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EAN : 9782021451740
208 pages
Seuil (02/04/2020)
3.71/5   78 notes
Résumé :
Des chroniques dans lesquelles l'essayiste propose une réflexion sur la fuite du temps et les traces de la mémoire. Elle évoque le sentiment de détachement éprouvé face à un paysage ou à une oeuvre, ainsi que le mélange d'étrangeté et de familiarité qui caractérise le voyage.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 78 notes
Des moments agréables que la lecture de ces chroniques de Chantal Thomas, courtes, sincères, avec de belles références au voyage, à la lecture, à la peinture, à la musique, à des lieux qu'elle aime, à des personnages historiques, le plus souvent issus de la littérature tels que Diderot, Descartes, Mauriac, Colette et d'autres.

Bien sûr, selon les goûts de chacun, elles séduiront et marqueront d'un souvenir durable différents lecteurs, elles ne peuvent toutefois pas laisser indifférent ceux qui partage ce goût du voyage et de la littérature.

J'ai particulièrement apprécié ses souvenirs japonais, sa maison d'Arcachon, une ville où j'ai visité assez longuement le quartier de ces belles demeures anciennes emplies de souvenirs. Et aussi ses visites à New-York et ses passages à la Frick Collection, magnifique musée à taille humaine. Et bien sûr, toutes les références littéraires, particulièrement la maison de Mauriac, Malagar, là aussi un ressenti que je partage avec elle quant à la beauté de la prairie et des vignes contemplées par Mauriac et si souvent restituées dans ses écrits. Et enfin sa dernière chronique sur le manteau offert plutôt que donné à celui qu'elle appelle vagabond plutôt que SDF, anecdote liée indirectement au livre de Philippe Lançon, le Lambeau.

L'écriture de Chantal Thomas est très agréable, ses phrases regorgent de virgules, favorisant leur accessibilité et ne coupant jamais le souffle du lecteur. Elle sait transmettre des émotions, dépendant bien sûr de la réceptivité de ses lecteurs selon les thèmes abordés.

Son livre présente le format idéal afin de plaire sans lasser car toutes les chroniques n'ont évidemment pas la même accroche, d'où seulement trois étoiles même si certaines, à mon goût, pourraient s'en voir octroyer cinq.
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Ce que le titre cache ou révèle on le découvre dans la préface et dans la première de ces chroniques « en passant » dont la belle régularité d'emprise sur le papier (toutes font environ trois pages) agit comme une pulsation d'écriture nécessaire à l'expression d'une petite musique singulière. Chantal Thomas pratique ici un art équilibré, quasi métronomique, du "dérèglement" spatio-temporel où prime l'instantané, « l'esprit des quatre saisons » qu'elle aime chez Hokusai, la notation rapide telle que la pratique Bonnard dans ses carnets, le goût des « menus plaisirs » que la fréquentation érudite du siècle des Lumières lui a légué. Rendez-vous donnés à ses lecteurs, entre gratte-ciel et métro, avec ses rituels saisonniers à Kyoto ou Central Park ; dans ses cafés et ses musées de prédilection ; avec quelques hommes de sa vie : Barthes, Casanova, Fragonard, le divin Marquis ; ou avec quelques moines mendiants aussi ; décrivant l'été en décembre, à Buenos-Aires ; retrouvant le duc de Richelieu à Bordeaux ou Verdi à New-York ; cherchant les cheveux roux de Gilberte sous les frondaisons automnales des Champs-Elysées et Mauriac à Malagar ("Magie de Malagar", p. 135) ; gourmande à Montréal et Grand Central, assise au Fumoir à Paris et assaillie d'un léger doute à Zurich songeant à la chambre bleue de Madame de Rambouillet.

Si le mot « vignettes » lui sert pour évoquer la forme de l'un de ses livres préférés « Paris est une fête » (évoqué dans une chronique de 2015 après les attentats : "Un américain à Paris », p. 83), alors il convient de le reprendre pour l'exercice auquel elle s'est livré à la demande de Sud Ouest entre 2014 et 2018 et qui a produit ce livre. Chaque chronique appartient à un temps détourné où vient parfois se télescoper l'actualité ("Imanolthecat, ou la mort en live", p. 101), ressemble à la strophe fugace d'un plus long poème que le bonheur de vivre – tel celui suggéré par l'oeuvre de Jacques-Henri Lartigue (P. 68) – lui aurait inspiré par-delà les conférences, les festivals et les colloques, loin des cours magistraux ou des commémorations et des salons, à l'abri de l'odeur du kérosène. Toutes distillent un peu « l'esprit de vacances » dont l'auteure se réclame à la fin de la deuxième chronique intitulée « La maison au pied de la dune » (maison familiale déjà évoquée dans « Souvenirs de la marée basse »), là elle confie : « A la différence de tant d'héritages qui ont leur poids de malheur, de cette maison j'ai hérité l'essentiel : son esprit de vacances (p. 22) ». Chantal Thomas ne se retourne pas, elle jubile au présent et son dialogue avec le passé est étonnamment vivant, elle vous console de toutes les maisons perdues. Ses chroniques sont à lire maintenant, et vite, tant elles pourraient prendre le goût des choses révolues qui sont, on le sait, parmi les plus belles.

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Je connaissais Chantal Thomas « visuellement », ses romans étant régulièrement mis en valeur chez mon libraire. Mais j'avoue, je n'avais jamais eu la tentation de lire l'un de ses romans. Et puis en janvier de cette année, la voilà élue au sein de la trop masculine Académie française. Alors là, je me suis dit : « tu dois la lire » et j'ai choisi de découvrir sa plume au travers des chroniques que l'auteure a rédigées pour le journal « Sud Ouest » de 2014 à 2018, publiées sous la forme d'un recueil.

"Café vivre", dénué de toute vision rétrospective, répète au présent l'instant où l'on fait une pause, où l'on s'assoit sous un arbre, à une terrasse, où l'on s'arrête à un carrefour, sur une plage, au milieu du chemin, pour, simplement, regarder autour de soi. » Ainsi ces chroniques, d'une page et demie, font voyager le lecteur de Paris à New York, à travers les yeux rêveurs de l'auteure.

« Désinvoltes quant à l'ordre des temps, ces textes ne le sont pas quant à celui des saisons. » Je dirais même qu'ils sont intemporels. Les citations des auteurs du siècle des Lumières sur l'éducation des femmes semblent toujours d'actualité, la ghettoïsation des quartiers peuplés par les vagues successives de l'immigration aussi. Et que dire du détachement du livre, de la lecture, de la part des jeunes générations, cette « catégorie en voie d'extinction, comme des survivances ou des fantômes d'une époque disparue » ?

Chaque phénomène de société est pris dans son ensemble, analysé d'un point de vue éminemment culturel (n'oublions pas que nous lisons une Académicienne !), saupoudré d'une réminiscence personnelle, et enfin, Chantal Thomas va proposer au lecteur une perche qui lui permettrait de donner, à son tour, un avis sur le phénomène observé. Ainsi, pour les cadenas accrochés aux ponts en guise de serment d'amour : « Il est troublant qu'aujourd'hui, dans une société où femmes et hommes ont en principe la même liberté sexuelle et la même conscience de la fragilité des sentiments, un cadenas puisse à ce point paraître l'objet parfait pour symboliser le rêve d'aimer. » L'histoire d'amour que vous vivez peut- elle être symbolisée par un cadenas ? Qu'en pensez- vous ?

Au final, j'ai adoré lire ces chroniques de-ci de-là, à la façon d'amuse- bouches introductifs à ses oeuvres romanesques. Chantal Thomas est une Grande Dame à la plume érudite mais accessible. Ses romans feront partie de mes prochaines lectures et je vous invite sincèrement à découvrir cette auteure si ce n'est pas encore fait.
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Encensé par le masque et la plume je suis enchantée du cadeau des éditions du Seuil "Café vivre" de Chantal Thomas, offert dans le cadre d'une opération masse critique. Je les remercie ainsi que babelio.
Le titre est évocateur et ce recueil de chroniques (le livre est sous-titré Chroniques en passant) fait penser à ce qui se passe autour de nous quand on prend le temps de flâner aux terrasses des cafés. Pourtant, si les cafés peuvent être des références pour Chantal Thomas, ce sont surtout ses observations ou réflexions au cours de ses vagabondages à travers le temps et l'espace qui sont aux coeur de ce livre.
Il s'agit d'un recueil d'articles publiés mensuellement dans un journal de 2014 à 2018, une commande qu'elle semble avoir pris plaisir à honorer.
Chantal Thomas a des petits carnets qu'elle griffonne en permanence et comme elle voyage beaucoup, tout est prétexte a écriture. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si elle commence par évoquer Nicolas Bouvier.
Elle nous emmène à l'étranger, dans des endroits qu'elle connait bien parce qu'elle y a vécu ou parce qu'elle y va régulièrement. D'abord au japon où elle va au "Café vivre" surprenante enseigne en français dans un pays ou elle ne comprend pas la langue écrite. Pour autant, le verbe Vivre sonne ici comme une aventure.
Il y a aussi New-York où elle est attachée à un lieu particulier, la somptueuse demeure de la Frick Collection où elle peut s'attarder devant les feuillages peints par Fragonard.
Mais le voyage c'est aussi le plaisir de la nage, la liberté de se laisser porter par la mer pour prendre le large, qui rappelle son beau roman sur sa mère nageuse "Souvenirs de la marrée basse".
Chantal Thomas aime aussi se rappeler la maison d'Arcachon, celle de son enfance et le plaisir de rentrer chez soi qui n'existe que parce que l'on a la chance de partir en voyage.
Ces textes nous font aussi voyager dans le temps surtout le 18eme siècle dont elle est spécialiste. C'est l'historienne qui parle du maréchal de Richelieu (à ne pas confondre avec le cardinal), aux rois, Louis le quatorzième ou le quinzième.
J'aime un peu moins ces chroniques qui peuvent parfois relever du documentaire même si le côté encyclopédique doit lui convenir en référence à Diderot. Mais j'ai quand même une tendresse particulière pour "les reines du Luxembourg", ces statuts de femmes illustres qui auraient méritées plus de considération de leur vivant.
Et puis il y a les références à son écrivain fétiche, Roland Barthes et d'autres encore comme Casanova, sans oublier Patti Smith dont elle aime les livres.
Peu de choses échappent à Chantal Thomas qui recueille petits détails de la vie et belles rencontres même si certaines chroniques sont plus intéressantes que d'autres. Quand elle évoque les lecteurs et lectrices du métro par exemple, les passionné.e.s qui arrivent à s'aménager un espace intérieur même aux heures de pointe où la tristesse semble dominer, je trouve que c'est très juste et cela montre son extraordinaire sens de l'observation.





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J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique « non fiction » de juin. À ce titre je remercie chaleureusement babelio et les éditions du Seuil.
Répertoriées dans la collection Fiction & Cie, ces Chroniques en passant ne sont pas faciles à classer, pas faciles à commenter…

Chantal Thomas a écrit ces courts textes (3 pages en moyenne) de 2014 à 2018 pour le journal Sud Ouest, au rythme d'une chronique par mois. Puis elle a décidé de les réunir : le volume porte le titre de la première chronique : Café Vivre. Ce joli titre est aussi le nom d'un café de Kyoto, qui amène l'auteure à partager « l'effet de dépaysement et d'étrangeté (qui) touchait aussi (sa) langue maternelle, (son) identité coutumière, (ses) rythmes les plus habituels ».

Car dans Café Vivre il s'agit essentiellement de partage : Chantal Thomas partage avec ses lecteurs des touches disparates de culture « générale », de réflexions intimes à portée philosophique, de souvenirs, émaillés d'abondantes citations. Au gré des chapitres, comme on feuilletterait un album photo, on passe d'Arcachon à New York, de Roland Barthes à Hugo Pratt, du Grand Central Oyster Bar à la cour du roi de Versailles, du séjour d'Hemingway à Paris au Nouvel An japonais, de David Hockney à Casanova, de la Princesse Palatine à Patti Smith, du marquis de Sade à des considérations sur les rides féminines, la lecture ou les fêtes de fin d'année.

Bien entendu, certaines m'ont intéressée davantage que d'autres. J'ai par exemple bien aimé l'histoire du duc de Richelieu, petit neveu du cardinal. Les lecteurs « amateurs de lecture », et tout particulièrement mes amis babeliotes, se délecteront des chapitres intitulés « Nos livres de chevet » et surtout « le besoin de lire » dans lesquels je me suis « reconnue ».
Pour conclure, je dirais que je recommande cet ouvrage aux curieux, aux philosophes en herbe et avertis, aux lecteurs qui plutôt que d' « embarquer » pour un long voyage, préfèreront « picorer » de courts chapitres indépendants les uns des autres, mais qui au final auront voyagé aux côtés de l'auteure, dans l'espace et dans le temps, et auront grâce à elle appris beaucoup de choses.
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critiques presse (1)
LaPresse
13 juillet 2020
Avec Café Vivre, un recueil de chroniques au titre qui dit tout, tenues de 2014 à 2018, et qui fait suite au recueil Cafés de la mémoire qui racontait sa jeunesse, Chantal Thomas, sans l’avoir prévu, puisque le livre devait sortir au début d’avril, nous raconte un peu « le monde d’avant » et ce que la pandémie nous a fait perdre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Le téléphone est désormais un prolongement de soi-même et, comme l'annonçait une publicité à ses débuts, un remède définitif à la solitude. Finis les affres de l'attente dans un café, le gouffre des heures d'ennui dans un aéroport et de toutes les formes d'angoisse face au vide. Cette proposition était alléchante, il faut constater qu'elle a réussi au-delà de toute espérance.
Pour moi, je l'avoue, être appelée au téléphone est souvent de l'ordre du dérangement. Je n'ai pas de plaisir particulier à "être sonnée".
je ne vois pas de raison à répondre à l'instant et à interrompre, pour une demande d'aucune urgence, la progression aléatoire d'une réflexion ou le cheminement vague et indéfini d'une rêverie.
"Je ne vous dérange pas ? - Si, un peu. - Vous étiez en train de travailler ? - Non, pas précisément. Je ne faisais rien."
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Ne pas lire est, hélas, à l'ordre du jour, et ce n'est pas pour rien que Philip Roth désigne les vrais lecteurs comme une catégorie en voie d'extinction, come des survivances ou des fantômes d'une époque disparue. En effet, tout notre mode de vie (le rythme pressé et chaotique, la domination de l'image, l'obsession de téléphone mobile avec son registre incessant d'interruptions et de distractions) est ennemi de la lecture et va à l'encontre de ce temps illimité, rêveur, de cet étrange voyage immobile auquel elle invite.
Par un déclic magique, celui ou celle qui lit échappe au contexte immédiat, se soustrait à l'emprise du dehors, de la réponse exigée, de l'obligation soi-disant urgente, et même peut réussir à s'abstraire de l'angoisse d'une attente ou de la prison de la douleur.
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Alors qu'aujourd'hui se manifeste avec instance la prise de conscience que, dans une démocratie, la lutte contre le racisme et ses ressources de haine doit se faire dès les rudiments de l'école, m'est revenue à l'esprit, par association d'idées, la tentative de plusieurs philosophes aux XVIIème et XVIIIème siècles, pour enseigner les souverains et obtenir progrès et réformes non pas par l'Education du peuple mais par celle de ses dirigeants.
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Le déshabillage public des femmes, la conquête de leurs ressources physiques, leur droit à se modeler le corps qu'elles désirent, l'accès à cette extravagance : nager, mettront encore des années et des années, et même plus d'un siècle pour advenir. La chose se fait en deux temps : entrer dans l'eau, puis entrer dans l'eau pour nager. Le premier acte est déjà un exploit. Ce dont témoigne le bain de Marie Caroline de Naples, duchesse de Berry, en août 1824 à Dieppe. La duchesse s'avance dans l'eau habillée d'une robe de lainage et les pieds chaussés de bottes contre les crabes. A l'instant où elle s'immerge, la ville tire le canon.
La duchesse justifie sa fantaisie de nage au nom de la science. (p. 35)

Nager, une conquête féminine
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Débarquer à New-York ne donne pas forcément envie de rire, mais c'est sûr qu'on éprouve un choc. On est sidéré par ce paysage de grand ciel sur lequel se découpent une série de buildings qui rivalisent d'audace et de hauteur -- les plus anciens comme le Chrysler Building ou l'Empire State Building n'étant pas les moins remarquables, surtout la nuit avec les couleurs dont s'éclaire le sommet de ce dernier : rose, bleu, vert acide, blanc fantôme...
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Videos de Chantal Thomas (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chantal Thomas
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Ah, le plaisir d'un moment passé à la terrasse d'un café. La terrasse, ou l'arrière-salle. le café, comme refuge et comme aventure. Voici un livre réjouissant qui fait l'éloge de ce lieu unique puisqu'il est à la fois celui du partage et de la solitude.
« Café Vivre » , de Chantal Thomas, c'est aux éditions du Seuil.
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