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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
'Jesus Man' est le roman d'une génération australienne en perte de repères. Les 3 fils de la famille Stefano font face à des problèmes d'identité culturelle, sociale, sexuelle et religieuse :
- fin de l'identité culturelle : ils sont partagés entre une Australie où le racisme se développe, où les 'Aussie' les considèrent comme des 'métèques'et une Europe dans laquelle ils ne se reconnaissent pas et qui ne les reconnaît pas,
- fin de l'identité sociale : la classe ouvrière, symbolisée par leurs parents, n'existe plus. Leur génération subit une révolution technologique, le chômage de masse et la paupérisation,
- une orientation sexuelle difficile : à une époque où la pornographie devient de plus accessible, les fils Stefano ont une sexualité tourmentée : attirances diverses non assumées, attraits morbides, pratiques en marge...
- fin de l'identité religieuse : ils sont partagés entre les différents courants du Christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), sans jamais dépasser une vision païenne. Ces religions finiront par les bannir.

Les Stefano sont sous le couperet d'une malédiction familiale. Les corbeaux apparaissent au détour des pages pour rappeler aux personnages une fatalité implacable.

Les symptômes d'une société australiennes de la fin du 20ème siècle en crise sont traités dans ce roman : montée du racisme, du chômage, de la violence, la drogue, le multiculturalisme, l'omniprésence du sexe...

J'ai deux reproches à faire à ce livre. Des passages sont dérangeants mais il est vrai que ces descriptions très crues vont dans le sens de la démonstration de l'auteur. Les parties du roman sont inégales.
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Le succès de la gifle a permis la traduction de l'un des premiers romans de Christos Tsiolkas, Jesus Man, écrit en 1999. le livre est une descente aux enfers, racontée avec une extrême crudité, d'un type perdu qui se vautre dans la pornographie et les fantasmes les plus obscènes, détaillés jusqu'à l'écoeurement. Plus que du Easton Ellis, il y a du Pasolini dans ce roman de l'auteur australien qui, à travers son héros auto-destructeur et nihiliste, pointe encore une fois du doigt les dysfonctionnements d'une société australienne laquelle, sous le vernis, se révèle violente, raciste, intolérante. Surtout envers les "métèques", soit les immigrés d'origine italienne ou grecque, dont le cocon familial est un havre de paix dans un environnement hostile, et qui donne les seules pages sereines de ce livre hanté, glauque, trash et désespéré sans autre échappatoires possibles que le sexe, l'alcool, la drogue et la mort. Si Jesus Man ne provoque pas un rejet immédiat, c'est pour son aspect viscéral, ses moments de pause, son évocation sensible de l'exil et de l'enfermement, ses portraits chaleureux de personnages secondaires (la mère, socialiste grecque au tempérament solaire). Reste que le roman, parfois complaisant dans les situations scabreuses, est assez souvent à la limite du supportable.
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Découverte d'un auteur. En Australie, des les années quatre-vingt dix, trois frères, issus d'une famille italo-grecque, se débattent avec eux-mêmes. L'aînée garde la tête hors de l'eau en se mariant et en menant un semblant d'existence rangée, le second bascule dans la folie et la destruction et le troisième, mal en point, cherche sa voie.
Les passages qui évoquent l'enfance horrible de chacun des parents de ces trois garçons mettent bien en lumière une violence terrible qui ne pourra que se ramifier.
Le roman m'a intéressée mais j'ai eu du mal avec la crudité de certaines scènes et cette souffrance destructrice qui condamne d'avance les personnages.
Un bilan mitigé car, pour aborder des thèmes similaires, j'aime davantage un trait plus fin...
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