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Critique de Lunateek


Kenneth Valentine est un acteur fauché. Ces seuls compagnons d'infortune sont un chien et une valise ultra perfectionnée. Il survit en se produisant dans des pièces de théâtre aux confins du système solaire. Mais tout ceci est loin d'être à la hauteur de son talent et de ses ambitions. Lorsqu'il entend parler du casting pour « le Roi Lear » mis en scène par la célèbre Kaspara Polichinelli, il se dit que tout peut enfin changer. Il contacte son amie d'enfance, (qui n'est autre que la grande Polichinelli) pour lui demander le rôle principal. Connaissant son potentiel, elle accepte sur le champ mais à une condition. Que Kenneth soit présent sur Luna (lieu ou sera produit la pièce) avant une date précise. Dans l'absolu c'est dans la poche, mais pour Kenneth la tache va s'avérer plus difficile à gérer que prévu. Pas facile, en effet, de s'acheter un billet pour Luna quand on est fauché et que le point de départ se trouve à l'autre bout du système solaire. Pas facile non plus de faire tout ce trajet avec un tueur charonnais qui vous traque (sachant que les dits charonnais sont connus pour ne jamais renoncer quelque soit les circonstances).
C'est la toute l'histoire ?
Non, bien sur. Derrière tout ça se mêle les flash-back sur le passé du petit Kenneth. Ou l'on apprend, que sous la houlette d'un père tyrannique mais aimant, le jeune acteur en herbe connaît sur le bout des doigts tout le répertoire de Shakespeare des l'age de 8 ans.

Si vous avez l'habitude de dire « Allez, encore un petit chapitre et je m'arrête », la tache ne sera pas facile. En effet, ce petit pavé de plus de cinq cents pages est découpé en seulement 5 chapitres (en l'occurrence 5 actes). Mais cela ne gâche en rien le plaisir de lecture. Il y a suffisamment d'endroit ou poser son « marque ta page » sans perdre le fil de l'histoire.

Le ton léger et plein d'humour de Varley donne un bon vieux coup de fraîcheur a notre SF contemporaine parfois un peu nombriliste. L'histoire, dans les 450 premières pages, est certes très classique, mais Varley s'attarde avec bonheur sur ses personnages. Les flash-back, nous dévoilant peu à peu le profil de Kenneth et des relations très ambigus qu'il développe avec son père.
Seul reproche dans cette partie, le récit tire parfois un peu en longueur (voir même en lourdeur). L'auteur s'attarde sur des descriptions superflues qui n'apporte rien à la trame de l'histoire, mais qui ont le don d'agacer le lecteur.

Heureusement, il y a la fin (non je ne voulais pas dire, je suis enfin arrivé au bout…)
Et quelle fin !!!
La chute est tellement inattendue et bien vue qu'elle fait vite oublier (enfin presque) les quelques lourdeurs du récit.

Il est à noter, également, que « le système Valentine » a reçu le prix du Cafard Cosmique 2004, c'est donc que certains n'y ont pas vue les lourdeurs et longueurs que j'ai mentionnées.

En un mot, lisez-le. Soit vous serez conquis, soit vous en garderez juste un bon souvenir.
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