AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 60 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Remarque préliminaire : Cette critique porte sur l'édition abrégée parue au Tournesol mais que je n'ai pas pu entrer dans la base.

Mon regret fut de ne pas m'attaquer à une édition dans le texte. Car dès le premier chapitre, nous pouvons très nettement percevoir ce que le choc linguistique peut provoquer. Un Américain vivant à la fin du 19ème siècle est propulsé à la Cour du roi Arthur. Comment peuvent se comprendre un Américain qui parle un anglais 'adapté' de 1890 et des Anglais du 6ème siècle qui conversent en vieil anglais. C'est comme imaginer lire les aventures d'un Québecois contemporain aux prises avec Louis IX.

L'histoire en elle-même, faire se rencontrer des personnes vivant à des siècles d'écart, devait lors de la publication surprendre le lectorat. Alors que de nos jours, ce procédé semble assez basique. Qui n'a jamais entendu parler de Code Quantum ou de Docteur Who ?

Mais le plus intéressant est la satire sociale développée ici par Mark Twain de façon humoristique. Il compare sans cesse la vie médiévale à l'époque du Graal et la condition humaine de ses contemporains. Bien loin de cette édition présentée à tort comme un livre pour enfants.





Commenter  J’apprécie          542
Mark Twain...Samuel Clemens...entre ces deux là...toute une vie d'homme. le coeur et la raison, gémellité enchevêtrée dans les fibres de l'homme. Mark Twain, le typographe, l'humoriste, le journaliste, le romancier, le marin, le nouvelliste, le voyageur, le chroniqueur, le chercheur d'or.. Mark Twain, d'Est en Ouest, du nord au Sud, il galope, note, observe, regarde l'ancien et le nouveau monde. Ah l'homme moderne, le voici là planter, devant son « advenir », son « futur ». Tout est question de temps, de siècles.. mais si tu n'était en fait qu'une question posée à tous nos rêves, une question d'envergure… L'homme moderne face à nos superstitions, nos fausses croyances, à tous ces anges et ces démons, l'homme nouveau… Mark Twain le pamphlétaire… Prêtres, rois, chevaliers, ... à qui donnons nous mandat pour gouverner nos vies ?
Pour quelles raisons étranges l'homme se range-t-il si vite  ? Dans le le rang, à l'opinion admise, à l'ordre établi ?
C'est au coeur de Camelot, en proie à son propre passé, que l'homme moderne se débat pour faire naître l'idée d'une société moderne : la République...Idée neuve ?...Idée folle ? Utopie ? … L'américain, l'homme du nouveau monde, face au Royaume d'Angleterre, l'ancien monde….C'est drôle, rythmé, burlesque...Incisif ,souvent, et plein d'esprit.
La fantaisie déployée par Mark Twain c'est le bouclier qui arme la justesse de l'esprit…
Mais Mark Twain pressentait déjà les dangers de nos modernités. Loin de lui, je pense, l'idée d'un manichéisme moderniste. Transformer..mais à quel prix ? La fin justifie t elle les moyens ? Inventer est-ce également parfois détruire ? Oui, la fin de cette ouvrage appelle quelles questionnements… sur l'état de nos allégeances, de nos délégations, de nos tables rondes, de nos absolutions, du poids de nos raisons, de la pureté de nos coeurs.
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil écrivait René Chardans l'Atelier du poète
Un joli plaisir de lecture à découvrir !
Edtions Libretto/ Babelio – Masse critique 11.19.
Commenter  J’apprécie          230
Ce livre narre l'histoire d'un américain du XIXe siècle qui à la suite d'un mauvais coup sur la tête atterri dans le VIe siècle au sein de la cour du roi Arthur. Il tente alors de civiliser ce pays en apportant les inventions comme le téléphone, la dynamite ou le train avec 1300 ans d'avances. Il rencontre lors de ses aventures les personnages mythiques : Lancelot, le roi Arthur, Merlin...
Mark Twain nous dépeint, à travers cette uchronie, une vision décalée de la chevalerie et une critique de la société féodal, de l'église et de la noblesse.
Commenter  J’apprécie          70
Puristes, amoureux de la Table Ronde, passez votre chemin ! Avec Mark Twain, le mythe du Gral en prend un sacré coup ! Imaginez un type du Connecticut de la fin du XIXème siècle, catapulté à la suite d'un caprice du temps dans l'Angleterre du roi Arthur.

Merlin est un vieux magicien roublard, sans talent et orgueilleux, Arthur un vulgaire mari trompé, Guenièvre est une femme aux moeurs légères et sans réelle dignité... bref, une peinture au vitriol de la chevalerie anglaise. Sous la plume de Twain, les tournois sont ridiculisés (moment d'anthologie quand l'Américain est obligé de relever un défi !) et seul le sort des chevaux inquiète notre infortuné héros.

Notre Yankee, surnommé "Le Boss" et catalogué magicien, concurrent direct de Merlin, va profitre de ce retour dans le temps pour remodeler le pays à l'image d'une Amérique idéale, au tout début de l'ère industrielle. Des lignes télégraphiques conçues en secret pour ne pas déplaire à l'Eglise toute-puissante, des chevaliers transformés en hommes-sandwiches qui font du porte-à-porte pour vendre du savon (car le B.A. BA de l'hygiène est totalement inconnu à la Cour, se dont s'indigue le Boss). Bref, l'Angleterre féodale découvre avec bonheur (quoique...) les avantages de la démocratie.

Sous ses dehors loufoques, ce voyage dans le temps est un prétexte pour Mark Twain à brocarder bien des choses : le pouvoir de l'Eglise et l'obscurantisme, l'injustice sociale, la pauvreté... Toutefois, et comme d'habitude, one ne sait jamais vraiment très bien à quel moment l'auteur est réellement sérieux, et nombre de ses réflexions sont assez ambiguës. La fin du roman elle-même est assez déroutante, point d'orgue d'une tragédie qui ne pouvait manquer de survenir.

C'est un bon roman d'aventures, d'une drôlerie irrésistible, et qui éclaire sur les sentiments d'un Américain du XIXème siècle envers la vieille Europe et vis à vis de l'influence des mythes et légendes dont il souhaitait s'affranchir. En faisaint preuve d'irrespect, Twain démontre qu'il n'a aucune obligation littéraire envers l'Angleterre...

Les éditions Terre de Brume ont choisi une belle couverture pour cet ouvrage de qualité, ce qui augmente le plaisir de la lecture.

A noter : une adaptation cinéma a vu le jour en 1949 avec Bing Crosby. Une curiosité, bien certainement...


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          60
Comment un bon yankee du Connecticut du XIXème siècle, dirigeant d'une manufacture d'arme, se voit propulsé, par la vertu d'une bonne dérouillée, en l'an de grâce 528, à la cour du Roi Arthur. On est ici en pleine farce satirique, mais le talent de Twain y trouve le terrain le plus propice à son humour burlesque.

Les tribulations de notre américain commencent lorsqu'il est fait prisonnier, au cours d'une parodie de combat, par maitre Keu, grand sénéchal et beau-frère du roi Arthur. Un temps incrédule, pensant être entouré d'une bande d'aliénés, il doit se rendre à l'évidence, il est dans la salle d'arme des Chevaliers de la Table Ronde! Mis tout nu, jeté dans un cul-de-basse-fosse, promis au bûcher, il profite de la crédulité environnante pour se faire passer pour le maître des sorciers, en transformant une éclipse de soleil en sa disparition définitive par lui voulu pour les punir de leur funeste dessein. Il devient ainsi le centre d'intérêt et l'objet de l'étonnement et de la crainte de tout le monde, lui qui semble pouvoir éteindre le soleil tel un vulgaire lumignon; il obtient le titre de ministre perpétuel du roi et de seul mandataire du souverain. Comiquement confronté à l'inconfort total de ces temps reculés, l'américain, secondé par Clarence, son page fidèle, y voit le terrain idéal pour mettre à profit son esprit d'entreprise et la perspective attrayante de tirer parti de treize siècles de savoir en plus vis-à-vis de ces médiévaux congénères pour y tout “inventer”. C'est sans compter avec son ennemi Merlin, qui a juré sa perte, mais dont toutes les tentatives tourneront singulièrement à sa déconfiture...

Le comique de ce roman réside dans l'incompréhension foncière qui sépare le self-made-man américain, sa conception du mérite, et cette société aristocratique où la valeur repose sur les titres nobiliaires et la naissance. Cette fable est aussi le prétexte habile permettant une comparaison, aux profits des premiers, entre libre échange et protectionnisme, démocratie et despotisme, protestantisme et catholicisme. Comme souvent chez Twain, les épisodes bouffons d'un comique hilarant côtoient des passages très noirs de violence et de cruauté. A ce jour, c'est l'oeuvre que j'ai le mieux goûté de cet auteur; je m'y suis franchement amusé et trouvé certaines figures fort attachantes, comme Sandy, l'inépuisable bavarde, ou la fée Morgane, d'une cruauté incroyablement ingénue. On rit beaucoup aux rodomontades outrées des chevaliers, aux superstitions farfelues dont tout se petit monde est farci. du Monthy Python avant l'heure.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (211) Voir plus



Quiz Voir plus

Les aventure de Tom Sawyer

Quel est le prénom de Tom ?

Tom
thomas
willi
victor

3 questions
168 lecteurs ont répondu
Thème : Les aventures de Tom Sawyer de Mark TwainCréer un quiz sur ce livre

{* *}