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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est l'histoire d'une séparation, tout à fait banale.

La particularité est que l'histoire est racontée par un des enfants - la fille. C'est juste ce que voit l'enfant. On ne parle pas de procédures ou des avocats, puisque les enfants n'y participent pas, sauf sur les conséquences.

On parle de l'effondrement des parents, des deux. le père arrive à s'en sortir, avec quelques séquelles. La mère, moins.

Les enfants souffrent aussi, chacun à sa manière. le garçon devient rebelle et fini dans un internat. La fille intériorise, lucide, intériorise sa souffrance. Elle comprends tout ce qui se passe et devient la personne avec plus de maturité que sa mère. Une enfance qu'elle n'a pas eu.

On parle d'une décision de justice qui a retiré au père le droit de visite. Il est évident que le père a été fautif mais je pense que la justice aurait pu décider autre chose. Ceci a rajouté encore de la souffrance à tout le monde et il semble que ça a pu être la raison de la dégringolade du père qui, vraisemblablement aimait ses enfants. Cette décision de justice a définitivement éloigné le père de leurs enfants.

Ah, le manque d'argent pour les besoins de base, le regard des copains à l'école, ...

Les enfants ne sortent pas indemnes.

L'histoire est tout à fait banale, mais c'est une gifle. Une gifle, plus ou moins forte, que les couples divorcés méritent tous, s'ils ne font pas très attention aux enfants et s'ils mettent leurs sentiments négatifs devant tout le reste.

Ça pointe du doigt les décisions de justice insensées, pas rares, qui ne tiennent pas vraiment compte des conséquences sur les enfants. Je parle la suppression du droit de visite du père racontée dans le livre.

Cette histoire est, bien sûr, une fiction mais, vue la profession de l'auteur, j'imagine que son expérience professionnelle l'a beaucoup aidé dans l'écriture. Ce qui fait que ce livre est bien plus qu'un roman.

Et je remercie Babelio et Eyrolles pour l'opportunité de lire ce livre déjà à sa sortie.
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Je tiens tout d'abord à remercier les équipes de Babelio et des éditions Eyrolles pour m'avoir permis de recevoir ce livre et d'en rencontrer l'auteure.

La vie dissimulée constitue le portrait poignant d'une famille déchirée par la mélancolie et les non-dits. Marinca Villanova nous offre un récit d'un réalisme puissant qui prend aux tripes et ne peut laisser indifférent. Elle s'attache à considérer tous ses personnages avec une empathie proportionnelle au vide qui s'empare de leurs relations. Néanmoins, si le secret est l'un des thèmes de ce livre, l'espoir en est un autre. L'espoir qui vit et survit à travers le personnage de Nina, dont la force reflète le caractère de ces enfants obligés de devenir adultes trop tôt pour pallier aux manquements, voulus ou non, de leurs parents. Malgré tout, l'enfance reste vivace et malicieuse, et s'épanouit dans les liens que la jeune fille noue avec des personnages extérieurs à la scène familiale chamboulée.

C'est un réel plaisir, mâtiné d'un pincement au coeur, de voir les personnages évoluer, grandir ou s'amenuiser. Si la thématique est dure, la vie est bien là, cachée, dissimulée comme le dit le titre. Et il ne manque plus qu'à Nina, Étienne et les autres de s'en saisir.
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Bouleversant
Émouvant
Déchirant
Tout comme #sixpiedssurterre de @antoinedole ce roman m'a touchée en plein coeur. Il parle de l'égoïsme des parents qui se séparent et sans penser aux enfants. C'est un roman poignant d'une famille qui se déchire, racontée par cette petite fille. J'ai adoré, les mots de l'auteure ont déchirés mon coeur de Maman.
À lire absolument.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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À l'abri du mensonge

Nina, sept ans, voit son monde se déchirer après une grave dispute entre ses parents. de ce qui précède le divorce, on ne saura rien. La fillette s'attache à raconter l'après. le père, pudique et digne, qui survit dans une caravane et nourrit ses enfants de pizzas et de rêves. La mère languissante, affectée d'un mal mystérieux et jamais nommé. À l'intersection de deux univers, Nina apprend à taire ce qui se passe chez l'un et chez l'autre. Elle devine que le silence, seul, lui procure un abri contre les rancoeurs et la détestation. Mais c'est sans compter Etienne, son frère aîné. L'enfant, turbulent et révolté, ne cesse d'attaquer la figure du père. Il finira par obtenir la déchéance de ses droits. Exit le père qui ouvrait un peu l'horizon.

Dès lors, c'est l'histoire d'une solitude enfantine, auprès d'une mère fantomatique qui ne quitte son lit que pour se consacrer au nettoyage obsessionnel de l'appartement. Faute d'habiter le monde, la mère l'aseptise. Elle finira par ne plus sortir de chez elle. Livrés à eux-mêmes, les enfants s'orientent de façon singulière. Etienne, l'indocile, détruit méthodiquement son existence. Rien ne semble tenir, face à lui. Rien ne calme sa douleur. Nina, de son côté, s'emploie à soutenir la mère. Inconditionnellement. Prise dans la mélancolie comme une mouche dans le miel, elle aspire à l'étreinte maternelle, une pseudo-douceur qui la retient dans ses élans de rébellion.
Avec l'adolescence, pourtant, elle repère la violence que constitue l'inversion des rôles. Dans ses efforts désordonnés pour s'individuer, elle découvre le mensonge, cet « abri dans la langue » qui lui permet d'exister enfin. Jusqu'au jour où elle trouve (enfin !) l'adresse de son père...

Marinca Villanova nous livre ainsi un subtil roman sur le conflit de loyauté avec de très belles scènes.

Lien : https://francoiseguerin.word..
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Ce livre reste en mémoire. L'auteur très subtilement y tisse une toile familiale et peut-être familière d'un couple qui se délite au coeur duquel une petite fille ne veut rien oublier. C'est elle qui raconte, qui sent les choses, ses parents se disputent, son frère vit sa vie de son côté, il déraille un peu, change et cela induira des changements scolaires. Les détails de l'enfance et de ses odeurs, de celles qui provoquent les souvenirs et aident à y revenir comme pour surmonter les non-dits et l'incommunicabilité dans cette famille sont récurrents et sont un éloge de l'enfance. La mère a moins bien réussi que ses parents, il manque des cadres aux adultes comme aux enfants et il le leur est donné grâce à la narratrice, avec qui on se perd et on espère.

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