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sur 4082 notes
Je l'aime Mon Mari. Il est ma vie, mon sang, mon tout.
Je partage le quotidien de Mon Mari depuis quinze ans.
Avec Mon Mari, nous avons deux enfants, un garçon et une fille.
J'adore dire Mon Mari. C'est une expression que j'emploie partout et tout le temps pour parler de lui. Je ne m'en lasse pas.
Et de notre mariage non plus. Et de notre amour non plus. Enfin surtout de mon amour. Parce que lui, je ne sais pas, je doute tous les jours, tout le temps, même si tout le monde me dit que j'ai de la chance d'avoir un mari comme lui.
Mais je fais attention. Très attention. A tout. A moi d'abord pour toujours être jolie et garder une ligne parfaite. Aux jours qui passent et qui se suivent dans un enchaînement parfait : chaque jour a sa construction parfaite. Tout est inscrit. Tout est calculé. Chaque mot a son importance. J'ai un entraînement et une discipline de fer.

Voilà tout est dit. En fait non, pas du tout. Tout est dit à demi-mots seulement, et encore, car vous en apprendrez beaucoup plus en lisant ce roman. Vous noterez la peur viscérale, de l'héroïne, de perdre son mari et vous comprendrez tout ce qu'elle entreprend et écrit pour que cela n'arrive jamais. La mécanique est rodée et d'ailleurs la construction du roman en témoigne : chaque chapitre correspond à un jour de la semaine avec ses rites, ses couleurs. C'est un délice à lire. Ça se dévore sans y penser. Ça s'engloutit comme une gourmandise. C'est très bien écrit, et parfois la poésie et l'humour s'y mêlent. Une histoire d'amour intense, immense. Mais pas une romance, ô non ! Et la fin, quelle apothéose !
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Ce livre peut faire sourire puisque l'on suit une femme qui, follement amoureuse de son mari, épie les moindres gestes, analyse les mots, les regards de son mari, de peur de ne pas ou ne plus être aimée.
Certaines anecdotes sont drôles, l'histoire avec la clémentine est succulente. Mais voilà, cette dépendance affective est telle, qu'on ressent le mal être de cette femme qui ne passe pas une minute sans s'interroger. Aucun répit, cette obsession maladive fait mal et questionne sur l'amour.
Comment ne pas tomber dans cet amour toxique, cet amour qui vous obsède, qui ne vous laisse pas tranquille, qui ne vous permet pas de profiter sereinement de l'autre puisque tout est décortiqué, analysé. La spirale des questionnements est sans fin.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture et j'ai souri mais je me suis aussi beaucoup interrogée sur le mécanisme de l'attachement et de la dépendance affective.
Comment faire pour aimer sans souffrir ? Pour aimer sans se perdre ?
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Elle est donc professeur d'anglais, mariée depuis quinze ans, deux enfants, une maison, bref une situation que tout le monde lui envie. Seulement, il y a un hic : madame voudrait que « son mari » l'aime comme au premier jour. Cela tourne à l'obsession, ni plus ni moins, elle le surveille, lui tend des pièges, instaure un système de punitions quand il ne se comporte pas comme elle veut (avec une échelle dans les peines infligées bien sûr !) Elle note tout sur des petits carnets de couleurs différentes selon leur utilité…

On va la suivre sur une semaine exactement, avec des lubies sur les jours de la semaine auxquels elle attribue des couleurs, et par voie de conséquences, des interprétations sur ce qui peut se produire le jour en question…

J'ai trouvé ce roman surprenant et drôle, au départ car, curiosité oblige, j'avais envie de comprendre et de savoir où elle voulait en venir, mais très vite, l'exaspération s'est installée. Elle est tellement obsédée par son amour « son mari » comme on dirait son chien, son sac à main, sa brosse à dents, elle est persuadée qu'il lui appartient, elle le chosifie, alors qu'elle dit ou pense : les enfants, jamais mes enfants, le rôle de mère ne l'intéresse absolument pas.

Elle est un manuel de psychiatrie à elle seule, tant elle interprète sans arrêt chaque mot, chaque situation, ce qui la pousse à tromper son mari chaque fois qu'elle se sent délaissée. Sigmund se serait éclaté avec elle ! Et quand elle dit qu'elle est follement amoureuse de son mari, il faut vraiment retenir « follement » … à sa décharge, je dirai quand même que son manque criant de confiance en elle explique beaucoup de choses…

Je retiens une scène drôlissime : le huitième anniversaire de sa fille, pour lequel elle doit organiser une fête, à son grand dam, elle est jalouse car son mari a pris le temps de réaliser huit paquets cadeaux de couleurs différentes alors qu'il n'a jamais pris la peine d'avoir ce genre d'attention pour elle !

Je suis contente de ne pas avoir abandonné ce roman en route, malgré la tentation très forte, car la fin vaut son pesant d'or.

Je ne vais probablement pas me faire des amies, car je rame contre-courant mais j'assume. Ce livre m'aurait peut-être faire rire, du moins sourire, en temps normal, mais le contexte actuel entre virus en guerre et guerre tout court, ce côté autocentré m'exaspère encore plus que de coutume. Mais, j'en attendais peut-être trop, c'est possible…
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"Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles" écrivait William Shakespeare en 1599 dans son oeuvre "Comme il vous plaira".

Si je devais résumer ce livre en un mot se serait "comédie". Tout les ingrédients sont rassemblés ici pour concocter une bonne pièce de théâtre classique. Nous avons une femme "follement" amoureuse de son époux au détriment de sa vie de femme et de famille, un mari maladroit qui ne se rend pas compte de ses maladresses, des habitudes s'apparentants à des TOC qui sont parfois à pleurer de rire et une touche bien dosée de machiavélisme.

Même s'il dépeint de manière exagéré les traits d'une femme aux multiples casquettes, il m'a fait prendre conscience de mes propres petites manies. Je tiens à remercier Maud Ventura pour cet ouvrage pétillant et pleins de malice qui a été une très agréable découverte au milieu de cette rentrée littéraire...
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Inepte et ridicule.

Une semaine dans la vie d'un couple névrosé, à subir le récit sans poésie ni éclat d'une narratrice folle amoureuse de son mari ; un mari qu'elle cherche à manipuler par une totale maîtrise et des stratégies conjugales aussi malsaines que peu crédibles.

La dame devrait se faire soigner, le mari de même.

Incompréhension totale devant un tel succès de librairie. Enfin, il en faut pour tous les goûts. Personnellement, les histoires de pervers-narcissiques sous couvert de passion, très peu pour moi. Je n'ai vu aucun amour dans ce récit, uniquement de la vanité, de la mesquinerie, de la possessivité, de la manipulation, de l'avilissement et du mensonge. Et le fait que les personnages principaux (époux, épouse, enfants) n'aient pas de prénoms, et donc pas d'identité tendrait à donner au récit une universalité de mauvais aloi que je réfute.

Je ne me sens pas l'envie de défendre la soi-disant originalité d'une autrice qui traite les relations du couple de manière si niaise et alambiquée. Détestable et indigeste. Ca serait peut-être mieux passé sous forme de thriller, et encore, j'en doute car aucune tension psychologique ne vient pimenter la narration.


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Il y avait les élucubrations d'Antoine… et dans ce roman, les élucubrations d'une épouse passionnée par son mari. Elle ne vit que pour son mari et pour l'amour qu'elle lui porte. Ou alors, le plus important à ses yeux est d'aimer aimer, tordu me direz-vous mais cette histoire l'est…
Je n'aime pas « ne pas aimer un livre » mais il me faut bien admettre que ce roman fut une déception. Je ne suis pas parvenue à dépasser le stade de l'horripilation que me provoquait le comportement de cette épouse. Celle-ci a un comportement assez puéril dans sa manière d'être, de penser,… (Tu n'as pas été gentil, je te punis, tu m'as frustrée, je te punis,…) Je n'ai pas trouvé ce roman drôle mais très superficiel. J'attendais un basculement de l'histoire mais il n'arrive que dans les toutes dernières pages et avec peu de surprise :
Bref, un roman qui, pour moi, n'a pas grand intérêt et ne fut pas un bon moment de détente mais d'agacement. Cependant, ce roman a un beau succès et plaît à beaucoup. Il a trouvé son public et c'est tant mieux, des lectures nous correspondent plus que d'autres… Belle lecture pour ce livre ou un autre ;)

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Une semaine dans la vie d'une femme mariée depuis quinze ans et qui aime son mari comme au premier jour. On ne connaîtra jamais leur nom. Dans ce roman, en sept parties, soit les sept jours de la semaine et sept couleurs qui impactent et rythment sa vie quotidienne. Tout au long du roman, on n'a que l'avis de l'épouse. A chaque remarque, on a l'impression que celle-ci perd un peu plus la tête, même pour une remarque inoffensive.
Maud Ventura nous dresse, avec son personnage d'amoureuse, une histoire caustique au réalisme percutant.
Au bout d'un moment, le roman s'essouffle car le texte devient répétitif et redondant sur une semaine. Ce roman comporte des scènes très cocasses qui resteront longtemps dans notre mémoire et le style de l'auteure est incisif et corrosif pour une fin surprenante.
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J'étais impatiente de lire ce premier roman, qui semblait avoir eu beaucoup de succès. Il m'avait échappé à sa sortie, un ami me l'a prêté en version poche, hop!

Je m'attendais à une lecture réjouissante, acerbe et pleine de suspense. Ce ne fut pas le cas, finalement. Pourtant, le début laissait présager une histoire piquante. le personnage de femme obsessionnelle, que l'amour pour son mari rend folle, attise la curiosité du lecteur, abasourdi par tant de pensées démentes et une imagination illimitée ! le thème m'a fait penser à un autre roman que j'ai beaucoup aimé " A toi", de Claudia Piñero.

Mais, si certains faits rapportés font sourire, le compte-rendu détaillé d'une semaine dans un esprit bouillonnant et délirant agace progressivement et lasse. Je pensais que la situation deviendrait explosive et qu'un événement dramatique ( ou désopilant ) viendrait briser ce journal hebdomadaire d'une folie domestique. Mais rien ne se passe! Et ce n'est pas l'épilogue, se voulant inattendu, qui a su réveiller vraiment mon intérêt.

Je suis donc déçue. Heureusement pour l'auteure, beaucoup de lecteurs ont aimé ce livre. Et c'est tant mieux pour elle! Je lui reconnais en tout cas une certaine originalité.

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Mais quelle tordue ! Mon dieu, mon dieu, mon dieu, comment est-ce possible, une femme pareille ? Qui dit aimer son mari, mais qui le « punit » parce qu'il n'a pas laissé sa main dans la sienne, parce qu'il ne l'a pas regardée plus de quelques secondes etc. Qui le punit comment ? En lui tournant le dos dans le lit, en ne répondant pas à son baiser, en …couchant avec d'autres hommes, oui !

Et tout au long de ce roman jubilatoire parce que tordu, j'ai assisté avec d'abord une pointe d'incrédulité puis avec de plus en plus de stupéfaction au manège de cette professeure d'anglais et traductrice, mère de deux enfants. Que ce soit à la maison ou à l'école, chez la coiffeuse, au resto avec son mari, ou encore chez des amis, Madame affabule et pique des crises de jalousie obsessionnelle. Une tordue, je vous dis. Il y a un siècle, on l'aurait enfermée tout de suite.

Je ne peux que recommander cette analyse conjugale qui reprend tous les poncifs en les …tordant, comme je l'ai déjà dit, oui, je sais. On sourit en coin, on ricane, on se révolte, on se prend la tête dans les mains, et on se dit : « le pauvre mari »….quoique.

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Je ne ferai pas une longue prose étant donné que les avis sont nombreux.

Ce livre est plus une satyre sur la femme. Réducteur mais à prendre au 5è degré, voire se rendre au sous-sol.

Bien trop long et répétitif.
Tromper son mari et en être follement amoureuse, avoir des enfants sans en vouloir. Quel paradoxe.

Par contre une fin très bien travaillée dont je me doutais un peu mais rendons à César ce qui appartient à César. C'est bien imaginé !

Maud Ventura a tout fait pour que l'on sorte de sa zone de confort et mission réussie.
Il fallait oser pour un premier roman et pour cela félicitations.

Une lecture sympa mais je n'en ferai pas mon livre de chevet.
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