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Des universitaires en voyage professionnel récupèrent un orphelin sur un monde qui n'est pas le leur . Il est très vite adopté et l'élevé sur leur monde d'origine
Le roman traite de l'adaptation de l'enfant à son nouvel univers . L'auteur développe son parcours d'enfant jusque sa vie de jeune adulte et il suit une chronologie naturelle .
C'est le déroulé de son enfance , celui de sa formation et de son rapport avec ses parents adoptifs et de substitution qui jouent leurs rôles avec attention et discernement .
On comprend aisément que cet orphelin bien que chanceux , soit soucieux de retrouver aussi les traces de sa parenté par le sang .
Il se tourne donc naturellement vers les Etoiles car c'est le seul moyen de satisfaire sa curiosité et de mener à bien ses objectifs personnels en explorant l'univers et en essayant d'en apprendre plus sur lui-même et sur son passé .
C'est finalement un récit d'orphelin en quête de lui-même , un thème classique de littérature générale , mais ici l'univers de science-fiction colore chaque page du roman .
« La mémoire des étoiles » est bien cachée (sourires) et elle n'est pas facile à trouver . C'est une quête assez dangereuse parfois . Elle est aussi surprenante et pleine de péripéties .Ce cheminement qui s'élance le long des années lumières est une promenade dans la tonalité de l'imaginaire caractéristique de Vance et il est coloré par son style très personnel qui affiche le plus souvent une envergure tranquillement spectaculaire et économe dans l'usage des mots , mais pas économe dans celui des idées. .
Mais bon , on reste dans des problématiques classiques (concernant cette thématique) sur un mode thriller tranquille , posé et fleuve aussi .
Le roman est très dense et c'est agréable si on s'y plait . La patine de Vance y est très affirmée et c'est bien écris , avec des personnages qui ont du sens et l'univers est varié , bien brossé , avec du suspens à certains moments et un risque de drame qui plane et qui fait son petit effet.
Plaisant

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Je viens de terminer mon premier roman de Jack Vance et je dois avouer que je ne sais pas quoi en penser. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans essentiellement à cause du style. J'ai eu l'impression de lire une énumération interminable de phrases, que ce n'était pas raconté. L'effet s'est estompé mais je n'ai pour le coup pas accroché à l'histoire.

Hilyer et Althéa Fath adoptent un petit garçon, Jaro, qui a été battu à mort. Sa mémoire est en quelque sorte muselée pour lui permettre de récupérer de ses blessures. On sait très vite ce qu'il s'est passé sans comprendre (bien entendu) le pourquoi du comment.

Jusqu'à je me suis profondément ennuyée. Ensuite, j'ai seulement trouvé le temps long. Outre les descriptions de mondes/sociétés (parfois longues et pas toujours compréhensibles), j'ai plus eu l'impression de lire un roman policier. Et les romans policiers ce n'est pas ma tasse de thé sans parler de l'aspect magouilles immobilières.

Le passage le plus intéressant était le procès où tout est dévoilé. Dans l'ensemble, les personnages m'ont laissée indifférente. Il y a juste ce personnage qui m'a trop fait flipper… c'est

Bref, en ce qui me concerne c'était une mauvaise pioche. Ce n'est peut-être/probablement pas le roman par lequel aborder l'oeuvre de Vance (du moins, en ce qui me concerne).





Challenge pavés 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019
Challenge multi-défis 2019
Challenge Jack Vance / Philip K. Dick
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Un jeune enfant retrouvé battu à mort est sauvé puis adopté par un couple d'universitaire. Jaro, grandit et cherche à savoir d'ou il vient.

Une quête identitaire commence. Jack Vance reprend beaucoup de ses idées déjà développées dans d'autre romans de ses romans : la relation à l'argent, l'estime de soi, la vengeance. Mais également il critique assez bien la société et les strates pouvant la composer.

J'aime ce style de roman ou les travers du monde sont épinglés avec humour parfois satirique mais toujours bon enfant.
J'apprécie également le caractère des personnages principaux de Vance (c'est redondant dans plusieurs de ses romans). le personnage principal est d'une droiture à toute épreuve avec une once de naiveté et une répartie qui fait sourire assez souvent.

J'ai donc passé un agréable moment avec ce roman, même si j'ai trouvé quelques longueurs et parfois des répétitions un peu inutiles.
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Je voudrais pour une fois commencer ma critique en remerciant chaleureusement et sincèrement Babelio d'exister. Tout ça pour quelques simples raisons! La premières est ce sourire de plaisir que j'ai eu involontairement il y a quelques minutes à l'instant où j'ai pris La Mémoire des Etoiles dans les mains pour le chroniquer ici.
La deuxième est ce regard inhabituel et curieux que j'ai porté il y a deux heures sur les romans de science-fiction présentés à la bibliothèque, moi qui ne suis pas du tout engagée dans ce genre normalement. Enfin parce que cette dernière lecture m'a aussi donné envie de prendre quelques BD de Schuiten qui vont, j'en suis certaine, m'apporter beaucoup de plaisir. Cette curiosité, cet enthousiasme, ce plaisir, c'est Babelio et vous, chers et chères chroniqueurs-euses qui me les apportez, donc merci et merci encore!!
Maintenant, La Mémoire des Etoiles. Ce n'est pas le coup de coeur. J'aurais quelques longueurs à lui reprocher. Et pourtant, quel plaisir j'ai eu à le lire!
J'ai voyagé, grâce à Jack Vance dont la fraîcheur du style et du propos ne rappellent pas qu'il avait 80 ans quand il l'a écrit, au coeur des étoiles et de l'Aire Gaïane. Grâce au couple Fath, ethnologues de leur état, j'ai découvert les moeurs de la planète Gallingale dont les niveaux sociaux placés en échelons à gravir sont les motivations intrinsèques des habitants, ainsi que les us et coutumes des planètes alentour. Grâce aux aventuriers Garlet, Jaro et Skirl, j'ai plongé dans l'univers à la fois raffiné et glauque des Roums de Romarth. Des sociétés toutes différentes et toutes certaines de leur justesse, organisées selon des intérêts hautement critiquables pourtant et rappelant mystérieusement certains aspects de notre bonne vieille planète Terre, à l'origine de ces multitudes de peuples.
Le ton est léger, ironique, malgré certains drames difficiles à assumer. J'ai aimé les tentatives de descriptions ethnologiques présentes jusque dans les notes de bas de page, la fraîcheur de nos jeunes héros et leur intelligence, la découverte des différentes ethnies, le voyage de Jaro à la recherche de ses origines et bien que pas du tout familière de ce genre de littérature, j'ai avalé les quelques 700 pages avec plaisir.
Merci merci Babelio et sa Masse Critique!
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Outre-monde.
Couple d'universitaires spécialisé en musicologie, Hilyer et Althéa Fath parcourent durant leurs vacances l'aire gaïane afin de dénicher des instruments de musique originaux et intrigants. Au cours d'une pérégrination sur la planète Camberwell, les deux ethnologues secourent un enfant molesté par des jeunes paysans soucieux d'éradiquer le chiendent en pousse. Transporté d'urgence à l'hôpital, le garçon pourrait survivre à ses multiples contusions et fractures si des souvenirs terrifiants ne l'assaillaient. Les médecins décident de l'amputer d'une partie de sa mémoire afin de lui permettre de survivre. Adopté, choyé, éduqué, Jaro fait le bonheur et la fierté des Fath de retour sur leur planète originelle nommée Gallingale. Pourtant, l'étiquette sociale conditionne les faits et gestes des habitants de Gallingale et si les Fath vivent délibérément hors de tout arrivisme, Jaro, considéré comme un « nimp », est mis à l'écart de la vie de son lycée. Méprisé, rabaissé, délaissé, Jaro n'en aura cure jusqu'au moment où il sera sauvagement agressé. le pacifisme forcené des Fath n'y changera rien. Jaro décidera de reprendre la main et d'assurer ses arrières avec l'aide de Gaing Neitzbeck, mécanicien au spatioport et formateur hors pair : « L'orgueil est un jugement intellectuel que l'on porte sur soi-même. C'est un mélange d'espoir et de fantasme dont il ne faut pas tenir compte. L'assurance, qui est l'indication des compétences acquises, représente un critère plus utile ». En quête de ses origines, désireux de reconstituer son passé fragmenté, Jaro veut devenir spationaute et explorer les planètes des confins mais comment concilier les souhaits de ses parents adoptifs avec des désirs viscéraux ? Comment devenir possesseur d'un vaisseau spatial d'un coût exorbitant ? Où chercher ? Les années ont passé et l'aire gaïane est vertigineuse. Les mondes qui la composent demeurent incompréhensibles au profane et souvent d'un danger mortel.
Grand roman fascinant, « La mémoire des étoiles », au titre sibyllin, se scinde en deux parties équilibrées (apprentissage, exploration) et trace la trajectoire d'une quête identitaire où un jeune homme cherche à habiter pleinement son corps et son esprit. Bien que les thèmes chers à Jack Vance abreuvent l'un de ses tout derniers romans, le lecteur féru du grand oeuvre vancien peut apprécier un itinéraire à rebours quand le héros revient à ses origines, de planète en planète, jusqu'à l'épicentre du mal. Entre les surprises sensationnelles qui jalonnent le récit, Jack Vance donne corps à son histoire en décrivant par le menu la vie sur Gallingale, déployant des concepts très compréhensibles pour un lecteur d'aujourd'hui, hors-mondien originaire de la Bonne Vieille Terre, de « comporture » et d'« estrivage ». L'intérêt ne s'éteint jamais même lorsque l'auteur décrit succinctement les interventions de chercheurs et d'universitaires lors d'un colloque à haut risque. Pourtant, le charme du roman exhale ses fragrances définitives sur la planète Fader, située à l'extrême limite de l'expansion humaine, à l'orée du vide sidéral : « un monde de vent, d'eau, de forêt et de steppe ». Colonisée depuis des milliers d'années, la civilisation est happée par l'oubli, la population périclitant, les palais sombrant dans la décrépitude, hantés par les goules blanches, drapées et sournoises, hurlantes et implorantes, mélodieuses et déchirantes. C'est à Romarth, cité décadente de Fader que Jaro, accompagné de Tawn Maihac et de Skirlet Hutsenreiter, va affronter le persécuteur de son enfance et l'assassin de sa mère, le terrible Asrubal qui n'est pas sans rappeler le psychopathe avide, Harry Powers, dans « La nuit du chasseur », exceptionnel roman (1953) de Davis Grubb adapté dans le film magistral (1955) de Charles Laughton.
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Bon bah c'est pas bon.
C'est pas bon du tout.
Et ça me désole d'autant plus que Jack Vance est un grand écrivain de science-fiction et de récits de voyage, sans doute le meilleur pour dresser, parfois même en très peu de page, des sociétés baroques, complexes et originales tout en restant cohérentes et complètes. Il y a toujours un dépaysement sous sa plume, même dans le livre dont nous allons parler aujourd'hui. Seulement, voilà : si pour les nouvelles, novelettes, novellas et autres romans relativement courts son style et son intelligence font merveille, dans ces 750 pages on s'enfonce dans un enchevêtrement d'intrigues inintéressantes desservies par des personnages creux sur un rythme bâtard mais le plus souvent géologique, ce qui en fait un Jack Vance au mieux très mineur, au pire franchement mauvais.
La mémoire des étoiles, c'est donc l'histoire de Jaro Fath, enfant amnésique recueilli par un couple d'ethnomusicologues et qui rêve d'aller sillonner l'espace pour retrouver le secret de ses origines. Si l'on excepte la profession des parents, on part donc sur un canevas relativement classique, mais c'est parfois dans les vieilles soupes qu'on fait les meilleures marmites (comme dirait Jacques Prévert), et ce pitch tape pile en plein milieu de ma zone de confort ; ce qui nous donne l'équation suivante : voyage dans l'espace + mystère à résoudre = chouette, une bonne lecture pour l'été.
Seulement, voilà : après 50 pages dans la société tribale où commence l'histoire (qui nous est décrite de manière assez peu élogieuse), nous découvrons Gallingale, le monde des Fath, une oligarchie universitaire régie par différents clubs dont seul le sentiment d'appartenance m'empêche de la considérer comme une société libertarienne / ultralibérale. Comme dans une cour du Roi-Soleil, tous les enjeux y tournent autour du grattage de points auprès de gens et de clubs plus hauts-gradés que vous ; et bien entendu, si vous faites un seul pet qui ne sente pas la violette, vous êtes alors considéré comme un profiteur, un pique-assiette, un michetonneur. Nous pourrions en tirer des récits satiriques tout à fait grinçants, mais l'auteur préfère nous montrer des récits d'amours étudiantes entre Jaro et une jeune cruche pétrie de bonne manière, ou avec Skirlet, la seule clubbeuse qui ait du caractère, malheureusement pas toujours présente. Les noms des clubs sont ridicules, leurs petites intrigues mesquines se déroulent pendant les 300 très longues pages suivantes sans qu'il n'y ait pas un seul élément plus grave qui vienne remettre en question tout ce beau monde. Les indices sur les origines de Jaro sont distillés au compte-gouttes… quand l'intrigue principale n'est tout simplement pas oubliée au profit du reste. Dès lors, les personnages que Vance veut nous dépeindre comme antipathiques le sont effectivement, mais sans être intéressants pour autant ; de temps en temps, une petite blague égaie ce monde absurde, mais bien vite le culte des apparences reprend le dessus et même des personnages bienveillants comme les parents Fath deviennent agaçants à la longue avec leur culte de la non-violence n'admettant même pas l'idée de légitime défense. On se morfond donc en compagnie de bourgeois qui me donnent furieusement envie de faire prendre l'air à ma guillotine.
Il faut attendre de découvrir une société encore plus nombriliste avant qu'on ait enfin les explications attendues. Et attention, hein, un personnage vient les apporter aux héros pour qu'ils n'aient pas à partir à l'aventure, pas question de faire comme sur la quatrième de couverture. La suite n'est quasiment plus qu'un long procès mou et sans surprise entrecoupé de saynètes où l'on nous décrit la vie d'une lointaine planète avec un info-dump particulièrement lourdingue. Je vous épargne les lettres sentimentales que les personnages s'écrivent entre eux, ou encore le coup du frère qu'on croyait mort mais qui était en fait prisonnier du méchant qui n'avait pourtant eu aucun scrupule à tuer un bébé…
C'est également avec des ouvrages aussi longs que l'on se rend compte des faiblesses du style de Vance. Extrêmement simple voire minimaliste pour les descriptions et scènes d'action, il devient soudain monstrueusement alambiqué dès lors qu'il s'agit des dialogues ; et l'on se retrouve avec des phrases telles que « Bannissez d'ici ce démon de turpitude verbale ! » ou des néologismes, des mots rares et des noms propres qui sautent dans tous les sens sans pour autant être toujours compréhensibles ou utiles. Un autre défaut de l'écrivain d'habitude anodin se fait particulièrement sentir sur un livre aussi long : sa fâcheuse tendance à réduire les personnages secondaires féminins à de simples objets sexuels.
Mais vous savez ce qui me chagrine le plus ? C'est que pour cet univers, Jack Vance imagine quantité de musiques différentes, chacune propre à une culture inventée de toutes pièces ; et les parents de Jaro vont les collecter de peuple en peuple, de planète en planète. Il y a quelque chose d'extrêmement poétique là-derrière, et j'aurais été tout bonnement fasciné par une histoire généalogique des musiques du futur (ou, dans de la science-fantasy, un magicbuilding qui reposerait sur des musiques des quatre coins du cosmos) ; seulement cet aspect de l'univers n'est jamais mis au premier plan. Pareil pour l'ambition de Skirlet de devenir détective qui finalement ne sert à rien. Et pareil, enfin et surtout, pour Jaro qui ambitionne de devenir un vagabond cosmique mais qui finit par se ranger sagement dans la société. Bien sûr, il reste un membre atypique, mais il occupe malgré tout une place de choix dans un système hautement méritocratique ; de sorte que nous ne pouvons pas nous empêcher d'envisager ce terrible constat : Jack Vance s'est-il trahi lui-même ?
Pourtant, soyons honnêtes, pour ce qui est d'inventer des sociétés étranges avec minutie, l'auteur s'y prend toujours avec le même soin. de temps à autre, quand il n'est pas occupé avec un dialogue ampoulé, le style balance un trait d'ironie ou un paragraphe de poésie particulièrement bienvenus. Et puis il y a une planète qui s'appelle Morbihan, ce qui ne peut que plaire à mon coeur d'ami des bretons, par Saint-Michel !
Enfin bref, La mémoire des étoiles ressemble moins à du Jack Vance qu'à une caricature de Jack Vance : c'est un roman de gare indigne de ses immenses capacités, et je suis prêt à parier qu'on prend bien plus son pied devant un Guillaume Musso. Seule l'imagination débordante de l'auteur et sa gouaille légendaire font que je ne voue pas cet ouvrage aux gémonies éternelles ; du reste, ce n'est pas ce qui enrichira franchement votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Avec ce livre je m'attendais avoir la tête dans les étoiles mais de ce point de vue là j'avoue avoir était un peu déçu. La quatrième de couverture promet des aventures pittoresques à travers le cosmos, mais il faut être patient pour vraiment décoller car le livre est épais et l'histoire prend son temps.

La première partie se concentre sur Jaro, son entourage et la description de la société de la planète Thanet. Et ce qui marque dès le début c'est la différence que l'on peut en faire avec la nôtre, les personnages ont des caractères bien particuliers, semblant parfois dénué d'émotion ou bien ne ressentant pas les choses de la manière que l'on pourrait s'imaginer. C'est dans cette société hiérarchisée en classes sociales que l'on suit l'évolution de Jaro.

Deuxième point marquant du récit, ce sont les dialogues qui, dans cette première partie, sont d'une originalité percutante, le caractère particulier des personnages fait que leurs discours sont assez directs, sans grande manière, ce qui fait parfois des discussions plutôt drôles à suivre. Mais si cette différence culturelle et donc comportementale entre nous et ces humains d'une autre planète peut susciter de l'intérêt, elle peut aussi parfois cliver l'empathie que l'on a avec les personnages et donc nous détacher un peu de tous ce qui leur arrive.

L'intrigue n'avance que très peu dans cette première partie et il faut attendre un élément déclencheur pour vraiment avancer dans la quête d'identité de Jaro. Débute alors les révélations, le voyage sur une autre planète et la recherche aux questions que le héros se pose. Malheureusement dans cette deuxième partie on perd un peu le charme qui faisait l'originalité des premières pages, des longueurs s'installent et il m'a paru plus difficile d'accrocher à l'histoire malgré les quelques rebondissements.

Un livre qui commence donc très bien et qui donne une très bonne impression dès le début mais malheureusement c'est un peu long et ça s'essouffle vers la fin. On retrouve la patte caractéristique de Vance, avec ces personnages parfois étranges, ces cultures très particulières et son imagination déborde d'idées originales mais je m'attendais à autre chose pour la fin et j'ai été un peu déçu.

Et merci à Masse critique pour cette découverte !
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Voila une lecture de science fiction à l'ancienne, c'est à dire qu'il n'est pas facile de rentrer dedans, mais une fois lancé on est totalement récompensé !
Je ne pourrais faire meilleur résumé que celui de l'éditeur, nous suivons donc Jaro depuis sa toute jeune enfance dans sa quête pour savoir qui il est et d'où il vient.

Comme je le disais le seul problème de ce livre c'est que le chemin est long avant qu'il arrive vraiment à s'identifier ou s'intéresser à Jaro. Il faut bien passer les 350 pages avant que Jaro n'arrive à un age ou il puisse vraiment agir. Et j'ai trouvé ces pages très longues. En fait je pense qu'une partie de la difficulté du début du livre vient de la façon qu'a l'auteur de nous donner les informations d'un coup au lieu de nous expliquer les choses petit à petit. Résultat j'avoue qu'a certains moments j'étais un peu perdue sous la masse de données et je me sentais étrangère au système présenté, ne le trouvant ni intéressant ni même crédible (surtout vu les nom donnés certaines fois, j'avais l'impression que l'auteur parlait plus de confréries étudiantes que de groupes sociaux sérieux).
Surtout que le ton est lointain, on croirait entendre une tierce personne nous raconter l'histoire après coup, on est pas dans les personnages, comme si il y avait un écran entre nous et le récit. Sans parler des dialogues qui semblent un peu trop formels pour être réalistes.
C'est pour ça que j'avoue avoir ramé un peu dans ma lecture sur la très grosse premières moitié.

Puis petit à petit l'intérêt arrive avec les interrogations de Jaro, on commence nous aussi à nous poser des question, sur ce qu'il vit, si il s'agit de voix qu'il entend ou de souvenirs ... et bien sur de l'événement qui le pousse à vraiment se lancer dans sa quête. Je ne peux évidemment pas vous en dire plus sans vous spoiler l'intérêt du livre. J'ai trouvé un peu dommage que la vrai action n'arrive que sur les dernier tiers du livre par contre.

Les personnages eux semble à premier abord un peu bizarre, excentriques presque. En fait on a l'impression qu'il s'agit des deux seules personnes normales dans tout leur entourage, tellement la culture de la planète ou ils vivent est différente de ce qu'on peut avoir l'habitude. Rigide voila le mot pour la définir. Et ces deux enfants sont perdus dedans, ne rentrant pas dans les canons de ce qui est "normal" pour le reste de la population.
Il s'agit bien entendu la d'une critique de l'esprit de "mouton" des humains qui sont capable d'obéir à n'importe quelle règle absurde ou idiote si ça leur permet d'être à la mode et comme les autres surtout si les règles en questions sont complexes et mystérieuses.
Pendant tout le début du livre j'étais un peu bouche bée devant ce qui se passait, totalement en décalage.

En gros je dirais que malgré le bon style et l'intérêt des personnages et de l'histoire, on aurait de nos jours largement coupé une bonne partie de ce livre. Et allégé d'au moins 1/4 en moins il aurait vraiment fait un livre sensationnel. C'est dommage parce que la quête de jaro mérite et que je me doute que beaucoup de monde abandonnera le livre avant d'arriver à la meilleur partie !

16/20

Lien : http://delivreenlivres.blogs..
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Sur la planète Camberwell, Jaro est sauvé de la mort et adopté à l'âge de six ans par un couple de la planète Gallingale. D'où vient-il lui-même ? Nul ne semble le savoir, pas même Jaro qui a totalement perdu la mémoire de ses six premières années. Dès lors il n'a qu'un seul objectif : parcourir les étoiles à la recherche de son passé…
On l'aura compris, La mémoire des étoiles relève du Space Opera dont Jack VANCE est un des maîtres tant il a écrit dans ce genre bien précis. Comme souvent depuis le milieu des années 1960, c'est à travers l'Aire Gaïane (ou OEcumène) que l'auteur nous fait voyager. Celle-ci est un immense amas d'étoiles dont le centre est la Vieille Terre, à partir de laquelle l'Humanité s'est étendue. Ainsi les mondes habitables et habités sont innombrables, ce qui permet à l'auteur de coucher sur papier son goût des voyages.
La mémoire des étoiles se découpe clairement en deux parties. La première est consacrée à l'enfance de Jaro sur sa planète d'adoption, la seconde à la concrétisation de sa quête. Les deux sont l'occasion pour Jack VANCE de nous décrire le fonctionnement de sociétés hétéroclites, exercice dans lequel il excelle depuis le début de sa longue carrière de romancier. C'est par exemple la planète Gallingale où l'arrivisme est l'unique moyen de s'élever dans la très stricte pyramide des statuts. C'est encore la planète Fader où l'oisiveté est érigée en principe fondamental de toute vie sociale.
Certes l'intrigue de la mémoire des étoiles est facile et maintes fois lue, notamment chez Jack VANCE lui-même. On peut noter aussi certaines incohérences dans le texte, qu'il est difficile d'attribuer à l'auteur ou au traducteur. On regrettera enfin certaines longueurs, en particulier dans la partie consacrée à la jeunesse de Jaro.
Cela étant, le style de l'auteur est bien reconnaissable, donc très agréable pour qui l'apprécie déjà. La mémoire des étoiles ne fait donc pas partie du meilleur de Jack VANCE, mais demeure un roman très plaisant, ne serait-ce que pour la promenade à travers les étoiles qu'il nous propose.
Notons enfin l'existence en postface d'un essai intéressant, mais discutable, de Paul Rhoads sur Jack Vance.
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Jaro vit sur une planète à l'extrémité de l'Aire Gaianne. Battu à mort par des autochtones, il est recueilli par des ethnologues qui vont l'adopter. Hanté par une voix et amnésique suite à l'agression, il va vouloir se mettre à la recherche de ses origines.

Publié en 1996, La Mémoire des étoiles est l'un des derniers romans de Jack Vance et cela se sent.

Bien sûr on retrouve des éléments déjà présents dans d'autres romans, ce qui donne une continuité et une cohérence dans l'oeuvre.

Mais c'est la première fois que je lis un roman aussi long de Vance et cela se sent dans la narration. L'action est longue à se mettre en route et quand ça se construit ça en est presque inintéressant.

Bien sûr Jack Vance est inventif avec la description de l'organisation de sociétés : dans l'une il faut faire partie d'un club pour pouvoir exister socialement, sinon on est qu'un « nimp » ; dans l'autre rien ne les intéresse, ils considèrent tout ce qui les entoure avec dédain.

Mais qu'est ce que l'on a foutre des investissements immobiliers de certains pontes de la planète, et c'est ça pendant une grande partie du roman. Donc c'est beaucoup d'entourloupes, de magouilles financières.

C'est presque si on se demande pas si on est encore dans de la SF.
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