AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782764432761
Les Éditions Québec Amérique (06/02/2017)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Comment donner une bonne tournure à une mauvaise nouvelle ? Comment s'y prendre pour s'enraciner dans la vie ? Laura vit seule avec sa mère dépressive et voit très rarement son père, un écrivain célèbre. Tandis que sa meilleure et seule amie s'apprête à déménager, Laura se sent perdue. En ces temps troubles, la vie n'est pas tendre pour elle et bien des surprises l'attendent au tournant. Entre l'hôpital et les quartiers chics ; les virées à vélo et les passa... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après LauraVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne vous cacherai pas que j'ai dû m'y prendre à deux reprises pour lire ce roman. Non pas parce que celui-ci n'était pas intéressant, mais simplement que la première fois, j'étais en panne littéraire au début de la pandémie et je n'arrivais pas à embarquer. J'ai donc décidé après quelques semaines de le poser et de revenir un peu plus tard. C'est en août, plus de 5 mois après avoir commencé ce dernier, que j'ai repris sa lecture. Et je dois vous avouer que ce fut une bonne décision. Je serais passée à côté d'un bon moment littéraire.

​Ce roman nous parle de la douleur que vivent les adolescents lorsque leur vie familiale a éclaté en mille morceaux à la suite du divorce de leurs parents. Beaucoup de jeunes vivent ce genre d'événement. Moi y compris, même si pour ma part, je n'avais que 3 ans. Mais il reste qu'à l'adolescence, tout se mêle en nous. La colère refoulée fait souvent surface, nos corps changent et notre manière de voir la vie aussi puisque nous ne sommes plus le petit garçon ou la petite fille d'avant. Louise Turcot aborde selon moi un sujet très important, et ce, d'une manière plutôt réaliste même si à quelques moments, notre protagoniste m'agaçait par ses comportements d'enfants gâtés (même si elle ne l'était pas en réalité). Laura, souffre en silence. L'absence de son père se fait de plus en plus sentir. Et la dépression de sa mère pèse de plus en plus sur elle. Elle a beaucoup de responsabilités à la maison. Elle est en quelque sorte, l'adulte de la maison. N'est-ce pas aux parents de prendre soin de leurs enfants et non l'inverse ? Malheureusement, Laura ne doit pas juste vivre avec ce manque, mais bientôt, elle perdra sa meilleure amie (du moins dans la vie de tous les jours) puisque cette dernière déménage dans une autre ville. Son point d'ancrage ne sera plus là. Auprès de qui pourra-t-elle s'appuyer lorsque tout se bouscule dans sa vie ?

L'envie de connaître son père beaucoup trop absent est tellement tangible, qu'elle décide de le suivre lorsque ce dernier retourne à son domicile après avoir donné ses cours. Elle ne sait pas du tout à quoi s'attendre puisqu'elle ne connaît aucunement où ce dernier vit. Mais une surprise l'attendra au bout de ce voyage. La colère, la haine, la jalousie et l'envie se mêleront entre eux. Et rapidement, elle désirera avoir une infime partie de cette vie. Goûter à autre chose que la misère, les responsabilités d'adulte. Son père, voudra-t-il d'elle dans sa nouvelle vie ? A-t-elle une place auprès de ce dernier ? Chose certaine, nos deux comparses sauront vous attendrir et vous captiver. On comprend rapidement la détresse de Laura et l'on finit par être touché par sa peine et sa douleur.

La plume de l'auteure est douce et efficace. Elle est bienveillante par moment et elle nous érafle à d'autres. Mais on ne peut rester insensible à ses nombreux personnages qui souffrent tout autant les uns des autres, mais d'une manière qui leur est propre. Je continuerai à découvrir cette auteure dont j'ai su apprécier sa plume. Une lecture à faire découvrir à nos jeunes et adolescents. Parce que lorsque le tout est couvert et sombre, il y a toujours de la lumière et la clarté au bout. Il suffit de s'accrocher quelque temps !

Lien : https://frogzine.weebly.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Une histoire touchante qui illustre bien comment la maladie (physique ou mentale), dont une personne est atteinte, affecte également les autres membres de la famille. Un roman qui finit, comme je les aime, c'est-à-dire sur des mots d'espoir.
Commenter  J’apprécie          00
Un petit roman léger pour une lecture divertissante. Par contre, cela peut être une très belle lecture pour une jeune adolescente!
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Depuis que j’ai l’âge de raison, elle me rebat les oreilles avec tous les malheurs qui m’attendent parce que je suis une fille. On dirait que pour elle, il n’y a pas de pire calamité. Elle soutient que des années de féminisme n’ont rien changé et qu’on est encore loin d’être les égales des hommes. Moi, je m’en fous ! À quoi ça sert d’être l’égale d’une bande d’abrutis qui passent leur temps à jouer à des jeux vidéo stupides et qui pensent que parce qu’ils sont des mâles, ça suffit à faire d’eux des êtres d’exception ! Non, merci ! Camille dit qu’en vieillissant les garçons deviennent plus intéressants. Eh bien, je vais les laisser grandir un peu. Comme on est souvent ensemble Camille et moi, ils nous traitent de gouines, mais on s’en fout. Ils sont jaloux parce que Camille est la plus belle fille de l’école et qu’ils n’ont aucun succès avec elle.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne suis ni belle ni laide, mais il y a une petite Laura en moi qui s’étonne d’être celle qui habite ce corps. Est-ce bien moi cette fille aux jambes maigrichonnes, qui n’a plus l’air d’une enfant, mais pas encore tout à fait d’une femme ? En tout cas, j’ai de beaux seins. Ils sont plus gros que ceux de Camille. Je les libère de cet affreux soutien-gorge que ma mère m’a forcée à acheter sous prétexte que sans soutien ils risquent de s’affaisser. Je n’ai pas de souci à me faire, mes seins sont bien fermes. Je les prends dans mes mains. Ils sont doux, deux oisillons endormis. Quand j’irai vivre en appartement, je ne porterai plus de soutien-gorge et tout le monde pourra les admirer sous mon chandail ou ma camisole.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que je désire par-dessus tout ne s’achète pas dans un magasin. Je voudrais avoir le cœur et l’esprit légers, je voudrais que le soleil inonde la maison, qu’il chasse la tristesse de chaque recoin et qu’il nous réchauffe l’intérieur de sa bonne chaleur. Ne plus être enfermée dans un cocon d’amertume et de larmes. Ne plus être une éternelle chrysalide. Devenir enfin papillon et m’envoler dans les airs, planer de bonheur vers de nouveaux lieux, de nouvelles aventures, me faire raconter toutes sortes d’histoires, des histoires d’amour, des histoires à faire peur. Vivre !
Commenter  J’apprécie          10
L’état de ma mère est loin de s’améliorer. Ses changements d’humeur imprévisibles me donnent de plus en plus le goût de fuir. Je l’aime, mais la vie à la maison est devenue insupportable. Elle a fait de moi son bouc émissaire. Quand elle a besoin de blâmer quelqu’un, je suis celle qu’elle choisit et je ne sais plus quelle attitude adopter pour avoir la paix. Si j’attends patiemment que ça passe en lisant dans ma chambre, elle m’accuse d’indifférence et si je tente de la consoler elle jure qu’elle n’a besoin de personne pour lui tenir la main.
Commenter  J’apprécie          10
Pour contredire les poètes qui ne leur accordent qu’une seule journée d’existence, les roses de mon père connaissent une vie plus longue que celles du dépanneur. Elles trônent sur la table du salon dans toute leur splendeur depuis presque une semaine. Ma mère les ignore tout simplement. À ses yeux, ces fleurs-là n’existent pas. Moi, j’attends qu’elles se flétrissent, qu’elles courbent l’échine, qu’elles perdent un à un leurs pétales. Elles sont comme moi, figées de stupeur. Finalement, je les jette à la poubelle, avec mes regrets qui ne servent à rien. J’ai laissé passer ma chance. Je me suis comportée comme une enfant. J’ai ignoré les conseils de ma mère qui m’avait prévenue que les hommes ne font que mépriser les femmes qui se répandent en larmes.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : absence du pèreVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}