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sur 285 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le prince à la petite tasse d'Emilie de Turckheim chez Calmann Lévy aout 2018.
Reza est un jeune Afghan . Il a obtenu des papiers, un travail et trouvé où habiter quand Emilie de Turckheim, Fabrice et leurs deux enfants Marius et Noe lui offrent l'hospitalité. Un jeune homme attachant, toujours en mouvement , toujours sur le qui-vive, qui a du mal à s'exprimer en français mais qui n'en pense pas moins. Ce sont ces 9 mois passés ensemble qu'Emilie de Turckheim a décidé de nous relater. le ton est juste, l'humour et le rire chassent les larmes. Difficile de parler de soi, des siens, de ses"bonnes actions" sans tomber dans l'auto-satisfaction et l'auto-suffisance , le pari était risqué il est à mes yeux gagné et c'était une gageure..
Merci aux éditions Calmann Levy via netGalley pour ce partage #LePrinceàlaPetiteTasse #NetGalleyFrance
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J'ai un peu de mal à rédiger une critique sur ce livre.

Première impression : bonne. J'ai admiré cette famille parisienne qui accueille un jeune migrant afghan pour l'aider à s'insérer dans notre pays (c'est loin d'être le cas de la majorité de nos concitoyens… et j'en fais partie, hélas). J'ai aimé voir que tout se passait bien, qu'enfants et parents intégraient plutôt facilement cet hôte discret, serviable, avide d'apprendre. J'ai été émue de voir Reza aider très largement ses frères de migration encore dans la rue, malgré ses faibles revenus.

Deuxième impression au fil de la lecture : tout cela paraît bien lisse… Une cohabitation de plusieurs mois n'entraîne-t-elle jamais d'ombres ou de malaises profonds ? Un tel choc de cultures et de langues (Reza parle à peine le français et le comprend très mal) n'a-t-il jamais généré de problèmes graves ? Peu à peu, j'avais l'impression qu'il s'agissait de la peinture d'une famille idéale qui reçoit le migrant idéal… et j'ai eu des doutes, non sur la véracité du récit, mais sur ce parti-pris apparent de ne relater que le meilleur.
D'un côté, une famille bobo du 5e arrondissement parisien ; de l'autre côté, un jeune homme qui a dû abandonner son pays après y avoir vécu le pire, qui vient de passer neuf ans (la totalité de son adolescence) à parcourir les routes, être pourchassé et vivre en paria, dans la misère et la clandestinité… et il s'intègre sans problèmes apparents dans la famille précitée ? Celle-ci trouve immédiatement ce qu'il faut faire pour réussir cette intégration ? Je suis persuadée qu'E. de Turckheim a édulcoré son récit ; et je le regrette.

Les situations qu'entraîne cette cohabitation inspirent des poésies à la narratrice : elle les écrit et en parsème son livre… Bref, on est loin d'une famille française lambda accueillant un migrant lambda. Si l'un des buts de ce livre est de témoigner pour entraîner d'autres familles françaises à pratiquer ce type d'accueil, je crains qu'il ne soit pas atteint ; car il est difficile de s'identifier à cette expérience apparemment idéale.
Il n'en reste pas moins que E. de Turckheim et sa famille ont eu un geste généreux que beaucoup d'entre nous devraient imiter… Une expérience certainement très enrichissante.
L'auteur parsème son récit de quelques réflexions que j'ai aimées ; j'en ai repris certaines dans les citations.

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Daniel, alias Reza est un migrant et réfugié afghan. Dans le cadre d'une insertion sociale, le SAMU social de Paris permet à des familles de recevoir un migrant chez eux. C'est ce qu'a fait Emilie de Turckheim et sa famille.

Ce livre est en fait un journal de bord de l'auteure, tenue pendant presque une année. de l'arrivée de Reza à sa quasi-autonomie, elle nous relate les difficultés de compréhension, la peur de ne pas plaire à l'hôte accueilli et surtout les moments de partage.

Le livre se lit très bien et est bien écrit. Il est entrecoupé de quelques vers de poésie qui je trouve n'apporte rien aux lecteurs, seulement un peu de baume au coeur à son auteure. Ce n'est pas un journal intime bien au contraire, on dirait que c'est écrit pour dire MOI j'ai fait ça, je suis quelqu'un de bien.

Un écrit passe-temps d'une bobo parisienne qui paye un loyer 2300€ par mois, achète sa baguette chez un artisan boulanger tous les jours et JAMAIS dans un supermarché (elle a raison y'a pas photo entre les deux) mais qui dans son texte dit qu'être écrivain ne rapporte pas beaucoup. Dans la majorité des cas elle a raison c'est certain, mais là ça manque cruellement de crédibilité. Je suis sûre qu'Emilie de Turckheim a le coeur sur la main, une profonde générosité et doit être d'une extrême gentillesse mais ce livre m'a paru être un excès d'orgueil.

Commentaire clivant, vos ressentis sur cette lecture pique ma curiosité et je vais de ce pas découvrir ce qui se dit dessus.
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Neuf mois de la vie d'un jeune afghan accueilli dans une famille parisienne. Les joies et les difficultés, le laborieux apprentissage de la langue, les souffrances supposées, mais non dévoilées. C'est un "roman" qui se lit facilement, un peu trop sans doute car grand est le désespoir des migrants et c'est une tâche immense de les insérer dans notre pays.
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Autant l'avouer tout de suite, je n'ai pas été sensible à l'atmosphère qui se dégage de ce roman. le côté "lisse" où tout est beau, tout le monde est gentil, cette famille sans heurts, sans conflits ne m'a pas convaincue. Et j'ai failli abandonner ces personnages un peu trop parfaits. Mais, j'ai persévéré et, finalement, j'ai pris ce récit d'abord comme un texte poétique car le style se démarque par des termes précis, de belles tournures de phrases, des extraits de poèmes, des références littéraires. L'autrice accorde d'ailleurs une place de choix aux livres, à la lecture. Ensuite, j'ai pris ce récit comme une fable philosophique car l'autrice nous invite à réfléchir et m'a fait passer par une série d'émotions. Lesquelles? Et bien, pour en parler, reprenons celles du Monstre des Couleurs ! La joie, que j'ai éprouvée grâce à la présence d'un comique de mots, de situations. La tristesse devant les épreuves endurées par ce migrant. la colère, devant tant d'injustices, de violence. La peur, de l'avenir, de la folie des hommes. La sérénité devant le courage, la volonté de cet homme privé de tout, privé des siens. Je terminerai pas l'amour qui, sous toutes ses formes, permet d'aider et d'avancer. Mais malgré cette démarche positive, je reconnais malheureusement que je reste sur mes premières impressions.
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Le véritable journal de bord d'une écrivaine poétesse qui accueille un réfugié dans son appartement parisien. Reza, un jeune afghan, est très bien accueilli par l'ensemble de la famille dès son arrivée le 1er février 2010. Et même s'il est un peu méfiant au début, il s'ouvre peu à peu et finit par se livrer à Emilie. Il va partager leur vie jusqu'au 19 novembre 2010, le jour de son emménagement dans un appartement que lui propose le lycée dans lequel il a trouvé un travail.

Une belle histoire que l'auteure partage avec le jeune afghan, une expérience de solidarité, de fraternité, de partage, écrite dans une langue fluide, simple et agréable, mais que j'ai trouvée superficielle et qui n'a malheureusement pas réussi à m'émouvoir. Les sentiments de Fabrice, le mari sont complètement passés sous silence et ceux des enfants, Noé et Marius, réduits à une seule joie puérile. Pourtant la décision d'accueillir un réfugié chez soi est une décision importante, qui n'est pas anodine, ni sans conséquence sur l'équilibre familial. J'imagine que chacun a dû vivre cette expérience de manière très différente, qui racontée, aurait sûrement enrichi le texte. Mais Emilie de Turckheim semble avoir vécu une relation quasiment exclusive avec Reza.

Fort heureusement, l'auteure a glissé quelques petits moments de poésie qui ont illuminé un peu ma lecture. Et j'aime la couverture, que je trouve joliment naïve ainsi que le titre qui me plait beaucoup aussi ; ce jeune homme qui a traversé bien des épreuves, vécu des situations terribles mais qui, tel un prince, ne peut boire son thé que dans une jolie petite tasse de porcelaine fine.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Ce roman nous interroge sur notre capacité à nous ouvrir aux autres, à faire confiance à l'autre. Sommes-nous tous prêts à ouvrir notre intimité pour accueillir une personne sans repère, avec l'obstacle de la langue en prime ? C'est le défi que Emilie de Turkheim et sa petite famille ont relevé. Avec brio et beaucoup d'humanité.
Le texte sous forme d'un journal quasi quotidien nous permet d'accompagner les protagonistes dans la découverte de l'autre. Et l'alchimie fonctionne.
Un beau texte, très humain, plein d'empathie qui m'a particulièrement émue. Un texte facile à lire et tellement sensible et précis. J'ai aimé la spontanéité de cette famille qui accueille ce jeune sans préjugés ni a priori, qui lui ouvre son coeur sans retenue. Un texte pudique, humain. Une belle leçon d'humanité.
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un roman, ou plutôt un témoignage, sur l'accueil que fait une famille d'un migrant. C'est l'auteure qui raconte; elle se met en scène elle-même, mère de deux enfants, travaillant à son prochain roman et écrivant des poèmes. Elle accueille Réza, venu d'Afghanistan, pendant plusieurs mois.
Bien sûr, des témoignages d'intégration positive manquent, il est bon de montrer aussi ce que la découverte de l'autre peut apporter de positif, dans les deux sens.
Mais j'ai trouvé ce témoignage trop beau pour être vrai: jamais un conflit, des enfants et une famille parfaite, on dirait une seule personne tellement ils sont toujours d'accord, unilatéralement affectueux et ouverts... aucun souci d'argent, tous peuvent se montrer généreux sans aucun souci de budget... un migrant bien tous tous rapports: silencieux, discret, reconnaissant... aucun souci de religion différente puisqu'il a pris soin de se faire rebaptiser Daniel et convertir au protestantisme
bref, une jolie histoire mais j'ai du mal à y croire
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Un jeune Afgan est accueilli pendant neuf mois chez un couple de parisien et leur deux enfants. le journal retrace ces neufs mois de cohabitation, les liens qui se tissent.
Je ne sais pas s'il s'agit d'une histoire vraie ou pas mais l'ensemble, somme toute plutôt sympathique, sent tout de même le bien pensant, les bobos parigos qui font une bonne action. Sinon, histoire plutôt agréable à lire. S'il y avait plus de familles comme ça, y aurait moins de pauvres gens dans la rue.
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Ce récit autobiographique d'Emilie de Turckheim relate sous forme d'un journal la cohabitation de sa famille (son mari Fabrice et ses deux enfants Marius et Noé) avec un jeune immigré Afghan, Reza

« Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ? »

C'est ainsi que commence ce témoignage, ce partage d'expérience, cette aventure. L'auteure y livre chaque moment, les difficultés à se faire comprendre, les gènes, le rapport à l'autre, la confiance, les découvertes culinaires, l'entraide, les coutumes, la peur de l'autorité, le rapport à l'argent ... Il est beau ce témoignage. Il est rassurant. Il est naturel, spontané, riche et humaniste. C'est un cadeau mutuel que d'offrir cette hospitalité mais aussi de livrer pour Reza son histoire personnel et de laisser ces inconnus entrer dans sa vie. C'est un véritable accompagnement et une belle leçon
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