Critique de
Jacques Santini :
En premier, c'est un putain de bon bouquin. Moi qui aime les romans qui m'embarquent et qui ai lu des centaines de romans de science fiction et d'anticipation, j'ai été embarqué. Au fur et à mesure des pages, une vraie intrigue se noue et je n'ai pas vu le temps passer.
J'ai particulièrement apprécié la sensualité de l'écriture. A chaque moment ce que Frédéric sent, voit, entend, perçoit, à l'intérieur comme à l'extérieur, m'a mis en intimité avec lui. Et c'est évidemment cohérent à 100% avec un des thèmes du livre: débranche ton mental, ouvre-toi à tes sensations et le monde ira mieux.
La transformation intérieure progressive de Frédéric, avec ce qui lui reste de l'ancien temps qui bataille avec ce qui monte en lui et qui lâche prise progressivement, est extrêmement bien rendue. Elle semble très juste d'un point de vue psychologique. J'y ai trouvé un écho des mes propres conflits intérieurs et de leurs résolutions progressives.
Je me suis plus d'une fois laissé enseigner par le livre.
Je souhaite que plein de gens lisent le livre, en perçoivent la finesse et se laissent inspirer. J'aime bien quand
Damasio le traite de "prototopie". le monde a besoin de telles prototopies, bref d'utopies construites et outillées, d'alliances entre des enfants libres et des adultes outillés...