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Citations sur Cher Edmund (8)

Au bout d'un mois, elle commença à se ressentir des efforts qu'elle avait dû déployer pour retenir ses larmes et repousser les offres de sympathie dont on l'avait accablée. Sans énergie ni force, elle découvrait que l'ennui était peut-être la part de sa douleur la plus difficile à porter. Elle qui avait toujours mille pensées en tête ne réussissait plus à songer désormais qu'à sa perte, constamment irritée par des jours et des nuits également mornes.
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Quelque chose lui avait échappé, et c'était l'essentiel de sa vie.
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Comme beaucoup de femmes, elle croyait que dire une chose elle-même empêcherait les autres de la penser. (p.138)
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Une Tare Héréditaire Peut-Etre :

Citation:
[...] ... A six heures tapantes, Mr Midwinter alla étancher sa soif, et proclamer tout le mal qu'il pensait du mariage de son fils, au Bar des Courses. L'air dépité, il raconta à ses copains qu'on avait osé leur servir du cordial à l'orange. Ils furent scandalisés.

- "Pauvre Geoff, comment qu'il va faire avec une belle-famille comme ça ?" fit la serveuse.

- "Ca ne lui fera ni chaud, ni froid. Il est bien le fils de son père, croyez-moi. Pas le genre à demander la permission s'il a envie de s'en jeter un."

Mrs Midwinter était restée toute seule. Son mari n'avait pas eu l'idée qu'elle pouvait se sentir vidée après une journée pareille. Elle n'avait rien osé dire elle-même, sachant très bien que le problème était insoluble. Pas question de l'emmener au cinéma puisque, depuis toujours, il allait au pub le samedi soir, et même si elle aurait aimé boire une bière avec lui, elle savait que c'était hors de question. Au Bar des Courses, il ne buvait jamais que dans la partie réservée aux hommes. "Tu ne voudrais quand même pas que j'aille boire avec des putes !" lui répétait-il. Cela ne lui laissait pas vraiment le choix. ...
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Le Rouge au Front :

[...] ... Un lundi matin, Mrs Lacey était plus en retard que d'habitude. Jamais elle n'avait été très ponctuelle, et les excuses ne lui manquaient pas : sa bicyclette avait crevé, Maureen [l'une de ses filles] n'allait pas bien, etc ... En l'attendant, Mrs Allen tria tout le linge à laver. Quand elle regarda l'heure à la pendule, elle se dit qu'il était beaucoup trop tard pour qu'elle vînt désormais. Depuis quelque temps déjà, Mrs Lacey avait l'air mal fichue, déprimée. Ses paupières, toujours chroniquement enflammées, paraissaient plus agressivement rouges que jamais, et, devant son évier ou sa planche à repasser, il lui arrivait de rester étrangement silencieuse, d'oublier des choses, de soupirer à tout propos. Elle avait toujours aimé parler du "changement", mais elle l'évoquait maintenant avec une sorte d'espérance éperdue.

- "Vous m'excuserez si je suis mal fichue", dit-elle à Mrs Allen le lendemain matin. "Je me sens encore bizarre. De ces brûlures d'estomac ... C'est pas bon signe, vous savez. J'ai envie que de manger des noix, exactement comme quand j'attendais Maureen. J'aime pas du tout ça, pas du tout. J'crois bien que je me jetterai à l'eau si ça recommence."

Mrs Allen, stupéfaite, était d'humeur combative.

- "Pas à votre âge, quand même !" lança-t-elle sans aménité.

- "Vous pouvez pas être plus surprise que moi," lança Mrs Lacey dans un rot sonore. "Oh ! pardon, je peux pas me retenir ..."

Incapable de se retenir, elle rotait et hoquetait toujours quand elle ouvrit les robinets et versa la poudre à récurer dans la bassine de la vaisselle. Cela décida Mrs Allen à sortir promener le chien. Elle se sentait irritée, hautaine, et, en traversant les champs, essaya de toutes ses forces de ne plus penser à Mrs Lacey et à ses ennuis. Mais sans succès. La pauvre malheureuse, se répétait-elle avec une animosité où entrait de l'amertume. ... [...]
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Cours d’été :
Lové sur le rebord de la fenêtre, le chat fixait Mélanie ; l’arc étroit que dessinait sa tête, entre une oreille et l’autre, son regard maléfique, et son corps, ramassé sur lui-même, dont le vent soulevait la fourrure comme un plumage, lui donnaient une allure de hibou. Parfois, un coup de vent plus violent que les autres lui faisait presque perdre l’équilibre et tordait ses moustaches. Lorsque son regard croisa celui de Mélanie, il ouvrit grand la bouche au milieu de son visage enragé, montra les dents, mais, au lieu de rugir, se mit à miauler pitoyablement.
Mélanie marqua du doigt la page de son livre, et, toujours en chaussettes, traversa la pièce. Quand elle ouvrit la porte-fenêtre, la brise s’engouffra dans la pièce et le feu se mit à fumer. Maintenant qu’il avait le droit de rentrer, le chat commençait à faire des manières. A moitié rentré, il fit le gros dos et se frotta contre la marche en ronronnant très fort. Quelques feuilles couvrirent le plancher…..
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Quand on s'aperçoit que les membres d'une famille ont les mêmes gestes, il y a quelque chose de plus étrange et bouleversant que la similitude des traits, ou de la stature. (p.36)
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Il ne parle d'abaondance que pour dissimuler sa répugnance à parler ; ses manières charmantes, sa constante courtoisie (...) semblent proclamer qu'il est très loin de vous, incapable d'aimer, d'être aimé, ou tout simplement de nouer avec les autres des relations qui ne soient pas de pure politesse et de courtoisie. (p.23)
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