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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le jeune Kerma se retrouve au tribunal accusé d'avoir transporté dans son taxi clandestin, des amis malfaiteurs pour les amener sur les lieux d'un braquage qui a mal tourné. Kerma aime simplement rendre service rien de plus et le voilà entraîner malgré lui dans une affaire de meurtre.

Ainsi commence le livre de Christiane Taubira, tout le monde connaît la verve de l'ancienne ministre de la Justice, et dans son roman on retrouve toute cette éloquence, cette ardeur, cette chaleur pour nous parler de sa terre natale, un récit coloré, vivant, mais aussi un portrait sans concession de ce pays gangréné par le chômage, le racisme, le manque d'infrastructures et la violence. L'insécurité un véritable fléau, trafic d'armes de drogues, violences gratuites, l'emploi plus rare qu'un 30 février. L'occasion d'évoquer le faible attrait de l'école, l'échec des structures d'insertion professionnelle, de l'ennui, du manque de loisirs, l'attrait de faire la mule pour les trafiquants de drogue, l'argent facile.

Bienvenue au pays des mensonges de bonne foi, dont les rues se transforment pendant deux mois en une liesse païenne où le clergé en prend pour son grade et sa réputation avec des femmes qui le temps du carnaval prennent le pouvoir, elles envoûtent, toutes en séduction, elles sont sensuelles, voluptueuses, libertines, voir lubriques.

Accompagnés par un éducateur, des garçons et de filles, lors des veillées, parlent du passé, de l'esclavage, des ancêtres, des relations entre les familles créoles et les Amérindiens en provenance du Surinam ; la ruée vers l'or, des siècles de misère et de souffrance, du rôle discret, mais primordial des femmes qui ont tissé avec leurs mains le destin des grands hommes. Des mamans créoles qui aujourd'hui plus que jamais veulent faire de leurs enfants des adultes exemplaires.

Mais ces conversations se transforment vite en bavardage et je dois reconnaître que j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans ce livre qui n'est pas vraiment un roman, entre traité historique et documentaire, les personnages sont secondaires et ils s'effacent rapidement au profit des idées qui foisonnent trop peut-être, c'est un peu fouillis. Reste une grande fresque sociale écrite avec le coeur.
Merci infiniment aux éditions Plon et à Babelio qui m'ont offert l'opportunité de lire ce livre.



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Dès les premières lignes de Gran Balan, la fiction s'invite dans le domaine de la justice. Christiane Taubira commence par décrire le moment du procès où le procureur accuse un chauffeur de taxi d'avoir conduit pour 15 euros une bande de copains pour un acte délictueux,
Dans Gran Balan, Christiane Taubira nous présente la jeunesse de son pays avec différents personnages qui vont évoluer entre mardi gras et le mercredi des cendres.
Kerma, le chauffeur, est pauvre même s'il travaille et se rend compte de sa difficulté à dire non. Hubert appartient à la tradition des Touloulous sales, et avec lui, le carnaval de Guyane est découvert. Pol-Alex Hossi est un éducateur spécialisé. Il rassemble dans son séminaire de deux jours des filles et des garçons d'un CER fermé pour apprendre à être ensemble. Avec Dora, Christiane Taubira présente la célébration du Kéti Kiti Day pour la fin de l'esclavage dans le sud du pays. Sula, l'artiste délurée, introduit l'histoire de la conquête de l'or avec la présentation des orpailleurs guyanais. Et tous, vont se retrouver lier au procès du chauffeur.
Avec Gran Balan, Christiane Taubira présente la Guyane, ce département français situé au carrefour de toutes les attentes et des contradictions, avec son histoire, sa culture, sa végétation, sa flore, etc. Loin d'être un relevé touristique, l'auteure dénonce l'abandon du pouvoir central et la main mise des trafiquants. du coup, l'insécurité monte irrémédiablement. Et, cette jeunesse est en danger !
A l'image de ses femmes dont Christiane Taubira révèle le courage et la force tout au long de son grand bal guyanais, elle prend la plume pour dénoncer et alerter. Alors qu'en France, on s'insurge sur la violence en manifestations, la Guyane demande plus de bleus dans les rues, et pas en stage, non, mais en poste, pour prendre en main ce pays gangréné.
La langue est riche, vive et chatoyante. le style est passionné à l'image de son auteure sensible et entière. L'abondance de mots inconnus démontre notre méconnaissance abyssale. La Guyane est connue pour avoir hébergé le bagne de la France métropolitaine et le Centre Spatial Guyanais à Kourou. Ici, Christiane Taubira donne une autre identité à cette province luxuriante, pluriculturelle et métissée.
Ce Gran Balan est une ode à la Guyane, à sa beauté et à sa superbe diversité, mais aussi un appel à plus d'attention sur ce département qui va très mal et que l'on panse régulièrement sans le soigner vraiment.
Merci #Massecritique @Babelio et @EditionsPlon @ChTaubira pour #GranBalan #rentréelitteraire2020
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/10/05/christiane-taubira/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Pour ma part, et au su de l'immense culture de C. Taubira, une déception.
Pas un roman, plutôt une réflexion sur une région et une culture qui m'étaient étrangères, sa jeunesse. Trop d'exotisme également, comme un empilage de termes chantant certes les richesses de la terre, la faune et le passé Guyanais. Comme un essai qui n'en serait pas vraiment un.
Le respect que je porte à l'auteure me fait attendre son premier vrai roman, je ne lui tiendrais pas rigueur de ce Grand Balan.
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A travers un procès d'assises, « Gran Balan » nous emmène à la découverte de la Guyane, sa jeunesse, son carnaval, ses femmes et tout ce qui fait l'histoire de ce territoire.

Un roman très dense en références culturelles.

A lire dans un taxi.
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Autour du procès de Kerma, qui risque de longues années de prison, il y a de nombreuses personnes de la société guyanaise actuelle. Il y a des jeunes qui se retrouvent souvent, et qui palabrent sur L Histoire, et sur leur présent, en crainte de leur avenir.

Avec Christiane Taubira, je savais que je devais m'attendre à une plume fougueuse, flamboyante, érudite. C'est cela, des envolées lyriques empreintes d'un décor amazonien vif et coloré, de nombreuses évocations de figures ayant marqué l'Histoire de la Guyane, des anecdotes, des trajectoires qui tendent vers la libération d'un peuple.

Bien sûr il y a les mots, des phrases parfois très longues, étirées, en équilibre, qui retombent, le lecteur à bout de souffle, toujours sur leurs pieds, avec élégance. Mais j'ai regretté de ne pas avoir eu le sentiment de lire un roman, une histoire, mais plutôt un essai, des pensées qu'elle met dans la bouche des ses personnages, leur faisant dire la Guyane, dire sa richesse, celle de ses peuples amazoniens, nègres marron (Bushinengués), créoles guyanais, migrants.

Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Premier roman de l'année et premier roman de Christiane Taubira.
Très documenté et contextualisé, comme toujours chez elle, qu'il s'agisse d'un rapport sur un projet de loi, ou ici d'un roman, dans une des régions de la France d'Outre-mer méconnue, mais très touffu aussi, comme la forêt guyanaise.
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