L'éducation d'une fée

Un homme, (Nicolas) une femme (Ingrid), un enfant (Raoul). Ils se rencontrent lors d'un voyage aérien. Coup de foudre, mariage, et quatre ans et demi de bonheur. Inexplicablement, ce beau mécanisme se grippe. Elle l'aime toujours mais veut lui rendre sa liberté. Il se met à faire toutes sortes de suppositions, il commence à s'intéresser à une caissière (César) de son supermarché habituel. Une série de hasards va faire évoluer cette situation. C'est plutôt agréable à lire, un peu gentillet. Ce roman ne m'a pas emballée du tout. Seul le petit garçon Raoul m'a touchée, lui seul semble avoir les pieds sur terre. Non, je suis injuste, le personnage de César (Sezar en réalité) est également attachant, d'une grande sagesse et maturité.

L'éducation d'une fée / Didier van Cauwelaert
Nicolas Rockel, le narrateur, tombe amoureux un vendredi matin dans le bus d'Air France d'une belle blonde en tailleur noir. Elle semble avoir pleuré. En partance pour ses affaires professionnelles - il est inventeur de jouets - il ne peut penser à autre chose que cette femme accompagnée d'un petit garçon. Il s'appelle Raoul et tient la conversation avec Nicolas. Une certaine complicité s'établit d'emblée entre eux.
À la sortie de l'aéroport, Nicolas use d'un subterfuge pour faire monter la jeune femme et son fils dans une limousine et l'accompagner jusque chez elle.
Quatre ans plus tard, après un lustre de bonheur dans le mariage, Ingrid annonce subitement qu'elle ne souhaite plus la vie commune avec Nicolas. Elle est incapable de lui dire pourquoi. Elle aime toujours Nicolas mais veut le quitter.
Voilà pour les chapitres impairs. Dans les chapitres pairs apparaît une jeune fille caissière de son état dans un hypermarché, qui nous livre ses réflexions intéressantes sur les clients et le contenu de leurs caddies. Et parmi ceux là un certain Nicolas Bockel et sa carte Visa premier et son nom qu'elle retient.
Ingrid, elle, est ornithologue, passionnée par son métier et annonce à son mari qu'il lui faut absolument partir au sauvetage de la fauvette de Ceylan au Sri Lanka. Nicolas est convaincu qu'elle a un amant. le temps des révélations est arrivé pour chacun, mais pas toujours dans la sincérité la plus absolue.
Une relation virtuelle très étrange s'instaure entre Nicolas, désoeuvré et blessé, le client et Sezar la caissière. Puis la rencontre a lieu inévitablement : « Je n'arrive plus à être malheureux devant cette fille. Je ne sais pas ce que je ressens. Elle ne m'excite pas ; elle m'enchante. Elle doit penser que je la drague et c'est moi qu'elle séduit, sans le vouloir ; tout m'attire en elle et rien ne me retient : j'aime qu'elle soit près de moi et je n'ai pas envie d'elle… » Serait-elle la fée ?
Et Raoul dans tout cela ? Il souffre en silence et prie pour qu'une bonne fée réunisse à nouveau sa mère et Nico son beau père.
Jusqu'au jour où Ingrid se confiant avoue : « Je suis tombée complètement amoureuse de l'homme qu'il est devenu depuis que je le fais souffrir. » Étrange comportement et curieuses situations que nous réserve ce récit parfaitement mené par l'auteur. Que faire quand une femme vous dit qu'elle vous aime et qu'elle veut vous quitter ?
Un roman au style fluide et agréable, dont émane un certain charme et beaucoup de tendresse, avec des personnages attachants et émouvants, mais à terme avec un dénouement précipité que l'on pouvait prévoir, hélas ! le personnage de Sézar, la jeune réfugiée kurde étudiante en lettres et caissière d'occasion est le personnage le plus touchant de ce livre où elle incarne la bonne fée. Je ne vous dis pas pourquoi.

D'un côté, le coup de foudre en avion, les joies de la vie de couple, les oiseaux qui chantent, et l'apprivoisement d'un petit bonhomme... Jusqu'à ce que la sérieuse idylle batte de l'aile. de l'autre côté, la solitude d'une déracinée, les étonnements d'une étrangère, le recul qu'offre l'exotisme de l'exil... Et entre eux : des histoires de courses, de caddies et de fées... Les deux protagonistes se frôlent sans vraiment se croiser : réussiront-ils à se rencontrer ?

L'histoire démarre comme un roman d'amour un peu mièvre, et prend de l'ampleur au fil des pages. Une partie du roman est axée sur le temps qui passe, l'amour qui vieillit, l'enfant qui grandit, la vie qui défile malgré la mort... Bourré de clichés, en effet, mais suffisamment bien narrés pour que cela fasse de l'effet... L'autre partie est axée sur une jeune exilée qui nous envoie quelques uppercuts au sujet de nos vies à l'européenne, avantageusement confortables.
Le regard que "l'étrangère" porte sur l'homme occidental aux caddies incompréhensibles leur donne, à lui comme à elle, d'autres dimensions.
Les deux parties avancent en parallèle (un chapitre sur deux) : chacun son tour de se raconter ! Cela donne du rythme à ce court roman et maintien en alerte.

Je me suis laissée attraper par les deux personnages principaux, surtout l'héroïne. Je me suis rapidement attachée au petit garçon aussi. Je m'attendais à un roman d'amour "facile", "feel-good" avant l'heure et "pas prise de tête" : Eh bien j'ai été de surprise en surprise ! J'aime le style simple et accessible de Didier van Cauwelaert, mais j'étais habituée à des romans moins personnels et moins profonds de sa part (dans mon souvenir en tout cas). J'ai donc été agréablement étonnée par ce roman, plus intelligent et interrogateur que prévu !

Deux narrateurs :

- Nicolas concepteur de jouets à succès, trouve enfin l'amour de sa vie : Ingrid, ornithologue. 3 mois après leur rencontre, il l'épouse, et ils vivent heureux, avec le fils d'Ingrid, Raoul, dont le père est mort au combat. 4 ans de jours heureux jusqu'à l'annonce d'Ingrid : elle a 45 ans, elle vieillit, elle veut garder le souvenir de leur amour parfait, elle l'aime encore mais ils doivent se séparer. Nicolas ne comprend pas, se morfond et traîne dans les allées d'un supermarché où il imagine que l'une des caissières est une fée.

- Cette caissière, c'est Cesar, l'autre voix, une étudiante Kurde, qui a quitté son pays en guerre. Son compagnon est en prison, son patron la harcèle un peu, elle lit Gide la nuit, travaille le jour, et déchante pas mal, seul le contenu des caddie insolites de … Nicolas donne un peu de lumière à sa vie


De cette lente alternance un peu pleurnicharde, je retiens deux très jolies formules :

« Elle faisait contre mauvaise fortune la gueule »

« Il me fait chier, ton Ludovic Sarres ! Il ne sait même pas ce que c'est, une fée ! Il croit que c'est une grosse gourdasse à baguette qui transforme les citrouilles en carrosses dans les vieux contes ringards ! Mais elles sont partout, les fées ! Elles sont dans la vie, autour de nous, seulement on ne les voit pas, alors on décide qu'elles sont bidon, et du coup elle se mettent à douter, elles aussi, elles ne croient plus en elles ; à force d'entendre qu'elles n'existent pas, ça déteint, elles ne se rappellent plus qu'elles sont magiques et elles ont peur de vieillir et elles veulent disparaître avant qu'on s'en aperçoive et tout foutre en l'air autour d'elles pour voir moins de regrets, comme ça il n'y aura plus sur terre que des Ludovic Sarres à la con, de père en fils, la race dominante, la pensée unique, la raison du plus fort, le triomphe des clones ! »

Une histoire très sympa où il est surtout question d'amour(s) : coup de foudre, amour filial (même si les liens du sang sont absents), amitié. L'auteur dégomme les standards habituels pour questionner la place du père, des relations dans le couple et entre les êtres, sous forme d'un petit conte moderne.

Premier livre que je lis de cet auteur, merveilleuse découverte, un roman rempli d'amour et d'espoir. Une histoire d'amour pour une femme, on connait, mais l'histoire d'amour pour un enfant qui n'est pas le sien c'est touchant. "Je suis tombé amoureux de deux personnes en même temps, un vendredi matin, dans un bus d'Air France."

Mon premier ouvrage de van Cauwelaert. Il m'a donné envie d'en lire d'autres, ce que j'ai fais directement après avoir achevé la lecture de celui-ci. Très agréable à lire, une histoire très bien construite non seulement touchante mais aussi instructive. À lire absolument.

j'ai apprécié cette histoire, je me suis attachées aux personnages surtout le personnage masculin
on se demande se que fait oscar dans cette histoire ... on comprend dans la fôret
une belle preuve d'amour d'Ingrid alors qu'elle aime encore son mari
Une belle petite histoire de vie

C'est dans un bus d'Air France que Nicolas ce trentenaire célibataire sans attaches est tombé amoureux
Et non seulement d'une personne mais de deux en même temps.
C'est donc avec certitude qu'il a lié sa vie à Ingrid une jeune veuve et Raoul son fils de 3 ans.
Lui le rêveur, lui dont le métier est d'inventer des jouets, il va inventer des histoires pour Raoul ce petit bonhomme qui vient d'entrer dans sa vie.
Et surtout des histoires de fées…..
Et lorsque la vie va commencer à déraper pour Nicolas, Raoul va faire appel aux fées pour l'aider.
Et c'est alors qu'apparait César jeune réfugiée kurde caissière au supermarché du quartier.
Mais n'est-ce pas un camouflage ?
Car tout le monde et Raoul le premier le sait, les fées se cachent pour ne pas qu'on les reconnaisse.
Un joli livre émouvant avec des personnages attachants.

Un livre pour ma part déjà lu. En effet, il figurait dans la liste des livres qu'on devait lire pour l'école. Je précise qu'à ce moment la, je détestais lire. Ce livre, je l'ai lu en long en large et en travers pour essayer de comprendre quelque chose.

Aujourd'hui, grâce à un challenge, je me retrouve à relire ce livre. Une lecture assez fluide, une lecture très agréable, lu en 2 jours. Impossible de le lâcher tellement les pages se tournaient à une vitesse folle.
Les personnages sont très attachants (surtout Nicolas). Bref une chouette redécouverte.