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3,53

sur 3974 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au même titre que La vraie vie d'Adeline Dieudonné, je pense que ce livre - Mon mari de Maud Ventura - premier roman - va faire entendre parler de lui.

Singulier, innovant, original et déroutant à souhait. Bienvenue dans les méandres d'une épouse follement amoureuse de son mari. Tout, vous saurez tout sur l'amour et aurez le parfait mode d'emploi pour animer la flamme même après des années de mariage.

Maud Ventura explore dans un style aussi épicé qu'habile les trépidations limites schizophréniques d'une femme dépendante affectivement, dans un self contrôle à toute épreuve, une femme très belle et parfaite qui observe tout, codifie tout et ou rien n'est laissé au hasard. Chaque jour a sa symbolique au même titre que les couleurs, que les chansons que fredonne son mari, ou encore le montant du ticket de caisse. Rien ne lui échappe. Elle aime son mari comme au premier jour de manière dévote, obsessionnelle, maladive et terriblement égoïste. Son mari avant ses enfants. Son mari sinon rien. La vie ne vaut rien sans Mon mari. Tout est ritualisé chez cette femme pour stimuler son appétit affectif.

Je suis bien embêtée avec ce livre. Partagée entre l'exaltation (car ce livre est surprenant et exaltant) et la déception. Je m'explique.

J'ai adoré la plume tout à fait inédite de cette jeune auteure qui décrit vraiment avec panache la folie de cette épouse accro. J'aurai pu noter des tas de passages qui font mouche, le sourire aux lèvres ou l'admiration teintée de pitié pour cette épouse diablement inspirée et pitoyable.

Le hic c'est qu'à la moitié du livre, je me suis essoufflée peu à peu devant cette épouse qui ressasse comme un disque sans fin sur Mon mari. Les trémulations obsessionnelles autour de ce mari tournent un peu en rond sans réel fil conducteur qui m'aurait tenue en haleine. J'aurai aimé un changement de ton, une progression crescendo. C'est en somme toujours la même chose. Qu'à la fin cet amour borderline exacerbé a mis à mal mes nerfs et ma patience. J'attendais une fin surprenante et de ce côté là, je fus aussi déçue.

Je ne doute pas que ce livre va cartonner et rencontrer son public. Je pense qu'il le mérite vraiment. de mon côté, j'émets probablement le premier retour mitigé.
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"Mon mari", c'est ainsi que la narratrice nomme l'homme qui partage sa vie depuis quinze ans. Il a bien un prénom, elle aussi d'ailleurs, mais à quoi bon nous les dévoiler. Il est son mari, elle est sa femme, il est à elle, elle est à lui. On n'a pas besoin d'en savoir plus.

Elle est amoureuse de son mari. Quinze ans de vie commune, treize ans de mariage, deux enfants et elle l'aime comme au premier jour. C'est beau non ? Mais quand c'est carrément obsessionnel, est-ce que ça l'est encore ?

Constamment, elle cherche à s'assurer que lui l'aime encore. Chacun de ses faits et gestes, chacune de ses paroles sont décortiqués et interprétés. Il n'a pas réagi comme il aurait dû ? Qu'à cela ne tienne, elle tient tout un tas de petits carnets dans lesquels elle consigne tout, du simple oubli du "bonne nuit" à l'oeillade faite à la jeune serveuse. Chaque faux-pas a sa punition, du trousseau de clés déplacé à la partie de jambes en l'air avec le mari d'une autre. Elle jalouse l'attention qu'il porte à leurs enfants, le temps qu'il leur consacre est du temps perdu pour elle.

En fait, j'essaie de peser mes mots depuis tout à l'heure, mais le mieux est encore que je dise crûment les choses. Pour résumer, ce livre, c'est l'histoire d'une femme complètement siphonnée du cerveau, obsessionnelle compulsive, qui voit et crée des problèmes là où il n'y en a pas. C'est l'histoire d'une femme froide, rigide, trop exigeante et perfectionniste, jalouse et trop amoureuse de son mari. C'est l'histoire d'une mère qui n'aurait pas voulu d'enfants pour avoir son mari pour elle toute seule. C'est l'histoire d'une femme qui n'a qu'un seul et unique centre d'intérêt : son mari.

Et ce mari, je l'ai plaint tout au long de ma lecture, tout en me demandant s'il était complètement aveugle et naïf, ou tout simplement con. Il s'avère en fait qu'il est aussi barge que sa femme. Mais ça n'empêche que toute cette histoire fait froid dans le dos.

La narration étant à la première personne, on est directement propulsé dans la tête de cette nana qui, disons-le franchement, aurait besoin d'être enfermée. J'vous l'dis, elle fout les chocottes cette femme qui consacre tous ses vendredis à fouiller dans toutes les affaires de son mari, qui enregistre leurs conversations pour mieux décortiquer et analyser ses paroles et ses intonations, qui tient un carnet des délits et des punitions leur correspondant, qui le cocufie par amour pour lui, qui pense à le pousser du balcon parce qu'il ne peut pas dormir les volets ouverts...

La femme de ce mari va très loin dans ses retranchements, pour lesquels nous sommes aux premières loges. Elle est insupportable. Combien de fois ai-je levé les yeux au ciel en espérant que le mari ouvre enfin les yeux et la fasse enfermer. Tout du long, mes pensées étaient pour lui, mais aussi et surtout pour leurs enfants. Ces pauvres gosses...

Et voilà que l'épilogue pointe le bout de son nez, et je ne peux évidemment rien dire... Sauf que toute cette histoire prend un tout autre sens, que je n'avais clairement pas vu venir. Là je dois dire que c'était sacrément bien joué de la part de l'autrice !

Vous ressentez le besoin de pimenter un peu votre vie de couple ? Lisez ce livre, vous saurez ainsi ce qu'il faut faire pour que votre couple perdure, il est tout plein de mauvaises idées (mais qui fonctionnent). Relations de couple tordues, obsessions, manipulation, infidélité, jalousie et absence de confiance envers sa moitié, fouilles minutieuses et espionnage, tout y est. le couple formé par cette femme et son mari, il dure, c'est que leurs méthodes sont très efficaces...

Honnêtement, il me faut dire que je m'étais préparée à rédiger un retour plus négatif que positif. J'ai soufflé et levé les yeux à de nombreuses reprises, je trouvais cette femme (et cette mère) abjecte. Malgré le fait que ce soit très bien écrit et que la personnalité de la narratrice soit sacrément bien décortiquée, je n'en pouvais plus. Et sans l'épilogue, sans les cinq dernières pages, je ne pense pas que j'aurais été très sympa dans mon retour. Mais voilà, d'un coup, j'ai revu toute cette histoire sous un autre angle. Maintenant, il faudrait limite que je la lise une seconde fois, parce qu'en ayant désormais tous les éléments portés à ma connaissance, ça change quand même pas mal de choses... (sauf que bien d'autres livres m'attendent). La femme de ce mari me ferait limite pitié maintenant...

En tout cas, chapeau l'artiste ! C'était subtilement bien caché... Peut-être même un peu trop du coup...
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Déjà presque 700 retours sur ce grand succès paru il y a deux ans et demi, que j'ai longtemps hésité à lire, justement à cause de son succès. C'est comme le film Titanic, j'ai dû être la dernière de ma ville (en tout cas de ma famille) à le regarder, des années après... Mais je venais d'enchaîner deux Sandrine Collette, il me fallait un truc un peu frais, un peu léger, cette couverture façon pub des années 60 m'a sauté à la figure à la médiathèque, emballez c'est pesé !

C'était vite lu, deux soirées, ça coule tout seul avec ces chapitres principaux par jour de la semaine, divisés en petits sous-chapitres. C'est plein de couleurs aussi, mais attention : une seule par jour, et toujours la même d'une semaine à l'autre, sinon toute l'organisation serait par terre ! Et la couleur s'applique aussi bien aux fringues de la dame qu'à ses petits carnets, ceux où elle note soigneusement tout ce qui concerne son mari. Oui, parce que, vu le titre, vous vous doutez bien qu'on va parler de SON MARI, le soleil autour duquel tourne toute sa vie, l'alpha et l'oméga qui dictent ses actes, enfin vous avez saisi l'idée. Elle a aussi un travail cette dame, enfin même deux : prof d'anglais et traductrice, et deux enfants qui ne sont là que parce que le MARI avait le désir d'en avoir.

En parlant de désir, elle s'inquiète de ne plus trop éveiller celui de son MARI, et pourtant, dieu sait qu'elle en fait des efforts pour être au top, belle, prévenante, attentive à satisfaire tous ses désirs, à les deviner rien qu'en écoutant ce qu'il met comme fond musical. Une femme parfaite, ou du moins c'est ce qu'elle pense être, mais elle s'estime bien mal récompensée par ce MARI qui ose la comparer à une clémentine dans un portrait chinois, non mais quelle horreur ! En plus il consacre beaucoup trop de temps aux enfants, alors qu'il pourrait faire des choses avec elle. Elle est donc de plus en plus vénère et frustrée, la dame, et comme elle note tous les manquements, petits ou grands, ça va saigner !

Raconté comme ça, c'est vrai que ça semble plutôt drôle et léger. Mais le problème, c'est que ça m'a quand même légèrement gonflé, ce comportement obsessionnel compulsif. J'ai d'ailleurs failli abandonner à la moitié. Pour me remotiver, j'ai relu quelques billets des copains/copines, et le système a fonctionné. Finalement je ne regrette pas d'être allée au bout, parce que la fin a parfaitement atteint son but : j'ai ouvert grand la bouche, et j'ai dit : "ah oui, évidemment", et je suis allée relire plein de passages avec un oeil tout neuf (enfin métaphoriquement, parce que mon oeil est plutôt en train de vieillir à vitesse grand V). Et en fin de compte, je l'ai trouvé bien moins superficiel qu'à première vue, même si je n'ai pas vraiment été aussi divertie que je ne l'espérais. En tout cas, une chose est sûre : en aucun cas je n'échangerais ce MARI contre le mien, et j'espère que de son côté il ne me troquerait pas non plus contre cette femme ! Enfin on ne sait jamais...
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Elle est donc professeur d'anglais, mariée depuis quinze ans, deux enfants, une maison, bref une situation que tout le monde lui envie. Seulement, il y a un hic : madame voudrait que « son mari » l'aime comme au premier jour. Cela tourne à l'obsession, ni plus ni moins, elle le surveille, lui tend des pièges, instaure un système de punitions quand il ne se comporte pas comme elle veut (avec une échelle dans les peines infligées bien sûr !) Elle note tout sur des petits carnets de couleurs différentes selon leur utilité…

On va la suivre sur une semaine exactement, avec des lubies sur les jours de la semaine auxquels elle attribue des couleurs, et par voie de conséquences, des interprétations sur ce qui peut se produire le jour en question…

J'ai trouvé ce roman surprenant et drôle, au départ car, curiosité oblige, j'avais envie de comprendre et de savoir où elle voulait en venir, mais très vite, l'exaspération s'est installée. Elle est tellement obsédée par son amour « son mari » comme on dirait son chien, son sac à main, sa brosse à dents, elle est persuadée qu'il lui appartient, elle le chosifie, alors qu'elle dit ou pense : les enfants, jamais mes enfants, le rôle de mère ne l'intéresse absolument pas.

Elle est un manuel de psychiatrie à elle seule, tant elle interprète sans arrêt chaque mot, chaque situation, ce qui la pousse à tromper son mari chaque fois qu'elle se sent délaissée. Sigmund se serait éclaté avec elle ! Et quand elle dit qu'elle est follement amoureuse de son mari, il faut vraiment retenir « follement » … à sa décharge, je dirai quand même que son manque criant de confiance en elle explique beaucoup de choses…

Je retiens une scène drôlissime : le huitième anniversaire de sa fille, pour lequel elle doit organiser une fête, à son grand dam, elle est jalouse car son mari a pris le temps de réaliser huit paquets cadeaux de couleurs différentes alors qu'il n'a jamais pris la peine d'avoir ce genre d'attention pour elle !

Je suis contente de ne pas avoir abandonné ce roman en route, malgré la tentation très forte, car la fin vaut son pesant d'or.

Je ne vais probablement pas me faire des amies, car je rame contre-courant mais j'assume. Ce livre m'aurait peut-être faire rire, du moins sourire, en temps normal, mais le contexte actuel entre virus en guerre et guerre tout court, ce côté autocentré m'exaspère encore plus que de coutume. Mais, j'en attendais peut-être trop, c'est possible…
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Il y avait les élucubrations d'Antoine… et dans ce roman, les élucubrations d'une épouse passionnée par son mari. Elle ne vit que pour son mari et pour l'amour qu'elle lui porte. Ou alors, le plus important à ses yeux est d'aimer aimer, tordu me direz-vous mais cette histoire l'est…
Je n'aime pas « ne pas aimer un livre » mais il me faut bien admettre que ce roman fut une déception. Je ne suis pas parvenue à dépasser le stade de l'horripilation que me provoquait le comportement de cette épouse. Celle-ci a un comportement assez puéril dans sa manière d'être, de penser,… (Tu n'as pas été gentil, je te punis, tu m'as frustrée, je te punis,…) Je n'ai pas trouvé ce roman drôle mais très superficiel. J'attendais un basculement de l'histoire mais il n'arrive que dans les toutes dernières pages et avec peu de surprise :
Bref, un roman qui, pour moi, n'a pas grand intérêt et ne fut pas un bon moment de détente mais d'agacement. Cependant, ce roman a un beau succès et plaît à beaucoup. Il a trouvé son public et c'est tant mieux, des lectures nous correspondent plus que d'autres… Belle lecture pour ce livre ou un autre ;)

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J'étais impatiente de lire ce premier roman, qui semblait avoir eu beaucoup de succès. Il m'avait échappé à sa sortie, un ami me l'a prêté en version poche, hop!

Je m'attendais à une lecture réjouissante, acerbe et pleine de suspense. Ce ne fut pas le cas, finalement. Pourtant, le début laissait présager une histoire piquante. le personnage de femme obsessionnelle, que l'amour pour son mari rend folle, attise la curiosité du lecteur, abasourdi par tant de pensées démentes et une imagination illimitée ! le thème m'a fait penser à un autre roman que j'ai beaucoup aimé " A toi", de Claudia Piñero.

Mais, si certains faits rapportés font sourire, le compte-rendu détaillé d'une semaine dans un esprit bouillonnant et délirant agace progressivement et lasse. Je pensais que la situation deviendrait explosive et qu'un événement dramatique ( ou désopilant ) viendrait briser ce journal hebdomadaire d'une folie domestique. Mais rien ne se passe! Et ce n'est pas l'épilogue, se voulant inattendu, qui a su réveiller vraiment mon intérêt.

Je suis donc déçue. Heureusement pour l'auteure, beaucoup de lecteurs ont aimé ce livre. Et c'est tant mieux pour elle! Je lui reconnais en tout cas une certaine originalité.

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Je ne ferai pas une longue prose étant donné que les avis sont nombreux.

Ce livre est plus une satyre sur la femme. Réducteur mais à prendre au 5è degré, voire se rendre au sous-sol.

Bien trop long et répétitif.
Tromper son mari et en être follement amoureuse, avoir des enfants sans en vouloir. Quel paradoxe.

Par contre une fin très bien travaillée dont je me doutais un peu mais rendons à César ce qui appartient à César. C'est bien imaginé !

Maud Ventura a tout fait pour que l'on sorte de sa zone de confort et mission réussie.
Il fallait oser pour un premier roman et pour cela félicitations.

Une lecture sympa mais je n'en ferai pas mon livre de chevet.
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Chaque jour de la semaine correspond à une couleur et donc à une humeur. Cela donne le ton à la journée. C'est comme cela que s'organise la vie de la narratrice. Elle est parfaite jusqu'au bout des ongles. Rien ne dépasse. Elle tient sa maison, elle a un travail intéressant, elle est professeure d'anglais au Lycée et traductrice l'autre partie de son mi-temps, et des enfants absolument charmants, qu'elle ne voulait pas, mais qu'elle a eu pour Lui, ils n'ont pas le droit de faire de bruit dans la maison, jamais un ton plus haut que l'autre. Sa seule obsession, « mon Mari ». M'aime-t-il encore comme au premier jour ? »

C'est une beauté froide, mais qui tremble à l'intérieur. Elle met en place des tas de stratagèmes pour mettre son mari à l'épreuve, elle le « punit », s'il ne réagit pas comme elle le souhaite ou si elle a été blessée par ses propos ou ses actions. Aucun écart n'est passé à la trappe. Elle tient des carnets à jour (elle en possède une dizaine) - carnet d'apprentissage amoureux, carnet répertoriant les choix musicaux de son mari, la façon de se tenir en société, carnet de punition, - lui permettant de ne rien rater, et de savoir comment le « punir » selon la « faute commise ».

Par exemple, elle déplace ses affaires, pour qu'il fasse appel à elle pour les retrouver, et parfois lui rapporter à son bureau, de façon à passer un moment avec lui.


Oh ! cela ne l'empêche pas d'avoir des amants. Mais c'est pour « alléger la pression amoureuse qui pèse tout entière sur son mari en la répartissant entre plusieurs personnes ». C'est un point de vue comme un autre.

Une écriture raffinée, un ton calme et froid qui correspond parfaitement au personnage. Juste un peu trop répétitif. Vers les trois quarts du livre, on tourne en rond. Mais une fin pas mal du tout… Ah non, ne comptez pas sur moi pour vous la dévoiler. Il vous faudra tout simplement lire ce roman si vous voulez connaître le final de cette pièce de théâtre. Ah oui, tiens, pourquoi pas une pièce de théâtre ? Tout y est. Encore faut-il trouver une actrice à la hauteur, du genre Catherine Deneuve. Je me demande si Maud VENTURA ne pensait pas à elle en écrivant son roman ou du moins, comme elle.

Un roman qui rencontrera un certain succès. Tant mieux, car il y a du potentiel chez Maud VENTURA. Pour un premier roman, c'est pas mal du tout, même si il y a quelques longueurs.
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J'étais très heureux de recevoir dans ma sélection de romans pour le Prix du Roman FNAC un titre de l'Iconoclaste, l'éditeur de Cécile Coulon, Jean-Baptiste Andrea, Adeline Dieudonné et de tant d'autres auteurs géniaux. Je suis pourtant très embêté de me lancer dans cette chronique, parce que ce premier roman m'a laissé une impression mitigée alors que je sens qu'il va être le chouchou des lecteurs d'Instagram.

La narratrice est follement amoureuse de son mari et son quotidien ne tourne qu'autour de ce rôle de femme parfaite cherchant à maintenir ce mirage d'un couple impeccable, sans aspérités. Il y a deux enfants, qu'on distingue ça et là dans l'ombre du couple mais qui n'ont pas de grand rôle.

Le mari est le soleil de cette femme qui, dans un récit étalé sur sept jours, gravitera autour de lui comme sa seule et unique planète, magnétisée par son amour mais parfois écorchée à vif par une petite inattention de sa part, un détail qui la blesse. Ça n'est pas grave, car elle sait qu'il faut parfois sévir discrètement pour éduquer son mari et maintenir cette illusion du couple idéal.

Maud Ventura signe là un premier roman incroyablement intelligent dans sa construction et il faut saluer une plume déjà très affûtée et un style à part qu'on ne rencontre pas si fréquemment dès le premier livre. J'ai pourtant rapidement lu ce roman avis un oeil professionnel, cherchant la psychiatrie là où il aurait fallut lire de la fiction. À la fin, j'étais déçu d'avoir vu juste dès le début et je me suis demandé à qui et comment je pourrais conseiller ce livre. Essayez-le, il vaut le coup que vous soyez conquis ou non !

Roman obtenu dans le cadre du jury du prix du roman FNAC.
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L'héroïne, dont on ne connaît pas le nom, est amoureuse de son mari, follement amoureuse.
Et pourtant ils sont mariés depuis quinze ans.
Mon mari ci
mon mari ça
mon mari... mon mari... mon mari....
Elle n'a que ces deux mots à la bouche.
Mais elle est maladivement possessive, obsessionnelle, en devient névrotique.
Elle veut tout contrôler, tout maîtriser.
Elle note tout dans des petits carnets de couleur.

Bref, une « chieuse » de première.
Et elle m'a agacée, prodigieusement agacée.
D'autant que l'histoire tourne sur les huit jours de la semaine, avec des attentes particulières pour chacun.
Et passer huit jours avec une névrosée, c'est long, très long.
On tourne en rond autour de « mon mari ».
même s'il y a un certain humour, quelques trouvailles,
Même si c'est une bonne analyse d'un couple particulier, c'est quand même bougrement long et l'héroïne est beaucoup trop horripilante.
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