe-murailles aux couleurs pastel dans Le Louvre féerique où les gardiens bienveillants sont les âmes de nos émotions.
« Nous nous trouvons dans les limbes oniriques de votre imagination, c'est la que nous vivons nous autres. »

Je me suis laissé emporter dans cette promenade, j'ai rencontré Jean-Baptiste Camille Corot et ses paysages où « d'un mouvement lent et doux la lumière danse à travers les branches. »

Le temps d'une journée, j'ai marché dans les champs avec Vincent van Gogh et sa mélancolie qui a su sublimer les formes et les couleurs avec tellement d'intensité.
La balade dans le « Jardin de Daubigny » a été également un pur enchantement.

La palette de Jiro Taniguchi est d'une telle délicatesse que je me complais dans les mêmes songes que le personnage principal du récit, lorsque qu'un cauchemar nous réveille avec fracas. Les planches deviennent sépia foncé de la guerre qui s'annonce. Nous devons à M. Jacques Jaujard l'évacuation des plus importants tableaux du Louvre en 1939. Cet épisode méconnu est bien abordé dans ce manga grand format.
Les nazis n'ont jamais pu nous dérober nos principaux chefs-d'oeuvre.
Grace à cet homme la « Victoire de Samothrace » étend toujours ses ailes sur l'escalier principal du palais du Louvre.

« J'ai traversé les époques sans m'y arrêter » mais j'ai croisé des personnages qui m'ont tellement fait rêver et qui me font rêver encore à l'instar de ce jeune homme japonais qui déambule aussi dans sa vie et ses bulles.

Une BD comme il n'y en a pas AC.

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Les gardiens du Louvre, nouvel opus de la collection Louvre-Futuropolis, nous entraîne à nouveau dans une visite onirique du Musée du Louvre.
Mai 2013, un jeune japonais profitant d'un séjour en Europe décide de visiter Paris et ses musées, plus particulièrement le Louvre. Mais malade, il est contraint de garder la chambre au petit hôtel où il réside. A partir de cet instant, commence un voyage entre rêve et réalité dans l'histoire du plus grand musée de France. Ce voyage va lui permettre de rencontrer des personnages extraordinaires : les gardiens du Louvres, des esprits qui veillent sur le musée et ses oeuvres. Ils vont lui permettre de connaître des épisodes de l'histoire du Louvres dont le grand déménagement des oeuvres avant l'invasion allemande de la seconde guerre mondiale. Ces rêves lui permettront de croiser le chemin d'illustres peintres tel que Corot et Van Gogh.
Ce manga consacré au Louvre est une des plus belles réussites de cette série. Les dessins de Jirô Taniguchi touchent à la perfection avec des angles de vue uniques sur Paris et le musée du Louvre. Splendide !
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Toujours dans le cadre du challenge multi-défis, un des items proposait la lecture d'un manga ou d'un roman graphique d'un.e auteur.e asiatique. Mon choix s'est porté sur un auteur singulier dont j'ai pu déjà apprécier ses oeuvres les plus connues, « Quartier lointain » et « le sommet des Dieux ».
Jirô Taniguchi me plait pour son registre fantastique teinté de réalisme magique, son style introspectif et intimiste, profond et rêveur.

Sorti en 2014, ce manga au beau format BD est une flânerie dans les couloirs du temps, un voyage dans l'intime aussi. Il allie un côté esthétique, une dimension contemplative et une rencontre originale avec le monde de l'art.

« le Palais du Louvre est un dédale situé à la frontière du rêve et de la réalité. »

*
Dans cette histoire, le célèbre dessinateur de manga semble se mettre en scène. de retour d'un salon de la BD à Barcelone, il en profite pour faire un crochet de quelques jours à Paris pour visiter quelques grands musées de la capitale, notamment Le Louvre.

Mais le dessinateur tombe malade. Fiévreux et délirant, il profite d'un moment où il se sent un peu mieux pour se rendre au Louvre. Mais rebuté par la foule qui se presse dans les allées les plus touristiques du musée, il s'éloigne et prend des chemins de traverse. Au détour d'une salle déserte, il est pris d'un malaise et tombe par terre, inconscient.
A son réveil, les salles sont vides. le bruit et l'agitation les touristes ont disparu. Seule, une femme en habits d'époque se tient à ses côtés et se présente comme une des gardiennes du Louvre.

La maladie de l'auteur sert ainsi de cadre à un magnifique voyage dans ce musée-monde exceptionnel à la découverte des artistes, des oeuvres ainsi que de l'histoire du lieu.
Dans ce rêve embrumé, l'homme traverse les époques et rencontre divers artistes qui, par leurs oeuvres, continuent à vivre dans la mémoire collective. Mais c'est aussi un cheminement de l'homme dans son propre passé. Et petit à petit, par touches délicates et retenues, on devine quelles souffrances se dessinent sur son visage défait et sombre.

« En songe, en réalité et dans nos chimères…
que nous est-il donné de voir ?
Ce qui vient en nous, et ne nous quitte plus…
ce sont toutes nos émotions…
tous nos rêves ! »

*
Le lecteur flotte entre songe et réalité, vie personnelle de l'artiste et tragédies de l'Histoire, quiétude intérieure et tristesse. On ne sait pas vraiment si on est dans le réel, dans un monde parallèle, dans un rêve éveillé ou immersif ; si l'homme est dans sa chambre d'hôtel, assommé par la fièvre, ou s'il est au Louvre et vit une expérience étrange et unique.

J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte, absorbée par le récit, par la qualité des dessins, par les différentes ambiances qui enveloppent le récit.

*
Pour réaliser cette bande dessinée appartenant à la collection de romans graphiques du Louvre, Jirô Tanuguchi a passé près d'un mois dans le musée.
Le résultat est superbe. Il y a une élégance, une délicatesse et une poésie incontestables dans les traits de l'artiste japonais. Les illustrations sont de toute beauté, certes, mais on ressent également l'atmosphère mystérieuse et intime qui imprègne les lieux.

Le grand format est idéal. Les dessins à l'aquarelle se déploient parfois sur la page entière. le choix des couleurs à dominante sépia, les contrastes très tranchés, renforcent le sentiment de douceur et de mélancolie. L'auteur s'attache à l'expression des sentiments et des émotions par le jeu des regards, la posture des corps.
Ainsi, il s'en dégage de l'ensemble une douce sensibilité autant qu'une grande force.

Les cadrages sont aussi originaux et amènent du mouvement dans le récit. Les planches sont très réalistes, excessivement détaillées, avec une mention spéciale pour les arrière-plan et les décors, les paysages urbains et campagnards, les façades du Louvre, l'intérieur du musée avec ses plafonds, ses tableaux et ses sculptures.
On croise de nombreuses oeuvres, notamment celles de van Gogh, de Léonard de Vinci, d'Eugène Delacroix, de Corot. J'ai adoré l'intensité qui se dégageait de la Victoire de Samothrace ou du tombeau de Philippe Pot.

*
Avec ce bel album, Jirô Taniguchi nous invité à une réflexion autour de l'art, du temps qui passe, des souvenirs, de l'expérience de la solitude .

*
Pour conclure, c'est toujours avec délice que je me plonge dans les livres de Jirô Taniguchi. Ce que j'apprécie chez lui : l'atmosphère nostalgique et poétique de ses récits, leur dimension onirique et rêveuse, mais aussi la beauté esthétique de ses dessins.

C'est un magnifique voyage qui apporte une vision authentique et raffinée sur le musée du Louvre. A la croisée entre l'imaginaire et le fantastique, l'hallucination et le rêve, la traversée dans le temps et l'art, le combat intérieur de l'artiste vers une forme d'acceptation.
C'est aussi un beau récit qui s'ancre dans le présent, dans les événements du quotidien et s'attache à exprimer les sentiments de ses personnages.

Un auteur à découvrir pour son univers poétique, la qualité de ses illustrations.
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Un petit voyage onirique au Louvre ça vous tente ?

C'est ce qui arrive au personnage de Jirô Taniguchi pendant les 5 jours qu'il passe à Paris. Son objectif pendant ces quelques jours : visiter les musées de Paris, dont les incontourables Louvre et Orsay. Jusqu'ici rien d'extraordinaire, sauf que lui parvient à s'extraire de la foule grouillante pour ne voir que ... les artistes et oeuvres d'art "vivants". Est-ce la fièvre ? un rêve ? son imagination ? Et au fond, est-ce que ça a vraiment de l'importance ?
Rien que les planche délicatement tracées et colorées à la peinture à l'eau invite au voyage. Un style qui change radicalement des traits qu'on trouve dans un manga.

Cette bande dessinée est un hymne à l'Art comme étant une chose vivante et non de simples pièces entreposées dans des musées en attentes de visiteurs qui s'agglutinent. Avec Les Gardiens du Louvre, Jirô Taniguchi nous montre que les oeuvres d'art vivent et sont témoins des époques qu'elles traversent. Elles vivent par les intentions que l'artiste y a mis, et avec l'épisode de l'évacuation des oeuvres du Louvre, l'auteur met en évidence le fait qu'elles sont les gardiennes de notre mémoire.
Un motif tristement d'actualité lorsqu'on voit les exploits de Daesh en Irak et en Syrie ....

La magie de l'Art vue hors des cadres. Un beau voyage et une belle découverte.
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Je n'aime pas les romans ou les bandes dessinées dans lesquels les personnages racontent leurs rêves, ça m'ennuie tout simplement.
Et même un très bel ouvrage de Taniguchi n'échappe pas à la règle.

L'auteur prend le prétexte d'une visite du Louvre pour nous parler des peintres qu'il aime, il nous raconte aussi un évènement historique ayant eu lieu pendant la seconde guerre mondiale et le tout est mélangé à des fièvres, hallucinations et autres divagations personnelles et culturelles.

Les dessins sont de couleurs douces mais les propos sont assez peu intéressants à mon goût. Ca manque de rythme, c'est lent, l'histoire se perd dans les méandres de l'esprit et les souvenirs de l'auteur.
Bref, j'aime beaucoup Taniguchi d'habitude, mais je n'ai pas retrouvé l'émotion, la nostalgie ou la richesse des propos habituels.
J'ai eu l'impression de feuilleter un album agréablement coloré et bien exécuté mais fade.
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Je tiens a remercier Babelio pour leur opération Masse critique et les éditions Futuropolis pour l'envoi de ce petit bijou. Et surtout, je vous préviens de suite, ma critique ne sera pas un poil objective car j'adore Jiro Taniguchi.

Le Louvre est un endroit que j'aime beaucoup, j'y ai passé une journée il y a quelques années et bien sur j'adorerai y retourner pour découvrir tout ce que je n'ai pas pu voir. Avec ce manga, j'ai pu errer avec le personnage dans les dédales du célèbre musée.

Notre héros est un dessinateur japonais qui après un voyage en Europe décide de passer quelques jours a Paris pour découvrir les musées, seulement il tombe malade et souffre de fortes fièvres. Au musée, il va donc faire des rencontres pour le moins surprenante : Camille Corot, Vincent van Gogh, le temps d'une escale a Auvers sur Oise, Pierre Schommer, le conservateur du Louvre pendant la guerre ou Asai Chû, un peintre japonais. le scénario est vraiment original et permet de découvrir le musée sous des angles différents : différentes époques, mais aussi découvrir son histoire, ses réserves.

Coté dessins, comme toujours, je suis conquise. Les traits sont assez ronds et j'aime ça ! Pas de visages aux angles droits, de nez pointus....
Les couleurs sont bien choisis et surtout la reproduction de certaines peintures sont vraiment réussies.

Petit plus j'ai adoré, l'édition en elle même, le format est grand pour plaire a un plus large public, le papier est bien épais et de bonne qualité et puis surtout j'ai aimé a la fin retrouver une biographie des peintres évoqués durant la lecture.

Bref vous l'aurez compris, j'ai adoré et je vous conseille vraiment cette lecture.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le héros de cette histoire, un mangaka, se réveille fiévreux après sa première nuit à Paris. Paris où il fait escale afin de pouvoir découvrir des musées, notamment le Louvre dont on dit qu'il faut plusieurs jours pour le visiter vraiment. Malgré la fièvre, il décide de partir à la rencontre de ce lieu unique.

Après la découverte du bâtiment majestueux et sa désormais fameuse pyramide qui abrite une foule impressionnante, ces pas vont d'abord le conduire dans l'entresol de l'aile Denon. Là, entre magie de l'endroit, flottement et délire lié à la fièvre, il va y faire une étonnante rencontre avec une des représentantes de ceux qui se font appelés les gardiens du Louvre.

« Nous nous trouvons dans les limbes oniriques de votre imagination. Une dimension bien plus proche de la réalité que du rêve. C'est là que nous habitons nous autres. […] Nous habitons le palais du Louvre. Nous sommes les gardiens du Louvre. »

Des sous-sols aux combles en passant par la salle d'exposition de la Joconde de Léonard de Vinci, c'est une première journée aussi surprenante qu'enrichissante qui s'achève. Les jours suivants ne le seront pas moins.

De surprises en découverte, au gré de ses allers et venues au Louvre, le mangaka va faire de bien curieuses rencontres comme voyageant littéralement au coeur des oeuvres et y rencontrant parfois leurs auteurs. Corot et son Souvenir de Mortefontaine. Un petit détour par Auvers-sur-Oise dans le Jardin de Daubigny si chère à Van Gogh. L'occasion de nous faire découvrir des artistes et leur travail.

« La tête me tourne encore… La fièvre ranime les visions chimériques du Louvre… »

Des rencontres forcément mémorables dont une avec un certain Saint-Exupéry en plein Paris de 1939 alors que les oeuvres d'art sont expédiées hors de Paris pour échapper à l'invasion allemande. Un hommage mérité rendu à Jacques Jaujard et Pierre Shommer qui ont oeuvré, parfois au péril de leur vie, pour préserver notre précieux patrimoine culturel.

Tout cela se conclut sur une ultime rencontre encore plus étrange, intime et inoubliable pour notre héros…

« Ce qu'il t'a été donné de voir, c'est un requiem pour les esprits logés en chaque choses. »

Une bande dessinée magnifique, illuminée par les dessins aux couleurs tendres du grand Taniguchi, au trait toujours aussi fin et délicat, trait qu'il adapte avec talent au travail des artistes évoqués. En dépit de ce superbe résultat et de la pointe de fantastique fidèles à son univers, il m'a manqué un peu de profondeur pour être totalement embarqué et séduit.

Sans doute une petite impression de catalogue et sans doute aussi cette impression, une fois de plus chez Taniguchi, qu'il y a les oeuvres qui ont germés longuement en lui avant de s'épanouir totalement et celles qui sont des oeuvres de commande et donc un peu moins abouties en dépit de leurs indéniables qualités graphiques.

« le Louvre, étrange dédale, ce palais est peuplés de gardiens » que je vous souhaite de rencontrer au hasard de votre visite…


Merci à Babelio, Louvre Éditions et Futuropolis.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Profitant d'un salon à Barcelone, un mangaka fait un petit crochet à Paris. Malheureusement il est fiévreux, il ne pourra commencer sa visite tout de suite. le lendemain, il se rend enfin au Musée du Louvre et il rencontre des personnes étranges…
J'avais offert cette bande dessinée se lisant comme un manga à mon chéri, il y a deux ans car j'avais déjà lu et beaucoup aimé Quartier lointain et je voulais lui faire découvrir ce dessinateur. En fermant Les gardiens du Louvre, mes sentiments étaient mitigés comme ceux de mon ami. le côté onirique m'a déstabilisé mais j'ai aimé découvrir les histoires derrière les tableaux, derrière le Louvre. Il m'a manqué un fil conducteur plus fort. Je n'ai jamais visité le Louvre et cette BD m'a donné envie de sauter le pas afin de découvrir ces grandes oeuvres de peinture ou sculpture. (Quant à savoir comment éviter les foules…)
Je ne compte pas m'arrêter à cette BD de Taniguchi !
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Il y a un petit côté “bon élève appliqué” chez Jiro Taniguchi qui ne satisfait jamais vraiment. le discours sur l'Art est juste, sur la façon de le percevoir, de l'interpréter, mais tel qu'est développé l'argumentation, j'ai eu l'impression d'une leçon bien apprise, récitée par le premier de la classe. le graphisme est méticuleux, respectueux des oeuvres originales, mais aussi très sage. La poésie qui se dégage du fantastique me laissait espérer de la folie, mais même cette folie est sous contrôle. C'est une belle bande dessinée, une belle histoire, de belles idées, de belles illustrations, le fantastique se met au service de l'Art, c'est agréable à lire mais je reste sur ma faim, tout cela est bien trop sage, sans prises de risques, on dirait un travail de commande.

L'épisode sur la Seconde guerre mondiale tombe comme un cheveu sur la soupe, on va ajouter un surplus d'informations, l'Art est alors oublié un moment pour faire place au sensationnel historique, on sort du propos pour se retrouver dans ce qui n'est plus qu'un catalogue, un livre pour les touristes et du coup, la démonstration sur la relation entre l'oeuvre et son admirateur tombe à plat, perturbée par ce moment d'Histoire anecdotique et inopportun.

Pas d'éclat ni d'émerveillement dans cette lecture, sur un sujet pourtant prometteur.
Encore un rendez-vous raté avec Jirô Taniguchi.
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