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Vous avez 10 secondes, pour sauter vriller, faire des saltos, roulades, …et retomber sur vos pieds, les bras levés, le menton haut, le regard fier.
Les gros nuls en gym, pas la peine de vous fatiguer vous pouvez rester dans les gradins juste à regarder…
Le tumbling, voici un sport que pour une raison étrange je pensais à tort réservé aux filles
Ce livre m'a fait découvrir qu'il n'en était rien et que cette discipline est mixte.
Leni, la fille de Nora et Édouard Bauer excelle dans ce sport, le loisir se transforme en passion dévorante. Peu à peu Leni, pense, mange, dort, vit pour le tumbling.
La jeune fille excelle sous le regard ébloui de son entraineur Jonah, enfin sorti de sa vie léthargique dans une petite ville de province par cette brillante élève.
La mère, Nora, soutient sa fille, elle a arrêté son métier de graphiste avoir épousé son mari et sa fortune familiale, elle se conforme à une image bourgeoise de femme parfaite entièrement dévouée au bien-être de son mari et de sa fille. Elle passe son temps à coudre des tenues, conduire le minibus sur les sites des compétitions et à se faire belle à la demande de son époux.
Le jour où la société de conseil d'Édouard dépose le bilan, il décider de cacher cet échec à sa femme et à sa fille. Petit à petit Édouard va s'enferrer dans son mensonge sans retour arrière possible. Dévoré d'angoisse et de stress, il devient odieux dès qu'il franchit la porte de chez lui, rendant la tension palpable dans toute la maisonnée.
Dans ce huis-clos familial oppressant, Valérie Tong Cuong sait faire monter l'angoisse crescendo.
Cependant, je n'ai pas ressenti le même enthousiasme que lors de la lecture d'Un Tesson d'éternité il y a quelques années. Certaines invraisemblances m'ont gêné (en particulier la faillite de son cabinet de conseil qu'Eddie parvient à cacher à sa femme m'a parue très peu crédible) ainsi qu'une fin confuse et un peu facile qui m'a laissée sceptique.
C'est dommage car j'ai retrouvé la plume de l'autrice avec plaisir ainsi que ses analyses psychologiques fines et pertinentes, mais je ne me suis pas sentie happée par le livre. Je le reprenais sans hâte et sans m'être interrogée sur le devenir des personnages, et j'ai parfois ressenti un certain ennui du fait de ce manque manque d'attachement.
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Nora et Eddie Bauer forment un couple fusionnel .
La vie leur sourit , Eddie a un travail très rémunérateur dans un cabinet de conseil et Nora va pouvoir se consacrer à son hobby, la création de bijoux .

Mais la trajectoire d'un couple n'est pas toujours une ligne harmonieuse et lorsque l'enfant parait , la crainte de perdre le bébé peu après sa naissance modifie le comportement des nouveaux parents et Nora dévie son amour sur sa fille Leni .

La glissade commence, elle est d'abord invisible mais quand Eddie perd son travail et sa fortune sans l'annoncer à sa femme, la chute devient inévitable .

Leni grandit, à l'abri des préoccupations paternelles et des besoins .
Elle devient très tôt une athlète de haut niveau en Tumbling, gymnastique acrobatique, une discipline sportive que je ne connaissais pas .
Elle est entrainée par Jonah et encouragée par sa mère .

La temporalité est bien rythmée, soutenant l'attention car le lecteur sait qu'il va y avoir un temps zéro de bascule , une pirouette dans l'inconnue.

À coté du soleil apparent baignant de lumière la famille Bauer, des nuages s'annoncent aussi autour d'eux rappelant à chacun que les événements indésirables peuvent virer rapidement à la catastrophe : incendies, tornades et la menace représentée par des animaux observés hors de leur milieu habituel créent une ambiance presque "pré-apocalyptique" dont pas grand monde se soucie en fait ...

J'ai beaucoup aimé ce roman.
Sous l'apparence d'une famille unie et aisée se cache les non-dits, la défaillance de l'homme qui ne supporte pas d'être tombé de son piédestal et fait tout pour le cacher à sa femme et à sa fille.
On ne le plaint pas, il ne se remet pas en question et a surfé sur la facilité .

Nora, elle, a des interrogations de femme qui n'a pas connu la difficulté des fins de mois, elle cède aux "caprices" sexuels de son mari sans se poser la question du harcèlement et du consentement.

Leni vit à fond sa vie d'athlète , oubliant souvent d'être une simple enfant .
Elle ouvre les yeux à la fois sur sa famille et sur l'environnement fragile où elle évolue .
"Lorsqu'elle y pense, elle oscille entre tristesse et désespoir. Ses parents regardent dans la même direction mais n'assistent pas au même spectacle. "

Le personnage le plus attachant est l'entraineur de Leni, Jonah dont l'enfance a été faite d'abandon et qui a choisi de s'en sortir en devenant un champion de tumbling puis un entraineur à la recherche de jeunes talents comme Leni pour laquelle il se consacre entièrement , oubliant sa propre existence .

J'ai bien aimé le titre également, car , quand on regarde les 10 secondes que dure la prestation du tumbling, les voltiges incroyables peuvent se terminer en chute .
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Famille imparfaite

« Il a été ce parieur qui, après avoir perdu sa mise, joue et rejoue, perd et reperd, comptant désespérément sur une chance illusoire. »

Sous fond de catastrophe climatique, la chute d'un homme, à la tête d'un cabinet de conseils, empêtré dans ses mensonges et ses mauvaises décisions . Ça commence par la découverte d'un secret, ça se poursuit par une belle histoire d'amour, celle d'Eddie et Nora, et ça se termine…mal.
C'est palpitant, ça virevolte beaucoup (🤸 Léni, leur fille, fait du Tumbling), l'écriture est précise, l'histoire puissante et surprenante.
C'est le 14 ème roman de Valérie Tong Cuong et c'est toujours aussi bien 🤩
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Voltiges de Valérie Tong Cuong, un coup de coeur pour ce roman, j'ai adoré, l'écriture, l'histoire, qui nous emmène dans un puissant tourbillon, on n'en ressort pas indemne.

La famille Bauer, très aisé, Loretta, la maman, Eddie, fils unique. le père vénéré, adoré, décède subitement. Rendez-vous chez le notaire, surprise, Ernest, un demi-frère l'y attend. le monde d'Eddie, s'écroule sous le choc de la découverte et du mensonge.

Eddie, trente-deux ans, diplômé d'une des meilleures écoles de commerce du pays, menait une carrière de consultant en stratégie dans un grand cabinet. Il avait une haute opinion du travail. Il était investi d'un devoir écrasant de réussite inculqué par Walter, son père, une réussite quantifiable, matérialisable, au service d'un objectif majeur : fonder une famille avec Nora et la protéger, rendre heureuse sa femme adorée de toutes les manières possibles. Elle était artiste, créative, fabriquait des bijoux.

Eddie et Nora Bauer forment un jeune couple flamboyant. Eddie assure à sa famille un train de vie très confortable, belle maison, un grand jardin, un atelier pour sa femme. Pour couronner leur bonheur, une magnifique petite Leni arrive.

Amoureux fous et heureux, leur vie s'écoule paisiblement. Nora, se partage entre la création de bijoux et l'éducation de Leni, adolescente qui découvre le tumbling, une gymnastique acrobatique vertigineuse. Promise à une brillante carrière d'athlète depuis qu'elle a été repérée par le charismatique entraîneur Jonah Sow.

L'avenir semble sourire à ces heureux du monde jusqu'au jour où Eddie, dans un bureau situé au seizième étage de la tour Étoile, dominant le vide avec lequel il fait soudain corps, un vide sidéral, cosmique, dans lequel il se dissout à mesure qu'il comprend que son associé l'a trahi, manipulé, conduisant le cabinet à la faillite. Ruiné, il fait le choix de ne rien dire à Nora, ni à Leni, et multiplie les mauvaises décisions. Comment leur annoncer qu'il a tout perdu, sa fortune, et à court terme son emploi ? que restera-t-il du mari et du père supposé puissant et protecteur ?

Une descente aux enfers, un puits sans fond s'ouvre sous ses pieds, comment un cerveau aussi intelligent va-t-il s'en sortir, pour que personne ne s'en aperçoive, à part une ? Comment faire croire à sa famille, que ses décisions c'est pour eux qu'il les prend ? fier, il ne veut rien avouer, coûte que coûte, il est sûr de s'en sortir. Machiavélique dans sa souffrance, quoi qu'il arrive ce n'est jamais sa faute. le sexe, une obsession.

Tandis que l'atmosphère familiale se dégrade, d'étranges phénomènes se produisent : des bêtes sauvages hantent les rues, des incendies rongent les collines voisines, de violentes bourrasques surprennent les habitants. Une menace plane sur la famille Bauer comme sur la ville.

"La ville entière est recouverte d'un dôme crépusculaire. Dehors, les arbres ressemblent à d'immenses pantins désarticulés, des branches cassées jonchent le sol, la pluie forcit et forme en une poignée de secondes un torrent hystérique qui s'engouffre dans les rues, sous les porches, sous les devantures, ricochent en vagues sur les murs, charriant des débris, des ordures, des morceaux de verre. le monstre, le tourbillon, le vortex qui court sur la ville et l'aspire sur une trajectoire rectiligne, reliant la terre au ciel, vomissant des formes sombres qu'ils redoutent d'identifier."

Un roman haletant, qui nous interroge, qui nous bouscule, sur nos choix de vie, nos décisions à l'heure où tout change. Un roman très fort sur la famille, les conséquences sur le mensonge, l'ego et la vie des autres. Superbe.

« Il a été ce parieur qui, après avoir perdu sa mise, joue et rejoue, perd et reperd, comptant désespérément sur une chance illusoire. »


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Si la vie est une tour qu'on érige au fil des jours, elle risque de s'écrouler. Pour qu'elle tienne, il faut qu'elle ait de robustes fondations, qu'elle puisse vaciller de temps en temps et que la chance la préserve des catastrophes. Nous voici donc fragiles, volatiles, à la merci d'une tempête.
La famille est une structure plus résistante, faite d'un ciment que les épreuves ne peuvent anéantir. La famille Bauer en est l'édifiant exemple. Leni voltige, Eddy s'égare, Jonah amortit et Nora (la lumière) retient de toute son âme la mosaïque imparfaite de ses amours, devenant la dépositaire officielle de leur bonheur. Par quelle convention ? Pourquoi faut-il que la femme s'inflige un tel fardeau, s'interroge Valérie Tong Cuong, dans une tirade qui vaut toutes les diatribes féministes (pages 156-159) - la subtilité et la lucidité en plus.
Dans « Voltiges », j'ai retrouvé le talent et la sensibilité de l'auteure pour éclairer la complexité des liens qui unissent les générations, d'autant plus qu'elles sont désormais séparées par leur vision de l'avenir (p120). À ce titre, la métaphore de la tornade vient à propos, bousculant les certitudes et donnant à ce drame intimiste un souffle qui rend palpitante la dernière partie du livre.
J'ai aussi aimé la forme du roman choral et le parti pris du chiffre 3 qui, bien entendu, ne laisse rien au hasard car dans un roman de Valérie Tong Cuong, chaque détail compte, chaque situation dissimule une réalité diffractée.
Bilan : 🌹🌹
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J'ai un bon souvenir de lecture d »Un tesson d'éternité » il y a 3 ans environ , et c'est ce pourquoi je viens de lire ce dernier roman de V.Tong Tuong.
Que dire, sinon que le délitement d'une famille « bien sous tous les rapports », surtout en apparence, se conjugue au délitement du climat et qu'une tornade peut-être autre que météorologique et causer autant de dégâts.
Un couple parfait semble promis à un bel avenir ,une petite fille qui magnifie le sport qu'elle pratique à un haut niveau: le tumbling (gymnastique acrobatique) coachée par un adulte dévoué à son élève. Une mère exemplaire.
Un méchant grain de sable dans la carrière du père, la découverte d'un demi-frère, ce qui ébranle un peu ce bel édifice, et à force de mensonges, de déceptions de chacun, d'aveuglement surtout, plus le dérèglement climatique ,la catastrophe peut survenir.
C'est un roman qui se lit très facilement et qui explore les points de rupture de chacun.
La fin, romanesque à souhait, n'est pas ce que j'aurais souhaité, mais l'autrice est seule maître à bord !
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Si vous avez déjà lu des romans de Valérie Tong Cuong, vous savez qu'elle aime nous plonger dans le destin extraordinaire de gens ordinaires. Elle les confronte à des dilemmes de leur quotidien et observe leurs réactions. de cette manière, elle met le lecteur face à lui-même.

Dans « Voltiges », la recette reste inchangée. Un évènement imprévisible intervient dans l'existence des Bauer et tout leur monde est chamboulé. Tel un effet papillon, les protagonistes subissent à tour de rôle les conséquences de cet incident. Leur trajectoire de vie en est déroutée.

Dans ce roman choral, chaque chapitre est consacré à un des personnages. Ils nous donnent leur point de vue sur la situation et nous partagent leurs émotions. le lecteur devient le témoin des dommages subis. Comme ce sont des femmes et hommes simples que l'on pourrait croiser dans nos vies, on s'identifie à leurs réflexions et on comprend leurs agissements. On entre en empathie avec eux en s'imaginant à leur place.

Cette histoire racontée sous différents prismes fait monter la tension progressivement. Au fil des actes, des secrets et des mauvaises décisions de chacun, plusieurs éléments nous font penser que tout ne va pas bien se passer. On sent que quelque chose cloche, mais on ne sait pas quoi ! La lecture devient alors tendue tant un dénouement tragique semble inévitable.

Grâce au réalisme du propos, l'autrice met en exergue la mauvaise communication dans les familles. Par manque d'échanges verbaux, les conséquences sur la sérénité du foyer peuvent s'avérer désastreuses. Elle nous fait entrer dans la tête de ses personnages contemporains afin de marquer nos esprits et de nous confronter à nos propres comportements.

Portée par une plume toujours aussi juste, Valérie Tong Cuong nous convie à une histoire de haute voltige, palpitante, sensible et déroutante !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Un énorme coup de coeur pour ce livre.
Je ne connais pas l'auteure, mais je me suis jetée à corps perdu dans cette histoire, belle à en pleurer, et écrite d'une manière extraordinaire.

Encore une fois, et oui, je ne vous offrirai pas de résumé, je trouve cela inutile. Lire la 4e de couverture oui, et vous l'avez tous lu, mais faire le résumé, c'est réducteur et je ne suis plus à la Sorbonne pour m 'écouter écrire.

Il s'agit d'un trio au départ, le père, la mère, la fille, championne de trumbling (gymnastique acrobatique). Et puis Jonah, l'entraîneur de la petite.
J'ai été touchée par ce dernier, qui nous parle de sa mère génétique la nommant sa maman toxico, maman seringue, et sa mère de placement, maman seconde. Tout est dit mais avec beaucoup de délicatesse.

Leni, la fille acrobate, est entourée par les siens, qui l'encouragent, et sa mère s'investit et se plie en quatre pour lui apporter chaleur et réconfort. le père, Edouard, file un mauvais coton et devient odieux depuis la trahison d'un associé.

Ce livre se passe dans un avenir pas si lointain que le nôtre, avec son lot de dérèglements climatiques importants, du froid polaire et des animaux venant à la périphérie de la ville pour se nourrir. N'oublions surtout pas cette mise en garde, car c'est important. Car une violente tornade arrive sur la ville et tout va changer après ça.

C'est un livre de toute beauté, avec des personnages incroyables, il n'y a pas une once de caricature, d'invraisemblances, d'un style fainéant, comme dans ces romans de gare que je déteste. Romans que l'ont lit distraitement, par petites gorgées, en se persuadant que le livre est un chef d'oeuvre. Quelle paresse ! le style littéraire revêt une grande importance à mes yeux ; il n'y a pas que l'histoire, les évènements et l'intrigue ; un bon roman doit avant tout être bien écrit. C'est comme ça, je suis difficile.
Au bout de 50 pages, je sais si le livre me plaira ou pas. Et encore, 50 pages....

Les sentiments sont très bien décrits, avec précision et talent. Peu à peu, l'on avance à tâtons, et puis nous sommes malmenés, brutalisés, enfievrés. Rien n'est prévisible. On a même droit à de la surprise à la toute fin du roman.
La complexité de ces sentiments jouent en faveur du livre.
Et puis l'intrigue tient bien la route. le sujet est très intéressant.

Malmenés, nous le sommes dans ce livre formidable, qu'il faut lire.
Malmenés comme Leni parfois, quand la foi est parti faire un tour.
Mais comme les voltiges de Leni, jeune femme, déjà, qui a tout compris de la vie, pas toujours linéaire.

Pour ma part, j'ai voltigé durant toutes ces 24h de lecture intensive, oui, mais enrichissante.
Tellement.


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Chaque nouveau livre de Valerie Tong Cuong détrône le précédent dans ma liste de livres favoris. Celui-ci confirme la règle. Cependant c'est la premiere fois que je dévore un roman aussi vite tellement elle nous tient en haleine page après page. Puissant et bouleversant ce livre est invitation a le reflexion sur la vie que l'on mène.
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Roman dévoré en deux heures de lecture. Je lis chaque titre de cette autrice depuis que je l'ai découverte en 2013. Une fois n'est pas coutume, on est happé dans la spirale infernale du destin de ses personnages et la beauté de ses mots. Impossible d'en dire plus sans spoiler ce très beau roman.
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