M'as-tu vu en cadavre ? (BD)

Publié en 1956, le roman se déroule principalement dans le dixième arrondissement, Malet respectant le plan de création de ses « Nouveaux Mystères de Paris » avec un livre par quartier. Jacques Tardi apporte ici encore sa patte de créateur avec la trombine de Nestor Burma et de sa fisèle secrétaire au grand coeur et qui râle tout le temps. Faisant écho à « Corrida aux Champs Elysées » qui traitait des milieux du cinéma, ce roman policier d'ambiance explore l'univers du music-hall, particulièrement "datée" dans cet opus.
La description du club de fans servant de vivier au chanteur de charme à la mode et celle de l'agence de tournées en province et à l'étranger valent le détour. le scénario est bien touffu, les personnages croqués avec finesse, les substitutions d'identité un classique du genre.
La BD fut publiée en 2000, c'est à première vue la dernière qui signe la collaboration Malet/Tardi, La caractéristique des vignettes de Tardi, inimitables, est l'utilisation magistrale du noir et blanc, particulièrement efficace lors de scènes de fusillades et les clairs-obscurs. Bon, tout le monde sait que je suis fan de Tardi ..... Mais cette BD est tout à fait à la hauteur de sa réputation et de bien meilleure qualité que les adaptations postérieures des aventures de Nestor Burma !

Une nouvelle enquête de Nestor Burma adaptée par Tardi. le dessin est toujours bien adapté au propos, les dialogues toujours soignés, les déambulations dans les rues de Paris toujours agréables. L'enquête ne m'a pas passionné mais la relation entre Nestor Burma et sa secrétaire/assistante/complice Hélène est très réussie. Cela m'a presque semblé être le véritable sujet de l'histoire. Les échanges entre les deux personnages et les situations dans lesquelles ils sont placés sont très amusants à suivre.

Un passage à la Bibliothèque Italie pour une pause entre deux averses a été l'occasion de me plonger dans deux albums de Jacques Tardi, dont celui-ci faisant partie de la série 'Les nouveaux Mystères de Paris', inspirés de l'oeuvre de Léo Malet, comme Brouillard au pont de Tolbiac. 

J'ai apprécié l'ambiance des années 50, l'histoire alambiquée d'un chanteur de charme sans scrupules, de jeunes filles se pâmant pour un autographe et plus si affinités. 

Des personnages bien roublards, un détective qui n'hésite pas à persuader son assistante de s'infiltrer dans le milieu de groupies avant l'heure ... 

Un roman noir à souhaits, aux rebondissements multiples superbement mis en images par Tardi. 

Une belle redécouverte ... 

Je retournerai bientôt en lire ou en emprunter 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Redécouvert pendant ce mois de janvier parisien bien gris et pluvieux : l'ambiance y est. Les nostalgiques du vieux Paris y trouveront leur compte.
Je conseille de lire également le roman pour bien s'imprégner de la gouaille et de l'humour de Léo Malet. Cocktail réjouissant pour ne pas dire jouissif !

Histoire un peu alambiquée autour d'un ex copain du père d'Héléne en recherche d'argent, la secrétaire de Nestor et d'une vedette de la chanson morose.
Bref, comme d'habitude, tout est lié. le dessin est magistral. Mais l'histoire est moyenne. Les dialogues entre Héléne et Nestor sont savoureux!

Adaptation bien plaisante des aventures de Nestor Burma en version BD noir et blanc.

Le dessin fil de fer de Tardi illustre merveilleusement le néo-gothique dixième arrondissement, certaines cases, en particulier aux abords des deux gares au crépuscule ou la nuit, semblent prendre vie. L'intrigue est plaisante aussi, à la fois nerveuse et picaresque, les moeurs du music-hall sont croquées avec bonheur par un Burma qui se montre aussi philosophe que justicier. Encore une belle réussite.

C'est album est une réussite servi par les admirables dessins en noir et blanc de Jacques Tardi - (son dernier de la saga) - qui apportent une justesse à l'univers de Léo Malet. le scénario est proche de celui du roman. le bar où Nestor Burma, dans le sillage de la directrice de l'agence Interstar, rue de Paradis, et imprésario du chanteur Gill Andréa, s'enivre existe toujours...