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3,61

sur 272 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grande fan du dessin animé, j 'aime découvrir les histoires qui ont inspiré Disney.
J'ai d'abord été agréablement surprise par le texte que j'ai trouvé fluide, poétique et bien écrit. Il franchit bien le temps. Je me suis laissée charmer.
Quant à l'histoire, j'avoue avoir préféré celle de Disney pour plusieurs raisons.
L'aspect magique est beaucoup plus présent dans le dessin animé (j'adore la théière par exemple) alors qu'ici certains personnages ont été changés en animaux ou en statues. La magie réside essentiellement dans les rêves faits par Belle et dans lesquels apparaît un beau jeune homme qui lui parle mais aussi par la présence et le rôle important des fées.
Ensuite dans le dessin animé j'ai aimé que La Bête soit un jeune homme punit pour sa méchanceté et qui arrive à changer. Dans cette histoire, le jeune homme est injustement changé en monstre.
La 2ème partie de l'histoire s'intéresse beaucoup aux fées et aux origines de Belle. J'imagine qu'à l'époque il était inconvenant qu'une fille de commerçant épouse un fils de roi. C'est pourtant ce qui m'a charmé dans le dessin animé. J'ai moins été séduite par cette partie explicative de l'histoire.

Une lecture agréable et une découverte intéressante d'un pan de l'histoire que je ne connaissais pas.
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Quand j'étais petite, j'adorais La Belle et la Bête, version Disney et je serai bien incapable de vous dire combien de fois je l'ai vu....
Les fêtes approchant, j'ai eu envie de magie et de contes et je me suis donc plongée dans le classique de Madame de Villeneuve.
Et la magie a encore opéré puisque je ressors enchantée par cette lecture.

Tout le monde connaît l'histoire, le père de famille qui fait faillite et sa fille cadette qui lui demande une rose comme cadeau. le père décide d'en cueillir une mais la bête arrive et la fille décide de se sacrifier plutôt que de sacrifier son propre père.

Toute la première moitié du livre est exactement la même que Disney mais la suite du texte est assez surprenante. Je ne vous en dis pas plus car je vous conseille vraiment cette lecture......

J'en ai profité pour découvrir le film sorti sur les écrans en 2014 et autant vous dire que je suis rester sans voix tellement j'ai adoré.

Les acteurs jouent a merveille, et de plus j'adore Vincent Cassel donc forcement, je l'ai trouvé excellent.

Le coté conte, enchanteur est bien présent et même adulte, on regarde ce film avec des yeux d'enfant.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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J'étais curieuse de découvrir le conte à l'origine d'un des plus grands succès auprès des enfants, et berceau d'un couple mythique réuni malgré ses différences.

J'ai d'abord découvert que le titre "La Belle et la Bête" ne faisait pas qu'associer deux êtres mais recelait aussi deux histoires, d'abord celle de la Belle puis celle de la Bête, narrées l'une après l'autre dans un ordre antichronologique. Celle de la Belle présente pour moi le plus d'intérêt, conforme aussi à ce que je connaissais du conte adapté par Disney dans mon adolescence. La seconde est plus au moins une explication longuette des raisons par lesquelles un prince a été changé en monstre par une fée vindicative.

Le verbe du XVIIème siècle semble un peu pesant aujourd'hui, ampoulé. Normal, logique mais au final, la beauté originelle de la langue semble se faner, comme une rose dont les pétales tombent irrévocablement avec le temps.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'atmosphère magique de ce conte (je ne vais pas vous le raconter) et la touche très fantasy avant l'heure avec pas mal d'anthropomorphisme.

Ce que j'ai le moins apprécié, c'est le fait qu'une happy end ne semble possible que parce qu'après avoir été séduits malgré leurs différences, les amants sont à nouveau moulés dans un même moule comme si, définitivement, la beauté ne pouvait s'associer à la laideur et vivre en harmonie. Enfin, c'est de la littérature et un conte, ne soyons pas tentés d'y voir de la réalité... de peur de constater que nous vivons dans une société aux codes fantasmés.


Challenge RIQUIQUI 2022
Challenge ABC 2022/2023
Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2022
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J'avais pas mal d'appréhension à me lancer dans un texte dont je redoutais d'ennuyeux codes surannés faits de jeunes filles vertueuses et de phrasé ampoulé, mais la curiosité de me frotter au texte original de ce mythique conte l'a emporté. Et c'est tant mieux, car cette lecture fut délicieuse!

Rien d'étonnant à ce que Jean Cocteau ait été emporté par son atmosphère; ma grande surprise a été de découvrir que l'onirisme des scènes se déroulant dans le château de la Bête n'était pas une pure création de sa part, mais qu'il est déjà bien présent dans le texte original mêlant descriptions réellement envoûtantes et rêves fortement sexués. J'ai adoré ces passages où la Belle découvre les trésors que recèle chaque pièce du château, et déambule comme une belle ombre dans ses jardins habités de statues en sommeil.

L'autre agréable surprise a été de découvrir le conte dans son ensemble, avec sa deuxième partie gommée par toutes les adaptations modernes qui en ont été faites. On y bascule résolument dans le merveilleux, avec combat entre bonnes et mauvaises fées et sortilèges déjoués.
Un ravissement!
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Un conte resté célèbre pour son adaptation au cinéma par Jean Cocteau, mais dont le texte original reste méconnu. Quant à l'auteure, elle est largement passée aux oubliettes.
On croit connaître l'histoire mais comme l'original a été largement transformé, c'est une demi-découverte.
Ce texte est intéressant à beaucoup d'égard : le style simple et fluide, l'approche de la psychologie des personnages et quelques passages étonnants où par exemple la belle regarde une fenêtre qui lui propose un spectacle lointain... la télévision quoi !!
Le conte, jusqu'au dénouement que l'on connaît tous, est un plaisir de lecture, où le merveilleux côtoie le faste et la l'amour la répulsion... mais il bascule dans une tentative de justification de positions de classe, ou l'auteure remet maladroitement en cause l'histoire personnelle de la Belle, pour tenter de réintégrer le dénouement dans la normalité de l'époque, par une intrigue secondaire invraisemblable et alambiquée... il faut s'accrocher pour finir le conte.
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« Courage, la Belle; sois le modèle des femmes généreuses; fais-toi connaître aussi sage que charmante (…). Tu seras heureuse pourvu que tu ne t'en rapportes pas à des apparences trompeuses. » Peu d'histoires m'auront subjuguée autant, enfant, que La Belle et la Bête, un livre que je me rappelle avoir emprunté à plusieurs reprises à la bibliothèque de mon école, dans une édition dont j'aurais tant aimé garder le souvenir. C'est à Gabrielle-Suzanne de Villeneuve que l'on doit la publication en France de ce conte. Dans la présentation, très intéressante, Martine Reid écrit : « Sous le titre La Jeune Amériquaine et les contes marins, Gabrielle de Villeneuve conçut le projet de placer un récit qui sert de cadre (le retour à Saint-Domingue d'une jeune créole et de son fiancé) une série de contes qui seraient racontés à tour de rôle par les passagers du bateau : en 1740 parurent les deux premiers volumes contenant La Belle et la Bête, histoire racontée par une femme de chambre à l'esprit délié, Mlle de Chon; l'année suivante parurent les trois volumes contenant Les Nayades, conté cette fois par le capitaine du bateau; à la fin de ce deuxième conte marin, l'auteur en annonce un troisième qui ne vit pas le jour (retrouvé après sa mort, il fut publié sous le titre le Temps et la Patience) ». La première partie de la présente édition est somme toute assez proche de celle que l'on connait par le cinéma, et elle se lit avec plaisir, portée par un langage au charme suranné. le château de la Bête et ses environs sont régis par le monde de la magie et suscite ainsi notre émerveillement. Ah, que ne donnerais-je pas pour posséder une malle qu'on se lasse de remplir bien avant qu'elle ne soit pleine ! La seconde partie, au moment où la fée explique les tenants et aboutissants des origines des protagonistes, de même que les rivalités ayant eu cours entre les fées, m'a paru un peu longue et je m'y suis même perdue. Moraliste sans être moralisatrice, adressant les thèmes de l'amour, de la vertu et de la générosité, Mme de Villeneuve nous rappelle qu'il ne faut pas se fier aux apparences : « Il est plus avantageux d'avoir un mari d'un caractère aimable que d'en avoir un qui n'ait que la bonne mine pour tout mérite. » Un conseil plein de sagesse…
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En découvrant la version originale de ce beau conte écrit en 1740 par Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, je craignais soit de m'ennuyer un peu, soit de peiner un peu sur une prose peut-être difficile à lire. Or, pas du tout, ce fut une très bonne surprise ! le texte est très agréable à lire, avec un emploi du passé simple que l'on pourrait envier et souhaiter dans bien des oeuvres contemporaines – il est rare que je ne déteste pas lire un livre écrit au présent - et qui lui donne une grande élégance.

Dépourvu de toute mièvrerie, le conte est ici beaucoup plus riche et subtil que sa version la plus connue, celle de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont qui la simplifia en 1756 pour en faire un conte pour enfants dont s'inspire le dessin animé de Disney.
Car ce conte ne contient pas un seul récit mais trois, chacun d'eux enchâssé dans le précédent : le premier récit concerne ce qui est arrivé à la Belle à partir du moment où son père se réfugie dans le château de la Bête, le deuxième nous explique l'origine de l'enchantement qui transforma le Prince en Bête, et le troisième, remontant encore le temps, relate la naissance de la Belle et la Bête et l'intervention des Fées, ces Intelligences supérieures dont les guerres de pouvoir, les amours avec des rois et les jalousies ont déclenché tous les événements relatés dans le conte. Cette dernière partie est d'ailleurs un peu longue et sans grand intérêt.

On ne connaît généralement que la première partie du conte, mais sans deux éléments liés que Madame Leprince de Beaumont a totalement occultés dans sa version pour enfants : les rêves de la Belle et le désir. Celui de la Bête s'exprime oralement chaque soir avec la question rituelle qu'il pose à la Belle : voulez-vous couchez avec moi ? Celui de la Belle se cache plus subtilement dans son attirance forte pour le bel Inconnu qui lui apparaît chaque nuit dans ses rêves, rêves dont on découvrira par la suite qu'ils lui sont envoyés par la Fée bienfaisante qui cherche à libérer le Prince de l'enchantement. Leur puissance onirique affaiblit progressivement la répugnance de la Belle envers le monstre et lui permet chaque jour un peu plus d'accepter la bestialité de son apparence et de son esprit, rendu également grossier par les maléfices d'une Fée jalouse.

Ce conte m'a procuré le même enchantement que le film de Cocteau !
Madame de Villeneuve glisse dans sa fantaisie quelques éléments exotiques comme des oiseaux rares, des perroquets, seuls animaux aptes à parler avec la Belle dans le château de la Bête, et des sapajous, des singes-pages ou des guenons-dames d'atours qui la servent. le merveilleux s'exprime aussi de manière un peu anachronique dans ce château fabuleux avec tous les spectacles enchanteurs auxquels la Belle peut assister en ouvrant simplement l'une des six fenêtres d'un salon : l'Opéra-Comique, les Tuileries, la Comédie Italienne et même une fenêtre s'ouvrant sur les grands événements qui se déroulent dans le monde, sorte de chaîne télévisée d'informations en direct !

Toute cette beauté, tout ce baroque et tous ces sortilèges sont là pour émerveiller la Belle et lui faire accepter la Bête : ils ont aussi agi sur moi, complètement charmée par ce conte magnifique dont la morale à retenir est de ne jamais se fier aux apparences.

Une belle postface clôture l'édition Gallimard le Promeneur avec deux superbes lettres échangées entre la Belle et la Bête, éclairant leur histoire sous l'angle de la mythologie antique.

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Parce que ce conte a été adapté maintes fois, au cinéma, en dessin animé, en série télé, en opéra, en littérature même où l'on compte plus de 15 adaptations littéraires... tout le monde connait l'intrigue de la Belle et la Bête, sans bien savoir qui est l'auteure à l'origine de cette belle histoire d'amour. Comme beaucoup de femmes écrivains de l'époque (sous Louis XV), le temps a englouti le nom de Gabrielle-Suzanne Barbot, épouse Gaallon de Villeneuve, sans pour autant jeter son oeuvre aux oubliettes.

Le récit, datant de 1740, a été retravaillé il y a une dizaine d'années. En modernisant la graphie, les éditions Folio ont permis à de nombreux lecteurs de (re)découvrir le conte original qui ne s'arrête pas, comme ses nombreuses adaptations, à la transformation de la Bête en prince. Ce que les films ne nous ont pas montré, c'est tout l'univers des fées qui se dévoile dans le dernier quart du roman. A elle seule, cette partie pourrait faire figure de préquel et serait digne d'une adaptation cinématographique.

Pour rester dans l'ambiance, j'ai pris le temps de regarder le film de Jean Cocteau de 1946. On y retrouve la trame des trois premiers quarts du roman, adapté de manière assez fidèle. La Bête, incarnée par Jean Marais, y est sans doute plus abordable que ce que Madame de Villeneuve avait imaginé puisque dans le roman, cette bête est couverte d'écailles et la fameuse question quotidienne, se résume à "voulez-vous coucher avec moi?". Ca a le mérite d'être plus honnête me direz-vous qu'une demande en mariage dès la fin de la première journée.

Un classique donc, que l'on croit connaître et qui pourtant réserve quelques jolies surprises.

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Ce conte, dont je ne connaissais que la version cinématographique avec Jean Marais, m'a enchantée et m'a redonnée mon âme d'enfant.
Quelle histoire merveilleuse entre cette belle jeune fille, détestée de ces soeurs, adorée de son père, de ses frères et des galants de ses soeurs, et de cette bête, rendue hideuse par une méchante fée.
Je me suis laissée embarquer dans l'histoire, finalement pleine de suspens et de rebondissements.
Un vrai moment de plaisir!
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La Belle et la Bête fait partie des contes les plus célèbres suite à ses différentes adaptations, notamment de la part de Walt Disney qui encore récemment offrait une récente revisite du mythe. C'est pourquoi, c'est plus que ravi que j'ai entamé et parcouru la lecture de l'oeuvre originale puis, celle d'une revisite plus moderne ayant participé à cet engouement.

Bien qu'assez ancien maintenant un style assez alambiqué, la plume de Madame de Villeneuve se dévoile satinée et j'ai pu retrouver avec génie et réussite toute la magie et l'enchantement de cette merveilleuse histoire à la morale plus que d'actualité dans notre société de paraître. Pour autant et bien que je connaissais déjà les grandes lignes de ce classique, l'approche de part différentes créatures naturelles ou surnaturelles m'a plus qu'enchanté et c'est ravi que j'ai suivi l'histoire d'amour naissante entre une jeune femme au bon coeur et son geôlier dont l'apparence cache bien des secrets. Avec un plaisir non dissimulé, j'ai donc parcouru les quelques centaines de pages composant ce conte et j'ai bien davantage encore été immergé par la présence des merveilleuses illustrations proposées dans cet édition dont la richesse de ces dernière, parfaire parfaitement l'oeuvre littéraire.

Là où mon immersion à légèrement moins fonctionné reste avec la revisite proposée par Madame de Beaumont. Celle-ci s'appuie davantage sur la morale de l'histoire ainsi que son romantisme et ampute fortement le reste. Non pas que le résultat n'est pas convaincant mais j'ai trouvé dommage que les personnages se dévoilent ainsi bien moins développés et profonds que lors de la ma lecture précédente. Pour autant, j'ai apprécié replonger dans l'univers enchanteur de ce merveilleux conte. Mieux encore et peu importe l'histoire dévorée, je dois bien admettre avoir été plus que sensible à la force des sentiments dévoilés. Débordante de bienveillance et de bonté, chacune de ces histoire se dessine d'une douceur savoureuse et séduisante qui n'a cessé de m'émerveiller et de me divertir. C'est donc sans surprise que j'ai, comme précédemment avec Les Mille et Nuits d'Andrew Lang, une envie mordante de revoir les différentes adaptations proposées de ces dernières.

C'est pourquoi malgré deux approches différentes, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir l'oeuvre qui se cache derrière les nombreuses et merveilleuses adaptations réalisées et j'ai été ravi de ces quelques instants de légèreté, propices à la féerie et à la magie des contes. Les plumes dévoilées bien que datées se dévoilent délicieuses à découvrir, notamment celle de Madame de Villeneuve qui a davantage raisonné en moi.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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