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Thomas Desmond (Autre)
EAN : 978B09G2THM3J
366 pages
(17/09/2021)
3.85/5   51 notes
Résumé :
UN CHAMPAGNE D’EXCEPTION ? C’EST UN ASSEMBLAGE MINUTIEUX.
UN MEURTRE ? C’EST EXACTEMENT LA MÊME RECETTE…

Épernay, 2019. LE DRAME.
Un cadavre est découvert, gisant au fond d’une cuve de fermentation, au coeur de la prestigieuse Maison de champagne Baron de Beaulieu.

L’ASSEMBLAGE.
Une dose d’opportunisme : Hubert ?
Un parfum de dissimulation : Georges ?
Une touche d’autorité : Bertrand ?
Un soupço... >Voir plus
Que lire après Meurtre au champagneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Visite guidée et dégustation au domaine Baron de Beaulieu : un groupe de japonais potentiels acheteurs de la cuvée prestigieuse et autres bouteilles de cette maison réputée de Champagne. Alors forcément, un cadavre dans une cuve cela fait désordre. La cuve est promptement refermée, la visite continue, le domaine l'a échappé belle. Mais pas le lecteur : plus de trois cent pages avant de savoir enfin qui est ce cadavre…
Retour en arrière, un an auparavant. L'auteur met en place le décor et les personnages. L'histoire débute lors des vendanges et il nous emmène ensuite dans une année au sein du domaine Baron de Beaulieu, nous faisant participer aux différentes étapes et travaux liés à l'exploitation de la vigne et la fabrication de ce vin si renommé : le champagne.
Mais plus que la vigne, l'élaboration du vin, sa commercialisation, ce que l'on va découvrir tour au long de cette année ce sont les personnages qui gravitent dans le domaine. Bertrand, le patriarche qui n'entend pas laisser la main, exemple typique du chef d'entreprise paternaliste envers ses employés, autoritaire et âpre au gain. Vincent, Bérangère et Apolline, les trois enfants, futurs héritiers du domaine. Vincent est le commercial, pour lui vendre est l'obsession, peu importe qui achète et pour quelles occasions, Bérangère la chargée de communication, dure et jalouse et Apolline la petite dernière différente qui rêvait d'écrire des poèmes et qui fait de la comptabilité : on n'échappe pas si facilement à la famille…
A leurs côtés, Pavel, le polonais embauché pour les vendanges et qui va rester pour l'année complète, à la demande d'Apolline qui est tombée amoureuse, amour réciproque. Et puis Sylvain, qui travaille au domaine depuis toujours, sur les traces de son père décédé très tôt, détruit par l'utilisation de produits phytosanitaires à une époque où ils étaient employés sans protection. Sylvain qui a du mal à oublier cette mort, qui en veut à son employeur.
En parallèle avec ce récit, l'auteure nous raconte les années de guerre, pendant lesquelles les maisons de Champagne ont allègrement fourni les occupants, pendant lesquelles certains ont profité de la situation, pour se débarrasser de concurrents et s'emparer de leurs vignobles, et ce n'est qu'une petite partie des crimes commis.
La famille De Beaulieu n'est pas irréprochable, loin de là, et ils y sont rares ceux qui montrent des qualités humaines.
Et puis, une troisième histoire en filigrane, une vieille dame, réchappée des camps de la mort, qui raconte son histoire à son petit-fils, comment elle a été déportée, comment elle a compris des années après qui était à l'origine de la dénonciation, en découvrant sur des photos à qui profite le crime.
Tout cela crée une atmosphère de plus en plus pesante. Les rancoeurs s'exacerbent, allant chercher leurs racines dans ces années lointaines de l'occupation. le drame se rapproche. On sait que cela va mal se terminer, puisque le cadavre est là depuis les premières lignes, mais on ignorera jusqu'à la toute fin de qui il s'agit.
Le roman est prenant, j'ai eu du mal à le poser. L'auteur sait faire monter la pression, le désir de savoir enfle. Il y a tellement de possibilités. La structure du roman, en courts chapitres, alternant les époques, contribue à créer l'attente. Et, l'épilogue arrive, que j'ai trouvé pour ma part un peu décevant, trop banal, par rapport à la richesse du récit qui précède. Et, quand la tension retombe, certains évènements paraissent aussi un peu improbables. Je me suis demandée à propos de certains personnages : mais pourquoi a-t-il fait cela ?
En résumé un bon suspense, où l'auteur sait nous entrainer, mais qui m'a laissé un gout de déception sur le dénouement.
Une dernière chose : J'ai attendu pendant tout le livre que se matérialise par quelque sortilège la coupe promise par l'auteur, et franchement vu le nombre de bouteilles ouvertes pendant cette lecture, cela n'aurait pas fait grande différence pour les personnages. Que nenni, nada, rien, même pas une larmichette... Allez, je vais aller en ouvrir une pour oublier.
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Je tiens à remercier Sébastien Theveny ( autoédité pour ce roman ) et le site simplement pro pour l'envoi de ce SP numérique de meurtre au champagne . J'ai déjà eu l'occasion de lire deux romans de cet auteur prolifique , celui ci est à ce jour mon préféré ( il m'en reste tellement d'autres à découvrir …) Un cadavre est retrouvé dans une cuve sur le domaine viticole de la famille de Beaulieu L'identité de ce cadavre ne sera connue qu'a la fin, ce qui permet au suspens de s'installer tout au long de la lecture ( j'ai fais beaucoup de suppositions , je me suis plantée ) On suit cette famille à travers deux époques : , celle de la seconde guerre mondiale à travers les personnages de Hubert et de Georges et en 2018, à travers ceux de Bertrand et de ses enfants . Les chapitres alternent les passages dans le temps , et entre les deux , il y a le récit d'une rescapée des camps de concentration , là aussi l'identité de la narratrice( et de celui à qui elle raconte ) ne sera connue que tardivement .On y parle de collaboration , de trahisons, de jalousie ( amoureuse, fraternelles, professionnel) , d'amour , de haine , de pouvoir et d'argent … et tout ça magnifiquement bien écrit , tout s'emmêle et se démêle à la perfection . Les personnages sont tous intéressants, les gentils comme les méchants ( et il y en pas mal ) Cette famille est tout sauf unie , et on se demande comment il est possible d'être aussi différents . Les passages historiques sont particulièrement prenants , difficile de rester indifférente. Les pages se sont tournées toutes seules tellement j'ai hâte de connaitre la fin mot de l'histoire ( et je n'ai pas été déçue) , surprenante . Un choix fort de la part de l'auteur . Les personnalités sont multiples : entre les traitres, les héros , les pourris, les naïfs , les haineux , les amoureux, les passionnés , les cyniques, les révoltés … je suis passée par beaucoup de sentiments au cours de cette lecture . le cadre est original , on en apprend aussi beaucoup sur la production du vin et du champagne en particulier ( partie très bien documentée ) . J'ai aussi apprécié les quelques petites touches d' originalités au début des chapitres , qui permettent au lecteur de se repérer plus facilement dans le temps Un roman superbement bien écrit, construit , un très bon cru . j'espère que je vouas aurai donné envie de boire...euh de lire !!A la votre !!!
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Comment décrire ma perception de ce roman, compliquée..

En étant toujours dans l'attente d'un meurtre du style de l'auteur, nous l'avons mais tourné d'une manière que nous restons en haleine tout le long du roman pour savoir…mais quand allons nous avoir des informations sur cette affaire ??

D'une belle documentation, nous plongeons dans l'univers du Champagne au travers d'un domaine familiale ou nous allons suivre la Famille Beaulieu au travers de la première et la seconde guerre mondiale car le roman est coupé par chapitre titré par date pendant ces périodes mais aussi à l'heure actuelle
Tout en nuance, nous allons vivre les dégustations, le travail de la vigne tout au long de la lecture qui est tout à fait plaisant.
Nous faisons la rencontre pendant les différentes périodes du roman des petits enfants, Vincent, Bérangère et Apolline, de leur père, Bertrand, du grand-père, Georges et arrière grand-père, Hubert qui part leur différents caractères et attitudes nous nous attachons à cet ensemble éclectique qui fera une histoire étonnante et prenante tous en bulles du début à la fin.

Sans, une réelle élucidation du crime, nous continuons la lecture bien documentée entre ces 2 époques et qui ne manque pas de nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Je suis surprise d'avoir lu ces 400 pages sans plus de question sur l'affaire dont la résolution arrivera …je vous laisse le découvrir.
D'une lecture fluide et absorbante, c'est vraiment un plaisir à chaque fois de se plonger dans les romans de l'auteur que je conseille vivement.

Merci à l'auteur et au prochain roman...
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Amis lecteurs,
Une dose dopportuniste : Hubert,
Un parfum de dissimulation :Georges ?
Une touche d'autorité :Bertrand ?
Un soupçon d'arrogance :Vincent ?
Un zeste d'ambition : Bérengère ?
Une larme de rêve :Apolline ?
Une mesure de discrétion : jeannette ?
Une pincée d'égarement : Hélène
Une goutte de mystère : Pavel ?
Une pointe de revanche : Sylvain ?
La recette du roman de Sébastien Theveny Auteur pour meurtre au champagne. Quel coup de coeur, mes amis ! L'histoire de la famille De Beaulieu qui possède un vignoble à Reims. Une histoire de famille qui remonte à la seconde guerre mondiale. L'auteur nous apprend des faits de cette époque. J'ai bien aimé ces flash backs. Sébastien thé en,un peu coquin construit son roman de façon tortueuse, nous faisant perdre dans les ceps de la vigne. Et puis des souvenirs de la famille Lacassagne (Un frère de trop). Mais quel meurtre va être commis et surtout par qui ? À vous de le découvrir.
Sébastien, fais comme moi :prends une flûte (je n'aime pas les coupettes). Trinquons à ton roman si original !
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Pour les amateurs de champagne, ou pas, laissez vous embarquer dans les cépages de la famille BEAULIEU.
Nou partons à la découverte de cette famille de la seconde guerre à aujourd'hui.
La psychologie des personnages est importante, et Sébastien a su le faire avec brio.
Un père, trois enfants, famille aisée ,domaine qui se transmet de génération en génération, mais comme tout bon polar, rien ne se déroule come prévu.
L'intrigue nous tient en haleine jusqu'au final ,qui permet de comprendre le pourquoi du comment de cette histoire.
La lecture reste agréable, et très visuelle.
Par les descriptions , je me suis sentie enivrée et je me voyais me déambuler à travers les cépages du domaine.
Mais, et oui il y a un mais, j'ai vraiment eu du mal à entrer dans l'histoire, elle ne m'a pas transportée.
Evidemment cela reste mon ressenti, j'ai vraiment apprécier les précédents romans de Sébastien.
Sachez déguster ce livre enivrant de champagne.
Boire avec ou sans modération
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pourtant, quand vint le soir, à l’heure de se coucher dans son lit trop grand et trop froid pour une seule personne, Bérangère de Beaulieu ne put se défaire de l’image séduisante de Pavel, tout comme de celle effrayante de l’employé vinicole retrouvé mort au fond d’une cuve.
Elle dormit peu cette nuit-là, sujette à l’alternance d’intenses cauchemars et de troublants fantasmes, mêlant parfois les deux.
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Chaque année, à la même époque, ou à quelques jours près selon les conditions climatiques et de maturité, revenait l’exquise parenthèse des vendanges. Apothéose de l’année viticole, elle achevait le cycle de plusieurs mois d’attentions extrêmes prodiguées à la végétation de la vigne, de même que de labeur humain conduisant à ce trésor engendré par les ceps : les grappes de raisin, fruit sacré s’il en fût, origine du nectar produit en Champagne et apprécié sur les plus grandes tables du monde et lors des grands événements sportifs, professionnels ou familiaux. D’ailleurs, le maître du domaine lui-même s’octroyait chaque année le rituel d’accueillir en personne les équipes de vendangeurs venus de France et de divers pays de l’Est européen.
Il leur délivrait quasiment mot pour mot le même refrain, d’une voix bonhomme, paternaliste :
— Bonjour à tous et à toutes. Je suis Bertrand de Beaulieu, le propriétaire de ce domaine. Je préfère d’emblée vous prévenir que la vendange n’est pas toujours une partie de plaisir, loin s’en faut ! Vous allez user vos genoux et briser votre dos durant deux ou trois semaines, sachez-le. Mais comme je suis reconnaissant et bienveillant avec mes troupes, vous aurez droit chaque midi à une petite flûte de champagne, et un peu plus à discrétion à la fin de chaque journée de dur labeur. En échange, je vais vous demander de travailler consciencieusement et avec le plus grand soin. Les chefs d’équipe seront là pour vous le rappeler si toutefois vous avez tendance à l’oublier. Sachez donc qu’en Champagne, la récolte s’effectue uniquement à la main et avec délicatesse. Chacune des grappes devra être déposée, une à une, dans votre panier. Je dis bien déposée et non pas jetée ! Il est important que la peau des raisins n’éclate pas avant d’arriver au pressoir en fin de journée. Chaque grume doit conserver en son sein tout son bon jus, tout gorgé d’eau et de sucre. Pour vous, Messieurs, imaginez que chaque grappe est comme la main de votre fiancée que vous demandez à son père : une œuvre digne d’amour ! Pour vous Mesdames, songez qu’il s’agit de l’écrin d’une magnifique bague sertie de diamants.
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Au-dehors, les sirènes retentissaient depuis quelques minutes au-dessus d’Épernay. On craignait le survol d’une escadrille alliée, comme cela se produisait parfois en zone occupée, avec le risque d’un bombardement. Jusqu’à présent, il ne s’était agi que de survols de reconnaissance.
— Descendons dans les caves, nous y serons en sécurité, ordonna Hubert de Beaulieu à sa femme.
— Quand donc cela finira-t-il ? déplora Jeannette. Quand pourrons-nous vivre enfin en paix, libérés ? J’ai envie de vivre, moi ! Vivre libre !
L’émotion gagnait les yeux de l’épouse du baron, coinçant les mots dans sa gorge.
— Cesse donc de te plaindre, Jeannette ! la morigéna Hubert. Ne trouves-tu pas qu’il y a pire situation que la nôtre ? Nous vivons dans une zone occupée, certes, mais en paix. Par ailleurs, on ne peut pas dire que l’occupant nous cause de gros ennuis. Bien au contraire, je m’entends très bien avec ce weinführer dont je t’ai maintes fois parlé… Notre champagne lui plaît énormément.
— Il n’y a donc que l’argent et les profits qui t’intéressent, Hubert ? Ne vois-tu donc que ça ?
Ce disant, Jeannette, affichant un air grave, caressait son ventre par-dessus sa robe fuchsia.
— Qu’espères-tu de plus ? Quand l’argent coule à flots tout le reste suit, non ?
— Ce n’est pas la conception que je me fais de la vie, Hubert. J’ai d’autres aspirations, d’autres centres d’intérêt.
— Lesquels, s’il te plaît ?
Depuis leur antre, entourés de milliers de bouteilles disposées dans des casiers, rangées par millésimes, ils percevaient encore le bourdonnement lointain des sirènes et des avions au-travers des pierres de taille des caves voûtées.
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Lorsque j’ai croisé son regard, j’ai su à cette seconde que je ferais tout pour la rendre heureuse.
Ses yeux d’un bleu si clair qu’on aurait dit la mer que je n’avais jamais vue, ont transpercé mon âme et atteint mon cœur à jamais. Ces yeux-là contenaient une lumière dans laquelle je lisais le symbole d’un avenir radieux. Un avenir débarrassé de la noirceur des années écoulées.
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- Peut-on voir l'intérieur d'une de ces cuves ? demanda Kei Yamamoto, le patron de la firme d'investisseurs venus en repérage en Champagne afin d'y placer au mieux leurs yens, en vue de profits... juteux !
- Patrice ? interrogea Bertrand de Beaulieu. Suivez-moi.
Le maître de cave escorta le groupe jusqu'à la cuve en question et entreprit d'en dévisser la trappe de visite, qui s'apparentait à une sorte d'écoutille de sous-marin, munie d'un volant à tourner, pareille aux couvercles des autocuiseurs d'antan. [...]
À l'intérieur de la cuve, une figure humaine livide le fixait de ses yeux vitreux, encadrée d'une chevelure poisseuse, la bouche statufiée, grande ouverte comme dans un cri silencieux resté à jamais en suspens.
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