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3,92

sur 1157 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai tenté de le lire au moment de sa sortie. Les premières pages d'un dégueulis de mots à la façon Yann Moix m'a rebutée, ainsi que le déballage des paillettes. Mais, au vu des bonnes critiques, j'ai décidé de lui laisser une deuxième chance. Jules et Jim revisité. J'ai été intriguée par l'idée de s'inventer une vie. Amusée par les bas de pages, agacée par les rebondissements qui sont difficiles à croire. Les personnages ne sont pas attachants, on ne comprend pas leur décision. de Samir à Sam on trouve plus de travail ? La CIA se trompe à ce point ? Pourquoi écrire simple quand on peut écrire compliqué ?
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n'ai pas pu terminer cet indigeste ; si c'est un nouveau Roth, cela n'engage pas à le lire.
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Encore un triangle amoureux : Samir, Samuel et Nina. L'Arabe, le Juif et la Belle. Mais cette fois c'est à travers les enjeux du pouvoir et de la réussite, atouts maîtres du jeu social actuel, que se rejoue ce thème éternel de la littérature romanesque…Pour réussir, il faut tricher, avancer masqué, cacher ce que l'on est, s'inventer une vie…Le marqueur identitaire joue donc aussi à plein dans ces jeux de l'amour et du mensonge.
Samir Tahar, brillant avocat, ne parvient à décrocher un entretien d'embauche que le jour où il transforme son prénom de Samir en Sam... Cette tmèse signe son ascension sociale et professionnelle. Mais comme le dit un proverbe cité par le roman « Avec le mensonge, on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir ».
Menteur, Samuel l'est aussi : il se découvre enfant adopté de parents juifs orthodoxes, et après avoir renié ses parents et son éducation marquée par les valeurs du judaïsme, il bâtit son succès de romancier sur une judéité indûment revendiquée, et sur une position victimaire sensée lui attirer pitié et sympathie…
Quant à Nina, ballotée de l'un à l'autre, elle joue elle aussi des rôles : celui de la consolatrice auprès de Samuel, celui de la femme entretenue auprès de Samir.

La vérité viendra comme une déflagration ébranler tous ces édifices fragiles…

La faiblesse du livre vient de quelques tics d'écriture insupportables : celui de mettre systématiquement trois ou quatre synonymes séparés par des slashes en lieu et place du mot juste, et choisi …barrez la mention inutile ! Ou celui d'émailler le récit de notes en bas de pages concernant les personnages de troisième plan, comme pour accréditer l'authenticité de la fable romanesque.
Mais surtout, emportée par la matière même de son sujet , comme Pinocchio par ses affabulations, l'auteure passe les bornes…on se passerait vraiment de l'épisode Guantanamo- al Quaida, et consorts..

Autre faiblesse –et non la moindre- l'enjeu amoureux est vraiment maigre : Nina, objet des désirs de ces deux Machiavels du mensonge, n'a vraiment rien pour elle si ce n'est cette beauté extraordinaire…qui a fait d'elle Miss Castorama !!! Elle n'a ni personnalité, ni désir propre, se laisse manipuler par l'un puis par l'autre, pour échouer finalement dans un foyer pour femmes sans ressources.

Triste métaphore du livre : plein de promesses, qui se lit d'un trait, mais qui, une fois refermé , se révèle truqué/ fabriqué/ en toc (pour singer les tics d'écriture de Karine Tuil).

le carrosse redevient citrouille, les princes charmants sont en paille et en fer-blanc comme dans le magicien d'Oz et la princesse s'habille chez Tati …J'aimais mieux dans son genre, le Bûcher des Vanités où la mécanique impitoyable de l'ascension et de la chute était diaboliquement et minutieusement démontée…Petites causes, grands effets. Chez Karine Tuil, ce serait plutôt l'inverse…







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L'une des lectures qui m'a fait le plus réfléchir, même si j'ai appris l'existence de ce livre par l'intermédiaire d'un reportage sur les "débordements" de l'éducation nationale dans l'enseignement du français au collège-lycée. Apparemment ce livre constitue pour certains profs, une lecture adaptée et constructive pour de jeunes lycéens. J'avoue qu'avec le recul, je n'en reviens pas que l'on impose ce type de lecture et l'analyse en classe qui s'en suit à des mineurs, sans en référer aux parents. Mais bon, tout fout le camp et plus rien ne m'étonne.


J'ai trouvé pour ma part le livre de Karine Tuil très bien écrit, intelligent, subtil et culotté. Mais aussi... fourbe et manipulateur. Je reste sur l'idée que l'idéologie que l'auteur porte dans ce roman est assez contestable. Si je résume ma compréhension du texte, je pourrais la formuler ainsi : si on est musulman en France, deux schémas de vie se présentent, (et pas un de plus). Mentir et se faire passer pour un juif, en usurpant l'identité d'un juif authentique, pour profiter de l'ascenseur social et devenir riche / ou se radicaliser et partir faire le Jihad pour finir à Guantanamo. Je trouve ça extrêmement méprisant pour la France et les français.


Par ailleurs, je n'ai pas trouvé qu'elle incriminait beaucoup les politiques, qui eux seuls, sont responsables du climat délétère dans les banlieues défavorisées de la région parisienne, où il n'y a aucune perspectives d'avenir, et qu'elle décrit comme des incubateurs à dérives (en gros, t'as le choix, c'est la fraude ou le Jihad). Elle élude les causes (autres que racistes évidemment) et ne s'attache qu'à parler des conséquences, sous la forme d'un constat lacunaire très parti-pris. Je trouve qu'avec ce livre, Karine Tuil contribue au climat de division et de chaos qui est en train de se former en France, elle prend un peu le parti du choc de civilisations, le parti du système, et ça n'est pas très plaisant à lire. le problème de ce livre est qu'il ne cible personne en particulier comme responsable, sinon le modèle français tout entier. Je pense que les choses sont un peu plus compliquées que ça, mais le livre simplifie au maximum le contexte et les problématiques en se parant d'une forme très complexe et audacieuse. C'est fourbe, je ne vois pas d'autre mot.
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Contrairement aux autres lecteurs et lectrices, ce livre ne m'a pas enchanté. Ces deux amis qui sont au sommet de leur gloire et leur forme quand l'autre et au plus bas et inversement qui se partage la même femme en fonction des moments de leur vie... Non pas trop pour moi. Sinon l'étude des personnages est bien menée... Mais sans plus.
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Karine Tuil est un auteur dont j'apprécie de retrouver la plume, l'humour et la thématique de l'identité. Las, la rencontre ne s'est pas faite sur ce roman.
Il y a vingt ans et à vingt ans, Samuel et Nina voient leur couple exploser quand Nina manque de quitter Samuel pour Samir. Elle reste avec le premier, le second part faire fortune aux États-Unis, y réussit de manière fulgurante, mais son ascension repose sur un mensonge : il a emprunté l'identité juive et l'histoire d'orphelin de Samuel. Avec des motivations délétères, Samuel veut revoir Samir. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, et Nina tombe à nouveau dans les bras de Samir devenu Sam. Mais il n'y a qu'un sommet dans ce triangle amoureux, et Samuel connaît finalement le succès et l'ascension sociale dont il rêvait, quand Sam, enferré dans ses mensonges, tombe de très haut et emporte Nina dans sa chute.
J'aurais pu apprécier la fable sociale sur les faux-semblants, mais le culte du matérialisme et des paillettes, et le dénouement rocambolesque à coup de menace terroriste et d'arrestation musclée m'ont fatiguée.
Quant aux personnages, ils sont trop souvent irritants. Samuel est un pantin agaçant tant dans l'échec où il geint, que dans la réussite où il feint.
Nina est un personnage inconsistant et anti-féministe au possible : cette femme connaît en tout et pour tout deux personnes, Samir et Samuel, et n'a qu'une seule qualité, sa beauté. Quand Samir cesse de l'entretenir, elle finit littéralement à la rue.
Seul Samir a un peu plus de consistance.
Je pense qu'au départ, j'ai eu du mal à rentrer dans le roman du fait de l'ellipse initiale de 20 ans extrêmement artificielle : il semble ne s'être strictement rien passé dans la vie de Samuel et Nina, Samuel exerçant un piètre chantage affectif sur sa compagne qu'ont laissé intact deux décennies ; Samir, qui, lui, n'a pourtant pas chômé, a des sentiments inaltérés et exaltés pour Nina comme si elle l'avait quitté hier. Dès lors, je n'ai jamais vraiment signé le pacte de lecture et suis demeurée à distance de l'intrigue, ne pouvant qu'encore moins entrer dans les péripéties improbables qui la concluent.
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Le style haché usant et abusant des slash/barres transversales donne l'impression de lire un brouillon, comme si l'auteur hésitait encore au choix du bon mot. L'ajout de notes de bas de pages qui sont autant d'apartés à destination du lecteur confère un peu d'humour à ce roman lourd de drames. J'ai eu du mal à le terminer, essentiellement à cause de cette surabondance de synonymes entre lesquels l'auteur ne parvient pas à trancher.
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Ce roman fait partie de ces livres qui ne m'ont pas bouleversée pendant la lecture, mais qui me laissent quelque chose après. J'ai aimé le scénario original. Sam Tahar a volé l'identité de son maillure ami après lui avoir 'piqué' sa copine Nina. Il a quitté l'Europe pour les USA mais son passé le rattrape malgré tout, et là tout s'emballe ! le roman monte en intensité au fil des pages. Cependant l'écriture de Karine Tuil m'a semble emprunter un ton trop 'familier' à mon goût.
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Intrigue intéressante, mais vraiment écrit avec les pieds...300 pages de trop!
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C'est l'histoire en parallèle de deux amis, Samir Tahar et Samuel Baron, l'un juif et l'autre musulman dont le destin va être bouleversé par une même passion amoureuse. Chacun s'est enfoncé dès le départ dans le mensonge d'une manière ou d'une autre, l'un par le chantage affectif, l'autre par l'imposture. Aucun ne sortira indemne de cet engrenage sur fond de quête d'identité dont les ressorts sont fouillés jusqu'à satiété avec un certain talent (un don d'empathie indéniable).
La conclusion parait un peu simpliste et cousue de fil blanc : le renoncement au confort, à la sécurité, à la notoriété pour se sentir plus libre. Il faudrait que l'auteur aille visiter les centres d'hébergement et rencontre des SDF pour comprendre que la liberté ne se situe pas là non plus.
Facile à lire un style essentiellement oral et familier avec un certain rythme, mais lassant parfois. Une abondance de synonymes séparés par des slashs. Des notes de bas de page accessoires et fastidieuses. On est un peu noyé dans les détails. Il y a des répétitions narratives et lexicales et je n'ai pas apprécié l'usage de mots savants inappropriés qui jurent avec le style plutôt relâché du propos.
Il y a une invraisemblance notoire dans l'intrigue, Nina attend la réponse de Samir depuis deux semaines et elle ne se doute pas qu'il a été arrêté, soupçonné de terrorisme et jeté en prison. Or deux semaines ne suffisent pas pour que le demi-frère de Samir parte faire une formation dans le djihad. D'ailleurs les enquêteurs reprochent à Samir de lui verser de l'argent depuis deux ans.
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