AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 30 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est fin 19ème siècle, dans une petite ville des Etats-Unis, que la famille Amberson réside. Toute puissante de par sa position sociale et sa richesse, la superbe villa du major Amberson trône au milieu d'une avenue qui portera leur nom.

Georges, 3ème de sa génération, est élevé par sa mère, Isabel, son oncle et son grand-père, dans la plus pure tradition des grandes familles de l'époque.
Convenance et dignité vont de pair avec arrogance et mépris.

Bien qu'aux yeux de sa mère, Isabel, le beau petit Georgie représentera toujours un ange, très tôt, il fera preuve de tant de dédain et de méchanceté que tous les gens de la ville, respectueux envers cette famille, n'auront de cesse d'espérer qu'un jour, il le paye. D'une manière ou d'une autre. Ce n'est qu'en compagnie de la jeune Lucy, fille du premier prétendant éconduit de sa mère, qu'il pourra ouvrir son coeur et ses aspirations de maintenir son nom dans les hautes sphères de la ville.

Mais la ville se développe à une vitesse vertigineuse. En pleine révolution industrielle, avec l'arrivée de l'automobile, des migrants venant des quatre coins du globe, elle va déployer ses tentacules de suie et de poussière. Les Amberson parviendront-ils à maintenir leur position ?

Prix Pulitzer de 1919, La Splendeur des Amberson est une magnifique saga familiale où les histoires d'amour se fondent dans le contexte social évolutif de l 'époque. C'est un grand classique, superbement écrit, qui se lit d'une traite et qui m'a procuré beaucoup d'émotions. Il a été un enchantement de lecture.
Commenter  J’apprécie          2910
Il est vrai que pour moi, "La splendeur des Amberson" était avant tout le film de Welles (il faut que je le revoye d'ailleurs).
Mais c'est bien injuste pour Booth Tarkington qui a écrit un très très bon livre.
L'histoire de la grandeur et de la chute des Amberson, oisifs décalés dans un monde avançant vite, est une belle page de l'histoire américaine, les rapports familiaux et amoureux sont évoqués avec une belle intensité.
L'écriture donne pourtant une impression de légéreté qui caractérise bien la vie de cette famille dont bien peu de membres se soucient des contingences du quotidien et plus de la réputation. Elle s'assombrit à la fin quand, rattrapés par le réel et le remords ( pour le jeune Amberson), ceux qui restent n'échappent pas à la chute et à la fin de leur monde. l
Commenter  J’apprécie          110
C'est par la lecture du livre de Allison Hoover Bartlett, l'homme qui aimait trop les livres, que j'ai découvert cet auteur et un des prix Pullitzer qu'il a obtenu avec La splendeur des Amberson.
J'ai beaucoup aimé ce destin de petit enfant gâté avec les idées bien arrêtées sur fond de révolution industrielle. Comme un boumerang, son éducation va revenir de plein fouet sur celle qui l'a tant aimé. Rien n'est acquis dans la vie. Ce livre parle aussi de l'importance des choix pris et les conséquences pour son destin.
On baigne dans la mentalité du début du 20ème siècle ou le mot nègre ne pose aucun problème, la voiture à moteur à explosion questionne, et l'immobilier s'envole.
J'ai été happé par la montée en puissance de la déchéance de ce personnage principal par cette écriture convaincante.
Commenter  J’apprécie          60
La famille Amberson est le fleuron de la ville que le "Major" créa dans le Middle West peu après la fin de la Guerre de Sécession. Richesse, domesticité à foison, renommée de cette nouvelle "aristocratie", ces valeurs sont censées être tombées dès sa naissance dans l'escarcelle de "Georgie", le petit-fils du Major. Beau à mourir, tout comme sa mère Isabel, il va faire des ravages dans le coeur de Lucy, la fille d'un inventeur, pauvre mais qui va faire fortune grâce à son idée d'introduire dans la ville les premières automobiles au grand dam des propriétaires de voitures à chevaux. Tout semble bien parti pour une idylle romanesque genre "ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Hélas, George Amberson, fort attaché aux privilèges de sa "naissance" (pas question de travailler, pas question de fréquenter la roture), va s'ingénier à pourrir la vie de sa famille et faire le malheur de celle qu'il aime plus que tout, sa propre mère, et le sien par-dessus le marché. Mélodramatique à souhait, le roman de Booth Tarkington dresse pourtant un portrait sans concession d'une certaine classe que l'on appellerait en Europe les "parvenus". le thème rappelle l'oeuvre célèbre d'Emile Zola ("Les Rougon-Macquart"), qui se situe à la même époque, et le style n'en est pas très éloigné même si l'écriture est plus concise, modernité oblige. On se sent "accroché" dès les premières pages par le destin chahuté des nombreux personnages, et l'on comprend que ce roman ait inspiré un des cinéastes les plus doués de l'après-guerre, mais aussi des plus infatués de lui-même : Orson Welles. Il s'est tout de suite senti à l'aise avec son héros...
Commenter  J’apprécie          50
LA SPLENDEUR DES AMBERSON de BOOTH TARKINGTON
Une grande saga familiale vers la fin du 19 ème siècle. Les AMBERSON, c'est le grand père qui domine la ville et la famille. Généreux, il aime sa fille Isabelle qui va se marier avec Wilbur, un homme sérieux et secret mais qui n'a guère le sens des affaires. Isabelle aura un fils, George, enfant arrogant et désagréable, très conscient de sa supériorité sociale et que seule Lucy, sa presque fiancée peut ( un peu ) raisonner. Elle est la fille d' Eugène Morgan, un peu allumé, inventeur qui a toujours été amoureux d'Isabelle. le monde change autour des AMBERSON mais aucun d'entre eux ne semble s'en apercevoir. Progressivement le grand père va vendre des terrains autour de leur maison, mais étant seul à gérer les affaires, personne ne s'inquiète. Mais les nouvelles technologies industrielles, l'invasion des voitures vont changer la donne et les rapports de force vont s'inverser. La mort du grand père révélera l'étendue du désastre auquel George, notamment n'est pas du tout préparé.
Roman que j'avais lu très jeune, Pulitzer 1919, c'est un bijou d'écriture et d'analyse, car l'auteur ne s'intéresse en rien à la fortune supposée des AMBERSON ni à ses origines mais nous fait pénétrer dans leurs esprits avec une finesse remarquable. Comment être aveugle et arrogant comme George, comment se berce t' on d'illusions sur l'avenir et comment peut on mépriser les gens du commun à ce point alors qu'on n'a jamais effectué une once de travail ni même envisager de le faire. C'est toute la richesse de ce livre.
Mention pour l'adaptation de Welles au cinéma, une de ses plus belles réussites avec Citizen Kane.
Commenter  J’apprécie          20
Il trainait depuis 2018 sur ma PAL. Entre nous, quel gâchis ! Ce classique américain peu connu en France retrace avec beaucoup de pertinence et d'ironie la gloire et la déchéance d'une famille américaine en pleine révolution industrielle. C'est avec délice que je me suis plongée dans cette Amérique désuète, si lointaine et en même temps si proche. A la façon d'un Zola, nous sommes spectateurs des aspirations, intentions, erreurs de chaque personnages, impuissant devant leur inexorable chute. Et devant l'inévitable montée d'autres familles, qui à leur tour dans une ou deux génération, par orgueil et fierté, suivront le même chemin.
Le style de l'auteur est précis, mordant, et pourtant poétique. Je l'ai dévoré d'une traite.
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Booth Tarkington (1) Voir plus

Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}