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3,53

sur 4052 notes
On m'avait présenté ce livre comme LE romain rigolo de cette rentrée littéraire plutôt sombre : je l'ai donc lu avec l'intention de me détendre et de rire. Quelle déception ! J'y ai trouvé un cynisme noir, une puérilité ridicule qui ont engendré un sentiment de dégoût vers la moitié du livre et l'impression très forte de perdre mon temps avec un livre médiocre. Je l'ai alors feuilleté pour me rendre à la fin : la lecture du dernier chapitre a achevé de me donner envie de vomir.
Ce n'est donc pas ce que j'appelle une "bonne lecture".
Le style n'a rien d'exceptionnel pour rattraper le coup non plus, l'autrice digresse dans la tête de son héroïne de manière parfois complètement hors sujet ...
Je déconseille. Cette lecture n'a aucun intérêt.
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Lundi, dans le bleu de tes yeux.
*
J'ai du mal à comprendre que des lectrices aient pu mettre une étoile avec comme argumentation, que le mot « Mon mari » prononcé en boucle, était agaçant. Mais à chacun son ressenti.

Peut-être il aurait fallu lire ce roman à un autre degré, celui de la démesure.
Peut-être il aurait fallu venir écouter Maud qui parla et défendit son livre, avec beaucoup de convictions, d'enthousiasme et d'une belle énergie, ce dimanche soir à Besançon.


Mardi, par une nuit profonde et noire.
*
En achetant ce même soir le roman de cette jeune auteure, je savais déjà qu'il allait me plaire.

Perso, je trouve que « Mon Mari » est très réussi, très enlevé, très ardent. La plume tourbillonnante de Maud est drôle, très agile et surtout volontairement et délicieusement bien agaçante. le roman m'a beaucoup plu et il me fut bien savoureux à lire, comme une pêche ou du raisin bien mûr, ces fruits que l'héroïne aurait tant voulu être comparée.


Mercredi et sa lune orangée.
*
C'est aussi un récit audacieux, parce que cette femme décrite n'est pas dans « l'air du temps », n'est pas la femme libre et indépendante des grands romans d'aventures, ni la femme revendicatrice, ni la femme féministe, combattante et brillante du 21e siècle.

Pour moi, c'est Maud Ventura qui est brillante d'avoir écrit une histoire presque d'un autre siècle, mais qui est autant dans l'excessif que dans l'exagération.
A travers ce livre, l'auteure nous fait redéfinir aussi le mot « aimer ». Que ce joli mot n'a jamais eu un quelconque mode d'emploi. Que c'est à chacun de le découvrir et de l'apprivoiser.
Qu'aimer l'autre à outrance, qu'aimer jusqu'à la douleur, n'est peut-être pas la forme d'amour pour se sentir libre et éthéré.


Jeudi, les feuilles jaunes de l'automne.
*
Le personnage décrit dans ce roman, est une femme qui aime à la folie et qui irrite, qui exaspère la lectrice et le lecteur. Et cet amour irrationnel ne peut que la conduire à un amour maladif et égocentrique. Un amour qui la plonge malgré elle, dans une profonde névrose.

Pour moi, Maud Ventura a réussi un très bel exercice, en décrivant avec une précision de métronome, les obsessions de cette femme malade d'amour.

Les sentiments que cette femme porte à son mari est une vraie aliénation. Car à l'inverse de lui procurer le bien-être ou de la béatitude, cette épouse s'est enfermée dans une immense souffrance. Elle s'est cloitrée dans la prison de sa grande solitude, où elle se retrouve face à ses doutes, ses angoisses, ses fixations, ses persécutions, ses crispations, ses petits calculs, ses fausses analyses et surtout ses grandes déceptions.


Vendredi, pour se mettre au vert.
*
Une serveuse trop pulpeuse, un mari trop excité un soir lorsqu'il lui fait l'amour, un rêve où son époux lui susurre trop de mots d'amour, un rai de lumière dans une chambre trop noire, des enfants qui tardent trop à aller se coucher, tout pour cette femme, cette épouse, cette mère, est sujet qui la rend anxieuse, qui la pousse dans les soupçons insensés et qui la plonge dans une continuelle détresse.


Samedi, sur des lèvres rouges sanguines.
*
Seule sa beauté, ses seins encore fermes, sa coiffure impeccable, ses belles robes sont un refuge, où elle trouve des instants de répit, où elle retrouve un fragile équilibre. Celui qui la rassure et lui donne l'illusion que son mari ne regardera jamais ailleurs.


Dès le départ du livre j'ai pris fait et cause pour cette femme enfermée dans cet amour exclusif qu'elle porte à son mari. Une épouse perdue dans l'infinité de ses sentiments d'amour, qu'elle a de plus en plus de mal à en voir le contour.
Je trouve cette épouse attendrissante, parce qu'elle est engloutie dans la détresse, dans sa quête désespérée de l'absolu.
Une femme qui s'abime dans sa folie à décortiquer un par un, chaque évènement de sa vie ou des petits détails, comme l'histoire de la clémentine. Un passage du roman qui m'a fait beaucoup sourire.


Nous sommes bientôt dimanche et la tension que j'éprouve depuis le début du roman, va crescendo.
Quinze ans de mariage où l'épouse se meurt d'amour, davantage chaque jour.
Quinze ans de mariage où cette femme se pâme d'amour pour son mari indifférent presque aveugle.
Il faut avoir tout de même une immense force en soi et une grande énergie pour continuer d'aimer sans avoir une seule garantie d'un retour.


Là-haut, une chanson se fit entendre dans la chambre :
« Pleased to meet you hope you guess my name
But what's puzzling you is the nature of my game »


Dimanche, après une nuit blanche.
*
Bravo Maud, vous m'avez complétement séduit !
J'ai passé un excellent moment en compagnie de votre mari, euh non, de « Mon mari », qui est l'époux d'une autre !
Je m'y perds un peu…

Il est sûr que je me dirais aussi chanceux de rencontrer une femme tant amoureuse, mais aussi peut-être alarmé, désarmé aussi, inquiété aussi. A moins, à moins que j'y trouve un quelconque et certain avantage…


Je conseille « Mon mari », un roman fiévreux, déroutant et renversant jusqu'à la dernière page, qui fait du bien à lire.


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⚠️ Je pense que je vais m'attirer les foudres avec ce post 🤷🏻‍♀️ désolée d'avance ⚠️
Chère @maudventura_ ,
Avec tous les posts vus avant sa sortie j'avais très très envie de lire "Mon mari".
Mais quelle déception !!!!
Dès les premières pages, ton héroïne m'a énervée fortement avec son "mon mari" à tout bout de champ.
À part se regarder le nombril, elle ne fait pas grand chose de ses journées, sa maison, ses enfants inexistants ….
C'est une fiction certes mais qu'elle Femme oserait écrire ou dire : "Combien de fois ai je espéré que mon mari me mente, qu'il me trompe ou qu'il me quitte : le rôle de la divorcée brisée est plus facile a tenir. il est déjà écrit. Il a déjà été joué."
c'est une épreuve tellement terrible à vivre que je ne le souhaite à personne.
La scène de la salle de bain m'a donné envie de vomir et le final sans commentaire…..
Clairement j'ai trouvé ce livre malsain, dérangeant, déplacé….
Ce n'est absolument pas la vision que j'ai du couple, et l'histoire que j'imaginais BREF je suis totalement passée à côté, je suis désolée @maudventura_ il en faut pour tous les goûts parait il ?! Au moins ce livre aura provoqué des réactions en moi. L'avez vous lu ? Je suis curieuse d'avoir d'autres avis ☺️
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Si l'éditrice de ce roman a ri dès les premières pages, elle n'est pas la seule !
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi jubilatoire. Pour un premier roman, Maud Ventura a frappé fort : c'est une réussite totale et c'est complètement addictif. Il me tardait de savoir comment tout cela allait se terminer et, bien évidemment, je n'ai pas été déçu.

Malgré 15 ans de mariage et deux enfants, la narratrice est complètement éprise de son mari. D'ailleurs son amour maternel passe largement derrière cet amour absolu. le lecteur a droit à toutes sortes de confidences qui pourraient s'apparenter à une psychanalyse sur le divan où nous prendrions connaissance, au fur et à mesure, de tous les petits détails de la vie quotidienne de cette femme. Au final, il s'agit de comprendre la raison de cet amour sublimé pour son mari.

Nous ne connaîtrons ni le prénom de la narratrice, ni celui de son mari qu'elle évoque toujours en utilisant la formule « mon mari »

Elle est donc follement amoureuse de lui, ce qui laisse franchement songeur ! Inutile de dire que ça cache quelque chose. N'aurait-elle pas un léger problème avec l'amour ? D'ailleurs, elle ne nous cache pas sa jalousie quasiment maladive : elle trouve tous les arguments possibles pour mettre en doute la fidélité de son mari.

De plus, elle est remplie de tocs : chaque jour est associé à une couleur et à un symbole dont elle démontre par A+B la pertinence. C'est très drôle et je vous avoue que la journée du jeudi, associée au jaune, m'a bien fait sourire.
Elle rationalise tout… enfin elle tente de mettre une touche scientifique dans ses propres délires et inutile de vous dire que ça ne manque pas de sel !
Elle tient des carnets divers et variés dans lesquels elle note toutes sortes de choses relatives à sa relation à son mari. Elle a entre autre un carnet de « punitions » !!

Très franchement, n'hésitez pas à découvrir ce roman et plongez dans les délires de cette surprenante narratrice. Maud Ventura a sacrément poussé le curseur mais il n'est pas impossible que nous nous y retrouvions quelque peu. D'ailleurs, dans une interview qu'elle a donnée sur France Inter, ne dit-elle pas qu'il s'agit de « mettre à distance pour se comprendre soi ».

Je tiens à remercier Mimi, alias « Paroles » dont le ressenti m'a beaucoup plu au point que j'ai été fissa chez mon libraire pour me procurer ce roman.
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J'ai plongé dans les pensées d'une femme, complètement mono-maniaque, obsédée par SON MARI.
D'ailleurs c'est comme Juste LeBlanc, il n'a pas de prénom, elle non plus et on ne les connait que par « moi » et « mon mari »

Son mari est beau, a une bonne situation, il sent bon.
Elle est très amoureuse de son mari.

Leur vie est réglée comme du papier à musique, tout est archi organisé, et chaque soir elle attend bien sagement son mari qui rentre du travail, pour lui récupérer baguette et veste. Je l'imagine tellement telle un potichien prêt avec les pantoufles :-)

Lu avec plusieurs super chouettes copines, certaines ont détesté, d'autres comme moi ont pris beaucoup de plaisir … j'ai ri, halluciné, souri, pris pitié dans ma lecture. Ce n'est pas un coup de coeur mais une très bonne lecture
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Les premiers romans des éditions de l'Iconoclaste que j'ai lu ont toujours été à mon goût. C'est donc une référence pour moi avec ici en supplément un excellent titre "Mon mari" et une superbe couverture vintage.
Déjà, un roman qui commence par une citation de Marguerite Duras s'annonce très bien d'autant plus que Maud Ventura y fait souvent référence.
Je suis admirative de la qualité du texte qui est construit à partir des sept jours de la semaine et qui explore les angoisses d'une femme amoureuse de son mari.
C'est à la fois banal et original. D'ailleurs, ce couple n'a pas de prénoms et la narratrice préfère appeler mon mari celui avec lequel elle s'est engagée, ce rapport entretenant une relation d'appartenance. Sa charge mentale est considérable puisqu'elle dit elle-même que son mari absorbe environ 65% de ses pensées ce qui est beaucoup vous m'avouerez.
La peur d'être quittée par l'homme qu'elle aime lui provoque des angoisses. Alors elle note dans un carnet ce qui l'a blessée même ce qui semble être des non événements car elle interprète à chaque instant tous les gestes du quotidien. Son côté obsessionnel m'a épuisée. Pour autant, il y a souvent une pointe d'humour quand elle décrit l'état de stress d'une amoureuse sans concession. D'ailleurs, elle n'hésite pas à hiérarchiser ses sentiments, l'amour pour ses enfants passant bien après.
On ne sait jamais si on est dans l'idéalisation ou la réalité. Constamment dans l'analyse, la narratrice m'a fait douter sur l'avenir de ce couple alors que le dénouement est arrivé en apothéose.
Moi aussi j'ai un mari et je suis enchantée car il a beaucoup aimé ce livre comme sa femme.


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L'héroïne, dont on ne connaît pas le nom, est amoureuse de son mari, follement amoureuse.
Et pourtant ils sont mariés depuis quinze ans.
Mon mari ci
mon mari ça
mon mari... mon mari... mon mari....
Elle n'a que ces deux mots à la bouche.
Mais elle est maladivement possessive, obsessionnelle, en devient névrotique.
Elle veut tout contrôler, tout maîtriser.
Elle note tout dans des petits carnets de couleur.

Bref, une « chieuse » de première.
Et elle m'a agacée, prodigieusement agacée.
D'autant que l'histoire tourne sur les huit jours de la semaine, avec des attentes particulières pour chacun.
Et passer huit jours avec une névrosée, c'est long, très long.
On tourne en rond autour de « mon mari ».
même s'il y a un certain humour, quelques trouvailles,
Même si c'est une bonne analyse d'un couple particulier, c'est quand même bougrement long et l'héroïne est beaucoup trop horripilante.
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Prenez une autrice qui présente bien, sait s'exprimer à l'oral, et bien introduite dans les médias.
Ajoutez un thème à la fois intemporel et à la mode: la vie de couple et la soumission de la femme.
Saupoudrez de platitudes inoffensives.
Secouez le tout et vous obtiendrez un livre qui sent le coup marketing à deux kilomètres à la ronde. C'est à peu près aussi profond, original et bien écrit qu'une rédaction de collégienne de troisième.

Il paraît que les ventes ne sont pas à la hauteur des 200.000 exemplaires que l'éditeur espérait écouler. Comme quoi le lecteur (ou plutôt la lectrice, puisque c'est elle la cible) résiste aux coups marketing.
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Un premier roman originale où l'on suit une femme qui décrit sa semaine en racontant le lien qu'elle a avec son Mari. Elle est très amoureuse de son mari, tout se passe bien et ça l'embête. Elle met des petites choses en place pour faire bouger cette perfection qu'elle ressent. Mais plus on avance dans la semaine, plus cela devient dérangeant.
j'ai aimé ce roman mais me suis lassée. Trop répétitif. je suis allée jusqu'au bout et quelle surprise !! La fin est surprenante et très bien trouvée.
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Une intrigue inhabituelle, grinçante et drôle sur la dépendance affective, juste un peu longuette sur la fin.
Un très bon premier roman, à la plume efficace et caustique, à découvir sans attendre.

"Mon mari n'a plus de prénom, il est "mon mari", il m'appartient."

"Le mardi est un jour belliqueux. Pas besoin de chercher des explications compliquées : sa couleur est le noir et son étymologie latine nous apprend que c'est le jour de Mars, le dieu de la Guerre."

"Mon mari considère donc que son meilleur ami est marié à un ananas, tandis qu'il a épousé une clémentine. Il vit avec un fruit d'hiver, un fruit banal et pas cher. Un petit fruit ordinaire qui n'a ni la gourmandise de l'orange, ni l'originalité du pamplemousse. Un fruit ordonné en quartiers, pratique et facile à manger, prédécoupé, prêt à l'emploi, fourni dans son emballage."

"Le samedi est le jour que j'aime le moins et que mon mari préfère. Je pense que je lui ai gâché beaucoup de ses samedis, comme il a gâché beaucoup de mes lundis. Si seulement nos jours préférés coïncidaient - la vie à deux aurait sans doute été plus simple à planifier."

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