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EAN : 9782729710040
366 pages
Presses universitaires de Lyon (09/08/2021)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Histoire de la mise au monde dans une période à la fois proche (celle de nos grand-mères qui furent, comme nous, malthusiennes) et lointaine (que de progrès depuis lors !), ce livre décrit en détail la médicalisation de la maternité : réorganisation des lieux d'accouchement, développement d'une puériculture dirigiste, progrès obstétricaux.

Contribution à l'histoire de la santé, comme à celle des femmes, il donne aussi la parole aux mères pour mieux c... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En 1920, Pinard propose, pour augmenter la natalité, la création d’une maison maternelle (semble-t-il, pour toutes les catégories de mères) par département. La seule loi votée est celle instituant la Maison Maternelle Nationale de Saint-Maurice, dont nous verrons plus loin le fonctionnement. Lors de la session parlementaire de 1924, le député Faugère dépose une proposition de loi « instituant les maisons maternelles spécialement destinées à assurer les soins de natalité par hospitalisation et fixant les conditions d’entretien de ces établissements ». L’année suivante, c’est au tour des communistes de déposer une proposition précise et maximaliste : ils demandent la création d’une maison maternelle par canton et ville de plus de 50.000 habitants, véritable maison de la maternité ouverte à toutes les femmes et assurant de multiples fonctions : hospitalisation, séjour, consultation, enseignement. La Commission des finances est réservée sur l’admission de toutes les femmes et la question traîne en longueur ; ce n’est que le 1er avril 1930 que la Chambre adopte la proposition Faugère mais la Commission des finances du Sénat émet en 1932 un avis défavorable. Pour des raisons financières qui recouvrent aussi très certainement des raisons idéologiques (les mères honorables ne doivent pas cotoyer les filles-mères), et la question du pouvoir médical (la maison maternelle au sens large risque de le diluer alors qu’il est en train de conquérir la maternité par l’hôpital), le choix est fait de maisons maternelles, en nombre limité, et pratiquement réservées aux filles-mères ou aux mères très pauvres. En 1935, elles sont 108 en France et 33 départements en sont dépourvus.

("maison maternelle" est le premier nom donné à qui deviendra des maternités)
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La France de l’entre-deux-guerres se moralise ; il n’y a en 1936 que 41.000 naissances vivantes illégitimes contre 83.000 en 1920 et 65.000 en 1911 ; le taux d’illégitimité n’est que 6,4 % alors qu'il avoisinait 9 % avant la Grande Guerre.

Bien sûr, les trois années qui suivent le long cauchemar connaissent une recrudescence de l'illégitimité : le désir d’oublier, l’éclatement des familles, les naissances retardées, la mort des maris et même la contestation des morales anciennes peuvent en rendre compte.

Mais dès 1922, le taux d’illégitimité est inférieur à celui de 1911, alors que les circonstances – l’énorme déficit des sexes – pourraient l’enfler ; stable dans les années vingt, il diminue régulièrement pendant la décennie trente (...)
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Pour les malthusiens au contraire, la surpopulation est à l’origine de la misère et de la guerre. « Un peuple qui étouffe chez lui est obligatoirement, mécaniquement contraint à la guerre, à la conquête ». Les familles nombreuses sont misérables et une société prolifique interdit la fraternité sociale. Les malthusiens acceptent l’aide à la famille au nom de la justice mais ils s’insurgent «contre tout privilège abusif en faveur des familles nombreuses », notamment contre « le stupide vote familial faisant voter par l’intermédiaire des pères-lapins les enfants à la mamelle » ou contre les prix Cognacq-Jay qui récompensent la quantité au détriment de la qualité.
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