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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme souvent, j'ai choisi ce livre pour la couverture, colorée (et encore je n'avais pas fait attention aux détails)
Je m'attendais à un livre feel good, même si le titre n'était pas spécialement éloquent…

On comprend très vite que cela ne va pas être le cas.

On est tout de suite happé par l'intrigue très bien menée dans cette banlieue résidentielle des années 50 de la région de Los Angeles, avec en toile de fond l'émancipation des femmes et la ségrégation des noirs.
Mais où est Joyce ?

Une très belle découverte !
Une autrice à suivre.



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Ce livre a été pour moi un vrai coup de coeur. 1959, Californie, Ruby, une jeune femme noire travaille pour des bourgeoises blanches. Tout se passe plus ou moins bien - il ne faut pas oublier que la ségrégation bat son plein – quand Ruby découvre une mare de sang dans la cuisine d'une de ses patronnes. Et en plus, cette dernière reste introuvable. Une enquête est mise en route pour retrouver la jeune mère de famille.
J'ai beaucoup aimé cette histoire et je me suis plus attachée à l'ambiance et à l'époque qu'à la partie policière de ce roman.
J'ai aimé le rôle que tient Ruby face à ces « Desperate housewifes ». C'est une femme sensible et avec une psychologie assez fine en ce qui concerne les évènements et les gens qui l'entoure. Malheureusement, son statut de femme noire fait, qu'à cette époque, elle n'a pas vraiment droit à la parole. Quoi que car la personne qui lui donne un vrai statut, c'est le flic qui mène l'enquête.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce personnage qui est quelqu'un de droit dans ses bottes et qui mène son enquête sans faire de distinctions entre les noirs et les blancs.
J'ai vraiment adoré ce livre mais qui pour moi doit se lire comme un roman retraçant les conditions des femmes noires dans l'Amérique ségrégationniste que comme un roman policier.
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Si tous les romans pouvaient ressembler à celui-ci !

Ce thriller réunit absolument tous les ingrédients qui participent à le rendre parfait, et même plus. Addictif, intelligent, drôle aussi, l'intrigue monte en intensité dans cette balieue californienne des années 50, où la ségrégation est encore légale, et où les femmes essaient d'évoluer dans une société qui ne leur laisse pas de place ailleurs que dans leur cuisine...
Tiens ? ... non rien.
Les personnages sont tout en nuances, réalistes, humains, avec leur imperfections, leurs regrets, leurs erreurs, leur crédibilité, leur qualités et leurs combats.

Un énorme coup de coeur !
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Un long, si long après-midi, The Long, Long Afternoon dans la version originale parue en 2021, a été publié par les éditions La Martinière en 2022, que je remercie pour cette découverte. le style d'Inga Vesper est un savoureux mélange d'écriture abrupte et de passe-partout: "Ruby enfile ses chaussons et essuie, range et passe la serpillière. La rue est calme. Une fois, seulement, une voiture passe et elle se crispe à l'idée du retour inéluctable de Mme Ingram. La maîtresse de maison, cependant, ne rentre qu'après 16 heures. Elle se plante devant la salle de bains, où Ruby a les bras plongés jusqu'aux coudes dans la cuvette des toilettes..." (Page 15)...Une écriture vive, alerte, rythmée: "Mike a un goût acide dans la bouche. Il peut seulement imaginer la scène. le sang, les enfants qui crient, le sergent Hodge qui hurle. Nerveuse. Bon Dieu, il aurait secoué les barreaux de sa cage comme un singe enragé." (Page 30)
Construction: chaque chapitre raconte l'histoire du point de vue de l'un des personnages: Joyce à la première personne, Ruby et Mick à la troisième personne, comme des témoins secondaires.
Fil rouge: la chaleur accablante, donnée à prendre en compte pour comprendre les méandres de l'enquête: "La chaleur lui écrabouille le cerveau. Il tire sur la fenêtre qui s'entrouvre en tremblant d'une dizaine de centimètres. Elle n'ira pas plus loin. Une brise timide et discrète comme une collégienne à son premier bal s'immisce dans la pièce." (Page 103)..."La Buick n'est restée que dix minutes sur le parking, mais elle s'est déjà transformée en un portail pour l'enfer. Une chaleur surréelle s'en échappe quand il ouvre la portière." (Page 141).

24 août 1959. Lorsque Ruby arrive chez les Haney en cette chaude après-midi de printemps, elle sent tout de suite que quelque chose ne tourne pas rond: "Les fenêtres sont ouvertes pour laisser entrer l'air, mais rien ne bouge derrière les rideaux. Aucun tintement de casserole, aucun cri d'enfant, aucun bavardage de radio dans le séjour." (Page 17). Les enfants sont seuls. Dans la cuisine, du sang. Par terre. Et un chiffon froissé tout imbibé. La maîtresse de maison. Ruby arrêtée.
Le lendemain, l'enquête est confiée à Mick Blanke, fraîchement débarqué de New-York. Quand Joyce, la disparue, a confié ses enfants à sa voisine, Mme Ingram, elle avait l'air d'aller parfaitement bien. Dans la maison, rien n'a été déplacé, et il semble que rien ne manque. Mick observe que dans ce quartier paisible, il est impossible qu'une voiture inconnue s'approche d'une maison et qu'un étranger kidnappe son occupant sans que les voisins ne s'en aperçoivent.
Alors que s'est-il passé ce fameux après-midi? A qui appartient la voiture que Ruby a vue au moment où elle arrivait vers 17h15? Quels secrets dissimule la façade blanche de cette maison de ce quartier résidentiel? Problèmes de couple? Avec le voisinage? Surgi du passé? Cambriolage qui a mal tourné? Toutes les options sont ouvertes, ce qui rend la tâche de l'inspecteur Blanke plutôt ardue.
D'autant qu'il n'est pas dans son élément à Sunnylakes. Il a besoin de quelqu'un qui pourrait y évoluer discrètement, qui serait ses yeux et ses oreilles. C'est alors que germe dans son esprit l'idée d'employer Ruby Wright...
Grâce à son talent pour brosser des portraits moraux réalistes, Inga Vesper permet au lecteur de s'intégrer dans l'univers de ses personnages; on s'attache particulièrement à Ruby, cette jeune femme qui, malgré qu'elle évolue dans un monde sans pitié pour les gens de couleur, veut s'en sortir et devenir enseignante. On salue son courage et sa détermination, mais on ne peut s'empêcher de compatir au destin de ses femmes blanches issues de la bourgeoisie, auxquelles on coupe les ailes de peur de les voir s'échapper de la seule case qu'il leur est permis d'occuper, à l'instar de Joyce qui n'est pas autorisée à devenir artiste peintre, malgré son talent. Finalement, chacune à sa manière est prisonnière de la société patriarcale et raciste des USA des années 1950. Un peu comme dans La Couleur des Sentiments, roman de Kathryn Stockett publié en 2009 dont l'action se déroule dans les années 1960 dans le Mississippi, considéré comme le plus dur à l'égard des populations noires.
Un Long, si Long Après-Midi, sous ses couleurs de roman policier, (ne nous y trompons pas, il y a une véritable enquête criminelle), se révèle un vibrant plaidoyer pour la liberté individuelle, le droit de chacun de disposer de sa vie comme il l'entend, qu'il soit femme, noir, blanc...
Un premier roman ciselé par la plume délicate et vive d'Inga Vesper, son humour discret et le ton parfois léger, qui se lit d'une traite. Car, tout de même, on aimerait savoir pourquoi Joyce a disparu en cette chaude après-midi d'août 1959.
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Quelle lecture prenante...j'ai beaucoup apprécié ce premier roman de l'auteure. Il m'a fait penser à La couleur des sentiments. L'intrigue est bien menée et le suspense présent jusqu'au bout. le fait d'avoir les différents points de vue des personnages est intéressant. le contexte bien sûr est passionnant. Je conseille vivement.
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En 1959 à Sunny Lakes en Californie il y a une profonde analogie entre la situation des femmes et celle des noirs. Inga Vesper le montre bien dans ce livre. Joyce est blanche et riche, Ruby qui travaille chez Joyce comme femme de ménage est noire et pauvre. Dans un cas comme dans l'autre elles ne sont pas respectées pour ce qu'elles sont et doivent faire une croix sur leurs rêves. Joyce est une bonne ménagère et son horizon de femme au foyer s'arrête aux haies de son jardin. Ruby est plutôt enfantine et résignée. Cette image que les hommes se font à cette époque des femmes, ignore la complexité que dévoile la réalité. Lorsque Joyce disparaît on s'enfonce dans la boue. Sous ces façades ripolinées à souhait, l'auteur aborde des sujets comme le couple, le sexe, la maternité, les non-dits, l'obsession du désir qui tourne à l'aigre. Et pour rester dans les assaisonnements, lorsque l'histoire tourne au vinaigre, c'est que la moutarde nous monte au nez, cela donne une ambiance de thriller assuré et acéré. Un bon moment de lecture mais j'aurais aimé toutefois que l'autrice donne un peu plus de profondeur à ses personnages. Joyce est incomplète à mon goût, on la cerne difficilement ou pas suffisamment, pas assez de conflits intérieurs entre ses valeurs et ses anti-valeurs. Ceci-dit j'ai été attirée par cette magnifique couverture vintage qui rappelle un art de vivre, celui de Mad Men.
Lien : https://wordpress.com/post/l..
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Los Angeles, fin des années 50, dans les beaux quartiers. Lorsque Joyce disparaît, le vernis de la famille parfaite se craquelle, les secrets derrière les pelouses impeccables ressurgissent. A la fois roman social et enquête policière, cette histoire haletante et féministe dévoile une société américaine d'apparence, où le racisme lève encore des barrières, détruit des avenirs et sépare les populations au quotidien. Un excellent page-turner !
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Alors, j'ai beaucoup aimé ce roman qui mêle les points de vue. Celui de la disparue, pour commencer, avec des flashbacks sur la vie de Joyce et l'après midi qui a changé sa vie. Ensuite, Ruby, la domestique noire du quartier qui essaie de tirer son épingle du jeu alors que nous sommes en plein milieu des années 50 et que les préjugés et inégalités sont légion. Et enfin, Mike, l'inspecteur en charge de l'enquête sur la disparition de Joyce. Tout au long du roman, on découvre la société de l'époque, ce qui se cache derrière les fenêtres des belles maisons et dans les quartiers défavorisés. Peu à peu le drame se noue et, grâce à la sagacité et au sens de l'observation de Ruby, les pièces du puzzle finissent par s'assembler. J'ai aimé l'attitude de Mike envers Ruby, il est dépourvu de préjugés et il la protège tout au long du roman. Sur Joyce, j'ai été surprise de découvrir son secret et je trouve que l'autrice a bien rendu son état d'esprit et son désarroi. La plume de l'autrice est fluide et j'ai vraiment apprécié la manière dont elle changeait de ton selon le personnage qu'elle mettait en scène

Ce que j'aime : le contexte, les sentiments des personnages

Ce que j'aime moins : le destin de Joyce et sa solitude

Pour résumer

Un excellent roman qui nous immerge totalement dans l'ambiance et nous donne envie de savoir ce qui est arrivé à Joyce

Ma note

8,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Fin des années 50, États Unis, une banlieue résidentielle, une femme au foyer, deux enfants, une belle maison, une piscine, on se dit que c'est le paradis et pourtant... L'intrigue est terriblement bien ficelée, l'histoire dénonce plusieurs problèmes de société qui malheureusement résonnent encore de nos jours. On s'attache à Ruby, la jeune domestique noire et à l'inspecteur Blanke. Une sacré équipe qui va tenter d'élucider la disparition de la mère de famille. Tout y est pour rendre le roman passionnant : des personnages affûtés, des rebondissements à foison, des secrets... Un premier roman fantastique.
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Tout à la fois roman policier et roman social, l'histoire se déroule à Santa Monica en Californie. Dans ce quartier résidentiel, écrasé par la chaleur estivale, lorsque Ruby arrive chez les Haney, où elle vient faire le ménage cet après-midi-là, elle sent que quelque chose ne va pas. L'aînée des fillettes attend, en pleurs, à l'extérieur de la maison et la petite dernière hurle dans son berceau. Dans la cuisine le sol est tâché de sang…

L'enquête est confiée à l'inspecteur Mick Blanke, tout juste muté de New York. Il découvre que Ruby, qui a alerté la police, a été aussitôt arrêtée. En effet, la jeune femme est noire et dans les années 1950, cela ne pardonne pas.

Le lecteur va suivre, tout au long de ce roman choral, le parcours de trois personnages : Ruby Wright, qui rêve d'étudier à l'université, mais sans espoir, à cause de la couleur de sa peau. Mick Blanke, le policier chargé de l'enquête, mal vu par son chef et ses nouveaux collègues. Et Joyce Haney, la disparue, mal à l'aise dans son rôle de femme et de mère, qui souhaite tout quitter pour peindre. Très vite, la façade de ces vies rangées, lisses et sans accroc se fissure et l'inspecteur, secondé par Ruby, déterrent de sombres secrets.

Inga Vesper signe, avec ce premier roman, une dénonciation magistrale de cette Amérique puritaine, raciste et machiste des années 1950. La ressemblance avec la série Desperate housewives n'est évidemment pas fortuite. La lecture est aisée, les pages se tournent toutes seules, c'est un régal. Si j'ajoute que ce roman me fait penser à Dans les angles morts vous comprendrez que je vous le recommande vivement !!!

Merci à Babelio et aux éditions La Martinière pour cette belle découverte.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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