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EAN : 9791036618734
Lizzie (07/03/2024)
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3.86/5   465 notes
Résumé :
Qui écoute ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui écoute ce texte ne pense plus au sexe de la même manière.
Depuis sa parution aux États-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (95) Voir plus Ajouter une critique
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sur 465 notes
"Tout, tout, tout
Vous saurez tout sur le vagin
Le vrai, le faux
Le mimi ou la tirelire
La moule ou le berlingot
Et j'ai beaucoup à dire".
Pardon, je sais, c'est con..

Je suis monté sur scène, pour mes monologues, en 2000, au théâtre... Fontaine :-)
Et sur scène, comme la Seine en... crue, je me suis lâché et j'ai un peu...débordé.

Sur le sexe, le plaisir féminin, la représentation que l'homme avait de moi (de quoi faire du vaginisme! On ignorait le clitoris au Moyen âge, et on a inventé l'excision pour privilégier le plaisir masculin, via le vagin.

Le vente des vibromasseurs était interdite, dans certains états d'Amérique, mais pas la vente des armes à feu...

Relisez cet ouvrage clito-clito, euh dare-dare. La version intégrale comporte...euh, combien ?(je l'ai sur le bout de la langue): 11 monologues supplémentaires !

En 2018, le public versa des larmes (de vraies larmes) lorsque Roselyne Bachelot , la ministre de la CUL-ture, mima un orgasme sur scène, lors de la lecture de "Les monologues du vagin." Un orgasme de grande bourgeoise, très 16e arrondissement.
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Vagin? Vous avez dit vagin? Comme le truc des filles? Oui oui. Eve Ensler parle bien de la plus énigmatique des créations de l'univers aux yeux du mâle dominant (après le lave-linge évidemment, curieux anagramme combiné de elle/vagin, j'dis ça j'dis rien..).
Eve Ensler donne la parole aux femmes. Toutes sans distinction. Pour parler de leur crapounette. Car le vagin, parait que c'est tabou. Et maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'on n'en parle pas des masses au boulot ces temps-ci.

Bon j'imagine que j'aurais plus apprécié ce monologue au théâtre qu'en lecture. Car vagin vagin vagin à toutes les sauces, ça finit par lasser quand même. M'a manqué l'intonation pour lui donner pleinement corps et vie à ce petiot. Dire que le petit abricot n'a plus de secret pour moi serait présomptueux, mais trop entendu parler de cette pièce pour l'avoir savourée à sa juste valeur (la pièce pas l'abricot, faut pas s'emballer m'sieurs dames).
Toutefois, pas mécontente de cette lecture, j'admets sans conteste l'originalité et l'utilité de "l'enquête". Briser le tabou du sexe féminin, libérer la femme en l'aidant à assumer fièrement les voies du saigneux pas si impénétrables... Se pencher avidement sur cette terra incognita. Enfin se pencher, on se comprend. Encore que observer le zigouigoui de près est conseillé pour apprivoiser la bête et se connaître à fond. Enfin à fond, on se comprend. Serait-ce l'origine du fameux "connais-toi toi-même"? Ce Socrate, quel coquin...

Donc objectif : rendre ses lettres de noblesse à la chiffounette. Mais aussi dénoncer la malheureusement trop souvent violente profanation de l'antre sacré dans une indifférence généralisée. du léger au sordide, sont exprimées autant de tendresse que d'horreurs. La cohabitation pêle-mêle d'amour, viol, masturbation, excision ou orgasme m'a pour le coup laissée quelque peu perplexe. Féminisme et militantisme ambiants trop prononcés à mon goût.
Donc si j'applaudis l'idée novatrice en son temps (1996) et la parole libérée, je ressors tout de même déçue, convaincue qu'ici l'oralité doit transmettre probablement davantage de puissance aux mots que la lecture.
Déçue bien que j'ignore à quoi d'autre je m'attendais... car finalement ça monologue, et ça parle vagin. Sujet (dé)culotté.
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Une pièce de théâtre que j'aurai adoré voir : le titre est explicite mais ne renferme pas l'étendue de tout ce qui est abordé dans ces quelques pages.
Eve Ensler, en 1996 décide de s'attaquer à un tabou : Faire parler les femmes de leur « vagin » ( déterminant employé ici pour désigner l'ensemble des organes sexuels féminins) mais surtout de la manière dont elles se le représentent, comment elles l'ont « découvert » et de la liberté qui leur est laissée d'en user et de l'assumer...
L'auteure lève le voile sur des non-dits, des principes édictés par « des bonnes manières », par la culture et la société, enfin toutes ces choses liées au sexe de la femme et qui sont passées sous silence.

« Ça fait peur de dire le mot. « Vagin. » La première fois, vous avez l'impression de vous écraser contre un mur invisible. « Vagin. » Vous vous sentez coupable et en tort, comme si quelqu'un allait vous frapper. Et puis, peu à peu, quand vous avez dit le mot une centaine ou un millier de fois, il vous apparaît que c'est votre mot, votre corps, votre moi le plus essentiel. Vous prenez soudain conscience que toute la honte et toute la gêne que vous éprouviez avant, en disant ce mot, n'étaient qu'une façon de réduire au silence votre désir et de saper votre ambition. »

Eve Ensler passe d'un humour potache de « que dirait votre vagin s'il pouvait parler », « quelle tenue porterait-il ? » à une réalité plus sordide : viols, excisions et aliénations liées à la condition féminine.
Pourquoi ce qui paraît normal ou n'est pas un sujet de honte ou de réprobation culturelle et sociale chez un homme l'est chez une femme : la découverte de ses organes sexuels (voir, toucher, dire) et la recherche du plaisir qui va avec ?

L'interview de Whoopy Goldberg est pleine d'humour (pas étonnant) mais d'une telle lucidité également... On a toutes, je pense, eu en tête au moins une de ses réflexions à un moment de notre vie (je vous laisse les découvrir).

On aimerait en savoir plus sur les « guerrières du vagin » et le V-Day, sur ce qui est entrepris pour lutter contre le nombre effrayant de viols qui se perpétuent partout dans le monde dans une quasi-indifférence. Pourquoi est-ce qu'on en est réduit à considérer cela comme une fatalité ?

« Chez les Indiens d'Amérique, un guerrier est quelqu'un dont la responsabilité première est de protéger et de sauvegarder la vie. La lutte pour mettre fin à la violence est une guerre permanente. Émotionnelle, intellectuelle, spirituelle, physique. Elle demande toute notre force, notre courage, notre acharnement. Cela signifie parler quand tout le monde dit de se taire. Cela signifie tenir la distance, pour qu'un jour enfin les coupables soient confrontés à leurs actes. Cela signifie exiger la vérité même si pour cela il faut perdre sa famille, sa patrie, ses amis. Cela signifie développer la force d'esprit nécessaire pour plonger et survivre dans les tourments que cette violence provoque et pour, dans cet espace dangereux, fait d'inconnu terrifiant, acquérir une sagesse plus profonde. »

Les guerrières du vagin ne sont pas à l'image des « femen », elles n'ont pas d'idéologie à défendre, ni d'esprit de vengeance, ni encore moins d'hommes à soumettre, mais elles sont avides de justice et de tolérance. Elles défendent celles qui donnent la vie en créant des refuges et en aidant à l'évolution des mentalités et des lois. Des hommes sont aussi à compter dans leur rang.
Les guerrières du vagin «savent que ce n'est pas le châtiment qui fait cesser l'arbitraire. Elles savent qu'il est plus important de créer un espace où le meilleur peut se produire, plutôt que « de faire apprendre une leçon aux gens ». »

Qu'en est-il presque 20 ans plus tard ? Est-ce que les choses ont réellement évolué ?
Tout ce que je peux voir et entendre autour de moi m'incite plus à la vigilance et à la préservation d'acquis durement gagnés qu'à la satisfaction d'une égalité accomplie...
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L'auteur nous offre ici un recueil de confidences facile à lire, décomplexant et assez libérateur où des femmes se dévoilent , sans une once de trivialité, leur intimité dans ce qu'il y a de plus profond. La femme est abordée par l'essence même de sa féminité. Des aveux touchants parfois inavouables où la femme est tour à tour mutilée, assujettie ou adorée.
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En ce jour de début octobre, j'étais toute excitée, c'était la foire aux livres dans une campagne non loin de chez moi. J'étais donc une des premières arrivées dans cette petite commune pour y dénicher des pépites.

Ce livre c'est une rencontre inattendue… je l'ai pris sans conviction. Je me revois dire naïvement à la dame qui aurait pu être ma mère : « ça parle de quoi ? ». Sur le coup je ne comprends pas son hésitation… et elle me dit : « ce sont des histoires de femmes »…et là je réalise dans son embarras… qu'elle l'a lu. Je me dis intérieurement :
«ça cause un vagin…. !? », bon et bien on va verra bien…..

Et j'en reste là… j'avais une autre lecture en cours et un délai à respecter….

Il aiguisait ma curiosité. Je l'ai feuilleté, lu des passages, puis j'ai osé le lire. Alors je ne vais pas en dire tout ce qui a déjà été dit dessus…mais j'ai été surprise de si mal…. le connaître ! pour moi le vagin c'était le petit tunnel dans lequel l'homme aime tant se loger… le reste je le dissociais complètement.

Le vagin c'est tout le sexe féminin. Parmi toutes les illustrations dont il fait l'objet dans ce livre, il le compare à une fleur de lotus…qui cache son tout petit coeur...vous savez ce que c'est…. ? trouvez le mot, partez à sa recherche et découvrez le….sans modération.

Eve Ensler a rencontré plus de 200 femmes, dont quelques unes témoignent dans ce livre avec pudeur, humour, vérité, poésie de leurs peurs, de leurs ignorances, leurs connaissances d'elles-mêmes.

C'est une lecture nécessaire, libératrice qui lève les tabous dont nous sommes parfois encore, nous femmes, emprisonnées à notre insu.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Et puis est arrivé le moment que j'attendais et redoutais à la fois. La femme qui animait l'atelier nous a demandé de ressortir nos miroirs de poche et de voir si nous pouvions repérer notre clitoris. On était toutes là, sur le dos, sur nos tapis bleus, à essayer de trouver nos marques, nos repères, notre logique, et je ne sais pas pourquoi, je me suis mise à pleurer. Peut-être était-ce simplement la gêne. Peut-être était-ce à l'idée que j'allais devoir renoncer à cette chimère, folle et dévorante, que quelqu'un ou quelque chose guidait ma vie, décidait de ses orientations et me donnait des orgasmes. Je vivais dans un monde à part, plein de magie et de superstition. Cette recherche du clitoris, dans cet atelier insensé, sur ces matelas bleus, rendait tout ça réel, beaucoup trop réel. Je sentais venir la panique. Et simultanément, l'angoisse et la prise de conscience que, si je m'étais empêchée de trouver mon clitoris, c'est parce que, en fait, j'avais toujours été terrifiée à l'idée que je n'en avais pas, terrifiée à l'idée d'être une de ces bonnes femmes viscéralement impuissantes, une de ces femmes frigides, mortes, closes, sèches, avec un goût de vieil abricot - oh mon dieu ! j'étais là, allongée, le miroir à la main, à la recherche de ce point névralgique, tâtonnant avec mes doigts, mais je ne pensais qu'à une chose. À dix ans, j'avais perdu une bague en or avec des petites émeraudes en me baignant dans un lac. J'avais plongé et replongé, passant mes mains au fond sur des pierres, des poissons, des vieilles capsules, sur des trucs visqueux, mais jamais sur ma bague. J'avais ressenti une de ces paniques. Je savais que j'allais être punie.

La femme qui dirigeait l'atelier s'est aperçue de mon agitation désespérée, je suais, haletante. Elle s'est approchée de moi. Je lui ai dit : «J'ai perdu mon clitoris. Il a glissé. J'aurais pas dû nager avec.»
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[Le clitoris] est le seul organe du corps humain fait purement pour le plaisir. Le clitoris n’est qu’une simple boule de nerfs. Huit mille terminaisons nerveuses, pour être tout à fait précis. C’est la plus forte concentration de terminaisons nerveuses qu’on puisse trouver dans tout l’organisme. Plus que le bout des doigts, plus que les lèvres, plus que la langue et deux fois plus, je dis bien DEUX FOIS PLUS que le pénis. Alors, je vous le demande : qui voudrait d’un fusil à un coup quand on a en sa possession une mitraillette ?
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Au cours d’un procès en sorcellerie en 1593, le magistrat instructeur — un homme marié – découvrit pour la première fois l’existence du clitoris. Il l’identifia comme étant un mamelon du diable, preuve irréfutable de la culpabilité de la sorcière. C’était une « petite excroissance de chair, pointant à la manière d’un mamelon, et longue d’un demi-pouce ». Et ledit magistrat « l’ayant aperçue au premier coup d’œil, quoique sans regarder de trop près cependant, car jouxtant endroit si ténébreux que point n’est décent d’y porter le regard. Mais ne voulant pas, finalement, garder par-devers soi découverte si étrange », la montra à divers assistants. « Lesquels assistants déclarèrent n’avoir jamais vu chose semblable. » Et la femme fut condamnée comme sorcière.
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Je dis "vagin" parce que j'ai lu les statistiques. Partout les vagins subissent de mauvais traitements. Des centaines de milliers de femmes sont violées chaque année dans le monde. Cent millions de femmes ont subi des mutilations génitales. La liste est longue. Je dis "vagin" parce que je veux que cessent ces horreurs. Et je sais qu'elles ne cesseront pas tant que nous n'admettrions pas qu'elles existent. Et le seul moyen de le savoir, c'est de permettre aux femmes de parler sans peur d'être punies ou sanctionnées.
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"Le clitoris n'est qu'une simple boule de nerfs ; huit mille terminaisons nerveuses pour être tout a fait précis .C'est la plus forte concentration qu'on puisse trouver dans tout l'organisme .
Plus que le bout des doigts , plus que les lèvres , plus que la langue et deux fois plus - je dis bien DEUX FOIS PLUS - que le pénis . Alors je vous le demande :
qui voudrait d'un fusil à un coup quand on a en sa possession une mitraillette ?"
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Vidéo de Eve Ensler
Découvrez les bienfaits du livre audio à l'occasion de la parution des "Monologues du vagin" en livre audio.
Résumé : Depuis sa parution aux États-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d'oeuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et à leurs craintes les plus intimes. Qui écoute ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui écoute ce texte ne pense plus au sexe de la même manière.
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