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Critique de Marti94


Encensé par le masque et la plume je suis enchantée du cadeau des éditions du Seuil "Café vivre" de Chantal Thomas, offert dans le cadre d'une opération masse critique. Je les remercie ainsi que babelio.
Le titre est évocateur et ce recueil de chroniques (le livre est sous-titré Chroniques en passant) fait penser à ce qui se passe autour de nous quand on prend le temps de flâner aux terrasses des cafés. Pourtant, si les cafés peuvent être des références pour Chantal Thomas, ce sont surtout ses observations ou réflexions au cours de ses vagabondages à travers le temps et l'espace qui sont aux coeur de ce livre.
Il s'agit d'un recueil d'articles publiés mensuellement dans un journal de 2014 à 2018, une commande qu'elle semble avoir pris plaisir à honorer.
Chantal Thomas a des petits carnets qu'elle griffonne en permanence et comme elle voyage beaucoup, tout est prétexte a écriture. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si elle commence par évoquer Nicolas Bouvier.
Elle nous emmène à l'étranger, dans des endroits qu'elle connait bien parce qu'elle y a vécu ou parce qu'elle y va régulièrement. D'abord au japon où elle va au "Café vivre" surprenante enseigne en français dans un pays ou elle ne comprend pas la langue écrite. Pour autant, le verbe Vivre sonne ici comme une aventure.
Il y a aussi New-York où elle est attachée à un lieu particulier, la somptueuse demeure de la Frick Collection où elle peut s'attarder devant les feuillages peints par Fragonard.
Mais le voyage c'est aussi le plaisir de la nage, la liberté de se laisser porter par la mer pour prendre le large, qui rappelle son beau roman sur sa mère nageuse "Souvenirs de la marrée basse".
Chantal Thomas aime aussi se rappeler la maison d'Arcachon, celle de son enfance et le plaisir de rentrer chez soi qui n'existe que parce que l'on a la chance de partir en voyage.
Ces textes nous font aussi voyager dans le temps surtout le 18eme siècle dont elle est spécialiste. C'est l'historienne qui parle du maréchal de Richelieu (à ne pas confondre avec le cardinal), aux rois, Louis le quatorzième ou le quinzième.
J'aime un peu moins ces chroniques qui peuvent parfois relever du documentaire même si le côté encyclopédique doit lui convenir en référence à Diderot. Mais j'ai quand même une tendresse particulière pour "les reines du Luxembourg", ces statuts de femmes illustres qui auraient méritées plus de considération de leur vivant.
Et puis il y a les références à son écrivain fétiche, Roland Barthes et d'autres encore comme Casanova, sans oublier Patti Smith dont elle aime les livres.
Peu de choses échappent à Chantal Thomas qui recueille petits détails de la vie et belles rencontres même si certaines chroniques sont plus intéressantes que d'autres. Quand elle évoque les lecteurs et lectrices du métro par exemple, les passionné.e.s qui arrivent à s'aménager un espace intérieur même aux heures de pointe où la tristesse semble dominer, je trouve que c'est très juste et cela montre son extraordinaire sens de l'observation.





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