Bloody Paris

Une excellente idée de réaliser ces petits bouquins regroupant un mini-polar et un guide de la ville dans laquelle se déroule l'histoire.
Il s'agit ici d'une nouvelle de Tito Topin mettant en scène un capitaine de police un peu névrosé et qui agit comme un privé de polar Américain. Cela se lit très vite et c'est sans grande conséquence.
Les illustrations en noir et blanc de Vincent Gravé ont en revanche une force et sont d'une esthétique remarquables.

Le petit guide qui suit est intéressant. Ecrit par Jean Michel Boissier, il est très bien rédigé et nous propose une visite enlevée et passionnée du XIVème arrondissement de Paris.
Une belle idée pour patienter agréablement en salle d'attente, par exemple.

Le Capitaine Giraudoux a de nouveaux cadavres sur le bras. Une histoire qui se déroule dans les bas-fonds du XIVe arrondissement de Paris. Alors que tout paraît limpide pour son second, Depré, Giraudoux, lui, n'y croit pas une seule seconde ou disons qu'il ne veut pas y croire. Un ancien légionnaire revenu d'Afrique qui décide de se pendre après avoir avalé des médoc's. Pourquoi ne pas avoir choisi une arme plus douce et plus rapide en utilisant son arme ? Une jeune fille de quinze ans, Coline, qui avoue avoir tué sa mère à cause du suicide de son père. Oui, certes, mais pour le capitaine, il y a quelque chose qui se cache dessous et il n'en démordra pas tant qu'il n'aura pas mis la main dessus. Cette gamine de quinze ans, née en ce début de millénaire aurait très bien pu être la sienne sauf qu'elle lui a été volée (ou, oui, volée) à la maternité et que sa femme ne s'en est jamais remise. En quelques jours, Giraudoux a tout perdu et ce n'est pas pour rien qu'il se plonge corps et âme dans son boulot puisque sa nouvelle compagne ne veut pas d'enfant de lui…Un suicide et un meurtre qui paraissent trop simples pour être classées aussi facilement…Notre capitaine se refuse à voir une gamine de quinze ans finir sa vie en prison alors que…
La vie est bizarre parfois et je vous assure que voue ne manquerez pas d'être surpris en découvrant ce mini polar. Une lecture agréable pour les passionnés de polars et pour tous les autres mais dans laquelle le lecteur s'y perd un peu de temps à autre en raison des liens qui existent entre chaque personnage et sur lesquels l'auteur n'insiste pas assez à mon goût (remarque, je ne m'en plaindrai pas car celles-ci sont on ne peu plus glauques mais c'est tout de même dérangeant pour la lecture). de belles illustrations et un mini guide du XIVe arrondissement de Paris qui se veut on ne peut plus enthousiaste. A découvrir !

Nous partons cette fois-ci à Paris et plus particulièrement dans le 14ème arrondissement, un quartier au demeurant très agréable à fréquenter à condition de ne pas y croiser des meurtriers… Coline, quinze ans, se rend à l'hôtel de police, avenue du Maine, pour y avouer le meurtre de sa mère qu'elle accuse d'être à l'origine du suicide de son père. le capitaine Giraudoux doute de cette version des faits et reste persuadé de l'innocence de la jeune fille. Flanqué de son adjoint, le lieutenant Dupré, les deux policiers vont passer au crible la vie du couple et leur proche environnement afin de découvrir le mobile du crime et confondre le véritable meurtrier.

Cette courte nouvelle est bien écrite, dans un scénario parfaitement imaginé. Tito Topin excelle dans l'art de maintenir le suspense au coeur d'un labyrinthe tortueux fait d'un dédale de mensonges, de non-dits, de tromperies et de faux-semblants, dans un récit palpitant, entretenant un flou artistique jusqu'à l'épilogue. Il n'y a aucune fioriture, pas de langue de bois dans le texte ; l'enquête est menée de main de maître, à la faveur d'une plume directe et acérée qui écorche au passage certains représentants de la force publique qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux de la justice, mettant à mal leur respectabilité et leur intégrité professionnelle.

Les esquisses et les illustrations de Vincent Gravé viennent remarquablement agrémenter ce petit polar en faisant ressortir non seulement la beauté des personnages féminins que l'opacité des lieux et l'ambiance glauque environnant cette sordide affaire…

C'est du polar, il y a des meurtres.
C'est drôle, l'humour nous surprend page après page.
C'est court, concis, c'est juste une petite nouvelle.
Qui s'appelle qui ?
Qui fait quoi ?
Pour le texte, je dirais peut être que c'est un peu bâclé, que c'est complètement loufoque, on ne peut pas prendre l'intrigue au sérieux, mais pourquoi pas, on s'amuse.
Pour l'illustration, je suis conquise, Paris vit sous les croquis très recherchés et très fouillés, le Paris noir avec ces personnages que l'on croirait sortis des années cinquante, grande réussite qui donne envie d'aller visiter d'un peu plus près l'oeuvre diverse et très variée de Vincent Gravé.
Pour l'échappée, comme d'habitude, très documentée, trop documentée ?
Elle nous pousse, je l'avoue à aller flâner dans ce village du XIV eme, il y a beaucoup de chose à découvrir, il suffit parfois de lever sa tête !

La nouvelle enquête à laquelle le capitaine Giraudoux doit faire face n'est pas simple. La jeune Coline, 15 ans, avoue avoir tué sa mère mais il a un doute et avec son acolyte Dupré, il va devoir démêler le vrai du faux.
Énorme déception pour cette nouvelle. le début semblait prometteur mais j'ai rapidement été déçue. Je ne comprends pas le choix de l'auteur pour l'orientation de l'histoire à mi-chemin, je trouve ça complètement décalé. Ça semble tomber comme un cheveu sur la soupe. j'ai refermé le livre avec l'impression d'avoir perdu mon temps et d'avoir été trompée sur la marchandise.
En bref : passez votre chemin !