Cette troisième enquête de la police des rennes nous entraîne en Suède. Sous une pluie battante, les samis sont occupés à abattre des rennes, travail rude et indispensable pourtant, qui déplaît à nos esprits sensibles. Mais voilà qu'apparaît un squelette décapité ! Certains sont bien tentés de l'escamoter mais Petrus Eriksson, le chef du sameby rejette cette idée et prévient la police. Klemet et Nina vont mener l'enquête, non découvrir un éventuel meurtrier, mais retrouver le crâne disparu afin d'identifier l'origine ethnique des ossements. Si on prouve qu'il s'agit d'un Sami, alors on pourra décréter que les Sami étaient là avant les forestiers, propriétaires actuels des lieux. Ils pourront alors conserver le droit de faire pâturer leurs troupeaux de rennes.
Le conflit est d'importance pour les deux communautés et tous les moyens sont bons pour gagner le procès, d'autant que les scientifiques eux-mêmes s'opposent avec violence.
Cette intrigue se double, et même se triple, d'autres conflits : le brocanteur, Justina et les mamies marcheuses, Nils, Changounette et son neveu chinois, Berit et le faon -référence aux volume précédent, sans compter la relation entre Klemet et Nina…
Certes, les intrigues secondaires compliquent l'histoire, mais elles permettent aussi au lecteur de ne pas assister à un "cours" de sociologie.
Moi, j'ai beaucoup aimé ce volume, l'intérêt d'un polar se portant essentiellement sur ce qui se passe en dehors de l'enquête proprement dite. Avec
Olivier Truc, j'ai le sentiment d'en apprendre toujours un peu plus sur le peuple Sami, sur l'histoire du grand nord, et ici de la Suède, et je l'en remercie !