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EAN : 9782226461995
224 pages
Albin Michel (07/04/2021)
4.12/5   40 notes
Résumé :
« Ce que nous avons vécu a déjà été joué. À New-York. Lors d’une réunion ou plutôt d’un exercice de simulation d’une pandémie de coronavirus, le 18 octobre 2019 ; tout a été filmé et se trouve sur internet.

Cela s’est passé plusieurs mois avant la survenance du virus. En réalité, les participants - les géants du capitalisme de surveillance - anticipaient ainsi la catastrophe à venir. Ils avaient voulu un monde d’un seul tenant, sans cloisons. Ils sava... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Comment sera « le jour d'après » le COVID, interroge Philippe de Villiers, un an après avoir publié « Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde » ?

L'auteur met à disposition une base d'informations, la commente et l'enrichit par des anecdotes glanées en cinquante années de vie publique auprès de Jacques Chirac, Max Gallo, Xavier Guichard, François Mitterrand, Michel Rocard et autres.

Trois documents sont essentiels parmi la masse révélée et accessible dans ces pages :
- « Roadmap for the implementation of actions … against vaccine preventable diseases », édicté en septembre 2019 par Bruxelles.
- « Covid 19 : la grande réinitialisation », livre de Klaus Schwab et Thierry Mallette, publié en 2020.
- « Les cartes de transformation de la France » réalisées par l'Institut Montaigne en collaboration avec les experts du Forum de Davos en 2019.

Deux d'entre eux sont antérieurs à la pandémie. A l'été 2019, la Commission Européenne décide de créer le passeport vaccinal et le rendre obligatoire en 2022 et, à la même époque, « les cartes de transformation » dessinent la méthode pour numériser l'économie, déployer l'inclusion, annuler la culture et l'histoire (cancel culture), amplifier les migrations, aller vers la transhumance.

Au début de l'épidémie, Klaus Schwab publie son « big reset » et considère qu'elle offre « une fenêtre d'opportunité » pour accélérer les projets imaginés jusque là dans le scénario « de réchauffement climatique ». Philippe de Villiers a croisé Klaus Schwab dès l'été 1976, à l'époque où, stagiaire en préfecture, il contribuait au sauvetage de l'entreprise MAS … reprise par le groupe Bidermann … sur le conseil du fondateur du Forum Economique Mondial qui réunit à Davos le gratin du monde économique et politique. La puissance de ce réseau et son influence ont contribué à l'émergence d'un certain Macron, repéré par Jacques Attali.

Ces documents dessinent un avenir où les individus sont réduits, comme des fourmis, aux deux fonctions consommateurs - producteurs, et privés progressivement de culture puis de liberté. La « cancel culture », traduction de « karcher culture », efface l'histoire, la littérature, le cinéma. Dès aujourd'hui des dessins animés de Walt Disney, ne sont plus accessibles car jugés sexistes ou racistes. La même censure approche pour la littérature jeunesse puis se généralisera comme l'illustre l'affaire Agatha Christie et « les petits nègres ».

L'avenir imaginé par George Orwell (1984) ou Michel Foucault (La société disciplinaire en crise) se met en place grâce à l'alliance des ultra libéraux (les GAFAS et DAVOS) et des libertaires (BLM, antifas) et au renoncement des politiques. le projet d'une humanité améliorée (à coups d'implants) a pour finalité l'immortalité … « Can Google solve the death ?» interroge la presse états-uniennes.

Avec humour, bon sens et expérience, Philippe de Villiers commente ces projets et les confronte à la réalité quotidienne. le créateur du « Vendée Globe » aime la mer et ses solidarités naturelles. le sauvetage de Kevin Escoffier par Jean le Cam, un « truc de dingue » raconté par le vendéen est difficilement envisageable dans l'univers virtuel et distanciel cher à nos technocrates.

Notre lanceur d'alerte conclut en narrant un diner à l'Elysée, le 4 mars 2019, véritable duel à fleurets mouchetés entre le pays légal et le pays réel, l'amateur de Whisky et l'amoureux de Pastis, (breuvage populiste disparu de la cave présidentielle), qui est un savoureux régal, arbitré avec bienveillance par la maitresse de maison.

Un livre incontournable pour se documenter, se forger une opinion, et décider en connaissance de cause lors des futures échéances électorales.

Tant que c'est encore possible ?

PS : ma critique de "Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde" :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je ne sais à quel point Mr de Villiers à raison, mais ce qui est sûre, c'est qu'il n'a pas tout à fait tord et rejoint bon nombre de points, ou comme par hasard un certains contre pouvoir médecines naturelles, même les anti théories du complots, s'inquiétait et voulait dénoncer....
Le livre commence par vous avertir, si vous ne voulez pas vous informez, ce livre n'ait pas pour vous. le livre, c'est clair, n'est pas pour ceux qui ont avalés volontairement la pilule de l'oubli des Lotophages, quand à l'instar du héros de Matrix, on lui en a donné le choix.... Ce livre est pour les inquiets....
Deux évènements semblent troublant pour ce membre d'un illustre famille vendéenne qui, comme à son habitude, ne mâche pas ses mots....
1999, une curieuse simulation, un exercice de préparation à un scénario catastrophé d'une épidémie (peut être le même contre lequel s'est insurgé le Pr Raoult, une épidémie ne se prévoit pas, c'est le cas de le dire, elle se constate, ce n'est pas la même chose!), par des gens qui n'étaient pas des scientifiques, mais les acteurs de Big Pharma, Big Data, et bien sûr l'association Bill Gates!!! Association bizarre qui ne sentait pas bon, et peut être que l'on commence à comprendre pourquoi.... Des non médicaux, non biologistes, se sont mis à prédire une épidémie 84 fois plus dévastatrice que le COVID ne l'a été (ce qui ne veux pas dire qu'il ne fallait pas se vacciner ni se confiner! mais juste que cela aurait influencé des politiques soucieux d'intérêts plus économiques que de santé publique!), cela en 1999! Ayant fait mes études dans les années 90, dans une université de biologie très cotée et très branchée biologie cellulaire et génétique moléculaire, si de tels soucis inquiétaient les scientifiques, je pense qu'on aurait avertie les élèves des études supérieures ce ne fut pas le cas... Mais par contre oui, les cares et chercheurs commençaient à entrer dans une crise de chômage sans précédant, comme par hasard!
Le deuxième élément, est 1994, la levé des frontières au mépris des contrôles sanitaires, en faisant exporter le moins cher (quand je pense que sur Babelio, il y a des gens qui ne veulent pas que l'on s'inquiète des trafics dangereux de viande d'espèces sauvages plus ou moins rempli de virus arrivant en France en provenance de l'Afrique, braconnage parfois d'espèces menacées!!!).
C'est la première fois que j'entend un politique dénoncer des choses que j'ai entendue dans les coulisses des médecines naturelles.... C'est drôle cela ne vient pas du côté où l'on s'y attendait! Dommage pour les 68tards qui dénoncent des complots partout sans jamais trouver le vrai!
Philippe de Villiers, vient où l'on ne l'attendait pas la dénonciation, si on y prend pas garde d'une désocialisation ! Désociabilisassions que j'avais déjà cruellement observé envers le pauvre et le chômeur! Il faut tout gérer par télédéclaration, et donc gare à celui qui n'a pas les moyens de se payer un ordinateur! Voilà ce que j'ai observé AVANT le COVID!! Une systématisation de l'emploi du HIGH TECH! Il faut quasiment tout faire par ordinateur, et on utilise une épidémie pour accélérer le mouvement.
Autrefois dans nos campagnes, on se rencontrait sous le biais d'une chandeleur ou des feux de saint Jean pour générer de la solidarité, mais comme des politiques qui écoeurent des gens de tout bord on dénigrer le diplôme, le savoir.... La destruction de l'embauche par la compétence, il faut dire des aberration comme à l'étranger des ouvriers deviennent P.D.G.!! Comment de tels aberrations peuvent être sortie dans un documentaire qui passe sur une chaîne histoire....
Non il n'a pas tord, en tout cas pas tout à fait! de longue d'aide la promotion du crétin au nom de l'égalité des chances a favorisé le terrain! De Villiers parle de gens qui déjà dans les années 70 étaient aux reines du pouvoir du dieu argent... Et pourquoi cela ne m'étonne pas...
On pourrait le taxer d'exagération, mais j'ai vue tant d'aberration depuis ma naissance en Loraine dans les années 70! Je voulais y croire qu'en France pour peut que l'on passe quelques dipômes universitaires on puisse au moins gagnerr un SMIC.... pour m'apercevoir qu'à bac +4 on avait manipuler les masses pour que cela n'arrive pas.... La France ne se rellèvera pas tant que l'on ne casserra pas ce qui est en marche, le big Brother ! Et on l'a fait au nom de l'égalité des chances en oubliant que l'égalité des chances c'est le droit d'avoir la récompense de ses efforts par de mettre P.D.G. un ouvirier ce qui est impossible.... Faites vous votre idée en lisant vous même et comparez avec ce que vous avez observé.... Et quand l'heure de sortir de la crise du COVID, qu'on le voit bien, n'est pas du tout préparé, on a attendu des choses de nos gouvernants qui ne sont pas venu pour relancer la recherche privé donnant des brevets qui fourniront les emplois de demain aux ouvrier et cols blancs, contrôlé par une recherche d'Etat! On attend toujours! Non on commence par la fin : la relance des artisans et des CAP qui n'est que l'ultime étape de la relance! L'économie locale n'est favorisé que s'il existe une bourgeoisie moyenne légèrement plus argenté que la moyenne qui fait vivre l'artisanat et le commerce. Mais voilà rien n'est fait... Les Français attendent toujours que le gouvernement s'y mette.
Et on se demande si De Villiers n'a pas raison quand il nous parle d'un inquiétant groupe, dont le dirigeant nous veux tous avec des puces sous la peau, et des bébés génétiquement modifiés.
Il faut dire que le grand vendéen dit un certain nombre de choses pas stupides du tout, même très éclairées sur les problèmes écologiques locaux, la privation de plus en plus croissante de liberté, et le manque de plus en plus croissant d'urbanité.... Perso, il y a des fois où je me demande si finalement nous ne régressons pas en terme de générosité...
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Ce livre est un cri poussé par Philippe de Villiers afin que nous nous réveillions de notre torpeur entretenue par le confinement.
Rien ne sera plus comme avant et cette pandémie est une aubaine pour les géants du numérique afin d'accélérer leur emprise sur la population mondiale vouée tôt ou tard à la déshumanisation.
L'auteur est un grand romantique qui voit la France millénaire s'effacer lentement au profit d'une société nouvelle . C'est le grand « reset » , la réinitialisation dont il explique en détail l'origine et les mécanismes.
Livre réellement intéressant, travaillé, truffé de références que l'on peut vérifier sur Internet. L'auteur est toujours en verve et son vocabulaire fourmille de trouvailles qui évoquent à la fois l'ancien et le nouveau monde.
Ce livre est un appel désespéré mais si on le veut il est encore temps de réagir pour ne pas perdre notre liberté.
Et si Philippe de Villiers avait raison?
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Nous sommes sous le joug d'un capitalisme mondialisé, fait à la fois d'entente et de complicité entre larrons et de concurrence entre autres larrons dans leur course aux profits. le grand chaos qu'on connait bien depuis longtemps, ses injustices, des millions de personnes qui meurent de faim sous les bombes, et à l'autre bout extrême quelques dizaines ou centaines de milliers de bourgeois.e.s qui se gavent et croulent sous le luxe, qui se sont enrichis entre autre pour certain.e.s grâce aux armes française vendues à l'Arabie Saoudite qui bombardent au Yémen, la plus grande catastrophe humanitaire en cours...Avec à la clef aussi maintenant, la déforestation, les élevages industriels par et pour ces capitalistes des multinationales toujours en train de courir après ce dieu argent (money money money). Déforestation détruisant l'habitat naturel des animaux sauvages qui du coup se rapprochent des humains et de leurs élevages concentrationnaires, créant ainsi des zoonoses, c'est à dire des zones où les virus portés par les animaux sauvages se transmettent à nous. On sait que le covid19 vient de Chine, on sait aussi qu'il vient des chauve-souris. Pour le reste on en est aux hypothèses, car l'état chinois, (capitaliste tout comme le nôtre entre parenthèse), ne veut pas que nous accédions à la vérité, ce que démontre son comportement d'empêcher la délégation de chercheurs et chercheuses de l'OMS de faire son travail d'enquête correctement avec toute la latitude et les conditions nécessaires.Toujours est-il que parmi les hypothèses, il y a celle d'une zoonose à partir d'un élevage intensif de visons pour la production de fourrure, dont la Chine est le premier exportateur mondial. Il y a aussi l'hypothèse à ne pas négliger, celle d'une fuite du laboratoire P4 de la région du Wuhan où plusieurs souches de coronavirus de chauve souris sont étudiées. Des élevages intensifs de visons il y en a partout, beaucoup en Europe, où des millions de visons ont dû être abattus en 2020. Des élevages intensifs d'animaux (poulets etc..) susceptibles de provoquer une autre pandémie, il y en a en France. Nous avons un laboratoire P4 à Lyon Gerland où est étudié entre autre le virus Ebola qui sévit en Afrique de façon récurrente sans que ça n'émeuve grand-monde... le repli nationaliste à l'intérieur de nos frontières, l'appel au sacrifice de la jeunesse au risque de la vie, ce n'est certes pas la solution. On a déjà entendu ce genre de discours-là, ils sont dans les livres d'histoire, il est temps de s'y replonger avant que d'autres aventuriers psychopathes nous mènent une fois encore à la catastrophe. le mal est bien plus profond et intérieur que ça. Monsieur de Villiers le sait très bien, miné par un mal à l'intérieur de sa famille, dans lequel c'est le sacrifice et le viol de la jeunesse qui a été choisi, plutôt que la justice et l'empathie.
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Villiers a été un homme politique courageux, avec des convictions fortes. Son évolution actuelle n'en est que plus navrante particulièrement pour ceux qui, comme moi, ont nourri une certaine admiration pour lui dans les années 80.
Ayant échappé au Covid-19, il n'a pas évité le virus du complotisme. Il n'y laissera pas la vie, mais peut-être l'esprit.
Il se ravale ainsi au rang des Dupont-Aignan, Philipot et autres Asselineau ( auxquels cela ne semble pas porter chance, Dieu merci)
Les arguments navrants de son livre ne méritent pas d'être discutés. Ce serait d'ailleurs une entreprise bien vaine.
Un détail cependant. Villiers s'acharne particulièrement sur Macron, qu'il semble vouloir traduire devant un tribunal populaire. Pour ce dernier, il ne m'appartient pas de le défendre, bien qu'il n'ait pas si mal géré la crise sanitaire. Mais quant à Villiers, il pourrait au moins avoir la reconnaissance du ventre à son égard, puisque ledit Macron l'avait autorisé, on se demande bien pourquoi, à rouvrir le Puy du Fou avec une jauge dérogatoire à la sortie du confinement 2020.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Alors qu'il était tout jeune, Brigitte a appris à Emmanuel l'art déclamatoire. On le sait par les anciennes chroniques. On l'imagine sous les tréteaux, à relever la tête, depuis son petit tabouret, avec une lampe de poche tamisée, dans la trappe du souffleur, au théâtre d'Amiens. Elle le regardait de bas en haut, elle le portait ; parfois, elle lui glissait le mot manquant. Les planches de la scène, sous le pas virevoltant du jeune acteur, craquaient, le public aussi.
(…)
A cette époque où tout semblait facile, personne, dans son entourage, n'aurait pu concevoir que ce comédien d'herbe tendre se trouvât un jour, sur d'autres planches avec, cette fois-ci, des craquements sinistres, obligé d'improviser les commandements de Créon, et de prononcer, devant un public en détresse, les paroles de la raison d’État pour claustrer la ville de Thèbes : Antigone interdite de visite au cimetière, Polynice qui meurt seul devant ses poissons rouges, Aucassin et Nicolette courant après un passeport vaccinal et le plaisantin du Cuvier, enfermé dans sa pièce, qui cuve seul, devenu hydroalcoolique, accusé de « farces complotistes » par les hautes consciences de la radio d’état...

On a changé de théâtre, de répertoire. On a pris soin de masquer le public pour qu'il ne siffle plus. Et on l'a assigné au numérique pour qu'il n'y ait plus d'attroupement. La pièce finit mal. Emmanuel Macron est comme Giscard, dont on a dit qu'il ne savait pas que « l'histoire était tragique ».
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En octobre 2019, personne ne parlait de l'épidémie, personne ne la pressentait - pas même les Chinois. Or, la Commission européenne, anticipant le drame à venir, publia, en accord avec l'OMS, son plan pour une vaccinadon obligatoire et universelle.

En fait, la France - le bon élève de l'Union - anticipa le mouvement, par un excès de zèle et en appliquant à la lettre et dans la précipitadon les instructions de Bruxelles. Sur la base d'une recommandation du Conseil, la Commission européenne avait défini une feuille de route, pour créer un « passeport commun de vaccination » qui serait porté par tous les citoyens de l'Union.

Il ne manquait pas un bouton de guêtre à cette opéradon hautement symbolique : qui dit passeport dit souveraineté. Qui dit passeport européen dit souveraineté européenne. L'affaire semblait giboyeuse.

(…)

Ce qui étonne, dans tout cet arsenal de décisions et dans la précision du dispositif et de la marche à suivre, c'est bien sûr la chronologie. En effet, l'idée d'imposer un « passeport vaccinal » fait suite à un Global Vaccination Summit qui a eu lieu à Bruxelles, le 12 septembre 2019. Ce sommet réunissait la Commission européenne et l'Organisation mondiale de la santé. En d'autres termes, c'est six mois avant les premiers bulletins d'information sur l'épidémie de Covid-19 que les autorités bruxelloises décidèrent de promouvoir la vaccination générale. A l'époque, aucune institution ne pouvait imaginer le mouvement tellurique à venir.
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La Maison de la Radio, gardienne des Tables de la Loi, tourne sur elle-même et fait les cent pas, elle monte la garde et fait respecter la loi des suspects. Le jeudi 21 janvier, France Culture s'est interrogée, à l'occasion des trente ans du peut éléphant en costume vert : « Babar est la bonhomie incarnée... Mais, derrière l'éléphant tiré à quatre épingles, faut-il lire une apologie du colonialisme ? » Nous y sommes.

L'anthropologue Gilles Boëtsch a assuré qu'il était important de dire que les livres d'enfants « ne sont plus forcément pour les enfants d'aujourd'hui». L’épuration commence.

La cancellisation et la réinitialisation ressortissent à la même entreprise de rupture du lien qui existe entre les morts et les vivants, ce lien est l'autre nom de la culture.

(…)

Nous vivons désormais sous un régime de dictature hygiéniste. La fermeture des librairies, dans un pays né d'un acte littéraire - La Chanson de Roland -, donne un sens littéral au mot « dictature ». On nous dicte ce qu'on doit penser. On se méfie de la littérature et de l'écriture. On ne veut plus que les gens lisent, on ne veut plus que les gens pensent, on ne veut plus d'artistes. On veut des ventres sur pattes. On veut des gens malléables, masquables à souhait, connectés et traçables à chaque seconde. Orwell avait prédit ce qui nous arrive …

(…)

Tout est lié : l'émergence d'un nouveau vocabulaire pandémical, la remise à zéro du reset, le nettoyage du cancel, le traçage humain et puis, bien sûr, le retour en force de la censure.
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La vie va se rétrécir. On nous recommandera de rester le plus longtemps possible à la maison. Par sécurité - pour rester en bonne santé - et pour éviter de respirer par les yeux les gouttelettes sournoises qui se promènent au feu rouge, sauf à porter, en complément du masque, le loup de Zorro. Le danger, chez soi, sera la déprime. Alors, on se sentira finalement soulagé d'avoir sous la main, auprès de soi, à portée de chagrin, une présence, une console de consolation.

L'épadhisation de la vie nous donnera accès à un tiers accompagnant, un auxiliaire de vie digitale. Les gens de chez Google ont un cœur numérique gros comme la planète. Ils ont prévu jusqu'à l’éventail de nos ultimes passe-temps. On aura le choix entre caresser le siamois qui miaule et promener la souris qui clique.
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L'industrie de la Tech a fait allégeance à la gauche woke en forçant notamment ses employés à organiser des séminaires d'« inclusivité ». En juin 2020, la romancière britannique J.K. Rowling a été stigmatisée sur les réseaux sociaux et traitée de Terf- Trans-exclusionary radical feminist -, c’est-à-dire de féministe anti-trans, pour avoir affirmé sur Twitter que la différence des sexes était une réalité biologique.

(…)

Le mot dé, c'est le mot « inclusion ». Il faut « inclure », c'est-à-dire céder la place aux minorités : à la tribune du Congrès américain, Emanuel Cleaver, un pasteur méthodiste, représentant du Missouri, chargé de prononcer le sermon inaugural de la nouvelle Chambre des représentants, a terminé, sans rire, par ces mots : « Amen and... Awomen. » Ainsi avait-il entrepris de féminiser la formule de foi hébraïque « Ainsi soit-il ». Il voulait ainsi donner un signe d'inclusion.
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Videos de Philippe de Villiers (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe de Villiers
« L'Histoire vous attend au Puy du Fou », voici la promesse faite par le parc à ses 2 millions de visiteurs annuels. L'Histoire, vraiment ?
Quatre historiens et historiennes, Mathilde Larrère, Pauline Ducret, Florian Besson et Guillaume Lancereau ont enquêté.
Découvrez « le Puy du Faux » (https://arenes.fr/livre/le-puy-du-faux/), une enquête minutieuse qui révèle, derrière les effets spéciaux et les décors somptueux, la bataille culturelle menée par le parc et son fondateur, Philippe de Villiers, pour réécrire l'Histoire de France.
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