Citations sur L'Enfant (145)
Mes parents m’ont donné de l’éducation et je n’en veux plus !
Je me plais mieux avec les laboureurs et les savetiers qu’avec les agrégés ; et j’ai toujours trouvé mon oncle Joseph moins bête que M. Beliben !…
l y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure.
Ma mère n’a pas eu le temps de m’enfermer. Je suis mon maître, un mardi gras !
Ce jour-là c’est la coutume que dans chaque rue on élève une pyramide de charbon, un bûcher en forme de meule, comme un gros bonnet de coton noir avec une mèche à laquelle on met le feu le matin.
J’entends les boyaux de mon père qui grognent comme un tonnerre sous une voûte : les miens hurlent ; — c’est un échange de borborygmes ; ma mère ne peut empêcher, elle aussi, des glouglous et des bâillements ; mais elle a dit, à la station, qu’il ne fallait pas dîner et l’on ne mangera pas avant demain. On ne man-ge-ra pas.
Je suis en noir souvent, "rien n'habille comme le noir", et en habit, en frac, avec un chapeau haut de forme ; j'ai l'air d'un poêle.
Pour mieux dire, sa tête rappelle, par le haut, à cause du serre-tête noir, une pomme de terre brûlée et, par le bas, une pomme de terre germée ; j'en ai trouvé une gonflée, violette, l'autre matin, sous le fourneau, qui ressemblait à grand-tante Agnès comme deux gouttes d'eau.
Il m'emmène quelquefois à la prison, parce que c'est plus gai. C'est plein d'arbres ; on joue, on rit, et il y en a un, tout vieux, qui vient du bagne et qui fait des cathédrales avec des bouchons et des coquilles de noix.
A la maison l'on ne rit jamais ; ma mère bougonne toujours. - Oh ! comme je m'amuse davantage avec ce vieux-là et le grand qu'on appelle le braconnier, qui a tué le gendarme à la foire du Vivarais !
A tous ceux qui crevèrent d'ennui au Collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance furent tyrannisés par leur maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre.
Il y a beaucoup de choses qu’il faut garder avec soi, dis ma mère. Et elle a gardé beaucoup de choses, on les entasse sur moi.
Je les aime tant avec leur grand chapeau à larges ailes et leur long tablier de cuir ! Ils ont de la terre aux mains, dans la barbe, et jusque dans le poil de leur poitrail ; ils ont la peau comme de l’écorce, et des veines comme des racines d’arbres.