Comme je le supposais, le tome précédent marquait bien la fin d'un cycle. Ici plus question des trois soeurs, de Circé, Blanche-Neige et tous les personnages auxquels on s'était habitué.
La princesse Tulipe n'est d'ailleurs citée que comme personnage de conte lu par Cruella dans sa jeunesse.
Ici, on se retrouve dans le monde "réel", "normal". le Londres du début du XXe siècle.
Cruella (alors déjà, on en parle du choix du prénom?) vit avec des parents aux abonnés absents. Totalement fascinée par sa mère, elle juge l'amour de ses parents à la valeur des présents qu'ils lui offrent.
Si au début j'ai eu de la compassion pour la Cruella de 10 ans, l'attitude de la jeune fille, qui malgré les preuves toujours plus nombreuses de la vraie nature de sa mère, est prête à sacrifier tout et tout le monde pour contacter cette femme égoïste, vénale et sans coeur.
Même si l'histoire de Cruella est très triste, et que j'ai eu un regain d'empathie pour elle au moment de la fin de son mariage, ça n'a pas contrebalancer l'antipathie que j'ai commencé à ressentir pour elle quand elle commence à volontairement blesser des gens pour plaire à sa mère. Et surtout quand elle persiste dans cette voie malgré l'échec de ses différentes tentatives pour s'attirer les bonnes grâce de sa génitrice.
Le roman, présenté comme les mémoires de Cruella, jusque dans la postface de
Serena Valentino, montre parfaitement bien la plongée dans la folie de la "
Cruelle diablesse".
J'aime bien ce changement de cap, qui cesse de faire tourner tous les méchants autour d'un même noyau, qui, à force de les enfermer dans un si petit univers, finissait par manquer de crédibilité.
Cruelle diablesse apporte un peu de sang neuf à la série et j'espère que le tome suivant, consacré à Lady Tremaine, sera du même acabit.