Ah, vois tu cette route étroite,
Jonchée d'épines et de genêts ?
C'est le chemin de la vertu
Mais bien peu cherche à le trouver
Et vois tu cette large route
Qui traverse ce champ de lys?
C'est bien là le chemin du Mal,
Mais beaucoup croient du Paradis.
Et vois-tu cette jolie route
Qui monte la pente aux fougères,
C'est celle du Pays des Elfes
Où toi et moi pouvons aller.
Mais contrairement au fantastique qui se définit par la présence esthétique conjointe du surnaturel et du mal qui surgissent brusquement dans le réel pour déchirer et susciter l'effroi, le merveilleux n'affecte pas l'équilibre du monde primaire. Les magiciens et les sorcières, les dragons et les fées, ou même les grenouilles changées en princes ne font pas peur, mais sont les objets du désir.
Article 4 : La Fantasy crée un monde de remplacement qui nous ramène vers notre monde.
Je me propose de parler du conte de fées, non sans avoir conscience des risques d'une telle entreprise : la Faërie est un territoire périlleux qui réserve des chausse-trappes au imprudents et des cachots aux téméraires. Et l'on peut m'estimer téméraire, bien qu'épris de contes de fées depuis que j'ai appris à lire.et bien qu'ayant parfois réfléchit à leur propos, je ne les ait pas étudié en tant que professionnel. Je n'ai guère té d'avantage qu'un explorateur (ou un intrus) vagabond dans cette contrée, plein d'émerveillement mais non de savoir.
La soupe tolkienienne n'est pas faites pour faire grandir les enfants. Elle est là pour faire grandir tout le monde.
L'imaginaire féérique tolkienien est comme un immense chaudron qui se nourrit de tout. Tolkien y ajoute de nombreuses épices, ne citant pas moins d'une quinzaines d'auteurs, parmi lesquels Grimm, Perrault, George Mac Donald, S.T. Coleridge, Dickens, A.A. Milne, Shakespeare, H.G. Wells, Chaucer, K. Grahame, Beatrix Potter ,Lewis Carroll, Robert Louis Stevenson, ou encore James Matthew Barrie, et faisant des références à la mythologie celtique à la légende arthurienne, au Mâchen -entendons les contes du romantisme allemand, - aux contes celtes ou gallois, à un conte retrouvé sur un papyrus égyptien, à des légendes grecques et aux Evangiles!
Tolkien ne s'adresse pas aux enfants, ou plutôt il ne s'adresse pas à des Peter Pan, le fameux héro du romand de James Mathew Barrie qui porte le sous-titre "l'enfant qui ne voulait pas grandir". Car c'est bien à se voyage vers l'adultisassions que doit se préparer un enfant. Quant à ceux qui n'ont pas d'oreille absolue, mais la Fantasy absolue, leur appétence ne diminue pas mas augmente avec l'âge. [note de Pégase Shiatsu : c'est sûr, Maria Montessori, une des premières grande femme médecin d'Italie et grande pédagogue, aurait adoré ce discours!!]
Il faut savoir voir les choses simples pour s’en émerveiller.
L’auteur de congés qui se permet des libertés avec la nature peut en être l’amoureux et non l’esclave.
Le Fantasy ne brouille pas les contours précis du monde réel, car elle dépend d’eux.