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Critique de JLLFAB


Quelle déception!
Intrigué et séduit par les critiques dithyrambiques et les éloges faites autour de ce livre, je me suis lancé dans la lecture de cette oeuvre "parmi les 100 qu'il faut avoir lues à tout prix". J'étais enthousiaste, étant particulièrement friand de ce genre de littérature.
Une première tentative s'est arrêtée quelque part au milieu du premier chapitre. J'ai trouvé ça plutôt médiocre et le personnage principal ridicule. Puis j'ai essayé une seconde fois, un an plus tard, avec courage et détermination. Je voulais savoir. Aller jusqu'au bout. Laisser une chance à l'histoire.
D'abord, quand on parle d'une oeuvre "hilarante"... comment dire... non. Je la résumerais en disant "quelques sourires, beaucoup de soupirs". Et de la fatigue... de l'épuisement... voire de l'agacement.
La comparer à Don Quichotte. Non. On se calme! Cervantes était lui un vrai génie.
Ça n'arrive pas non plus à la cheville de John Irving, William Boyd, Tom Sharpe ou Tom Robbins. Entre autres.
C'est assez maladroit, grand-guignolesque, laborieux, lourd, long, décousu, creux et redondant, très redondant. Jusqu'à la nausée dans certains passages. Mais j'ai tenu bon, je n'ai pas décroché. Par pur masochisme, sans doute.
Je ne trouve pas ce livre crédible dans son délire, même s'il s'agit d'une oeuvre satirique, je ne suis pas entré dedans. Ça ne "marche" pas. Ça ne "colle" pas. Forcer le trait y tourne vite à l'exagération.
J'ai trouvé l'histoire mince, très mince, les personnages stéréotypés et superficiels, les situations téléphonées, les coïncidences trop arrangées.
Certains personnages sont grotesques, comme le policier Mancuso, dont l'intervention dès le début du roman n'a aucun sens. Et pourtant, c'est le point de départ des 500 pages suivantes. C'est donc bâti sur une idée imbécile, ce qui correspond bien à l'idée globale.
Pire, les personnages sont à la limite de l'énervement chronique. Quand certains d'entre-eux reviennent dans l'histoire, c'est avec un soupir de découragement. Encore eux... misère. Comme M. et Mme. Lévy, entre autres. La mère du personnage principal et ses amis. Là, on touche le fond de l'ennui, de la bêtise et du vide. le passage dans la soirée politique parmi la communauté homosexuelle de la ville est pathétique, caricaturale, grotesque et ridicule. Je dirais même honteuse. le passage de la vente de hot-dog est tout simplement bancal, idiot et vide de sens.
La vacuité caractérise globalement toute l'histoire.
Les personnages, on ne les "voit" pas. On ne les "sent" pas. On n'éprouve aucune empathie pour eux. Pire, on finit par les détester tous, sans exception.
La moitié du livre est tout simplement bonne à jeter, ce qui aurait peut-être rendu l'oeuvre plus digeste.
J'avais de grandes espérances, mais franchement, je suis déçu. Je me suis même copieusement ennuyé à plusieurs reprises, en ayant hâte de le finir et de passer à autre chose.
Quand on considère la richesse des auteurs étasuniens de cette période, je comprends que, hélas pour l'auteur, son livre ait été refusé à l'époque. Est-ce par culpabilité que l'on a érigé cette oeuvre jusqu'au Prix Pulitzer? Par honte? Par pitié? Par snobisme? En tout cas, grâce à l'amour de sa mère. Ce livre est donc bien plus remarquable à cause du tragique destin de son auteur que par son contenu.
Après toute la douleur et l'ennui éprouvés lors de cette lecture, j'ai envie de retourner la citation de Jonathan Swift:
"Quand un vrai imbécile apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les gens (snobs?) sont tous tournés vers lui."
Si vous tenez à le lire, sincèrement, bon courage.
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