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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Qu'il est difficile d'être heureux et de n'être pas seul. Ce roman choral, un peu long mais aux chapitres courts, nous plonge dans les désarrois de quatre personnes d'une même famille, le grand père, le père, la petite fille et le footballeur célèbre dont elle est amoureuse.

Alors que sa femme est mourante le vieux Léandro ne peut plus se passer des services d'une prostituée pour laquelle il sacrifiera ses économies et même sa maison. Son fils, Lorenzo, chômeur, tue son ancien ami qui l'a floué et ne réussit pas son histoire d'amour.

Sylvia et Ariel ne peuvent vivre leur histoire d'amour en plein jour et elle est vouée à l'échec. Ce livre laisse une large part à la description du monde du football, monde dur et "glamoureux" en surface. Les personnages sont fragiles et se débattent contre la déroute de leurs rêves.

Le livre terminé on se prend à espérer que cette mauvaise passe ne sera que passagère et que, comme dit le dicton, après la pluie viendra le beau temps.
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Si la sublime mais vétuste première de couverture de Savoir Perdre n'est absolument pas représentative de ses enjeux – qui sont, eux, éminemment contemporains – son résumé en revanche laisse entrapercevoir avec justesse l'atmosphère qui y règne.

"Sous le soleil madrilène, une adolescente tombe amoureuse d'une jeune étoile du football [...] Un vieux professeur de piano, secoué par l'hospitalisation de sa femme [...] se console clans les bras d'une prostituée pendant que son fils espère oublier le meurtre de son ancien associé" Suis-je la seule à entendre une voix-off particulièrement désobligeante prononcer ces quelques phrases ? À craindre que ne s'en suive le générique de Santa Barbara ?

Argent, vieillesse, crime, immigration, addiction... L'auteur n'occulte aucun sujet. À l'inverse toutefois des feuilletons qui polluent nos écrans, David Trueba dépeint ces tranches de vie avec une habile sensibilité et crée ainsi ce que je n'espérais plus : un soap de qualité.

Savoir perdre dépeint le quotidien dans ce qu'il a de plus intime et universel à la fois : le libre-arbitre. Qu'est-ce qui fait que l'on dissimule certains de nos choix voire certains pans de nos vies aux autres ? À nous-mêmes ? Voilà ce auquel David Trueba tente, sinon de répondre, du moins de méditer. Pour ce faire, il s'appuie sur des personnages de plusieurs générations (septuagénaires, adolescents et adultes) mais aussi de divers horizons (chômeur, célébrité, expatrié, retraité). Au gré de ces portraits disparates se distingue un sentiment commun : la solitude de tout un chacun face à ce va-et-vient constant entre souffrance et félicité qu'est la vie, cette cohabitation bancale entre aspirations et désillusions, cette oscillation trouble enfin entre bassesses et magnanimités...

Savoir perdre est donc un roman introspectif où chaque personnage est confronté à son implacable conscience. David Trueba y dissèque chaque sentiment et chaque acte. Son écriture est donc majoritairement descriptive (avec un sens du détail hors du commun et, bien souvent, au ressort comique) ce qui, je pense, agacera puissamment les esprits les plus synthétiques. Dense mais incroyablement fluide, il mêle qui plus est brillamment passé et présent, récit et dialogue – sans guillemets ce qui tend à revitaliser le texte à mon sens mais contrariera peut-être là encore certains lecteurs. Souple enfin, sa plume s'adapte sans cesse à la maturité, au statut social et enfin au caractère de ses protagonistes – c'est ce que j'appelle plus communément le style caméléon.

Bien que les chapitres soient agencés de manière à déjouer toute lassitude (un chapitre = un personnage), l'auteur échoue nécessairement et malheureusement dans sa tâche. Difficile en effet de captiver son lecteur qui, nous le savons désormais grâce à moult études, dispose d'une faculté de concentration limitée, au moyen d'une intrigue qui reflète le quotidien madrilène et, à travers lui, une réalité sociale et familiale. Si pour ma part je ne me suis pas ennuyée, je n'ai pas pour autant été électrisée par Savoir perdre – qui compte tout de même quelques beaux moments. Ainsi, je pense qu'un roman d'une moindre épaisseur aurait été plus percutant ou du moins, qu'il aurait anesthésié dans une moindre mesure les propos de l'auteur.

Propos pourtant – si l'on occulte les quelques clichés (l'enfance d'Osembe notamment) – ô combien intéressants. David Trueba traite en effet des sujets tant politiques et économiques (la différence entre la corruption espagnole et argentine, les attentats de Madrid) que sociaux (la prostitution, le chômage, l'immigration) et philosophico-moraux (l'infidélité, l'individualisme). Il évoque également la géographie madrilène et, pour mon plus grand plaisir (car je vous rappelle que je suis une grande amatrice), le football de manière très approfondie (dilemmes, pressions, fugacité d'un contrat, transfert de joueurs, passeport de complaisance, relations avec la presse et les supporters, tout y passe). Savoir perdre est donc un roman résolument documenté et moderne.

On peut regretter toutefois que ces (nombreux) sujets de société occultent la problématique du roman, malheureusement uniquement effleurée par l'auteur. À la fin du roman, on comprend en effet ce qu'on savait déjà – savoir perdre, c'est gagner (en lucidité, maturité, expérience...) – mais on reste sur notre faim. Un tel titre aurait assurément gagné à être approfondi. de même pour la thématique du meurtre qui, peut-être cela dit car je lis en parallèle Crime et Châtiment, aurait mérité d'être davantage analysée à mon sens. Dans son ensemble toutefois, le roman de David Trueba propose une réflexion sinon originale du moins intéressante sur la crise des valeurs et du vivre-ensemble.

En résumé, un roman choral lucide et sensible qui fait la part belle aux femmes (peut-être un peu trop d'ailleurs !) et un portrait méticuleux de l'Espagne en ce début de siècle que seule la longueur pourra desservir.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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Emballé par "Blitz" du même Trueba et impressionné par les critiques élogieuses de "Savoir perdre", je m'y suis attaqué et je suis très déçu: l'écriture est quelconque ,parfois émaillée de fautes, l'histoire est peu passionnante,même si elle est vaiée et, en plus, la typographie trop petite rend la lecture pénible. Arrivé à la page 123, j'ai appliqué la tactique du"grand bond en avant",je me suisreporté aux trois derniers chapitres...qui ne m'ont pas consolé du début, aussi je ne crois pas devoir m'obstiner à m'em...bêter (restons polis) et ce livre ira rejoindre le "grand cimetière des livres abandonnés."
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Il faut toujours se méfier de la forme littéraire contemporaine par excellence : le roman choral, la galerie de personnages dont les chemins s'entrecroisent, qui tend souvent à pécher par une vision naïve de la vie à travers le prisme d'un microcosme humain. Cet exercice a des chances d'aboutir s'il contient une certaine dose d'exotisme (comme pour le remarquable " L'immeuble Yacoubian " de l'égyptien Alaa el Aswany), et dans cette oeuvre, Madrid pourrait nous paraître encore trop proche. Mais l'écriture de Trueba est suffisamment originale (bien que fort peu révolutionnaire) pour tenir en haleine. Chaque chapitre ou presque commence au présent pour revenir sous forme de flashback à un événement récent et se termine au présent. Les dialogues sont incorporés au texte en prose, ce qui complique parfois la lecture (qui parle ?) mais la rend également plus vive. L'auteur possède indéniablement un certain talent pour donner vie à ces personnages attachants qui font facilement partie de notre quotidien durant ce temps de lecture, et d'autres que lui auraient certainement raté cette marche qui consiste à faire d'un footballeur star du Real de Madrid (le club n'étant jamais nommé) un des personnages principaux d'une fiction respectable, personnage paradoxal qui est à la fois romantique et irréel et pourtant séduisant et crédible. Les quelques paragraphes sur le milieu du football sont à la fois simples mais jamais simplistes, cohérents et documentés (même si la traduction française en ce domaine est parfois aléatoire), ce qui est suffisamment rare pour le noter et peu surprenant de la part d'une production venant d'une nation dont la culture populaire du football dépasse largement celle de la France. Si les ingrédients sont là, le roman prend sur la fin des allures de pavé, et le sort en demi-teinte qui attend chacun des personnages nous laisse quand même sur notre faim. Un ouvrage plus court aurait gagné en force sans perdre le propos.
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Savoir perdre,
David Trueba,

Flammarion, trad. de l'espagnol par Anne Plantagenet, 2010


C'est un livre long, qui prend le temps de conter trois histoires mêlées, dont les trois protagonistes appartiennent à la même famille, et nouent des rapports amoureux avec des étrangers, formant des couples mixtes. Ces relations nous mènent dans trois milieux très différents, celui de la prostitution, celui de l'immigration clandestine, celui du football. Les protagonistes sont le grand-père, Leandro, ancien professeur de piano, le père, Lorenzo, assassin d'un ex-associé qui l'a trahi, la fille, Silvia, une adolescente qui découvre enfin ! complexée qu'elle est par ses gros seins, l'amour.
La longueur du livre permet au lecteur de suivre les personnages dans Madrid où ils habitent, et de s'y attacher petit à petit. Leandro est en train de perdre sa femme, Aurora, qui meurt -discrètement- d'un cancer, et dont le prénom indique que c'est un personnage lumineux. Leandro se rend dans un bordel, sans qu'il sache véritablement pourquoi, sans qu'il éprouve un excitant plaisir charnel, et y noie tous ses biens. Il s'éprend d'affection pour une jeune Nigériane. Lorenzo, séparé de sa femme qui a trouvé le bonheur avec son patron, un homme qui donne le goût de la lecture à Silvia, se débat avec son crime pour lequel il est inquiété mollement, une recherche de boulot, sa solitude, et finalement son désespoir, que décèle son père. Il rencontre une Equatorienne, baby-sitter dans son immeuble, et fait connaissance par son intermédiaire de Wilson, Equatorien lui aussi qui aide d'autres Equatoriens en se faisant marchand de sommeil, Silvia est renversée par la voiture d'un jeune footballeur argentin très prometteur, Ariel, et qui pourtant ne convainc pas le public espagnol, pas plus que son père. Ariel visite Silvia à l'hôpital, et les deux jeunes gens qui sont seuls tissent une relation difficile, d'abord parce que Silvia est mineure.
le lecteur pénètre les différents milieux, le premier sordide, dont le seul but est de soutirer de l'argent, le deuxième, plus complexe, avec ses bars latinos, l'appel de la danse, les hommes macho, les filles aux vêtements moulants, l'église qui aide les pauvres, et la bande à Wilson, aux yeux tors mais sympathique, qui organise un trafic mi-honteux, mi-fraternel, le troisième faisant voir le monde du football quand les joueurs ne sont pas sur la pelouse mais dans des bars où on leur offre des filles, au club où on parle fric et commentaires du public, dans les hôtels luxueux, un monde en fin de compte de solitude, sans vrais rapports de solidarité, d'amitié, un monde éphémère dans lequel le joueur subit des pressions de toutes sortes. Toutes ces rencontres se font à Madrid, un Madrid qui change, qui s'enlaidit, où les gens ne sont pas mieux qu'ailleurs, un pianiste célèbre et narcissique, des photographes véreux, des chauffeurs de taxi vengeurs, des banquiers cupides, et des taureaux de corrida fatigués .
le ton de ce livre est plutôt désabusé, dont le désenchantement est masqué par des propos parfois rieurs. Les personnages d'Aurora, qui vise des valeurs essentielles, l'amour, le bonheur, et de Silvia, dont la jeunesse choisit sa route, apportent de la lumière dans ce paysage très sombre. le rythme est allègre, les histoires se lisent très facilement et sont si prenantes que le lecteur est anxieux du sort des personnages et veut connaître la fin , présentent des personnages secondaires très vivants, bien observés , s'installent dans une durée qui donne son épaisseur au tableau d'une capitale qui déçoit sur les plans politique et économique. Récit et dialogues, dont l'auteur ne précise pas le locuteur, et dont le vocabulaire appartient à l'âge de celui qui parle, sont bien partagés.
C'est un roman qui parle de la vie qu'on vit, mais qui l'élargit, parce que le lecteur, lui, reste dans son quartier, parce qu'il voit moins bien, d'une façon plus dispersée. de prendre des personnages d'une même famille sur trois générations permet aussi de regarder la ville et la vie de manière différente. Les personnages hochent souvent la tête, ils ne veulent dire ni oui ni non, mais ils avancent, font des essais, les transforment ou pas, ils vivent, quoi, ils savent perdre, le titre serait-il une définition possible de la vie?- et nous renvoient à la nôtre. Pour gagner, a dit le docteur à Ariel, il faut de la chance et de l'arbitraire.
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Un bon roman finaliste du Médicis Étranger 2008.
C'est un roman urbain, hyperréaliste, original et assez bien écrit autour de 4 personnages principaux dont trois de la même famille.
Nous avons Sylvia, 16 ans, tourmentée par sa virginité, mauvaise élève, subissant la séparation des parents et le nouveau couple de la mère qui partira vivre loin. Il y a Lorenzo, le papa de Sylvia, un loser et bien plus qu'un loser (sans vous dévoiler le secret). Il a tout raté : son couple, son boulot, sa nouvelle relation, la communication avec sa fille. Et le grand père, Leandro, un autre raté de longue date qui deviendra incontrôlable sur le tard à un moment de sa vie où il doit se montrer solidaire, au moins avec sa femme.
Le quatrième personnage est Ariel Burano (un nom de lessive, le pauvre garçon), un jeune et prometteur joueur de football argentin qu'un club madrilène s'arrache à coup de millions. Ce garçon, idole dans son pays, ne sait faire rien d'autre que pousser le ballon et toucher de l'argent. Il perd un peu la réalité des choses. Cela va mal se passer à Madrid.
Il est beaucoup question de football dans ce livre, mais ce n'est pas du tout un livre sur ce sport. On apprend les dessous cachés d'un sport très vérolé par la corruption, à tous les échelons. Ce n'est pas édifiant du tout.

Tous ces personnages ont échoué quelque part et souffrent de solitude.
Le personnage de Sylvia est le plus étonnant car l'auteur l'a doté d'une intelligence émotionnelle hors du commun, une maturité un peu décalée par rapport a ses seize années, mais aujourd'hui les choses vont tellement plus vite, n'est-ce pas? En tout cas, Sylvia sera la seule à se projeter dans un futur (heureusement car elle n'a que 16 ans...).
Nous tenons une brochette d'anti-héros et un thème intéressant parce que concernant tout le monde : la solitude, l'amour et les ruptures, le chômage, le monde frelaté du football, l'immigration, la délinquance, les études désastreuses, la déliquescence de la famille, la vieillesse et son cortège de maladies.
Pour finir, ce livre m'a quelque peu surprise par un degré certain d'amoralité qui ramène un relent de décadence. Ceci sera compris par les lecteurs ayant lu le livre. je ne veux pas gâcher une future lecture pour d'autres.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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L'Espagnol David Trueba né le 10 septembre 1969 à Madrid est écrivain, journaliste, scénariste et réalisateur. le roman Savoir perdre récemment paru, son troisième livre traduit en français, a remporté un immense succès international.
L'histoire se déroule de nos jours à Madrid et mêle les destins de plusieurs personnages d'origines diverses, chacun connaissant au moins l'un des autres protagonistes créant ainsi une chaîne de vies ordinaires pour la plupart. Il y a le couple Leandro ancien pianiste et Aurora, des septuagénaires à la vie bien réglée et calme. Lorenzo leur fils au chômage, séparé de sa femme et qui vit avec sa fille Sylvia une adolescente de seize ans. Ariel un jeune footballeur argentin auquel on prédit un bel avenir, fraîchement engagé par un club madrilène (pour les amateurs, les digressions et détails sur la vie des footballeurs et leurs clubs sont particulièrement bien informés).
David Trueba non sans habilité va faire interagir les uns avec les autres ces personnes, plus quelques seconds rôles non moins nombreux pour former un vaste roman chorale où ces vies vont entrer en résonance et dessiner sous nos yeux une fresque contemporaine de notre monde. Dans le désordre nous suivrons, Leandro qui devient addict d'une maison close et plus particulièrement d'une prostituée africaine avant que sa femme ne soit diagnostiquée cancéreuse en stade terminal. Leur fils Lorenzo commet un crime de sang avant de rencontrer l'amour avec une Equatorienne sans papiers, alors que Sylvia sa fille, connaît son premier amour et deviendra femme dans les bras d'Ariel. Ce ne sont là que quelques exemples de cet imbroglio de pistes qui s'enchevêtrent mais restent claires à suivre car l'auteur change de chapitre à mesure qu'il nous livre un nouveau pan de vie d'un de ses personnages.
Sans vous dévoiler la fin de ces nombreuses histoires et relations mais sachant que le titre du bouquin annonce la couleur, Savoir perdre, vous imaginez bien que chacun va devoir apprendre à accepter son destin qui est fait de hauts et de bas. Instants de bonheur quand on est en haut, de désespoir quand on est en bas, l'important c'est la tendance ou la ligne générale qui s'en dégage. Pour nous comme pour Ariel, Sylvia, Lorenzo et les autres, le livre se referme sur des expériences arrivées à leur terme, comme souvent c'est triste mais c'est aussi l'aube d'un nouveau départ qui nous voit plus forts.
Même si j'ai trouvé que quelques passages étaient un peu faibles et convenus ou trop proches des clichés comme lorsque Daniela l'Equatorienne ou Osembe l'Africaine évoquent leurs vies antérieures dans leurs pays, globalement le roman est réussi, très souvent émouvant et prenant.
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"Savoir Perdre" est l'histoire de la fin, de la chute.
Chaque personnage rencontre dans ce livre sa propre fin, sa propre chute : fin d'une histoire d'amour , fin d'un rêve, fin d'une vie, fin des illusions...

Il raconte de façon subtile comment la déchéance finit toujours par arriver. C'est triste et un peu pesant mais c'est plutôt bien écrit. Passées les 60 premières pages (la mise en place) que j'ai trouvé un peu fastidieuses je me suis laissée porter par le récit et j'ai apprécié cette galerie de personnages bien choisis, loin des clichés et liés entre eux par des liens subtils: la jeune fille amoureuse mais sans illusions, le footballeur qui rêve d'autre chose, la grand-mère discrète, la grand-père qui ne veut pas vieillir, le père paumé.
De plus, le roman se passe à Madrid ce qui je trouve ajoute un charme supplémentaire pour moi lectrice française, qui découvre une part de la réalité sociale espagnole par le biais de ce roman.
Je suis plus réservée sur certains passages que j'ai trouvé un peu inutiles et gratuits. Je pense notamment aux longues descriptions dans la "maison close". Ce roman aurait, à mon sens, gagné en légèreté (dans tout les sens du terme, 444 pages tout de même) et en vivacité si l'auteur avait taillé dans le vif certains passages pesants.

Dernière chose, une très mauvaise note pour la maison d'édition et le relecteur qui ont laissé passer une faute d'orthographe d'anthologie avec la page 322 où on peut lire "un cauchemard"...
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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