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Citations sur Le moment est venu de dire ce que j'ai vu (57)

Au rebours de nos intérêts, les sanctions contre la Russie ont des conséquences stratégiques pour l’Europe. « Leur but caché n’est pas de mettre la Russie à genoux, mais d’empêcher que la coopération entre Russes et Européens n’engendre le premier concurrent de l’économie américaine.»
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Hélas, l’Europe n’est plus pensée comme un ensemble de nations aux cultures proches qui peuvent travailler ensemble de manière multilatérale, mais comme une idéologie, un absolu, un magma en fusion sans consistance et sous influence, l’Europe des Femen et du terrorisme médiatique.
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J’ai vu, de mes yeux vu, leur classeur (des lobbyistes au Parlement européen). Les députés étaient rangés sur des fiches, en trois colonnes de couleurs contrastées : dans celle des jaunes, figuraient les photos des députés « abordables ». Dans celle des rouges, étaient répertoriés les récalcitrants « à ne pas contacter ». Dans celle des gris, figuraient les « prospects », à « démarcher avec doigté ». La colonne des jaunes était impressionnante.
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Dans l’esprit des concepteurs de la fusion des nations européennes, il y avait un objectif caché, un but ultime – pour l’heure, dissimulé –, c’était le dépassement des nations pour transformer le monde en un seul marché de consommateurs.

Le secret bien gardé, c’est qu’ils recherchaient une gouvernance mondiale d’experts et de financiers, quand on aurait justement abattu toutes les frontières, abaissé les États, dissous les Nations.

On voulait dissoudre la notion de peuple, la notion de communauté nationale, la notion de territoire. C’est à ce moment-là qu’on se mit à parler d’un « espace sans frontières ».

Avec Maastricht, on est passé du gouvernement de tous à la gouvernance d’un aréopage de commissaires, de prétoriens, de banquiers, en mal de contrôle planétaire.
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Le magazine Globe, créé en 1983, va résumer la philosophie de SOS Racisme dans l’éditorial de son premier numéro, cosigné par Georges-Marc Benamou, Bernard-Henri Lévy et Pierre Bergé : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. »
Pierre Desproges s’amusera de ce serment asymétrique : « J’adhérerai à SOS Racisme quand ils mettront un S à racisme. Il y a des racistes noirs, arabes, juifs, chinois et même des ocre-crème et des anthracite-argenté. Mais à SOS-Machin, ils ne fustigent que le Berrichon de base ou le Parisien-baguette. C’est sectaire. »
Je ferai d’ailleurs les frais de ce sectarisme tranquille des gardiens de la Vertu. Avec une hauteur insultante, Bernard-Henri Lévy me reprochera un jour… d’exister. Il considère que quiconque aime sa patrie constitue un danger et que tout devient alors permis quand il s’agit de pratiquer la salubrité publique. La France doit se taire, elle a mauvaise haleine, la tripe vilaine, le regard infesté, la bouche empuantie. Elle est le Mal absolu, le ventre fécond qui a enfanté la Bête immonde.
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Nous sommes entrés dans le temps de la judiciarisation des pensées et des arrière-pensées. Même dans les conversations intimes, le bras séculier de la nouvelle Inquisition referme le cercle de la parole libre. Bientôt, avec la loi Taubira, il faudra faire attention partout, chez le coiffeur, au restaurant, au stade. Une parole entendue, capturée, peut coûter cher. Chacun avancera à petits pas sur le trottoir, jettera un œil à gauche, un autre à droite, et finira par se dire : « Je la ferme. À quoi bon appeler un chat un chat, puisque les chiens de garde me surveillent ? »
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Ainsi (à l'éna) devait-on apprendre à planifier, à entrer corps et âme dans un monde qui fabriquerait ainsi une cité sans frontières ni racines. Il fallait seulement apprivoiser l’idée de devenir des ingénieurs sociaux. Les énarques ne sont pas des gens qui veulent faire le mal, mais simplement des gens qui pensent savoir mieux que le peuple ce qui est bon pour lui. Et, en 1977, ce qui était jugé bon pour le peuple, c’était déjà la fin des nations, la fin de l’histoire, la fin des religions, la fin des idées, la fin de la politique.
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Ivan Levaï insiste :
– Le maréchal Pétain aussi prônait le retour à la terre, il prônait la Mère, la Fête des Mères.
Face à une telle mauvaise foi, je sors de mes gonds :
– C’est insupportable que vous disiez cela. Jean-Paul II prône la Famille, n’est-ce pas ? Jean-Paul II est donc pétainiste ? Mère Teresa, qui défend la vie, est pétainiste ? Soljenitsyne est pétainiste ? Vous ne voyez plus que des pétainistes partout, monsieur Levaï ! Il faut sortir !

Certains mots nous sont interdits.

Et je vais les affranchir sur ce que m’a confié un jour le dissident lituanien Vytautas Landsbergis :

« Pendant soixante-dix ans, le communisme s’est maintenu parce qu’on nous a interdit certains mots qu’on n’osait plus prononcer. Le mot “Famille”.

– Chaque fois, ajouté-je, que quiconque prononçait un mot comme celui-là, il était aussitôt soupçonné, puis accusé et bien sûr condamné. Et on disait de lui : c’est un anticommuniste primaire, c’est un fasciste.
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Nous sommes entrés dans le temps de la judiciarisation des pensées et des arrières-pensées.
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Vous êtes un koulak, un Vendéen, un « aristo », un chrétien, un réactionnaire. Donc, un « ennemi du peuple ».
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