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EAN : 9782369145486
496 pages
Libretto (03/10/2019)
3.69/5   59 notes
Résumé :
Publié sous le titre "Un américain à la cour du roi Arthur" en 1991 chez Arc en poche/Nathan

Au cours d'une rixe, Hank Morgan, jeune et audacieux Américain originaire du Connecticut, reçoit un mauvais coup sur la tête. Alors qu'il reprend ses esprits, il découvre qu'il a atterri quelque mille trois cents années en arrière, à la cour du roi Arthur. Dès lors, quelle peut être la réaction de ce jeune homme impétueux, produit d'une époque qui met en avant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est l'histoire d'un étranger, étranger au pays, étranger à l'époque où d'étonnantes circonstances vont le mener.
Hank Morgan est un américain, un yankee cent pour cent, à l'esprit pratique et dépourvu de tout lyrisme.
Un jour, un dénommé Hercule, menant une révolte d'ouvriers, lui asséna un tel coup sur la tête que Morgan perdit connaissance ... et se réveilla le 19 juin 528 ... à Camelot !
Il y a bien longtemps, au temps de mes jeunes lectures, un tel sujet avait déjà fait un de mes premiers bonheurs de lecteur : "Mickey, à travers les siècles, et Merlinl'enchanteur".
Les années ont passé, effeuillant de nombreuses pages où régulièrement l'imaginaire Arthurien se frayait une petite place.
D'abord, sont venus "Les romans de la Table Ronde" rédigés par Jacques Boulenger.
Puis, "Le roman du roi Arthur" de Xavier de Langlais, "Le roi Arthur et ses preux chevaliers" de John Steinbeck, "L'enchanteur" de René Barjavel, et "Le cycle du graal" de Jean Markale.
Et, finalement s'est imposée la flamboyante trilogie "Merlin le faiseur de rois" de Michel Rio qui a de tous ma préférence.
"Un yankee à la cour du roi Arthur" est donc un livre que j'ai gourmandé, saisi, taté et soupesé, avant de l'ouvrir, avant de m'y plonger.
Il est magnifiquement illustré.
Le livre, l'objet est du plus bel effet.
Il ira rejoindre quelques autres de la collection "Libretto", qui font l'orgueil d'une étagère ma bibliothèque.
"Thomas l'Agnelet", "L'expédition du Kon-Tiki", "L'odyssée de la Bounty", "Les chemins de fortune" et "Le grand rêve flibustier", Martin Eden" et "Le vagabond des étoiles" ... pour ne citer que mes préférés.
Merci aux éditions "Libretto" pour toutes ces indispensables rééditions !
Et pour cette dernière lecture, que pourtant je n'ai appréciée malheureusement que modérément.
Un type sur un cheval veut faire une passe d'armes en l'honneur d'un pays, d'une dame !
Ets-ce un fou, un forain de cirque ?
Merlin est-il le roi des menteurs ?
Le décalage entre les deux époques offre quelques beaux morceaux de littérature fantaisiste.
Mais le style n'y est pas soigné, et la lassitude vient vite à suivre les tribulations de ce bon américain moderne qui s'est promis de faire l'éducation du peuple "arriéré" et "barbare" qui l'a recueilli.
De plus, quelques tâches d'encre gâchent parfois le plaisir de la lecture.
Les indiens, par exemple, sont taxés d'animalité (p32).
Cependant, le récit est rapide, soutenu et assez divertissant pour soutenir la lecture jusqu'à son terme et savoir qui est le Boss ...

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Remarque préliminaire : Cette critique porte sur l'édition abrégée parue au Tournesol mais que je n'ai pas pu entrer dans la base.

Mon regret fut de ne pas m'attaquer à une édition dans le texte. Car dès le premier chapitre, nous pouvons très nettement percevoir ce que le choc linguistique peut provoquer. Un Américain vivant à la fin du 19ème siècle est propulsé à la Cour du roi Arthur. Comment peuvent se comprendre un Américain qui parle un anglais 'adapté' de 1890 et des Anglais du 6ème siècle qui conversent en vieil anglais. C'est comme imaginer lire les aventures d'un Québecois contemporain aux prises avec Louis IX.

L'histoire en elle-même, faire se rencontrer des personnes vivant à des siècles d'écart, devait lors de la publication surprendre le lectorat. Alors que de nos jours, ce procédé semble assez basique. Qui n'a jamais entendu parler de Code Quantum ou de Docteur Who ?

Mais le plus intéressant est la satire sociale développée ici par Mark Twain de façon humoristique. Il compare sans cesse la vie médiévale à l'époque du Graal et la condition humaine de ses contemporains. Bien loin de cette édition présentée à tort comme un livre pour enfants.





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Mark Twain...Samuel Clemens...entre ces deux là...toute une vie d'homme. le coeur et la raison, gémellité enchevêtrée dans les fibres de l'homme. Mark Twain, le typographe, l'humoriste, le journaliste, le romancier, le marin, le nouvelliste, le voyageur, le chroniqueur, le chercheur d'or.. Mark Twain, d'Est en Ouest, du nord au Sud, il galope, note, observe, regarde l'ancien et le nouveau monde. Ah l'homme moderne, le voici là planter, devant son « advenir », son « futur ». Tout est question de temps, de siècles.. mais si tu n'était en fait qu'une question posée à tous nos rêves, une question d'envergure… L'homme moderne face à nos superstitions, nos fausses croyances, à tous ces anges et ces démons, l'homme nouveau… Mark Twain le pamphlétaire… Prêtres, rois, chevaliers, ... à qui donnons nous mandat pour gouverner nos vies ?
Pour quelles raisons étranges l'homme se range-t-il si vite  ? Dans le le rang, à l'opinion admise, à l'ordre établi ?
C'est au coeur de Camelot, en proie à son propre passé, que l'homme moderne se débat pour faire naître l'idée d'une société moderne : la République...Idée neuve ?...Idée folle ? Utopie ? … L'américain, l'homme du nouveau monde, face au Royaume d'Angleterre, l'ancien monde….C'est drôle, rythmé, burlesque...Incisif ,souvent, et plein d'esprit.
La fantaisie déployée par Mark Twain c'est le bouclier qui arme la justesse de l'esprit…
Mais Mark Twain pressentait déjà les dangers de nos modernités. Loin de lui, je pense, l'idée d'un manichéisme moderniste. Transformer..mais à quel prix ? La fin justifie t elle les moyens ? Inventer est-ce également parfois détruire ? Oui, la fin de cette ouvrage appelle quelles questionnements… sur l'état de nos allégeances, de nos délégations, de nos tables rondes, de nos absolutions, du poids de nos raisons, de la pureté de nos coeurs.
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil écrivait René Chardans l'Atelier du poète
Un joli plaisir de lecture à découvrir !
Edtions Libretto/ Babelio – Masse critique 11.19.
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Un petit bijou que ce livre.
Une vision de la cour du roi Arthur par un américain né 13 siècle plus tard. Mark Twain invente un genre en renvoyant son personnage principal dans le passé suite à une bagarre. Un ressort qui nous est bien connu mais qui était une innovation à l'époque.
On peut y voir un ancêtre des Monty Python avec sa vision très décalée de la chevalerie, une uchronie où le personnage du futur implante à VIème siècle des invention du XIXème comme le train ou le téléphone, un hommage car des passages complets du Morte d'Arthur de Thomas Mallory, mais également un ouvrage politique. En effet "Leboss" démontre et oeuvre pour l'avènement d'une démocratie où l'égalité serait la règle. Il se heurte toutefois à la vision étriquée et à l'intelligence limitée de ses interlocuteurs.
L'écriture est résolument moderne, bourré d'humour et nous entraine dans une aventure rocambolesque. Peut être pas le plus connu des Mark Twain mais assurément un très bon livre.
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Après avoir admis que notre Yankee du XIXe siècle soit immédiatement "comme un poisson dans l'eau" à la cour du roi Arthur et après un début un peu laborieux, la lecture se fait plaisir. L'auteur détricote allégrement le mythe arthurien et nous emmène dans des aventures saugrenues et fantasques avec lesquelles le lecteur a souvent le sourire aux lèvres. Le roman est à coup sûr une satire mais j'hésite, faute de renseignements précis sur le contexte historique de l'écriture, sur les objectifs: critique de l'obscurantisme versus la modernité ou de la modernité qui mène l'homme à sa perte en y perdant son âme. Ou peut-être les deux, laissant le lecteur se forger sa propre opinion ; ou peut-être aucune, juste le plaisir jouissif du divertissement (moi, en tout cas, je l'ai regardé comme tel): là l'auteur a réussi et a fait des adeptes quand on remarque le nombre d'emprunts qui ont été faits par d'autres créateurs à son roman. Au fait, les Monty Python se sont bien cachés de dire que leur inspiration était yankee, lol! Ouvrage des Editions Libretto (que l' on peut encore une fois féliciter pour ses choix de rééditions), reçu dans le cadre de la Masse Critique.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'étaient pourtant pas des esclaves, ni des serfs. Selon une plaisanterie de la loi, c'étaient des hommes libres. Les sept dixièmes de la population libre de ce pays étaient de la même classe et du même niveau : petits fermiers "indépendants", artisans, etc., qui formaient la majorité de la nation. Ils représentaient tout ce qui était utile et digne d'être ménagé ou respecté. Si on les avait supprimés, on aurait supprimé du même coup tous les éléments sains de la nation, en laissant seulement le rebut, les incapables, sous forme d'un roi, d'une noblesse et d'une aristocratie, tous paresseux, improductifs, experts seulement en l'art de dévaster et de détruire, et n'ayant aucune valeur pratique dans un monde normalement constitué. Et, par une ingénieuse machination, cette minorité dorée au lieu d'être en queue de procession - à sa vraie place - marchait en tête, bannières au vent. Elle se prenait pour la nation elle-même. Et les innombrables va-nu-pieds qui étaient à sa remorque avaient fini par accepter ce non-sens, et à l'accepter comme une vérité première.
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Un homme dénué d'expérience et de réflexion mesure la prospérité d'une nation d'après l'importance des salaires en usage : si ceux-ci sont élevés, la nation est prospère. S'ils sont bas, elle ne l'est point. Grosse erreur. Ce qui importe, ce n'est pas la somme que vous touchez, mais le pouvoir d'achat qu'elle représente. Et c'est ce pouvoir seulement qui détermine si les salaires sont élevés ou non. Je me rappelle ce qui se passait en Amérique à l'époque de la guerre de Sécession, au XIXe siècle. Dans le Nord, un charpentier touchait trois dollars-or par jour. Dans le Sud, où les banknotes valaient un dollar le boisseau, il recevait cinquante dollars-papier. Dans le Nord, un vêtement coûtait trois dollars, soit le salaire d'une journée. Dans le Sud, il en coûtait soixante-quinze, ce qui représentait le gain de deux jours. Et tout le reste à l'avenant. Ce qui revient à dire que les salaires dans le Nord étaient deux fois plus élevés que dans le Sud, puisque les premiers avaient un pouvoir d'achat beaucoup plus fort que les seconds.
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Je disposais dès maintenant d'un système d'écoles laïques et professionnelles en pleine activité, en même temps qu'une variété complète de congrégations protestantes prospères. Chacun pouvait adopter la doctrine chrétienne qu'il désirait ; je laissais liberté pleine et entière à tout le monde. Mais l'enseignement religieux était réservé uniquement aux Eglises et aux écoles du dimanche, car je n'en voulais à aucun prix dans mes autres établissements d'éducation. J'aurais pu donner la préférence à ma propre secte et faire de tous des presbytériens sans aucune difficulté, mais ç'aurait été faire affront aux lois humaines les plus élémentaires. Les besoins spirituels et les instincts naturels sont aussi variés que les appétits sexuels, les tempéraments et les traits individuels ; et un homme est plus à son aise, moralement parlant, quand il est paré du vêtement religieux dont la couleur, la forme et la taille conviennent le mieux à sa tournure d'esprit. En outre, j'avais peur d'une Eglise unique, car c'est une grande puissance, la plus grande que l'on puisse concevoir ici-bas ; et quand elle tombe - chose fatale - entre des mains rapaces, cela signifie la mort de la liberté et la paralysie de la pensée.
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[…] cela prouvait tout simplement une fois de plus qu'un roi n'est pas d'une essence plus divine qu'un vagabond. Lorsque vous ne savez pas que vous êtes en présence d'un roi, il vous paraît un homme comme tous les autres. Mais proclamez son rang, et sa vue seule vous coupera le souffle ! Je pense que nous sommes tous des fous. Mais il n'y a rien à faire : nous sommes nés ainsi.
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Le pouvoir illimité est effectivement idéal quand il est détenu par des mains sûres. Le despotisme du paradis est le seul gouvernement absolument parfait qui soit et un despotisme terrestre serait le seul gouvernement absolument parfait en ce bas monde, si toutefois les conditions étaient les mêmes, à savoir un despote choisi comme l'individu le plus parfait de la race humaine avec, pour bail, la perpétuité. Mais dans la mesure où un homme parfait est périssable et meurt inévitablement en abandonnant son despotisme aux mains d'un successeur imparfait, en termes de gouvernement, un despotisme terrestre n'est pas seulement mauvais, c'est le pire qui se puisse concevoir.
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Vidéo de Mark Twain
Le récit initiatique d'une amitié estivale entre deux pré-adolescents, l'un noir, l'autre blanc, et une jeune fille, dans la Louisiane raciste des années 1930. Un roman graphique qui évoque l'univers des grands écrivains américains comme Mark Twain, Harper Lee ou Truman Capote, entre Tom Sawyer et le bruit et la fureur, l'histoire d'une amitié estivale durant laquelle nos héros passeront de l'innocence de l'enfance à certaines réalités de l'âge adulte… En librairie : https://www.dargaud.com/bd/swamp-bda5512570
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