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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Marcelino Truong mêke habilement souvenirs d'enfance et éléments historiques, ce qui donne un rendu on ne peut plus réussi.

Il nous partage trois années de sa vie (1961-1963) , trois années riches en émotions durant lesquelles sa famille a vécu au Vietnam qui était alors en guerre. Nous découvrons leur quotidien, leurs peurs mais aussi le jeu des enfants, leur amitié avec les employés de maison vietnamiens et leur innocence, le tout avec une touche d'humour. Marcelino Truong nous livre ainsi un peu de son intimité, notamment cincernant les difficultés de sa mère à s'adapter et ses sautes d'humeur.

Outre l'aspect familial, comme dit précédemment, l'aspect historique tient également une place importante dans ce roman graphique. Nous en apprenons plus sur la complexité de cette époque, sur les batailles marquant des tournants et sur les dates importantes. Marcelino Truong explique de façon claire et précises chaque élément menant peu à peu à la défaite et à l'unification du pays par les communistes.

Les traits de crayon de l'illustrateur sont vifs, intéressants et les couleurs utilisées sont agréables.

J'ai hâte de me plonger dans la suite !
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Marco se souvient des deux années passées à Saïgon de 1961 à 1963 en compagnie de sa famille. Son père est alors diplomate vietnamien et joue même le rôle d'interprète pour le président. Les Américains ne se sont pas encore engagés militairement officiellement dans la guerre qui oppose le Vietnam du nord, communiste, au Vietnam du sud soutenu par les Etats-Unis.
Cet album à caractère autobiographique, d'une grande authenticité, nous relate de façon limpide un pan d'histoire aux ramifications pourtant complexes avec une objectivité d'autant plus méritoire que la famille de Marcelino Truong était politiquement impliquée. C'est d'ailleurs de cette famille que l'émotion surgit, de l'apparente insouciance des enfants malgré les évènements dont ils sont témoins, de la maladie de la mère, française, qui aspire tant à quitter le Vietnam, du stoïcisme du père face à cette situation intenable. Un très bel album.
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Dans cette autobiographie dessinée, en deux volumes, l'auteur mêle la chronique intimiste et l'Histoire. Après trois ans à Washington, la famille de Marco (Marcelino) s'installe à Saigon. Son père, Khanh, est diplomate, vietnamien, sa mère, Yvette, bretonne, au foyer. Tous deux sont catholiques, ils ont quatre enfants et font partie de la bourgeoisie aisée. La guerre n'est pas encore une menace pour les citadins, la vie mondaine n'en est pas affectée, mais au fil des pages, la présence militaire devient plus visible – et fascine d'ailleurs le petit Marco – et la tension s'installe. Les scènes de la vie quotidienne, vues par les yeux de Marco, alternent avec les scènes de guerre, en arrière-plan, et les événements historiques. La vie de la famille est rythmée par « les hauts et les bas » de la mère, sur lesquels sera posé, plus tard, le diagnostic de bipolarité.
Pour apaiser sa femme, Khanh accepte un poste à Londres.
Marco entre au lycée Charles de Gaulle, il y restera jusqu'en seconde. le contraste est grand entre le Londres des années soixante et Saigon. La famille est à l'abri, la guerre ne représente plus un danger direct, mais elle occupe la scène politique mondiale et sera la toile de fond de l'adolescence de Marco.
Une BD passionnante pour ados et adultes, qui donne à voir la guerre du Vietnam du côté des vaincus sans partialité.
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Marcelino Truong nous livre ici une page d'histoire en mèlant habilement ses souvenirs et sa vision d'enfant à ses réflexions d'adulte. L'ensemble forme un récit nuancé, éclairé par un dessin de style aquarelle très lisible, avec juste ce qu'il faut de sobriété, que j'ai beaucoup apprécié.
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"Une si jolie petite guerre" de Marcelino Truong est un roman graphique autobiographique à la fois amusant, grave, informatif et émouvant. Il relate l'enfance de l'auteur à Saigon (aujourd'hui, Hô Chi Minh Ville) de 1961 à 1963 en pleine guerre du Vietnam. Marco, son grand frère et sa grande soeur ont grandi aux Etats-Unis où leur père, vietnamien, travaille comme diplomate. Leur mère, Yvette, est Française et on parle français à la maison. En 1961, le famille quitte Washington D. C. pour Saigon, ou le père doit travailler pour le gouvernement de la République du Vietnam, en guerre contre le Vietnam Nord, communiste.

L'intégration est difficile pour Yvette même si les enfants s'adaptent petit à petit à leur nouvelle vie. L'omniprésence des militaires, la propagande anti-communiste, la peur des attentats, les relations avec les soldats américains... Truong parvient à mêler de manière très réussie son histoire personnelle avec la grande Histoire. En intégrant des archives familiales dans son récit, y compris des extraits de lettres envoyées par sa mère à ses grands-parents en France, il livre un récit authentique d'autant plus touchant que les évènements sont décrits à travers son point de vue d'enfant. Aux souvenirs personnels (truffés de petites anecdotes amusantes, comme la scène où les grands-parents emmènent Marco faire pipi dans un des bars "chauds" du port de Saint-Malo) s'ajoutent des éléments de contexte importants pour comprendre ce conflit complexe et meurtrier. L'ouvrage est très informatif sans pour autant que les explications historiques retirent son charme au récit. Une belle réussite, qui me donne envie de poursuivre avec le deuxième tome...
Lien : https://histfict.blog/377
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Une pépite trouvée à la bibliothèque. L'auteur se souvient de sa vie ici et là suivant son père traducteur. L'enfance passée à Saigon juste avant que Diem ne soit assassiné. Un livre qui parle d'enfance, pas si insouciante que ça... Une mère bipolaire, la vie à Saigon, la pauvreté environnante, les Viet-Congs, les attentats... Un roman graphique qui oscille entre souvenirs d'enfance et cours d'histoire. Passionnant. Et un graphisme qui rappelle Floc'h. A lire, à découvrir !
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