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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Reine, la Loi, la Liberté - Linda Vanden Bemden - Roman - Editions Weyrich -
Collection Plume du Coq - Lu en juillet 2021.

Je remercie chaleureusement saigneurdeguerre de m'avoir donné ce livre à lire.

Linda Vanden Bemden dédie son livre
"A tous ceux, qui dans la vie trébuchent. A ma soeur, éternelle absente".
Sa soeur est décédée.

La narratrice, interprète judiciaire tout comme l'autrice, se prénomme Anne-Omalie ! Ça ne s'invente pas ! Née un 29 février, le choix de son prénom fût cornélien. "La mère aimait bien Anne, mais hésitait avec Noémie. le père avait un faible pour Amélie"

Devant tant d'indécision, l'obstétricien proposa un mélange de tous ces prénoms et les parents furent ravis de la consonance mélodieuse d'Anne-Omalie Valdieu.

Anne-Omalie vit à Bruxelles, dans un appartement au fond d'une impasse.
Au rez-de-chaussée, habite Fannie, vieille dame passionnée de mots croisés et qu'Anne-0 aime beaucoup. Il y a Bea aussi, sa meilleure amie.
Il y a aussi son ex amoureux surnommé "Mille pétards". Et ses parents installés en France depuis qu'Anne-O a terminé ses études .
Voila pour les personnages principaux.
Ah, non, il y a encore , j'allais l'oublier, l'ineffable Monsieur Poncin.

Anne-O nous décrit les péripéties drôlatiques ou dramatiques de son métier dans un langage truculent, du vif-argent, un humour toujours présent. de la mère infanticide aux condamnations pour faux et usages de faux, non respect du code de la route, violences conjugales "la mère : "Pitié, ne m'enlevez pas mes enfants, je les aime plus que tout"
Le juge : L'amour ne fait pas tout, Madame, il faut aussi un cadre..."
"Je réalise à ce moment-là combien ma propension à vouloir sans cesse sortir du cadre provient du fait d'en avoir eu un". Pge 38
Tout ou presque y passe, c'est franchement drôle.

Mais ce n'est pas tout !
Cette Anne-Omalie (elle est divine) fait partie d'un groupe provocateur qui mène des actions d'entartage de personnalités afin de prouver que de simples citoyens peuvent franchir les barrages de sécurité. Juste avant les attentats de Bruxelles dans l'aéroport et dans le métro, le groupe décide d'entarter rien moins que le Roi et la Reine des Belges ! le chapitre est tout simplement hilarant, mais notre interprète assermentée se retrouve en taule.
Vous croyez que ça s'arrête là, et bien non, notre Anne-Omalie, lors d'une audition pour une accusation de viol, fait la connaissance de Monsieur Poncin, Love-Coach à ses heures. Comme ses affaires de coeur ne sont pas au top, elle décide de se faire aider par ce personnage qui n'était nullement coupable de viol. Chapitre qui m'a fait bien rire aussi.

Vous avez tous compris, j'ai aimé ce livre de Linda Vanden Bemben, qui m'a emmenée au pas de course et avec un humour déjanté dans le milieu judiciaire belge et dans une organisation de provocateurs pas bien méchants.

J'ai lu ce livre sous le soleil de Cannes, au milieu du chant des cigales, des pins parasol et des lauriers rose, rouges et blancs.
Merci Saigneurdeguerre pour ces bons moments passés avec Anne-Omalie.



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Entre roman et journal intime, ce texte pétillant déroule le fil des pensées, des observations et des émotions d'Anne-Omalie Valdieu: on la suit dans son travail d'interprète judiciaire, dans ses préoccupations amoureuses, dans ses relations avec amis et ses parents et dans ses mystérieuses actions dont la forme sera dévoilée à la fin du texte. le genre sort de l'ordinaire, le style est fluide et naturel, c'est du belge, laissez-vous tenter !

Voici un petit livre sympathique, tant par son contenu que par le chemin qu'il a pris pour me parvenir: si je ne me trompe, c'est Antonio, saigneurdeguerre, qui l'a lu et commenté, avant de l'expédier à quelqu'un d'autre, qui a fait de même. de proche en proche, il est tombé dans ma boîte aux lettres et je ne vais pas tarder à lui faire continuer son voyage. le courrier du facteur a un charme que je ne me lasse pas d'apprécier…

Linda Vanden Bemden est belge et officie à Bruxelles comme interprète judiciaire assermentée, c'est dire qu'elle est exercée à manipuler des mots bien choisis. Néanmoins, elle a attendu d'avoir passé la quarantaine pour publier ses premiers textes, des nouvelles. Cinq ans plus tard, elle livre son premier roman, « La Reine, la Loi, la Liberté ».

Je ne sais trop comment qualifier le genre de cet ouvrage. L'éditeur le qualifie de roman, je ne trouve pas mieux. Mais ne vous attendez pas à un récit, avec un début, un milieu et une fin. Comment dire… Cela pourrait s'apparenter à un journal, dont chaque nouvel épisode tient sur quelques pages ou sur un court paragraphe, suivant l'inspiration du jour. Ce sont des tableaux de vie, ou des portraits de personnages, tous brossés avec beaucoup de naturel. Comme dans un journal, on peut passer du coq à l'âne; comme dans un journal, un chapitre peut être la continuation d'un autre.

La narratrice, Anne-Omalie Valdieu, est interprète judiciaire. Certains chapitres, souvent cocasses, narrent ses interactions avec les justiciables. Ils s'entremêlent avec des pages plus personnelles, où Anne-Omalie tente de remédier à une détresse sentimentale en se laissant guider par un « love coach ». Drôle et touchant à la fois.

Dans d'autres pages d'une douce sensibilité, elle décrit ses amis, ses voisins, ses parents. Et enfin, elle évoque régulièrement un groupe d'activistes dont elle fait partie, mais pour tenir le lecteur en haleine, elle lui fait attendre la fin du récit pour détailler la forme de leurs actions. Et on comprend alors pourquoi la Reine est mentionnée dans le titre, qui détourne des mots de notre hymne national, « le Roi, la Loi, la Liberté ».

Ces actions sont très belges, vous verrez. Et puis d'ailleurs, tout le reste est très belge: Bruxelles, son Palais de justice, mais surtout, cette absence de prétention qui nous caractérise. Pas d'effet de manche, pas de style pédant: Linda Vanden Bemden a un côté espiègle, les chapitres de son livre suivent le déroulement de ses pensées, comme si elle ne se préoccupait pas du fil conducteur qui pourrait les lier. Comme si… Tout l'art est là: ne pas laisser la marque des efforts d'écriture, effacer toute odeur de transpiration.

Attendez-vous à la sorte de journal que j'ai tenté d'évoquer et, assurément, vous prendrez plaisir à cette lecture touchante et divertissante. Les auteurs belges réservent le plus souvent de belles surprises ! Je relève également que ce bel ouvrage figure au catalogue des éditions Weyrich, un de nos éditeurs dont j'ai déjà plusieurs fois loué la politique éditoriale !

Je garde Linda Vanden Bemden en bonne place sur ma pile. Je suis intrigué par son ouvrage suivant, « Les dimanches d'Adèle ». Je vous en reparlerai sans doute prochainement…
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Sous ce titre intriguant se cache un court roman belge francophone édité par une petite maison d'édition wallone dont la collection Plumes du Coq "s'inscrit dans une réflexion sur l'identité culturelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles". Ceci explique que le contexte peut parfois être un peu difficile à saisir pour un lecteur français. La Reine, la Loi, la Liberté n'en demeure pas moins un petit roman sympathique, au style enlevé, au ton léger et humoristique malgré le fond plus sérieux de son propos.

Mais résumons l'histoire :
Anne-Omalie est interprète assermentée pour la justice à Bruxelles : elle traduit les interrogatoires et les procès du flamand au français et réciproquement. Pour le reste, sa vie s'écoule tant bien que mal entre des relations amoureuses chaotiques, des relations de voisinage complexes et la préparation d'attentats. Elle ne fait pas le djihad mais, lorsque le terrorisme frappe le Bataclan à Paris, l'onde de choc s'étend jusqu'à Bruxelles et les activités clandestines de notre héroïne prennent une autre tournure.

Ce court roman est bien sympathique à lire, je l'ai dit. J'ai rarement trouvé, chez des auteurs débutants, publiés dans de petites maisons d'édition, une plume aussi maîtrisée. Linda Vanden Bemden a un style réjouissant. Cela dit, elle ne sort pas tellement du lot des romans contemporains mettant en scène les déboires d'un personnage à la fois normal et atypique sur le ton de l'humour. L'essentiel du roman traite du travail, des amours et des relations de voisinage de l'héroïne. On a un peu une impression de déjà-lu. Cependant, la fin laisse entrevoir une réflexion sur la "loi" et la "liberté" assez originale mais comme c'est juste esquissé à la fin, ça passe presque inaperçu.

En résumé : un roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, bien écrit. le propos, pas si superficiel qu'il y paraît, est intéressant mais noyé dans une histoire qui tient de la série d'anecdotes et pas assez développé à mon goût.

Merci à Babelio pour cette découverte faite grâce à Masse Critique.
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J'avoue, j'ai eu un petit « stress »* juste après avoir sélectionné ce livre sur masse critique....
Parce que de l'humour belge décalé et l'autodérision au burlesque lourdingue, il n'y a qu'un pas. Et j'ai craint, il est vrai, que ce ne soit le cas, le prénom de l' héroïne étant un chouïa too much quand même.
D'abord, cette torture mentale a été de courte durée puisque - chapeau aux éditions Weyrich - j'ai reçu le livre quelques jours seulement après les attributions.

Au final, un bouquin amusant, délassant, qui, au milieu de la légèreté et l'humour, glisse le drame par petites touches. Et on sent que cet humour, et le refus de (se) prendre au sérieux, sont les armes indispensables pour résister dans ce monde judiciaire.

Merci à babelio et aux éditions Weyrich

* j'ai le droit, j'écris 😝 (comprendra qui a lu le livre)
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Quel joli petit objet. Mignon. Délicat . Drole ... et un peu loufoque aussi. J'ai aimé la galerie de portrait et les réflexions pleine d'humour de l'héroîne.
Je suis bruxelloise et donc c'est également avec plaisir que je me suis promenée dans le quartier du Palais de Justice.

On ressent beaucoup de tendresse pour les personnages. C'est tout doux et ça fait du bien. C'est comme boire une tasse de chocolat chaud en mangeant des clémentines en automne.
Bref un joli moment passé en compagine Anne-Omalie. Merci à l'auteur, à la maison d'éditions et à Babelio pour les actions Masse critique. C'est toujours un plaisir de découvrir des petites perles comme celle-ci
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L'héroïne de ce livre, Anne-Omalie Valdieu, née un 29 février, est interprète judiciaire à Bruxelles. Elle nous fait partager son quotidien tant professionnel que privé, et nous amène à rencontrer au fil des pages accusés, voisines et amis militants dans la droite ligne de Noël Godin.

J'ai passé un moment agréable avec cette jeune femme pleine d'humour et d'humanité. Dans les moments professionnels relatés, on sent que l'auteure, également interprète judiciaire, amène des moments vécus, son écriture ayant une intensité particulière de temps à autres. Sans rien en dire de plus, il y a dans ce livre quelques pages particulièrement touchantes malgré les faits très durs qui y sont relatés. L'humanité qu'elle a donnée à sa principale protagoniste, elle l'éprouve certainement elle-même, et ce côté vrai, je l'ai ressenti à plusieurs reprises au fur et à mesure de ma lecture.

Si les propos semblent légers, anecdotiques, si les remarques d'Anne-O sont pleines d'humour, elles parlent aussi à demi-mots de l'état pitoyable de notre système judiciaire, et on sent que l'humour est parfois présent pour rendre le quotidien plus supportable. Et là, j'ai le sentiment qu'il s'agit d'une lecture belge dans tous les sens du terme, avec autant d'absurde que d'auto-dérision.

En résumé, une rencontre sympathique, une lecture légère, ou peut-être pas tant que cela, finalement.
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