Adèle Blanc-Sec, tome 6 : Le noyé à deux têtes

Tome 6 des aventures d'Adèle Blanc Sec, héroïne de Jacques Tardi. L'action va se dérouler un jour particulier : le 11 novembre 1918, jour de la signature de l'armistice.

Adèle se réveille après 5 ans de "sommeil", elle n'a pas vécu la guerre, elle ne sait rien du conflit. Quand elle rentre chez elle, elle trouve le courrier de toutes ces années mais un appartement propre, bien entretenu ce qui l'intrigue. Tardi va faire beaucoup de référence aux aventures précédentes d'Adèle, ce qui ne facilite pas toujours la lecture.

ici nous sommes face à une enquête avec des morts étranges et surtout un monstre marin aux longues tentacules de couleur rouge. Tardi nous entraîne dans le monde du cirque très en vogue à l'époque.

Cette Bd vaut surtout pas le graphisme si particulier de Jacques Tardi. Les vues de Paris sont toujours aussi réalistes. Tout y passe les monuments comme des scènes sur les quais ou dans un passage, les ponts en pierre ou métallique, les immeubles, le Palais de Justice et le 36 quai des Orfèvres, les gares. Il serait intéressant de mettre ces dessins au regard des photos des mêmes édifices à la même époque. J'ai aussi aimé la mise en couleurs, la combinaison des gris et des couleurs vives étant intéressantes.

Jacques Tardi peut poser quelques remarques dignes du communard qu'il est. La comparaison des tours du Palais de Justice avec des gibets est assez bien trouvé. Il choisi aussi de faire mener l'enquête le 11 novembre 1918, laissant une faible part aux cérémonies.

Pour connaître la suite, il me faudra lire le tome 7 pour comprendre mieux cette histoire.

Le graphisme se simplifie, les textes s'approfondissent.
Et puis sympathiques ces 2 petits clins d'oeil à Black et Mortimer

Avec son dessin enfantin, à l'aspect qui peut sembler mal contrôlé, et pourtant parfaitement maîtrisé, Tardi parsème les aventures de son héroïne de monstres, de mystères, mais aussi de politique, par petites touches discrètes, et s'avère un véritable critique militant de l'après Grande Guerre : contre la guerre, cruelle et inutile, ses dirigeants, ses profiteurs, et contre le fonctionnement de la société française et ses mesquineries, sa police brutale et ses hommes politiques stupides. Mais cet album n'est qu'une première partie...

Après six ans de congélation Adèle Blanc-Sec revient à la vie le 11 novembre 1918. Elle ignore tout de la guerre. Rentrée chez elle elle est contactée par les membres d'une troupe de cirque qui pensent avoir découvert un complot : les vraies causes de la guerre. Alors que clowns et homme siamois sont assassinés les uns après les autres, une pieuvre géante surgit de loin en loin dans Paris et fait de nouvelles victimes.

Les péripéties sont tellement embrouillées dans cet épisode que j'ai renoncé à comprendre tout de suite. Je me dis que les choses s'éclairciront plus loin ou dans un prochain épisode comme Tardi sait le faire.Pour l'auteur il s'agit surtout d'afficher ses convictions antimilitaristes et de dire tout le mal qu'il pense du patriotisme, de la guerre et des généraux qui envoient le peuple se faire trouer la peau.
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