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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jesus man
Christos TSOLKIAS

Dans l'Australie des années 70 à fin 90 vit une famille italo-grecque composée du père Arturo de la mère Maria et leurs 3 fils : Dominique marié, entrepreneur et père de 2 enfants.
Thomas alias Tommy qui travaille dans une société de plans et fréquente Soo Ling d'origine Chinoise.
Et Luigi surnommé Lou, le plus jeune qui aimerait tant suivre ses aînés qu'il adule.
Nous allons suivre le destin de chacun dans leurs chapitres respectifs mais surtout Tommy qui va sombrer à la perte de son emploi : dépression, obésité puis maigreur extrême, addiction au vidéos de sexe et séances masturbatoires ( valable pour les 3 frères), plongée extrême dans la religion jusqu'au drame ultime.

Ce que je peux dire de ce roman c'est qu'il est dramatique parce que cette famille porte le poids de son passé grec et italien.
La croyance en la malédiction des corbeaux.
La folie qui s'empare de Tommy, le détachement protecteur pour lui-même de Dominic et la difficulté de Lou à se trouver une place dans le monde et dans cette famille où Maria fait figure de matriarche exilée dépassée et Arturo qui tente de protéger sa femme tant bien que mal.
Un roman qui plonge au confins du désespoir et de la perte de repères.
Un roman noir avec des évocations et des scènes de sexe très fréquentes et dérangeantes.
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Bon, autant commencer par le commencement : j'ai rarement lu un bouquin aussi violent. Et pourtant vous parlez à une fan d'Easton Ellis et d'Irvine Welsh. Violent parce que l'auteur sonde les tréfonds de la solitude face à la pornographie et s'adonne pour ce faire, à des descriptions à la limite de la gerbe. (A ne pas mettre entre toutes les mains donc, clairement.)

Mais c'est une écriture qui s'avère finalement indispensable pour décrire une Australie à la dérive, le cul entre deux décennies, qui ne fait aucune place aux « métèques », les personnes issues de l'immigration grecque et italienne, et qui donne naissance à des erreurs dans le genre de Tommy, conditionnées par un profond mal-être, par la violence et par la consommation facile et putride : télévision, alcool, drogue et sexe en solitaire. Parce que la pornographie ne se résume pas aux vidéos dans lesquelles Tommy s'anéantit, mais réside aussi dans la surenchère de faits divers décrits à la télé, dans les journaux, avec une complaisance insupportable, dans la junk-food avalée honteusement… le tout se superpose jusqu'à l'écoeurement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien que le désespoir. C'est dans ces parallèles que l'auteur révèle à mon sens tout son talent.

La narration est particulièrement intéressante, à plusieurs voix : les histoires des frères Stefano s'enchainent : Dominic, Tommy et puis Luigi, le petit dernier, le seul qui dit « je » et peut-être l'unique espoir d'une famille grecque marquée par une étrange malédiction, perdue au beau milieu d'une Australie hostile.

Jesus man est une lecture éprouvante, crue, définitivement sombre et pessimiste dont on ne ressort pas indemne : et c'est tant mieux. Amateurs de réalisme insupportable mais utile, foncez.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Roman choc s'il en est qui décrit les péripéties et drame d'une famille grecque en Australie. Ce récit est d'ailleurs un prétexte pour dresser un portrait au vitriol et une description sans concession de la société australienne. Emploi, racisme, chômage, sexe, moeurs, multiculturalisme non assumé, perte d'identité sont autant de thèmes que l'on pourrait transposer sans peine en France. Il est d'ailleurs intéressant de les voir traités pour analyser un autre pays et à la façon de Tsiolkas. Dialogues tranchants, avis tranchés, scènes sexuelles dérangeantes, rapports familiaux poignants et choquants ce roman suinte d'angoisse et de désespoir. On peut penser à du Larry Clark romancé, ou à du Irvin Welsh. C'est dans un style brut avec la volonté de nous planter dans les yeux un décor qu'on ne veut pas voir au quotidien, avec une vulgarité non feinte mais subtile que l'on se prend à réfléchir sur notre propre identité et nos propres pulsions, nos préjugés mais aussi nos attachements et nos réflexions. Un roman utile et vif.
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Amateurs de fleurs bleues et d'histoires à l'eau de rose, passez votre chemin.

Le livre dont je vais vous entretenir n'est pas destiné aux âmes prudes ou aux adeptes de lectures prémâchées. Christos Tsiolkas situe Jesus Man en Australie, à la fin des années 90, à travers une histoire d'hommes, rude et âpre, où les femmes doivent lutter pour ne pas rester à la traîne ou prendre des coups. le sexe, obsessionnel, tyrannique, est au coeur du récit, « Tommy alla à l'église baptiste parce que Helen Thompson le faisait bander », et Tommy est un de ses vicaires le plus assidu, lui qui sombre au fil des pages jusqu'au point de non retour, lui qui se soumet à une fange qu'il exècre et qui le fascine, lui qui s'effondrera dans une scène d'une rare cruauté. (Pour lire la suite, suivre le lien)
Lien : http://www.frederiquemartin...
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