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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai appris récemment, que mon grand-père maternel, avait été gazé à Verdun.
Il en avait gardé des séquelles, qui furent en partie cause de son décès prématuré.
Les premiers masques à gaz que l'on a fournis aux soldats français étaient des simples tampons de tissus, qu'il fallait imbiber...d'urine.
Je ne saurais jamais si mon aïeul a du respirer sa pisse, dans l'espoir de sauver sa peau.

Enfin, cette histoire a un coté tout à fait anecdotique comparées aux millions de tragédies qu'ont du vivre des millions de familles durant la Grande Guerre.

Toutes ces "petites" tragédies, Jacques Tardi les dépeint avec force et talent dans cette réédition de sa Bd initialement parue en 1993, et ici augmentée d'illustrations et de croquis sur ce thème.

Le style si personnel de Tardi, qui maitrise parfaitement le noir & blanc, est tout à fait approprié pour illustrer ses tranches de vie de ce qui devait être la Der des Der, et qui ne fut que le prélude des grandes tueries du siècle passé.

Rien de surprenant à ce que ce dessinateur ait également illustré L.F. Céline, qui vomit cette guerre jusqu'au délire...

Un album que je ne saurai trop recommander.

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Rassurez-vous, ce n'est pas un énième titre sur la Première guerre mondiale, exprès pour le centenaire. Tardi n'a jamais eu besoin d'occasion spéciale pour montrer les horreurs dont les hommes sont capables (coupables ?)
Sous forme de nouvelles dessinées, ce n'est pas l'héroïsme tant loué que Tardi met à l'honneur. C'est la peur, la boue, la mort. L'absurdité qui mène ces hommes à la mort, qui sont habitués au pire, parce que pour eux plus rien d'autre n'existe, ne peut exister ; la folie rôde.
Si les tranchées sont toutes françaises, ce n'est pas par exaltation patriotique ; tout simplement, ce sont celles qui sont les mieux connues de ce côté-ci du Rhin. Mais il ne fait aucun doute que les conditions de vie étaient les mêmes (moins de boue, peut-être ?)
J'espère que cette bande dessinée, avec Putain de guerre vont être mises à "l'honneur" en cette année souvenir de la première boucherie mécanisée. Parce qu'elles seront beaucoup plus efficaces que tous les discours qui pourront et seront fait.
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Je continue ma découverte de la BD avec Tardi et ses dessins en noir et blanc sur la guerre des tranchées en 14-18.
Regards hébétés, cadavres déchiquetés d'hommes et de chevaux, barbelés, trous d'obus...
Comme je les plains ces poilus dans leurs tranchées !
Je ne peux m'empêcher de penser à « Au revoir là-haut ».
En lisant les paroles du Général de brigade Berthier, les bras m'en sont tombés, j'ai lâché le livre, révoltée.
Et c'est souvent que j'ai lâché le livre, les larmes aux yeux, la gorge serrée, désespérée par les ordres des haut-gradés.
Les actions que ceux-ci les forcent à accomplir les rendent fous. Ce ne sont pas des assassins, simplement des gens normaux à qui on demande d'accomplir des actes anormaux.
Tardi a su rendre un bel hommage à tous ces " sans-grade " , en racontant des histoires vraies ( hélas ) et en citant leurs noms. Il n'a pas oublié non plus, les " colonisés " obligés de faire une guerre qui ne les concernait en rien, ni nos alliés.
Merci à lui, pour eux.
Et que personne ne les oublie, surtout.
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Album poignant qui dépeint les conditions dans les tranchées sans fioritures et sans concessions, ceux qu'on a envoyés sur la ligne de front comme de la chair à canon, ceux qui ont été fusillés pour l'exemple, côté français comme côté allemand. de très jeunes soldats, presque des gosses, à qui la guerre n'a laissé aucun choix. Et pour quelle vie après ça, pour ceux qui en sont revenus, dans quel état ? Après autant d'horreurs ? Cela n'a pourtant toujours pas calmé "l'humanité".
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Le 11 novembre dernier, j'ai découvert cette belle BD sur le stand d'une petite bibliothèque présente au milieu d'une exposition commémorative. Comme j'ai d'autres BD de Jacques Tardi dans ma P.A.L., j'ai pris le temps de feuilleter assez en détail cet album.

C'était la guerre des tranchées est déjà un beau titre qui nous plonge immédiatement dans la réalité de la guerre de terrain, loin des prises de décisions militaires et stratégiques. Il s'agit bien ici de montrer ce qui se passe au plus près des hommes, sous le feu de l'ennemi, dans la terre et la boue, au milieu des camarades blessés ou des cadavres démantibulés.
Peu importent le lieu de la bataille ou les données historiques ; Tardi met en scène des soldats épuisés qui essaient de rester en vie et n'ont plus qu'un seul désir, voir finir cette guerre particulièrement meurtrière, qualifiée de véritable boucherie. Les dessins en noir et blanc ne nous épargnent rien dans un souci du détail poussé à l'extrême. La pluie, les barbelés, les charpentes des tranchées… tout est très réel… Même les visages, souvent réduits à quelques traits, sont expressifs. Il y a vraiment une certaine virtuosité dans cet ensemble, proposé à la hauteur des hommes et non de l'Histoire.

J'ignorais tout au sujet de ce dessinateur-scénariste, obnubilé par la guerre de 1914-1918, au point de lui consacrer deux autres livres en plus de celui-ci : Putain de guerre ! et le Dernier Assaut. Je salue l'important travail de documentation que nécessitent de tels projets et surtout sa volonté de rendre compte de ce que vivaient réellement les soldats : « mes soldats, je les dessine voûtés sous le poids du paquetage et des bidons, parce que c'est ça, la réalité ».
Malgré la noirceur de ses planches, je suis très sensible à sa manière de représenter et d'évoquer les évènements.
Une belle découverte !
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Tardi possède un dessin qui épouse ma sensibilité. Il est le dernier des auteurs de BD que je suis ! Dès que je vois un dessin de ce monsieur, je plonge aussitôt dans son univers.
Alors je vous laisse deviner ce que j'ai ressenti en lisant "C'était la guerre des tranchées, 1914-1918".
Une folie !
Comment des républiques qui se percevaient comme civilisées, grandes, exemplaires, comment ont-elles pu se vautrer dans cette effroyable boucherie qui dévora ses enfants, ses peuples et laissa des traces qui ne sont pas encore cicatriser.

Tardi nous remet devant les yeux cela, comme un soin à porter à nos civilisations.
Il est venu délicatement rajouter une porte vers l'esprit à ce corps à peine animé !
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Un siècle déjà : la Première Guerre mondiale a enterré ses dix millions de morts et ses millions de blessés et d'amputés et de gueules cassées dans la boue et le froid. Il n'est pas question de l'oublier et, pour cela, il faut raconter, il faut peindre aussi, mais en noir car l'histoire est moche. C'est celle de paysans, d'ouvriers, d'employés, d'instituteurs aussi, qu'on envoie au charbon, le nougat à la main, pour casser la tête à un autre pauvre type qui a le tort de ne pas parler la même langue.

Tardi dessine la guerre à merveille, si l'on peut utiliser cette expression : les soldats en vareuse, les tranchées au parfum des rats et de l'urine, les morts et les tripes à l'air, les chevaux dans les arbres et les ruines des villages. Tardi utilise aussi sa verve, son argot façon 20ème siècle, son pacifisme enragé pour gueuler sa tristesse face à l'innommable, face à cette terreur que l'on ressent en se disant que l'homme est bien capable de ces choses-là.

Comme la guerre est un ensemble d'histoires individuelles, sauf si on la considère, comme ces brillants généraux, comme un jeu tactique de cartes et de statistiques, Tardi prend au hasard des soldats, montre leurs histoires, et toujours se ressent ce malaise, rapport au massacre généralisé, rapport au formidable progrès promis qui n'apporte que la mort de masse : au choix : par le gaz, les munitions, les obus, le couteau, et même le temps qui emporte ceux qui agonisent, une balle dans le buffet et les mains et les bras empêtrés dans les barbelés. C'était ça, la guerre des tranchées.
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Sans concessions , Tardi dépeint l'horreur de cette dévoreuse d'hommes et d'animaux qu'a été la grande faucheuse de 14-18.
À travers de courtes trajectoires de soldats français , l'essentiel y est présent, l'inhumanité des décideurs et la "Moutonnerie" de la masse.
Pas de réponses possibles aux questions : Pourquoi cette monstruosité ? Comment cela a pu durer quatre ans? Comment des parents ont pu laisser leurs enfants servir de chair à canon ...
La censure et les exécutions oeuvraient méthodiquement pour l'accomplissement du mal et de l'enfer sur terre au nom de l'égalité, la fraternité... Oui mais devant la mort malheureusement.
La force du dessin de Tardi fonctionne toujours pour moi.
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C'était la guerre des tranchées est une très bonne surprise.
Tardi nous décrit avec cynisme et ironie la première guerre mondiale. C'est un ouvrage qui fait réfléchir sur la guerre et ce que c'est vraiment. Car oui, ce sont des hommes vivant dans la boue pour leur patrie. Mais aussi des cadavres, des morts, des mutilations, des désertions. Mais encore des hommes qui doivent tuer pour survivre. Pas très joyeux tout ça...
On découvre plusieurs témoignages de poilus dans ce livre qui nous bouleversent. On vit avec eux dans les tranchées, on assiste aux meurtres qu'ils ont commis ce qui nous rend complice. On voit également leurs morts sous nos yeux ce qui nous rend impuissant.
Je recommande fortement cette bande dessinée!
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La guerre souvent montrée par des films hollywoodiens avec ses héros fait rêver les spectateurs. Mais la guerre, c'est moche, et TARDI sait bien le montrer, avec toutes ces scènes vécues qui se finissent mal, ses conseils de guerre, ses ordres déplacés, ses généraux à l'abris qui sacrifient des divisions. Par des petites histoires courtes tirées de faits réels, il décrit l'horreur, la bêtise. Il suggère au début de l'ouvrage en citant les familles Krupp, Schneider, fabricants de canon que certains s'enrichissent de cette hérésie. Beaucoup de messages sont ici délivrés par la plume de TARDI.
Et malgré de tels témoignages, la guerre continue ailleurs...
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