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Citations sur Retour au pays (12)

Au bout d'un moment, la conversation dévia sur le père de GK, qui aurait voulu que son fils devienne avocat, s'était mis dans l'idée que tous les chefs de cuisine étaient pauvres, barjos ou homosexuels, ne comprenait pas que son fils puisse vouloir entrer dans la restauration et ne s'était pas montré le moins du monde intéressé quand il avait décidé de le faire.
- Il ne vient jamais manger ici, chef ?
- Non. Jamais. Il est venu à l'ouverture, c'est tout. Il a dû rester une demi-heure. (...) Bof, je vis avec. Y a pas le choix. Y a des moments où on est bien obligés de dire : "Qu'ils aillent se faire foutre, les parents", et basta.
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- Et je me suis dit : bon Dieu, Christy Slane, p'têtre bien qu'après tout, tu pourrais arrêter d'picoler et te r'mettre au boulot. C'est la première fois d'puis des mois que j'me disais un truc pareil. Parce que, si tu veux savoir, la plomberie, j'aime ça. J'ai toujours aimé. J'suis capable de bander rien qu'à voir une série de joints de compression. C'est pas des blagues.
(p. 362)
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Puis, un souvenir, l'air anxieux de Rudi, se rappelant une arrestation brutale en pleine nuit : "Si tu te réveilles avec le visage d'un homme tout près du tien, Lev, c'est pas un rêve de tantouse, c'est cette putain de milice."
(p. 337)
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- Quand j'étais plus jeune, Lev, je disais toujours aux gens ce que je croyais qu'ils avaient envie d'entendre. Je ne le fais plus. C'était cruel. C'est pourquoi je ne peux pas vous dire aujourd'hui que vous arriverez à vous en libérer [de la tristesse du deuil] et à passer à autre chose, parce que, tout simplement, je ne connais pas la réponse.
(p. 313)
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Et tout au long de leurs nuits parfumées, elle était aussi impudique que les prostituées de Baryn auxquelles Lev et Rudi rendaient visite dans le temps. Faire l'amour à leur manière, déclarait-elle, revenait à faire la guerre, mais une guerre où les deux camps étaient victorieux.
(p. 263)
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[ pays de l'ex-Urss, début 21e siècle ]
Lev imaginait le visage [de sa mère], près de l'icône éclairée par la bougie, près de la photo de [sa femme], l'imaginait s'adressant dans un murmure au Dieu Resté En Sommeil dans son pays durant toute sa vie à elle, mais dont ses parents avaient gardé l'image dans l'obscurité d'un placard, croyant obstinément qu'un jour Il serait autorisé à revenir, répétant obstinément à leur enfant qu'il fallait qu'elle prie, en secret, que ce Dieu Endormi n'en voyait pas moins tout ce qui se passait sur terre.
Comment un Dieu endormi dans l'obscurité d'un placard peut-il tout voir sur la terre ?
Sa mère s'était souvent posé la question.
(p. 261)
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Noël. La fête s'affichait dans toutes les rues, semblait préoccuper tous les esprits. Lev lisait la fascination et l'inquiétude qu'elle engendrait. (...)
Dans son pays, les jouets étaient discrets, objets qui avaient l'air oubliés avant même d'avoir été achetés. Ici [à Londres], ils faisaient hurler leurs couleurs tapageuses dans les vitrines, arborant d'énormes étiquettes. Même les boîtes qui les abritaient avaient l'air coûteuses.
(p. 201)
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Christy lui montra une liasse de billets.
- Du cash, tu vois, dit-il. Le liquide, c'est de l'or, n'oublie jamais ça, Lev. Moi, dans mon boulot [plombier], j'demande toujours du liquide, parce que je veux pas que mon argent serve à payer un crétin pour tailler des arbres ou creuser des trous dans la rue. Je refuse de subventionner les guerres à l'étranger ou d'aider à refaire les toilettes de la Chambre des communes. Tout ç'que j'gagne, c'est pour moi, point barre. C'est comme ça que je vois les choses.
(p. 136)
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(...) les arbres de Baryn avaient tous été coupés sans jamais qu'on replante, si bien que, pour finir, il n'y avait plus rien eu à scier ; aujourd'hui les machines au repos étaient silencieuses et rouillaient au fil des saisons.
- C'est typique de notre pays. (...) Personne ne pense, ni n'a jamais pensé à l'avenir, et maintenant l'avenir est là, et les gens quittent le pays.
(p. 100)
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Il s'en voulut de perdre ainsi son temps à rêvasser. Rêver, c'était bon pour l'heure du déjeuner à la scierie de Baryn, mais on ne pouvait s'offrir ce luxe et survivre dans des villes telles que Glic ou Kor, sans parler de Londres. "Les villes, c'est des putains de cirques, avait fait remarquer Rudi un jour. Et les types comme toi et moi, on est les ours savants. Alors danse, camarade, danse, ou tu tâteras du fouet."
(p. 62)
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