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3,94

sur 382 notes
Une fois de plus, une très belle description de la nature humaine, avec ce qu'elle peut avoir de plus noble, ou de plus terrible... Ce que le hasard emmène avec lui, et puis toutes ces interrogations humaines : pourquoi cela, pourquoi moi ? En filigrane, l'altruisme et la droiture...
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Beaucoup trop d'invraisemblances dans ce roman : le narrateur rencontre Hitler, Goering, Einstein, Hoover... Cela fait beaucoup !
En plus, de son état de berger en Allemagne il passe au statut de grand scientifique chercheur dans le domaine de l'atome. Tout cela n'est guère crédible.
C'est le narrateur le personnage principal de ce roman et qui nous narre cette épopée. A cela se mêle une (des ?) histoire d'amour encore moins crédibles.
Heureusement la plume est alerte et le sel de la conversation ( ? - c'est un long monologue) et des analyses psychologiques retiennent le lecteur.
Mais on attend autre chose d'un romancier de talent.
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J'ai été emportée par ce récit ! Nous voilà dans l'Allemagne nazie, dans un endroit où sont réunis des juifs surdoués, sauvés par la volonté d'une femme nazie qui combat en douce Hitler et le IIIe Reich. J'ai beaucoup aimé la première partie du livre, où l'on suit l'histoire du jeune garçon qui prendra la place d'un surdoué juif qui a voulu aller à la mort et sceller un pacte avec son ami de dortoir qui prendra sa place. Cet échange improbable d'identité m'a intriguée. L'histoire d'amour sous-jacent, le destin hors norme, la réhabilitation d'une femme accusée à tort d'atrocités, m'ont également tenus en haleine. Quelques défauts cependant qui ne me font pas mettre 5 étoiles : j'aurais aimé plus de détails sur l'appropriation de l'identité du surdoué, des passages trop rapides sur sa vie d'adulte... Mais j'ai passé un très bon moment !
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Bien que ce roman historique ait des accents d'histoire vraie, il n'en reste pas moins une fiction. Une fiction merveilleusement bien écrite.

C'est un pur hasard qui a mis ce livre sur ma route, croisé lors d'une vente de livres usagers de ma bibliothèque. Hormis l'auteur que j'admire, je ne connaissais rien de ce livre avant d'en commencer la lecture. Et j'ai reçu une vraie claque !

En livrant son témoignage, le narrateur invoque le jeune garçon qu'il était 50 ans en arrière, faisant revivre non seulement les faits, aussi durs furent-ils, que ses émotions, l'amour, le bonheur, l'horreur aussi qu'il a pu ressentir durant cette période.

L'alternance avec les passages de pseudo-conversations avec Marianne donnent un relief original au roman. Bien que cette façon d'amener la relation avec la jeune femme peut paraître étrange, elle m'a permis de rester concentrée sur la vision exclusive de David. C'est son expérience que l'auteur a voulu décrire et qui mieux que David pour la délivrer de A à Z.

Avec son honnêteté, sa muflerie envers Marianne, sa mauvaise foi parfois, c'est tout un pan de l'Histoire que l'on (re-)découvre et qui laisse penser qu'il y a toujours deux côtés à une médaille.
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J'ai été passionné dès le début, l'idée est originale et les personnages du livre très réussis. L'intérêt historique vaut le coup aussi, sur le nazisme et la fascination pour la sélection, pour l'élimination des catégories de personnes qui ne représentaient pas l'idéal aryen.Tout cela est bien écrit et bien pensé.

En revanche, la deuxième partie m'a partiellement déçu : c'est un faux dialogue de 150 pages où le personnage principal, David Rosfeld, accapare le texte tout le temps. Son interlocutrice, Marianne, écoute surtout et ce qu'elle peut dire est juste rendu par les reformulations qu'en fait Rosfeld.

Un peu comme quand on écoute quelqu'un qui discute au téléphone sans mettre le haut-parleur, mais qu'il reformule pour nous ce que dit l'autre… Alors oui, on suit mais c'est lassant à la longue. Drôle d'idée pour écrire quelque chose qui pourrait être très intéressant mais qui est rédigé de façon bien lourde et bien terne. J'aurais mis 4 étoiles sinon.
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Certes les affaires de goût ne se discutent pas ! Voilà un livre qui se lit aisément , qui n'est pas trop long contrairement à cette mode qui veut qu'un romancier pour être pris au sérieux doit nous pondre une oeuvre de 900 pages alors que la vie est si courte et qu'il y a tant de choses à lire !
L'histoire est originale et bien qu'un peu tirée par les cheveux , elle est crédible car nous savons que la réalité n'a rien à envier à la fiction ! Je ne vais pas faire un résumé de l'histoire puisque les versions résumés sont pléthoriques ! Nous nous replongeons dans un chapitre du reich allemand, cette période si abjecte où les limites de la méchanceté n'existaient pas et on retrouve des enfants juifs qui ne doivent leur salut qu'au fait qu'ils sont catalogués « surdoués » et se retrouvent internés dans des camps où ils doivent oeuvrer pour le bien de la guerre .
L'histoire est fictive mais les camps d'expérience sur
les enfants existaient bien! Dans ce puzzle démoniaque, un enfant aura sa vie sauve grâce à un échange officieux avec un de ses compagnons .
Nous suivons le destin de cet enfant à travers une femme qui l'a sauvé de la mort . Ils s'aimeront brièvement et se quitteront pour si longtemps.

Là où j' ai du mal avec l'auteur c'est cette manière de faire parler le personnage sans réciprocité. C'est un style mais je ne m'y retrouve pas , je préfère la richesse d'un dialogue alors qu'ici , le personnage principal parle mais c'est nous qui faisons la réponse.



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Comment un garçon considéré comme un attardé mental que l'on destine à la chambre à gaz devient-il un génie, bras droit de plusieurs prix Nobel ? Grâce à l'insolence des coïncidences, du hasard des rencontres et à la foi d'une femme qui a oeuvré dans l'ombre à la correction de l'Histoire...
La substitution créée entre David Rosfeld et Jürgen Bolt, subterfuge entériné par Ilsa Schaffner, officier des services scientifiques de la Wehrmacht découvre un pan peu connu d'une période aussi sensible que douloureuse.
Jürgen Bolt n'est ni juif ni surdoué, mais il devient David, qui lui donne sa place en lui apprenant tout ce qu'il sait afin qu'il puisse survivre pour faire avancer le monde avec son génie. Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/08/05/didier-van-cauwelaert-la-femme-de-nos-vies/
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Voilà un roman historique au scénario original et sensationnel! On est happé par cette histoire de garçons échangés volontairement et on y croit (on a bien lu des situations bien plus rocambolesques dans les livres d'Histoire). L'héroïne principale est bien décrite, son personnage intéressant. le conteur qui est aussi le héro de l'histoire soliloque mais cela n'apporte pas grand chose au style, de plus les scènes de fantasmes de la femme en uniforme rabaisse quelque peu l'ensemble.
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C'est amusant, en débutant ce roman, voilà ce que j'ai lu :

On n'attend plus rien de la vie, et soudain tout recommence. le temps s'arrête, le coeur s'emballe, la passion refait surface et l'urgence efface tout le reste. Il a suffi d'une alerte sur mon ordinateur pour que, dès le lendemain, je me retrouve à six mille kilomètres de chez moi, l'année de mes quatorze ans. L'année où je suis mort. L'année où je suis né.

Et étrangement, cette unique phrase résume toute l'histoire. Une histoire rondement menée qui m'a franchement bien plu. Pourtant, j'avais déjà lu un livre de cet auteur qui ne m'avait pas forcément emballé. Après, il est très prolifique et en ayant une unique comparaison, je vais avoir du mal à décider si j'aime ce qu'écrit Didier ou non !

Mais ce roman là, la réponse est oui ! J'ai aimé. J'ai aimé l'écriture, j'ai aimé les allers et retours entre la narration et le présent, j'ai aimé la voix de Jürgen/David, les sursauts également dans l'histoire et la fabrication d'un nouvel être…

Jürgen n'est pas juif mais il va être interné comme handicapé mental dans un hôpital psychiatrique nazi, enfermé avec d'autres handicapés mentaux, destinés à être les testeurs de la première chambre à gaz. Dans cet hôpital, Jürgen rencontre David, le fils d'une physicienne juive, exécutée par les nazis. Et David décide de jouer un tour, un énorme tour de passe-passe. Il donne ses connaissances, il apprend à Jürgen à être lui. En modifiant un 6 en 8, sur son tatouage de déporté, Jürgen devient David. Et David était « protégé » par Ilsa… Donc Jürgen sera sauvé par Ilsa, par deux fois, lui permettant de traverser l'Atlantique pour rencontrer Einstein…

Une véritable épopée, un véritable destin. A la fois pour Ilsa et à la fois pour David… Mais une question tourne suite à cette lecture : est-ce qu'un faussaire peut-être un génie ? Quand le faussaire est un faussaire en art, être capable de reproduire certaines peintures tient du miracle… Être capable de se faire passer sa vie durant pour un génie signifie sûrement être un génie…. Et lorsqu'on a donné sa vie pour nous, comme David l'a donné à Jürgen, a-t'on le droit à une vraie vie ?
Lien : https://moietmoi.wordpress.c..
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« La femme de nos vies », c'est Ilsa Schaffner, officier des services scientifiques de la Wehrmacht. Elle sauve de la chambre à gaz un petit paysan illettré en le faisant passer pour un surdoué. La supercherie marche si bien que l'enfant qu'elle parvient à exfiltrer aux Etats-Unis deviendra le bras droit des plus grands physiciens du siècle à commencer par Einstein.

Le roman de Didier van Cauwelaert est truffé de faits historiques méconnus, donc intéressants comme le sort d'Ida Tacke, physicienne de génie, allemande et juive. Il donne ici le meilleur de son talent de conteur en s'appuyant sur une captivante documentation historique et en développant le beau thème du dépassement de soi et de l'altruisme.
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