Parmi les récits de souffrance et de malheur qui viennent de la noirceur de ces jours, il en est pourtant où la joie renaît parmi les pleurs, où une lumière subsiste dans l'ombre de la mort.
Chapitre XIX.
"Et voici que Fëanor est parti, et il a laissé son peuple et son père derrière lui, et il n'a jamais revu les terres de Valinor, ni ne s'est incliné devant les Deux Arbres. Plus tard, il fut dit par les Noldor qu'à ce moment-là le cœur de Fëanor était devenu dur et amer, et qu'il avait fermé son esprit aux conseils de tout autre, en se consacrant entièrement à ses propres desseins"
Les Eldar ne savaient d'où elle était venue ; mais d'aucuns ont affirmé qu'en des âges lointains, elle descendit de l'obscurité qui entoure Arda, lorsque Melkor posa ses yeux jaloux sur le Royaume de Manwë pour la première fois, et qu'au commencement elle était de ces esprits tombés sous sa servitude. Mais elle avait désavoué son maître, désirant être maîtresse de sa singulière convoitise, et réduire toutes choses à elle-même pour alimenter son propre néant.
Chapitre VIII
La Musique des Ainur
Il y avait Eru, l'Unique, qu'en Arda l'on nomme Lluvatar et il créa d'abord les Ainur, les Saints qui procédaient de sa pensée, et ils étaient avec lui avant que rien ne fut créé.
Ils avaient une sœur, Galadriel, la plus belle de toute la maison de Finwë; sa chevelure avait un chatoiement d'or, comme si elle saisissait en un filet les doux rayons de Laurelin.
Lors Morgoth, voyant sa beauté, conçut en lui-même une infâme convoitise, et un dessein plus noir que tous ceux qui étaient venus en son cœur depuis qu'il avait fui le Valinor. Ainsi fut-il pris par sa propre malice, car il l'observa un moment, la laissant libre de ses mouvements, avec un plaisir secret.
Chapitre XIX