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Citations sur Hadji Mourad (24)

sa mort héroïque en fait un symbole de la vie même dans ce qu'elle a de plus irréductible.
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« Ça y est ! Je l'ai perdue ! grommela avec humeur Panoff. Je l'ai oubliée ou perdue en route.
_ Qu'est-ce que tu cherches ? Demanda l'un des soldats d'un ton joyeux.
_ J'ai perdu ma pipe, le diable sait où !
_ Et le tuyau, tu l'as ? Demanda la voix enjouée.
_ Le tuyau ? Le voilà.
_ Alors enfonce-le dans la terre.
_ Mais non ! On ne va pas faire ça.
_ Nous allons arranger cela en un tour de main. »
Il était normalement interdit au guet de fumer, mais celui-là n'était pas très rigoureux : c'était plutôt une garde d'avant-poste envoyée là afin que les montagnards ne pussent, comme ils l'avaient fait autrefois, avancer un canon et tirer sur la forteresse ; aussi Panoff ne trouvait-il pas nécessaire de se priver du plaisir de fumer, et finit par acquiéscer à la proposition joyeuse du soldat.
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Ce Hadji Mourad était le caïd de Schamyl, célèbre par ses exploits. Il ne sortait jamais sans ses insignes ni sans être escorté de quelques dizaines de murides qui galopaient autour de lui; mais ce soir-là il était enveloppé d'un bachelik et d'un manteau de drap à col de fourrure sous lequel apparaissait son fusil, et accompagné d'un seul muride. S'efforçant de se faire remarquer aussi peu que possible, il fixait de ses yeux noirs et mobiles les visages des habitants qu'il rencontrait sur son chemin.
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Nicolas 1· fronça les sourcils. Il avait fait beaucoup de mal aux Polonais. Pour se justifier, il cherchait à se convaincre qu’ils étaient tous des crapules. Et de ce fait, il les haïssait en proportion du mal qu’il leur infligeait.
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Aucun d’eux ne considérait cette mort ( d’un général russe) comme le moment le plus important de son existence-sa fin et le retour à l’origine. Ils n’y voyaient que la bravoure d’un officier qui avait affronté courageusement les montagnards, l’épée à la main, et les avait massacrés farouchement…
Dans cette guerre du Caucase, comme n’importe quelle guerre du reste, , le corps à corps, l’épée à la main, n’est jamais tel qu’on l’imagine et le décrit- et que si une telle rencontre se produit seuls les fuyards sont massacrés.
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Mais tout en étant sûr d'avoir bien agi, il en gardait une aigreur désagréable et, pour étouffer ce sentiment, il se mit à penser quel grand homme il était, ce qui l'apaisait toujours.
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Les rossignols, qui s'étaient tus pendant la fusillade, se remirent à chanter, d'abord un seul, tout près, puis les autres, dans le lointain.
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Personne ne parlait de sa haine envers les Russes. Le sentiment qu'eprouvaient tous les Tchetchenz, des petits aux grands, était plus fort que la haine. Ce n'était pas de la haine. Il était Impossible aux Tchetchenz de considérer ces chiens de Russes comme des êtres humains. C'était un sentiment infini de dégoût et d'horreur (...)
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L'aoul détruit par l'incursion était ce même village où Hadji Mourad avait passé la nuit avant de se rallier aux Russes. Sado, son hôte, s'apprêtait à partir avec sa famille dans la montagne au moment où les Russes s'approchaient. Quand il retourna dans son aoul, il trouva sa cabane détruite : le toit enfoncé, la porte et les poteaux de la galerie brûlés et tout l'intérieur souillé. Et son fils, ce beau garçon aux yeux brillants qui regardait avec enthousiasme Hadji Mourad, venait d'être transporté, sans vie, à la mosquée, sur un cheval bai : il avait été transpercé d'un coup de baïonnette dans le dos. La femme à la mine accorte qui avait servi le repas lors de la visite de Hadji Mourad était maintenant vêtue d'une chemise déchirée sur la poitrine, qui découvrait ses seins vieillis et pendants. Les cheveux défaits, penchée sur le cadavre de son fils, se déchirant jusqu'au sang le visage, elle ne cessait de hurler sa douleur. Sado prit une pelle et une pioche pour aller avec ses parents creuser la tombe de son fils. Le vieux grand-père, assis près du mur de la cabane démolie, taillait une petite baguette en regardant stupidement devant lui.
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La flatterie permanente, grossière et mensongère des hommes qui l'entouraient l'avait mené si loin qu'il ne voyait déjà plus ses propres contradictions ; ses propos et ses actes lui semblaient toujours concorder avec la réalité, la logique ou même le simple bon sens, et il était intimement convaincu que toutes les mesures qu'il prenait, quelque stupides, injustes ou inconséquentes qu'elles fussent, devenaient sensées, justes et pertinentes, pour la simple et unique raison qu'il en était l'auteur.
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