♫ Gare au gori-i-i-iii-lle ! ♪
Que ce soit Nfumu N'Gui, Copito de nieve ou bien encore Flocon de neige, il est une exception, une rareté, presque une erreur de la nature capturée en République de Guinée équatoriale pour être exhibée en Europe.
Ce gorille albinos, qui exista réellement, vécut au zoo de Barcelone de 1967 à 2003.
Le vieux gorille est malade.
Cancer, qu'ils ont dit.
En signe de respect, il a été décidé de le laisser partir sans acharnement thérapeutique.
Vole, petit flocon de neige, enfin libéré de ces barreaux qui t'emprisonnent.
Davide Toffolo, pas loin d'être au premier rang sur la photo officielle des admirateurs absolus, va en tirer une BD.
Emprunte de légendes africaines, bourrée d'analogies entre l'humain et le grand singe, elle résonne en nous comme un testament amer et chagriné, portant au pinacle l'incroyable propension de l'homme à bousiller l'exceptionnel, l'unique, au prétexte mensonger de vouloir le protéger du monde extérieur.
Si le récit de ce gorille légendaire m'a fortement interpellé, la trame narrative ne m'a absolument pas convaincu.
Un trait bicolore soigné, travaillé, certes, desservi par un récit introspectif rapidement lassant qui tendrait à expliquer cet engouement mollasson pour un sujet initialement tentateur.
Heureux, cependant, d'avoir partagé furtivement quelques moments privilégiés en compagnie de Nfumu N'gui qui n'est plus...
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Ce "roi blanc", alias Flocon de Neige, est un célèbre gorille albinos - le seul jamais rencontré, visiblement, de mémoire d'homme.
Capturé en Guinée équatoriale, il fut accueilli au zoo de Barcelone en 1967, où il a résidé jusqu'à sa mort en 2003. Le rose de sa peau et la blancheur de son pelage présentaient la particularité troublante de le faire ressembler à un vieil homme, ce qui ne manquait pas d'impressionner ceux qui le voyaient.
Davide Toffolo dresse ici une biographie succincte de cet animal hors du commun, biographie à la fois documentée et fantaisiste, puisqu'il y mêle réalité et fiction.
Racontée ainsi, l'histoire de ce gorille est captivante, émouvante, et laisse tout aussi songeur que l'observation de singes dans les zoos - je pense en particulier aux regards et à la gestuelle des orangs-outans, qui nous renvoient à nos propres comportements en nous mettant mal à l'aise, comme si seuls l'enveloppe charnelle et le mutisme les différenciaient de l'être humain...
Une lecture plaisante et instructive, donc, même si j'ai eu un peu de mal à relier certains passages à l'histoire de ce gorille (la légende africaine sur les Noirs albinos, le tango d'une femme dont la mère est malade...). S'agit-il de souligner encore davantage la proximité homme-animal ?
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Mon sentiment de lecture a été très mitigé après coup. J'ai éprouvé un peu de curiosité à découvrir l'histoire de ce célèbre gorille unique au monde de par sa couleur blanche. Cela commence en Afrique en 1967 pour se terminer dans le zoo de Barcelone en 2003. L'idée était très bonne ...
L'auteur fait une espèce d'auto-biographie d'un nouveau genre pour donner sa version du roi blanc. C'est trop sporadique par moment voire totalement destructuré. Les histoires s'enchaînent pêle-mêle dans un désordre de bon aloi. C'est dommage car un traitement différent aurait pu donner quelquechose de nettement mieux.
Cette vision de fusion entre l'animal et l'auteur est trop artificiel pour être crédible. La narration n'arrange malheureusement rien à l'affaire. Une oeuvre qui nous dit ce que la fascination peut apporter de pire ou d'ennuyeux. Oui, c'est dommage !
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C’est une femelle. Ca se voit que c’est une femelle. Regarde ses yeux. Ce sont des êtres pacifiques.
Tu es vraiment obsédé par ton gorille !