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Citations sur Poèmes en prose (33)

DEMAIN ! DEMAIN !

Oh ! comme chaque jour qui passe est vide, morne et fastidieux
! Comme il laisse peu de traces ! Et que la course des heures
est stupide !

Pourtant, l'homme est avide de vivre ; il y tient ; il a foi en
lui-même, dans son existence, dans son avenir… Ô, combien
d'espoirs il fonde sur demain !

Mais pourquoi s'imagine-t-il donc que le jour qui s'annonce
ne ressemblera point à celui qu'il vient de vivre ?

Il n'y songe même pas. D'ailleurs, il n'aime pas réfléchir —
et il fait bien.

« Demain, demain ! » se console-t-il jusqu'à ce que ce demain
le jette dans la tombe.
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La bougie vacille et s'éteint... Qui est-ce qui tousse là-bas d'une voix sourde et rauque ? Recroquevillé sur lui-même, mon vieux chien se blottit et frissonne à mes pieds - mon seul compagnon... j'ai froid... je gèle..., et ils sont tous morts... tous...
ö fraicheur, ô beauté des roses d'autrefois...
Septembre 1879
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Le Merle

Je suis encore couché, et cette fois encore je ne dors pas... Me voici de nouveau entouré par la splendeur d'une aube d'été. Et de nouveau, sous ma fenêtre, un merle chante, et dans mon coeur brûle la même blessure.

Mais le chant de l'oiseau ne m'apporte pas l'apaisement, et pourtant je ne pense pas à ma blessure. D'autres blessures me torturent, qui sont innombrables et béantes. Un sang qui est mien, un sang qui m'est cher, coule en ruisseaux de pourpre, en vain, sans raison, telles les eaux de pluie, du haut des toits, sur la boue et les ordures de la route.
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Aujourd'hui,c'est l'hiver ; le gel a soupoudré de frimas les vitres de ma croisée ; une bougie solitaire brûle dans ma chambre obscure. Je me suis blottie dans un coin de la pièce, et le souvenir scande inlassablement :
ô fraîcheur, ô beauté des roses d'autrefois ...
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"Un halo irisé nimbait d'une auréole chaque petite flamme. Il faisait obscur et sombre dans l'église... Devant moi, debout, tout une foule.
Des têtes blondes, rien que des têtes de paysans. De temps en temps, un frémissement les agitait : elles s'inclinaient, puis se redressaient de nouveau, comme des épis mûrs lorsque, lente vague, court sur les champs le souffle d'un vent d'été."
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Arrête

L'énigme est dévoilée !… Mystère de la poésie, de la vie, de
l'amour !… C'est cela l'immortalité !… Il n'y en a point, il n'en
faut point d'autre !… Tu es immortelle en cet instant.

Mais il passe, et tu redeviens une pincée de cendre, une
femme, une enfant… Que t'importe ! — Tout à l'heure, tu étais
plus grande que tout ce qui passe. — Et ton heure ne finira jamais.

Arrête-toi ! Et permets-moi de communier à ton immortalité,
laisse choir dans mon âme un reflet de ta vie éternelle !
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"Des gouttes brûlantes et lourdes jaillissent de mes yeux et coulent le long de mes joues. Elles coulent jusqu'à mes lèvres. Des larmes ? ou du sang ?..."
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"Avez-vous vu quelquefois un rocher gris sur le bord de la mer, lorsque les vagues accourent, rapides sous un soleil de printemps, le battre de tous côtés, jouant avec lui et le caressant ? Elles déversent sur sa tête moussue une cascade d'écume resplendissante comme une pluie de perles."
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"Comme l'odeur des armoises aux limites des champs était forte ! Je contemplais la masse bleue, et mon cœur se troublait. Allons, hâte-toi donc, hâte-toi ! pensais-je ! Brille, serpent d'or, ébranle-toi, tonnerre ; en avant, roule, crève, mauvais nuage ; trêve à cette langueur, à cet accablement !"
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"Visages animés, échange de propos hardis... ; et l'on ne parle, avec des éclats de voix, que d'une cantatrice connue. On la qualifie divine, immortelle... Qu'elle a bien lancé hier son dernier trille !
Soudain, comme au commandement de la baguette d'un magicien, voici que, de toutes ces têtes, de tous ces visages, se détache la peau mince qui les recouvrait, et qu'en un instant apparaissent des crânes d'une blancheur squelettique, des pommettes et des gencives dénudées, coupées de sillons et de marques bleuâtres et livides.
[...]
Je n'osais pas toucher mon visage, je n'osais pas me regarder dans la glace."
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